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8 février 2009

Al-Ahly : Roi des rois d'Afrique

Le club du Caire a remporté la "super Coupe d'Afrique". Encore un record. Encore face à un club tunisien

Ça en deviendrait presque lassant : comme "attendu", après avoir remporté la Ligue des Champions africaine en novembre dernier, Al-Ahly a encore resserré son monopole sur le football africain, en décrochant sa 4ème Super Coupe d'Afrique, vendredi soir au Caire ; encore un record.untitled

Pourtant privés de leur meneur de jeu vedette Mohammed Abou Treka, les "Diables Rouges" ont battu les Tunisiens de Sfax (2 à 1) dans cette rencontre de prestige entre le vainqueur de la Ligue des Champions et celui de la Coupe de la Confédération. Disputé au stade du Caire, la rencontre prenait des allures de revanches : en 2006, les deux clubs s'étaient rencontrés en finale de la Ligue des Champions, remportée par Al Ahly en Tunisie.

Vendredi soir, conduite par les Angolais Gilberto et Flavio, l'armada de la "Citadelle Rouge" n'a pas laissé beaucoup de place aux rêves des Sfaxiens. Repliés en défense en première mi-temps, les joueurs tunisiens ont pourtant d’abord su imposer leur style de jeu. Mais dès la première minute de la seconde mi-temps, l'attaquant international angolais Flavio ouvrait le score pour Ahly d'une superbe tête, sur un corner tiré par son compatriote des "Palancas Negras" Gilberto.

La bête noire des Tunisiens : Les Sfaxiens ne tardaient pourtant pas à revenir dans le match, en égalisant un quart d'heure plus tard sur une grosse erreur de l'arrière garde égyptienne. Mais une fois de plus, ses stars angolaises sauvaient le club du Caire, sur une contre attaque menée à cent à l'heure. Le score était scellé : 2-1 pour Ahly et une ligne de plus au palmarès déjà le plus titré du continent.

Elu "Club du 20ème siècle en Afrique", Aly confirme au passage sa réputation de "bête noire" des clubs tunisiens : Ligues des Champions 2005 et 2006, Super Coupe d'Afrique 2007... le club cairote a toujours remporté ses derniers trophées face à des équipes tunisiennes.

Et la question habituelle revient invariablement : mais qui fera tomber les "Diables Rouges" de leur trône ?

Palmarès

 Mondial des Clubs : Médaille de Bronze en 2006

               Ligue des Champions d'Afrique 1982 - 1987 - 2001 - 2005 - 2006 - 2008

 et Finaliste en 1983 et 2007

               Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1984 - 1985 - 1986 - 1993

               Supercoupe d'Afrique 2002 - 2006 - 2007 - 2009 et Finaliste en 1994

               Coupe Afro-Asiatique 1989

               Ligue des Champions Arabes 1996

               Coupe des Clubs Arabes vainqueurs des coupes 1995

               Supercoupe Arabe 1997 -1998

               Ligue Egyptienne (33 titres) 1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1954

               1956 - 1957 - 1958 - 1959 - 1961 - 1962 - 1975 - 1976

               1977 - 1979 - 1980 - 1981 - 1982 - 1985 - 1986 - 1987

               1989 - 1994 - 1995- 1996 - 1997- 1998 - 1999 - 2000 - 2005

                2006 - 2007 - 2008

               Coupe d'Egypte (35 titres) 1924 - 1925 - 1927 - 1928 - 1930

               1931 - 1937 - 1940 - 1942 - 1943 - 1945 - 1946 - 1947

               1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1956 - 1958 - 1961 - 1966

               1978 - 1981 - 1983 - 1984 - 1985 - 1989 - 1991 - 1992

               1993 - 1996 - 2001 - 2003 - 2006 - 2007

               Super Coupe Egyptienne 2003 - 2005 - 2006 - 2007 - 2008               

 Coupe du Sultan Hussein 1923 - 1924 - 1926 - 1927 - 1929

               1931 - 1939               

 Ligue du Caire 1939 - 1942 - 1943 - 1948 - 1950

               Ligue de la Republique Arabe Unie (Egypte et Syrie) 1961


Article publié sur le site http://magalif.info/articles/2009/02/08/football-ahly-videmm/

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19 janvier 2009

Un président noir à la tête du pays

Ainsi, "Hollywood" a prévu que le prochain président des Etats-Unis serait "noir". Les scénarios de la plus célèbre ville de l'industrie du cinéma vont devenir realité quand le candidat à l'élection présidentielle, le sénateur démocrate Barak Obama sera investi premier président noir dans l'histoire du pays.

Comme si les producteurs du "septième art" avaient vu l'avenir, une "fiction" en 2003 montrait un noir prendre la tête du pays.34942361_p

Ce qu'a demandé "Martin Luther King", ce combattant noir americain de la liberté des droits de l'homme, dans les années soixante en ce qui concerne la nécessité d'effacer l'image raciste des Etats Unis envers les minorités, a été largement réalisée. Alors que les Noirs courent encore après leurs droits, voilà qu'un des leurs devient "président des Etats-Unis"!!

Et Hollywood semble avoir oeuvré à cette nouvelle réalité à travers le film "Head of State", sorti en 2003. Cette fiction est en effet fondée sur l'idée de la candidature d'un Noir à la présidence des Etats-Unis.

Malgré le fait que les prédictions d'Hollywood sur le premier président noir des Etats-Unis remontent à 2001 (avec la première partie de la série américaine "24"), "Head of State" reste le plus proche et le plus prévisible de ce qu'il s'est passé lors de l'élection présidentielle de novembre dernier.

Dans sa première partie, la série "24" parlait de la tentative d'assassinat contre un candidat noir lors les élections présidentielles américaine, alors que les deuxièmes et troisième parties passaient en revue la vie politique américaine, après que le candidat ait pris le pouvoir. A la fin de la troisième partie, il est assassiné un an après son arrivée à la Maison Blanche. Dans la sixième partie, un autre noir (le frere du president assassine ) prend la tête de la Maison Blanche. Mais comme son frère, il est liquidé.

Les assassinats, qui ont été les événements clés de la série, outre celui de Martin Luther King, étaient à l'origine de la crainte des citoyens des Etats-Unis de la possibilité d'assassiner Obama.

Le film raconte l'histoire de Mays Gilliam, dont le rôle est joué par la star americaine Chris Rock, qui est un assistant au maire du neuvième arrondissement de Washington DC. Mais il se fait congédier et sa petite amie, Kim, le quitte. Il est alors étonnamment choisi comme candidat pour la présidence après que les candidats au poste de Président et de vice-président meurent dans un accident d'avion.

Pensant que l'élection était perdue, le parti décide de choisir un noir sympathique pour nouveau candidat dans l'idée de perdre. Une stratégie en vue d'améliorer leurs chances en préparant un autre candidat pour les prochaines élections présidentielles.

Dans un premier temps, Mays sent qu'il ne sera pas capable de réussir en tant que Président. Il a aussi peur du regard de sa communauté.

Toutefois, Mays commence à remonter dans les sondages après avoir parlé de ce qu'il croit.

Son adversaire, le vice-président americain Brian Lewis, met en place une série d'attaques dont l'une dit que Mays soutient le cancer. Mays commence à se défendre en devoilant que des membres des organisations "Ku Klux Klan" (KKK) soutiennent son adversaire ou en diffusant des videos dans lesquels Ben Laden dit detester les Etats Unis mais soutenir Brian Lewis.

Quand le jour du vote se rapproche, Mays découvre finalement la raison pour laquelle il a été choisi candidat mais décide de poursuivre la campagne.34942379_p

Lors du dernier débat avec son adversaire, Mays réussit à gagner la foule en parlant de la réalité de la vie américaine. Et Mays finit par remporter les élections.

Le film est inspiré d'un événement important de l'histoire des élections américaines : Quand les Democrates etaient sûrs de l'impossibilité de remporter les élections en 1984 contre le républicain Ronald Reagan, le candidat démocrate. "Walter Mondale" avait alors nommz une femme qui s'appelle "Geraldine Ferrero" pour le poste de vice-président, ce qui a aidé les démocrates à attirer les votes des femmes pendant ces élections, et a contribué à la victoire du candidat democrate Bill Clinton aux élections de 1992.

De nombreuses similitudes peuvent être faites entre le film et l'histoire d'Obama pendant les élections. Quand Obama a posé sa candidature pour être le représentant du parti démocrate aux Presidentielles et personne n'a imaginé qu'il allait remporter la désignation du parti notamment avec la présence d'Hillary Clinton. Mais avec le départ de la course, Obama a surpris le monde par sa victoire à New Hampshire.

Obama a suivi ces victoires jusqu'à ce qu'il ait reçu la nomination du parti pour les élections. Il est le devenu le candidat favori pour obtenir la course vers la Maison Blanche.

Cela a incité les républicains à l'attaquer sur la base de ses origines, et l'expérience politique et ses relations avec l'un des prêtres qui adoptent des opinions extremistes.

Egalement, comme dans le film, Obama a remporté les élections en parlant de la réalité de la situation dans la société américaine et les erreurs de la politique américaine interieure autant plus que exterieure.

16 janvier 2009

Rafah-côté Egypte : Le sort des tunnels après l'attaque israelienne à la Bande de Gaza

Alors qu'une trève se dessine entre le Hamas et Israel, les 15 km de frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza restent fermés. La ville de Rafah est à cheval sur les deux territoires. C'est ici que passent les ambulances et aides humanitaires et c'est ici aussi que s'est développé tout un réseau de tunnels, où passent vivres et armes à destination du Hamas. Reportage à Rafah, côté egyptien.

Gaza Report on Arte Info
Uploaded by SolasFilms


http://www.arte.tv/fr/recherche/2418720.html

Reportage réalisé avec Marion Touboul

15 janvier 2009

Médecins, journalistes et humanitaires aux portes de Gaza

Gaza_1"C'est épouvantable. On vit un vrai cauchemar. On est à quelques mètres des bombardements, et on ne peut rien faire !" Cela fait deux jours que Jean-Louis Roche, médecin d'ADFS (association pour le développement de la santé des femmes), et ses trois collègues attendent, côté égyptien du point de passage de Rafah, de pouvoir entrer dans la bande de Gaza. Leur seul espoir : le cessez-le-feu qui semble se dessiner entre le Hamas et Israël.

A leurs côtés, d'autres font aussi les cent pas, téléphone portable en main. Ce sont des journalistes venus du monde entier. Certains arrivent juste d'Israël où l'accès à la bande de Gaza leur a été refusé. Dans l'espoir de pouvoir passer, ils portent, comme vissés au dos, d'énormes sacs. A l'intérieur, tout un attirail pour pouvoir informer le plus rapidement possible : téléphones satellitaires, câbles vidéo, ordinateurs...

gaza2Robert Ménard, ancien secrétaire général de Reporters sans frontières, s'agite dans tous les sens. A la tête du centre de Doha pour la liberté de l'information, il est venu avec 17 journalistes de diverses nationalités. "Nous sommes là pour deux choses : arrêter le blocus de l'information en permettant à des journalistes étrangers de témoigner ; et distribuer à nos confrères palestiniens de quoi travailler. Nous avons avec nous des caméras, des gilets pare-balles, mais aussi du papier, des stylos... Des choses qui paraissent simples, mais dont ils sont dépourvus."

gaza4Les seuls à pouvoir entrer à Gaza sont les dizaines de camions d'aide humanitaire venus, eux aussi, du monde entier. Couvertures, sacs de farine ou de sucre et même fauteuils roulants seront, dans quelques heures, au coeur de Gaza-ville. Alors que leurs chauffeurs patientent, d'autres véhicules, eux, se pressent. Ce sont les ambulances égyptiennes et palestiniennes de retour des hôpitaux de Gaza. A leur bord, des hommes, des femmes, mais aussi de jeunes enfants dont les mines, épuisées, témoignent de l'horreur qu'ils viennent de vivre. Parmi eux, Ahmed, 30 ans, accompagne un adolescent au visage entièrement bandé. "C'est mon neveu. Il est brûlé au troisième degré. Un missile s'est abattu sur notre immeuble de quatre étages. Toute ma famille vivait à l'intérieur. Quatre sont morts."

Une fois les blessés évacués, une cinquantaine par jour, les ambulances palestiniennes repartent chargées d'équipements médicaux : seringues, médicaments, ustensiles de chirurgie...

Il est cinq heures du soir. Une détonation vient de se produire de l'autre côté de la frontière. La trêve quotidienne de trois heures vient de se terminer. Les F-16 israéliens lézardent désormais le ciel. Une véritable pluie de missiles s'abat sur Gaza.

Article écrit avec Marion Touboul exclusivement pour le site de la revue La Vie...publié le 15 janvier sur le site http://www.lavie.fr/l-hebdo/une/article/0902-medecins-journalistes-et-humanitaires-aux-portes-de-gaza/retour/11/hash/f68e913e34.html

16 novembre 2008

Ligue Africaine des Champions : Al-Ahly cherche un record et Coton Sport veut son premier titre continental

La finale de la Ligue africaine des Champions oppose dimanche soir le club égyptien Al-Ahly aux Camerounais du Coton Sport FC. Avec une seule certitude, celle d’un match très tendu, au stade de Garoua.

Ahly_LogoCOTON_LOGO_2

Ce soir, Camerounais et Egyptiens auront un sérieux point commun. Dans les rues de Yaoundé , ou sur les trottoirs du Caire, ils seront nombreux à être scotchés à leurs écrans de télévision, pour suivre le match retour de la finale de la Ligue africaine des Champions, entre le quintuple champion d'Afrique, l'Egyptien Al-Ahly, et le Camerounais Coton Sport FC, novice à ce stade de la compétition reine en Afrique

Après avoir remporté le match aller au Caire (2/0), Al-Ahly, qui dispute sa quatrième finale consécutive de la Ligue des Champions, a fait un sérieux pas vers son sixième titre dans cette compétition, record absolu sur le continent. Une victoire lui permettrait aussi de se qualifier pour la Coupe du Monde des Clubs au Japon. Il serait ainsi le seul club, dans le monde, à se qualifier 3 fois pour cette compétition de prestige.

Mais l'arrivée au podium n'est pas une mince affaire. Coton Sport a, lui aussi, ses ambitions : Remporter son premier titre continental et mettre fin à la suprématie des Egyptiens qui ont gagné jusqu'à présent toutes les finales contre les Camerounais. Dernier souvenir : La Finale de la CAN 2008 les Pharaons ont battu les Lions Indomptables (1/0).

Plan Morsure de Scorpion : Les Diables Rouges disputent ce match avec l'espoir d'oublier l'humiliation subie lors de la finale de l'année dernière quand ils s’étaient lourdement inclinés 1-3 sur leur pelouse du Caire, face au club tunisien de l'Etoile du Sahel alors qu'ils avaient fait un match nul (0/0) en Tunisie. Pour cela, un psychiatre a été recruté pour aider les joueurs à assumer la pression. Cela intervient au moment où le directeur technique d'al-Ahly, le Portugais Manuel José, s’est dit résolu à jouer l'attaque, histoire de mettre la pression sur les épaules camerounaises.

De son côté, Coton Sport, véritable révélation surprise de cette édition, entend bien rester invaincu à domicile. Il a battu des adversaires de poids comme l'ivorien ASEC Mimosas et le soudanais "al-Marikh", alors qu'il s'est qualifié pour la Finale en humiliant le zimbabween "Dynamos Harare" 4/1 après avoir remporté le match aller 1/0 à Harare. Il veut achever sa belle aventure en inclinant le club du Siècle en Afrique et détenir la Coupe, mais cela nécessite qu'il batte les Red Devils par 3 buts d'écart.

Deux côtés tendus : Ce match est disputé dans un climat psychologiquement tendu : Du côté égyptien, les medias craignent un mauvais arbitrage, rappelant que l'arbitre marocain Abdel Rehim al-Argoun a privé al-Ahly de deux pénalités lors de la dernière finale, perdue contre l'Etoile du Sahel.

Ils font également allusion au fait que Garoua est le village natal de Issa Hayatou, Président de la Confédération Africaine de Football, laissant croire que l'arbitre peut être injuste avec al-Ahly en signe de complaisance vis-à-vis de Hayatou.

Au Cameroun, les medias ont dit que le chargé d’Affaires de l'ambassade d'Egypte à Yaounde, Sherif Raafat, a tenu à présenter ses excuses pour l'accueil glacial réservé a Coton Sport au Caire ainsi que les nombreux manquements qui ont jalonné le court séjour de la délégation camerounaise en Egypte. Il n'y avait par exemple pas de responsable de la Fédération égyptienne de football pour accueillir l'équipe à l'aéroport du Caire.

Il reste à patienter 90 minutes à Garoua pour savoir si al-Ahly va récupérer son trône africain et renforcer ainsi le règne egyptien du football dans le continent noir. Ou bien, si les clubs africains auront des nouveaux rois qui succèderont aux Tunisiens de l'Etoile de Sahel.

Palmarès

Al-Ahly

               Mondial des Clubs : Médaille de Bronze en 2006

               Ligue des Champions d'Afrique 1982 - 1987 - 2001 - 2005 - 2006

               et Finaliste en 1983 et 2007

               Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1984 - 1985 - 1986 - 1993

               Supercoupe d'Afrique 2002 - 2006 - 2007 et Finaliste en 1994

               Coupe Afro-Asiatique 1989

               Ligue des Champions Arabes 1996

               Coupe des Clubs Arabes vainqueurs des coupes 1995

               Supercoupe Arabe 1997 -1998

               Ligue Egyptienne (33 titres) 1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1954

               1956 - 1957 - 1958 - 1959 - 1961 - 1962 - 1975 - 1976

               1977 - 1979 - 1980 - 1981 - 1982 - 1985 - 1986 - 1987

               1989 - 1994 - 1995- 1996 - 1997- 1998 - 1999 - 2000 - 2005

                2006 - 2007 - 2008

               Coupe d'Egypte (35 titres) 1924 - 1925 - 1927 - 1928 - 1930

               1931 - 1937 - 1940 - 1942 - 1943 - 1945 - 1946 - 1947

               1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1956 - 1958 - 1961 - 1966

               1978 - 1981 - 1983 - 1984 - 1985 - 1989 - 1991 - 1992

               1993 - 1996 - 2001 - 2003 - 2006 - 2007

               Super Coupe Egyptienne 2003 - 2005 - 2006 - 2007 - 2008

               

               Coupe du Sultan Hussein 1923 - 1924 - 1926 - 1927 - 1929

               1931 - 1939

               

               Ligue du Caire 1939 - 1942 - 1943 - 1948 - 1950

               Ligue de la Republique Arabe Unie (Egypte et Syrie) 1961

Coton Sport FC de Garoua

               Champion du Cameroun (8 titres) 1997 - 1998 - 2001 - 2003

               2004 - 2005- 2006- 2007

               Coupe du Cameroun 2003 - 2004

               Coupe de la CAF finaliste en 2003

Article publié sur le site http://magalif.info/articles/2008/11/16/le-roi-ahly/

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4 novembre 2008

Le Système électoral américain : Compliqué et plein d'absurdités

Le système électoral américain, qui permet d'élire le Président de la plus grande puissance et la plus forte économie mondiale, est le plus compliqué parmi les systèmes électoraux dans le monde bien qu'il paraisse simple.

On pense souvent, comme beaucoup d'Américains d'ailleurs, que les élections présidentielles en cours sont des élections décisives pour élire le Président Américain. Mais ce n'est pas vrai, car il faut attendre jusqu'à début décembre pour déterminer le gagnant des élections qui sont pleines d'absurdités.

Malgré la concurrence entre les deux grands partis, le Démocrate et le Républicain, il existe d'autres petits partis ou candidats indépendants, comme Ralf Nader, qui posent leurs candidatures. Ces partis ou candidats indépendants n'ont pas de rôle dans les élections que la désintégration de voix. Ils donnent un avantage à l'un des deux grands rivaux conformément à ce qu'ils lancent comme idées.

Les candidats indépendants ou des petits partis sont inscrits sur les bulletins de vote dans certains Etats et non pas dans tous, faute de leur incapacité à recueillir les signatures requises, et, par conséquent, il est impossible de gagner les élections en raison du manque de voix de grands électeurs.

En outre, certains Etats mettent en vigueur la pratique dite "write-in", qui permet d’inscrire soi-même un nom qui ne figure pas sur le bulletin. Ce nom doit généralement venir d’une liste de personnes qui ont fait une demande écrite à la commission électorale.

D'autres Etats respectent la libre imagination des électeurs qui peuvent inscrire le nom de leur choix, même si la personne élue est décédee depuis longtemps, sans conduire à la nullité du vote. Donc, pour cela, il n'est pas surprenant que le comité organisateur des élections constate, lors du compte des voix, des noms comme Mickey Mouse, Elvis et Jésus, qui apparaissent régulièrement sur les bulletins de vote américains.

Le mécanisme de vote aux élections présidentielles américaines est très particulier, ce qui rend le système électoral des Etats-Unis unique.

Quand les électeurs américains se rendent aux urnes, beaucoup croient qu'ils vont participer à l'élection directe du Président, mais techniquement, ce n'est pas le cas en raison de la présence du collège électoral, une tradition constitutionnelle américaine qui remonte aux XVIII siècle.

Le collège électoral est le nom donné à un groupe de "grands électeurs" qui ont été élus par les militants politiques et les membres de partis au sein de chaque Etat américain. Le jour des élections, ces grands électeurs, qui ont promis de soutenir un certain candidat, participent au côte populaire.

Les élections présidentielles américaines se déroulent en plusieurs phases. Tout d'abord, les préliminaires où les partis Démocrate et Républicain choisissent, chacun son candidat aux élections.

La deuxième phase (la principale) est celle du vote populaire qui se déroule actuellement. Pendant cette phase, les candidates font leurs campagnes électorales jusqu'à la date des élections, que la Constitution américaine détermine par le premier mardi qui suit le premier lundi de Novembre, tous les quatre ans. Dans ce jour, les électeurs inscrits aux 50 Etats qui forment les Etats-Unis et au District de Colombie (Washington DC) votent pour le Président et le Vice-President.

Normalement, le candidat qui gagne le vote populaire dans un Etat récupère les votes électoraux dans tout l'Etat, selon la règle "winner takes all", car les grands électeurs se sont engagés à voter pour ce candidat.

Le nombre des grands électeurs dans chaque Etat égalise le nombre des membres du Sénat et la Chambre des représentants de cet Etat. Seul, le District de Columbia possède trois grands électeurs même s'il n'a pas de représentation au Congrès.

La troisième phase des élections est la réunion du collège électoral pour élire officiellement le président et le vice-président. Cette réunion a lieu le premier lundi qui suit le deuxième mercredi du mois de Décembre à une année d'élection. Pour être élu Président des Etats-Unis le candidat doit obtenir 270 voix des grands électeurs dont le total s'élève à 538 voix.

La pratique n'a jamais vu les grands électeurs choisissent un candidat différent que celui élu par les habitants de leur Etat. Mais, en théorie, ils peuvent le faire. Dans ce cas, des sanctions sont prévues par la Constitution car ils ont trahi ceux qui les ont élus.

Si aucun candidat pour la Présidence n'obtient la majorité des voix du collège électoral (270 voix), la Chambre des représentants élit le Président. Un vote base sur l'appartenance au parti et dans lequel chaque député à une seule voix.

Si aucun candidat pour le poste de Vice-President n'obtient la majorité des voix du corps électoral, c'est au Sénat de décider le vainqueur.

Le Président de la République et le Vice-President prêtent serment le 20 janvier qui suit les élections.

Les Etats ne sont pas égaux en ce qui concerne le nombre des grands électeurs pour chaque Etat. L'Etat d'Oklahoma dispose de 7 voix au collège électoral, tandis que la Louisianne possède neuf voix, Alabama (9), Oregon (7), Maine (4) Alaska (3) Pennsylvanie (21) Maryland (10) Arizona (10), Rhode Island (4), Massachusetts (12), et Arkansas (6).

L'Etat de Caroline du Sud a 8 voix dans le collège électoral, Michigan (17), Californie (55), Dakota du Sud (3), Minnesota (10), Colorado (9), Tennessee (11), Mississippi (6), Connecticut (7), Texas (34), Missouri (11), Delaware (3) Utah (5), Montana (3), Vermont (3), Nebraska (5), Floride (27), Virginie (13), Nevada (5), Géorgie (15), Washington (11), New Hampshire (4 ), Hawaï (4) Virginie de l'Ouest (5), New Jersey (15), Idaho (4), Wisconsin (10), Nouveau-Mexique (5), Illinois (21), Wyoming (3), New York (31) Indiana (11), Caroline du Nord (15), Iowa (7 ), Dakota du Nord (3), Kansas (6), Ohio (20), Kentucky (8), en plus trois voix pour le district de Columbia où se trouve la capitale Washington DC.

2 novembre 2008

Les Américains vivant au Caire: "Celui qui saura trouver la solution aux problèmes économiques sera le Président"

Elément décisif lors des élections présidentielles américaines de 2004, la carte de sécurité ne détermine plus le futur vainqueur des élections de ce mardi aux Etats-Unis. La situation économique l'a remplacée et est devenue le sujet prioritaire des élections où le Démocrate Barak Obama fait face aux Républicain John McCain.untitled

Depuis plus d'un an, l'économie américaine affronte plusieurs coups douloureux : Crise des prêts hypothécaires à haut risqué (subprimes; baisse des taux de change du dollar par rapport aux principales devises dans le monde, augmentation du prix du pétrole et, également, la crise financière mondiale qui a mené à l'effondrement de plusieurs géantes banques américaines, notamment "Lehman Brothers".

Ces graves crises ont touché la croissance économique américaine de sorte que la croissance du PIB a baissé au cours du troisième trimestre de l'année en cours de 0,3% pour atteindre son pire niveau depuis 2001. Cela a conduit, par conséquent, à la hausse du taux de chômage qui a atteint en août dernier 6,1%, marquant ainsi le taux le plus élevé en cinq ans.

Le citoyen américain est désormais porteur du slogan "tuez-moi et donnez-moi un travail", comme le souligne Nicole Javaly, journaliste de New York qui étudie l'arabe au Caire.

L'électeur américain n'accorde aucun intérêt a l'attitude des candidats à l'égard des questions internationales telles que le Moyen-Orient ou le réchauffement de la planète. Ils ne s'intéressent qu'aux propositions des candidats pour résoudre la crise financière.

Dans ce contexte, Nicole Javaly dit qu'au cours des trois débats entre Obama et McCain, Obama a montré des réactions plus fortes à l'égard de la crise économique que McCain, malgré le manque d'expérience des deux candidats en matière de l'économie. Elle ajoute que McCain a essayé d'éviter de rencontrer Obama dans le 3me débat sous prétexte qu'il se rendrait à Washington pour discuter de la crise économique avec les responsables fonctionnaires. "Mais il est resté à New York jusqu'au lendemain matin, en dépit d'avoir annulé une grande partie de son ordre du jour comme l'a révélé les organisateurs de sa campagne électorale", a-t-elle précisé.untitled6

Pour sa part, Juliet blalack, journaliste californienne qui réside au Caire, voit que le terrorisme et les questions de sécurité ont été mis au second plan dans l'ordre des priorités de l'électeur américain qui est surtout intéressé par assurer son avenir financier et veut obtenir une réponse concluante à ses questions sur la façon de sortir de la crise économique actuelle. Selon elle, il faut lier le coût supporté par les citoyens américains à la guerre en Irak.

De son côté, Abdallah Zihni, egypto-américain, estime que le citoyen américain concentre maintenant son attention sur l'avenir de l'économie et des services sociaux tels que la santé et l'éducation au moment où les indices économiques annoncent une récession. "Les médias américains se focalisent sur les politiques économiques des deux candidates, ce qui prouve le déclin de l'intérêt dans la question de la sécurité", a-t-il indiqué.

Selon Johann Bayer, un des soldats américains qui ont terminé leur service militaire en Irak et étudie actuellement l'arabe au Caire, l'une des raisons du recul du rôle des questions de sécurité dans les élections est que la guerre en Irak est devenue un synonyme de l'échec de l'administration du président George W. Bush. Elle fait également référence à tous les mensonges lancées par les Républicains pour persuader les citoyens américains de l'utilité de cette guerre. "Les Américains ne se sentent pas qu'ils sont menacés par l'Irak ou l'Afghanistan, comme ce fut le cas en 2004", a-t-il-ajouté. untitled3

Et Johann Bayer d'indiquer que la situation économique actuelle aux Etats-Unis renforce les arguments des Démocrates selon lesquels les Républicains ont ruiné le pays à travers leurs politiques économiques et de sécurité.

Toutefois, David Degner, journaliste-photographe de l'Etat de Géorgie et qui appartient à une famille qui vote souvent pour les Républicains, voit que la guerre en Irak et en Afghanistan n'aurait pas d'influence sur le vote aux Etats-Unis. "Ce sujet n'aura d'effet sur le vote que dans les familles qui ont perdu des fils dans la guerre", dit-il.

En ce qui concerne l'annonce par la mouvance d'al-Qaïda de son soutien pour John McCain, les Américains ont convenu que cette annonce n'aurait aucun effet sur les chances des candidates. Les Américains ne s'intéressent jamais à l'avis d'al-Qaïda sur les questions intérieures des Etats-Unis. Au contraire, ils voient que les deux camps peuvent utiliser cette annonce pour renforcer leurs chances. Le camp d'Obama en bénéficiera en montrant qu'elle soutient les arguments utilisés contre les Républicains, alors que le camp de McCain va la considérer comme un stratagème utilisé par les médias pour affaiblir sa position auprès de l'opinion publique.

Mais, Nicole Javaly estime que si al-Qaida a annoncé son soutien pour Obama et non pas McCain, cela aurait avoir un impact significatif sur le déroulement des élections, car un tel soutien pourrait pousser les électeurs à le lier aux allégations selon lesquelles Obama serait attaché à la gauche américaine qui a été le un symbole de terrorisme aux Etats-Unis aux années 70, outre ses origines musulmanes.

De son côté, David Degner, se demande ironiquement si cette annonce signifie que les Américains doivent voter pour ou contre le terrorisme.

En ce qui concerne l'impact d'une attaque terroriste aux Etats-Unis ou contre des intérêts américains à l'étranger, quelques heures avant l'élection sur les chances des candidats, Abdallah Zihi estime qu'une telle attaque pourrait renforcer la position des Républicains aux élections, car il y a un sentiment répandu chez les Américains que les républicains appliquent de fortes politiques de sécurité, alors que démocrates sont compétents dans les politiques économiques et le recours à des moyens diplomatiques.untitled2

Pour leur part, Juliet Blalack et Nicole Javaly jugent que l'impact d'une telle attaque dépendra entièrement de la réaction de chaque camp.

Toutefois, Johann Bayer estime que ce genre d'attaque terroriste aurait un effet minime. Il souligne que Barack Obama est capable de remporter les élections car les Américains se sentent mal à l'aise à l'égard de la manière avec laquelle McCain a dirigé sa campagne électorale, surtout après avoir choisi Sarah Palin pour le poste de vice-président, outre ses réactions en vue de la crise économique. Ce qui signifie que les Américains n'ont pas confiance en ses jugements ou l'influence de ses conseillers, un problème majeur pendant le règne de Bush.

Concernant l'effet de l'attentat avorté d'assassiner Obama lors du processus électoral, David Degner constate qu'il aurait un effet minime, un avis partagé avec Nicole Javaly, qui souligne que toute personne pourrait être la cible d'assassinat.

Cependant, Juliet Blalack voit qu'un tel attentat pourrait affaiblir la position d'Obama comme il pourrait le renforcer. "D'une part, un tel acte pourrait susciter les inquiétudes des Américains concernant le risque d'élire un président puis le perdre et donc voter pour McCain, mais d'autre part, il attire l'attention vers l'importance du choix du Vice-Président et, par conséquent, une comparaison entre les candidats pour ce poste auquel le Démocrate Joe Biden et la républicaine Sarah Palin sont candidats.C'est une comparaison qui penche en faveur d'Obama en raison de l'expérience dont jouit Biden par rapport à celle de Palin", explique-t-elle.

Pour sa part, Abdallah Zihni estime qu'il faut prendre les menaces d'assassiner Obama au sérieux. Mais, il voit que ces menaces appuient la position d'Obama car elle montrent les problèmes pourraient être soulevés par les supporters de McCain.

Toutefois, Johann Bayer voit ces menaces d'une manière complètement différente. "Ce que j'aime aux Etats Unis c'est la diversité des points de vue, des tendances, et même des degrés de folie, ceux qui ont planifié cet attentat appartiennent à cette dernière catégorie", dit-il.

Johann Bayer souligne que ces menaces sont présentes dans régime politique, du fascisme au communisme et exister dans n'importe quelle communauté, qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes. "certaines de ces tentatives ont réussi, tels que l'assassinat de Martin Luther King et de John Kennedy dans les années 60 et les explosions d'Oklahoma 1995 et les attaques de 11 septembre 2001, et la plupart des attaques sont avortées et ne sont qu'une nouvelle diffusée par les médias", explique-t-il.

En ce qui concerne la personnalité des deux condidats, Juliet Blalack estime qu'Obama est charismatique et rhétorique. "Mais il n'a pas devoilé ses plans sur les mesures qui peuvent être prises pour faire face aux questions soulevées dans l'esprit des électeurs… Sa seule position claire est de retirer les troupes américaines d'Irak", précise-t-elle. Quant à McCain, elle estime qu'il suivra les politiques de Bush, un jugement que partage Nicole Javaly, qui pense qu'Obama réduira le pouvoir exécutif.

Pour Abdallah Zihni, Obama est dynamique et jeune. "Ces idées politiques concernant la classe moyenne aux Etats-Unis attirent les Américains, outre sa tendance à utiliser la diplomatie au lieu des armes pour résoudre les crises.

David Dagner estime que la différence fondamentale entre les candidats, c'est que McCain est comme un "pilote de chasse". "Il est capable de modifier sa position selon les données, alors qu'Obama prend suffisamment de temps pour réfléchir et quand il a un avis il est sûr de lui.

Pour Charles Blake, un Afro-Americain de Washington DC qui étudie l'arabe à l'université Américaine au Caire, la plus importante caractéristique de la campagne électorale d'Obama c'est qu'il n'a jamais recouru à mettre l'accent sur sa couleur. "S'il l'avait fait, il aurait perdu le respect des citoyens américains", a-t-il précisé.McCainPalinButton

Sur l'impact des candidats pour le poste de Vice-President, il y a une quasi-unanimité sur le fait que la sélection par John McCain de Sarah Palin pour être vice-président a affecté sa campagne électorale, car les points de vue et les idées qu'elle avait montré jusqu'ici ne sont pas acceptables pour la plupart des Américains. Mais Joe Biden, choisi par Obama pour le poste de vice-president, jouit d'une meilleure expérience, notamment dans le domaine de la politique étrangère.

Charles Blake souligne que Palin est devenu objet de moquerie aux Etats-Unis en raison de son omniprésence dans les médias. "Même les femmes qui se sont sympathisées avec elle au début, ne la soutiennent plus", précisé-t-il.

En ce qui concerne les chances de remporter les élections pour chaque camp, il y a un sentiment général qu'Obama est le plus proche de la Maison Blanche car les Américains veulent le changement après l'échec des Républicains, pendant huit ans, d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Un autre facteur qui aidé Obama : les Démocrates dominant le Congrès et détiennent la plupart des postes des gouverneurs des Etats

Dans ce contexte, Johann Bayer dit que les mensonges lancés par l'administration Bush, outre les restrictions touchant les libertés civiles des Américains, aideront les Démocrates dans ces élections.untitled4

Malgré que tous les sondages d'opinion réalisés jusqu'ici confirment qu'Obama domine déjà la course à la Maison Blanche, David Degner estime qu'il ne faut pas croire en sondages. "La plupart des Américains qui ne veulent pas un président noir ne le déclareront pas de peur d'être accusé de racisme et, par conséquent, ils disent quelque chose pendant les sondages et votent de manière complètement différent pendant les élections", explique-t-il.

La question qui se pose maintenant : Qu'est-ce qui va se passer si McCain remporte les élections à la lumière de la menace des supporters d'Obama de déclarer la "révolte civile" si leur candidat perd ?

Juliet Blalack voit que cette menace ne sera pas appliquée. "En 2004, beaucoup d'Americains avaient dit qu'ils quitteraient les Etats-Unis pour vivre au Canada si Bush gagnait les élections… Bush a gagné et ils sont restés", dit-elle. Johann Bayer partage cette idée. Il dit que les seuls qui peuvent agir comme cela sont des "foux".

David Degner et Nicole Javaly disent que si McCain remporte les élections pour des raisons racistes et non pas pour des raisons objectives, cela signifie que les Américains ont perdu leurs valeurs de justice et d'égalité.

Mais, Charles Blake estime que si McCain remporte les élections, une importante partie des gens sera convaincue que les élections étaient manipulées, ce qui mènerait à des actes de violence. Toutefois, il voit que le plus grand danger résiderait dans les réactions au niveau international. "La victoire de McCain pourrait aggraver la crise économique mondiale" juge-t-il.

Il sera très intéressant de voir qu'est ce que les prochaines 24 heures vont donner avant de savoir le candidat qui sera élu par les Américains pour conduire la plus grande puissance mondiale pour les quatre prochaines années.

15 octobre 2008

Le monde va-t-il résoudre les problèmes des riches et laisser les pauvres souffrir de la famine ?

Il semble que la seule chose qui puisse faire vaciller le monde est la détresse des riches. Car le monde ne réagit pas aux nombreux appels à sauver les pauvres et les affamés. S'il le fait, c'est seulement à travers des aides symboliques qui ne vont jamais de pair avec le volume de la crise.

Au moment où les banques centrales des plus grands pays industrialisés ont pompé plus de 3,5 trillions de dollars en l'espace de moins d'un mois pour sauver l'économie mondiale de la crise financière qui le menace, les pays industrialisés n'ont payé que des miettes pour sauver les affamés dont le nombre s'élève à 925 millions personnes, selon les statistiques de l'Organisation de l'alimentation et de l'agriculture (FAO).

François Danel, directeur général d'Action contre la faim (ACF), est surpris de la rapidité et de la facilité avec laquelle les pays sont arrivés à mobiliser les fonds nécessaires pour sauver de grandes banques. Il voit que "quand il s'agit du drame de la faim, de la malnutrition, les activistes ont beaucoup de mal à mobiliser les énergies et les fonds".. Selon Danel, le contraste paraît très frappant lorsqu'un enfant âgé de moins de 10 ans meure de faim ou de ses conséquences toutes les cinq minutes dans le monde.

La mobilisation des pays industrialisés afin de régler la crise financière mondiale intervient au moment où la FAO souligne que le monde a besoin de 30 milliards de dollars par an pour éviter les dangers de la famine. Une menace qui s'est accentuée lors de l'année en cours. Jacques Diouf, directeur general de la FAO, dit que cette somme doit être réservée, essentiellement, à l'augmentation la production agricole mondiale. "Soigner un enfant malnutri coûte environ 60 dollars par an", précise Valérie Bemo, de la Fondation Gates, "mais au niveau des financements mondiaux, publics ou privés, la malnutrition est un secteur complètement négligé alors que 55 millions d'enfants sont malnutris".

Paluku Bahwere, expert de Valid International, pionnier du traitement de la malnutrition infantile à domicile, affirme qu'avec l'enveloppe budgétaire mondiale actuelle, 5% seulement des cas de la malnutrition sévère peuvent être traités. "Les sommes qui sont en ce moment trouvées pour renflouer des banques nous laissent évidemment rêveurs", lâche-t-il.

De son côté, Luc Lamprière, directeur general d'Oxsfam-France, regrette les engagements financiers non tenus. "Il manque 30 milliards de dollars par rapport aux promesses de 2005", dit-il. "Aujourd'hui, 290 millions de personnes n'ont pas les moyens de se nourrir".

Pour sa part, Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) voit que des centaines de millions de personnes souffrent de la faim mais ils le font en silence si bien que cette question n'est pas considérée comme stratégique par les gouvernants. Selon lui, "il y a des sommes dont l'ampleur aurait fait hurler de rire ou de terreur si on en avait demandé ne serait-ce que 10% pour lutter contre la faim, qui en 15 jours se sont évanouies à la bourse, et des centaines de milliards de dollars qui ont été rayés d'un trait de plume pour lutter contre cela".

Dominic Schofield, de Global Alliance for Improved Nutrition, souligne que la lutte contre la faim souffre d'un manque de volonté politique. Il fait remarquer que, selon les estimations, trois milliards de dollars par an seraient nécessaires pour éradiquer la malnutrition.

Jean Ziegler, ex-rapporteur de l'Onu pour l'alimentation, martèle que "la faim n'est plus une fatalité dans aucun endroit du monde". "Un enfant qui meurt de faim est assassiné", assure-t-il.

Et Ziegler de rejeter aux pays développés la responsabilité de l'explosion sans précédent des prix mondiaux des matières agricoles, qui a provoqué des émeutes de la faim dans une quarantaine de pays en avril 2008. "Le développement des agrocarburants et la spéculation qu'il serait facile d'interdire sont à l'origine de la flambée des prix", précise-t-il.

Il ajoute que cette hausse des prix constitue "une formidable agression contre les populations les plus pauvres de la planète".

Ziegler insiste sur la nécessité pour les Etats "d'augmenter massivement leurs cotisations" en faveur du Programme alimentaire mondial (PAM) qui a perdu 40% de son pouvoir d'achat avec la flambée des prix des denrées de base.

Selon l'ex-responsable international, la "débandade bancaire et financière" s'oppose à une "faillite morale" des gouvernants sur la question de la faim. Stéphane Doyon, chargé de mission des Medecins sans frontières (MSF), pense qu'il faudrait concentrer les aides sur les 30 pays où les enfants n'ont pas accès aux traitements contre la malnutrition infantile.

Alors, est-ce que le monde s'arrêtera-t-il de se précipiter pour la defense des intérêts des riches au lieu d'aider les pauvres ? Ou bien la question de l'alimentation et de la malnutrition mènera-t-elle a davantage de drames et à des "révolutions des affamés" ?

25 septembre 2008

Les "Subprimes"...Histoire d'une ruse financiére cachée sous une idée humanitaire

Il y a plus d'un an, la crise des prêts hypothécaires à haut risque "Subprime" a frappé l'économie américaine et a conduit à de lourdes pertes pour les banques dans le monde entier. Des pertes qui ont atteint 350 milliards de dollars alors que le Fonds monétaire international (FMI) estime qu'elles s'élèveraient à un trillion de dollars dans les années à venir.

Alors que les observateurs s'attendaient au recul des effets de la crise et au redressement de l'économie mondiale, notamment après la hausse du prix de change du dollar face aux principales devises dans le monde et la baisse des taux de l'inflation, un choc a secoué le monde lundi 14 septembre : l'annonce de la faillite la Banque, "Lehman Brother". Elle intervient au moment où l'administration américaine a réussi à sauver les deux banques de refinancement "Fannie Mae" et "Freddie Mac" en les mettant sous la tutelle du gouvernement, ainsi que la vente de la banque "Bear Stearns".subprime3

Avant de se réveiller de ce cauchemar, les milieux financiers ont recu un autre coup : la décision historique des autorités américaines de nationaliser l'American Insurance Group "AIG", afin de le sauver de la faillite. Une décision qui a bouleversé les marchés financiers, tel un "tsunami" financier. Cela a poussé la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et de la U. S. Federal Reserve Board (FED), à injecter quelque 144 milliards de dollars au secteur bancaire pour lui permettre de répondre aux besoins de liquidités. Ces banques centrales ont pris d'autres mesures visant à maintenir la stabilité du système financier mondial dans le cadre de la crise des "subprime".

Pour savoir comment la crise a eu lieu, il faut suivre l'évolution de la notion des prêts hypothécaires à haut risqué. Ce genre de credits a commencé par une idée simple fondée sur le besoin des millions de pauvres aux Etats-Unis d'un logement au moment où ils n'ont pas les moyens.

Ce besoin simple a poussé les courtiers à proposer des prêts, qui semble, à première vue, très allechants car les taux d'intérêt sont raisonnables pendant les premières années.

Selon cette idée, les établissements qui octroient le crédit déterminent le taux d'intérêt sur le prêt. Un point mal expliqué aux emprunteurs qui souscrivent à ce genre de credits et parfois plusieurs à la fois.

Ces prêts à taux d'intérêt variables sont ensuite revendus à des fonds d'investissement, puis disséqués par les financiers et intégrés, par "petits morceaux", dans des paquets financiers qui renferment également d'autres actifs de credits moins risqués.

Un paquet financier type contient trois catégories d'actifs de credit : Actifs à bas risque qui rapportent peu mais sont très sûrs (majorité du paquet), actifs plus risqués qui sont financièrement plus intéressants et, enfin, une petite portion d'actifs à très haut risque comme les "subprime". En fonction de la place accordée à ces produits financiers, les agences de notation "étiquettent" le paquet par rapport au potential risque qu'il contient. Ces paquets sont ensuite transformés à des titres et mis sur les marchés financiers où ils sont achetés par les banques du monde entier.subprime4

A partir de fin 2006, un important nombre d'emprenteurs ne pouvait pas rembourser leurs banques en raison de l'augmentation brutale des taux d'intérêt, ce qui a poussé ces banques à saisir leurs maisons pour les revendre.

Mais ce qui s'est passé n'a causé que l'effondrement du marché de l'immobilier aux Etats-Unis en raison de la grande hausse de l'offre au moment où la demande était très faible.

Tout d'un coup, les fonds qui ont massivement investis dans les "subprimes" se sont trouvés en difficulté : Premier résultat, en 2007, deux fonds appartenant à la banque "Bear stearns" ferment.

Cela n'était que le début d'une série de réactions qui a touché des banques dans le monde entier : En février 2008, le gouvernement britannique a nationalisé la banque, "NorthernRock" specialisée dans les crédits immobiliers afin de rassurer les clients de la banque après que les images de longues files d'épargnants voulant retirer leurs argents de la banque, aient fait le tour du monde.

En France, la banque "BNP Paribas" a été obligée de fermer plusieurs de ses fonds pour reduire les pertes, alors que la "Société Générale" a annoncé une dépreciation de 2 milliards d'euros en raison des "subprime" au moment ou la banque était en plein scandale de l'affaire Kerviel, qui a causé une perte de 4,9 milliards d'euros.

Pour bien saisir l'effet domino qui s'est propagé dans les bourses, il faut comprendre que les sommes d'argent qui sont misées chaque jour par les banques étaient plus importantes de la valeur réelle de leurs actifs. Le vieux slogan "on prête aux riches seulement" est mise en place : la banque qui annonce des bons résultants attire les investisseurs qui pompent d'avantage d'argent. Les banques prêtent les uns les autres et re-injectent ces sommes sur le marché financier.

Avec le début de la crise immobiliere aux Etats-Unis, les réactions des banques qui possèdent des titres contenant des "subprime" étaient similaires aux règles du "Poker" : chaque banque sait combien de titres "chauds" elle possède, mais ignore le contenu du portefolio des autres banques.

Désirant la sécurité, les banques ont refusé de prêter les unes aux autres, ou bien à un taux d'intérêt très élevés, ce qui a fragilisé beaucoup d'établissements dependant de ces prêts interbancaires.subprime_5

Ce phénomène explique comment la faillite de "Lehman Brothers" a mené à la chute des marches financiers. A commencer par l'Allemagne, ou un scandale a éclaté le 18 septembre: A la veille de l'annonce du dépôt de bilan de Lehman Brothers, la Banque d'Etat "KFW" avait viré au moins 300 millions d'euros à la banque que tout le monde savait deja condamnée.

En Asie, le marché a été touché par la panique qui a régné dans une trentaine de banques ayant prêté de l'argent à "Lehman Brothers".

En Grande Bretagne, la Banque "HBOS", l'une des plus grandes banques britanniques, s'est trouvée forcée de fusionner, avec la bénédiction du Premier ministre britannique Gordon Brown, avec sa concurrente et compatriote "Lloyds TSB" pour éviter la faillite.

Ce phénomène survient au moment où certains pays craignent l'impact de l'extention de la crise, comme la Russie où la bourse a préféré de fermer ses portes jeudi 18 Septembre apres deux jours d'énormes pertes.

Face à la crise, les banques centrales n'avaient que deux options : réduire les taux directeurs sur les prêts ou injecter plus de fonds dans les institutions en difficulté (nationalisation) ou aux banques qui rachetent les établissements financier en faillite.

Lorsque la banque centrale baisse son taux directeur, cela aide les banques commerciales à accroître les emprunts de liquidités auprès de la banques centrale et par conséquent leur permettrait de prêter à leurs homologues.

Depuis début 2007, la FED a recouru à la reduction de son taux directeur afin d'encourager les banques à prêter les unes aux autres, passant de 5,25% en Juin 2006 à 2% en Avril 2008. Toutefois, la FED a été forcée en moins de deux semaines à aller plus loin et nationaliser trois des plus grandes institutions financières américaines pour éviter le chaos dans le marché américain, ce qui est une surprise dans une économie qui appelle pour un maximum de liberté économique.subprime_6

Dans ce contexte, le gouvernement américain a approuvé le 17 Mars 2008 la vente de "Bear Stearns" à "JP Morgan" pour 236 millions de dollars, après que la FED avait prêté à "Bear Stearns" plus de 29 milliards de dollars pour éviter sa faillite.

Le 7 Septembre, la FED a sauvé "Fannie Mae" et "Freddie Mac" de la faillite après leur avoir octroyé 200 milliards de dollars d'aide. Mais, dix jours apràs, le gouvernement americain s'est trouvé obligé d'intervenir une autre fois pour sauver la géante americaine d'assurance "AIG" de la faillite : 80% des actions de la société ont été rachetées pour 85 milliards de dollars de la part du Tresor.

En même temps, des établissements financiers moins touchés par la crise ont racheté des concurrents en difficulté, comme "Bank Of America" qui a acquit "Merrill Lynch" le 15 septembre pour 50 milliards de dollars, après que "Merrill Lynch" ait reussi à se sauver une première fois en janvier 2008 en appelant des fonds souverains à investir.

Mais, bien que la FED, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon, aient versé plus de 140 milliards de dollars sur les marchés financiers, ce qui a calmé "temporairement" les marchés, cette procédure ne donne pas de solutions à long terme, compte tenue du nombre des institutions financières ayant besoins d'aides, ce qui menace d'aggraver la crise.

Il semble que les effets de la crise vont toucher les traders et les boursiers et baisser considerablement le pouvoir d'achat. Un important nombre de traders sont menacés d'être en chomage après les énormes pertes subies par les bourses. Yann H., trader de 26 ans, dit que les choses ont changé depuis l'été dernier. "Les choses vont encore empirer et je ne serais pas étonné que Goldman Sachs et Morgan Stanley mettent la clef sous la porte", a dit le trader qui a quitté Goldman Sachs cet été.

Il faut savoir que Goldman Sachs et Morgan Stanley restent jusqu'ici les deux seules grandes banques americaines qui ont pu preserver leur indépendance face à la crise des "Subprime". Ils ont eu le feu vert à un changement de statut qui fera d'elles des "holdings" bancaires régulées par la FED.

L'economiste Alessandro Giraudo, auteur du fameux "mythes et légendes économiques", juge que le chômage menace pas seulement le monde des finances. "La crise actuelle va forcer les acteurs de l'economie à relentir leur activité et prendre moins de risques, ce qui réduira les offres d'emploi".

Les Americains risquent ainsi de devoir payer la récente politique interventionniste de l'administration Bush qui a injecté des centaines de milliards de dollars, comme l'avouait le secrétaire americain au Tresor Henry Polson, alors que dans beaucoup des pays industrialisés, les mesures draconiennes imposées par les banques aux crédits menacent d'affaiblir le pouvoir d'achat des citoyens et les investissement des entreprises en raison du manque de visibilité à l'egard de l'avenir de l'économie mondiale.

22 septembre 2008

Crise financière mondiale : Va-t-on vers un retour au contrôle de l'Etat sur l'économie ?

Au moment où des signes ont montré la reprise en main de l'économie mondiale, le dollar a repris sa hausse devant les principales devises mondiales.

Mais alors que les taux d'inflation dans tous les pays baissaient, le monde s'est réveillé le lundi 14 Septembre avec la nouvelle de l'effondrement de la Banque "Lehman Brothers", l'une des cinq plus grandes banques d'affaires aux Etats-Unis, dans le contexte des pertes dues aux prêts hypothécaires à un haut risque "subprime" qui a frappé l'économie mondiale au cours de l'été 2007.subprime1

Après que l'administration américaine ait réussi à sauver les banques de refinancement "Fannie Mae" et "Freddie Mac", en les mettant sous la tutelle du gouvernement, et après la vente de la banque "Bear Stearns", la faillite de "Lehman brothers" a violemment secoué les marchés financiers dans le monde tel un "tsunami" financier. Cela a poussé les banques centrales à se précipiter à pomper des milliards de dollars sur les marchés financiers pour éviter l'effondrement total de l'économie mondiale.

Pour la première fois dans l'histoire de l'économie mondiale, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la U. S. Federal Reserve Board (FED) pompent, ensemble, quelque 144 milliards de dollars aux banques pour leur permettre de répondre aux demandes de liquidité.

Jeudi dernier, la FED a annoncé qu'elle pomperait 180 milliards de dollars supplémentaires sur le marché financier à travers des accords monétaires (swap) avec la Banque centrale européenne, la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque du Canada.

Ces accords permettent aux banques centrales de prêter l'une à l'autre des liquidités à court terme afin d'assurer la stabilité du système financier dans le pays. Cette initiative a été prise après que la crise financière ait frappé les bourses du monde entier, dont les indicateurs ont temoigné des baisses sans précédent.

Ce qui est remarquable, c'est que monde ait vécu des décennies où la pensée pro-libérale appelait les Etats à céder le contrôle de l'économie aux fonds privés. Mais trois des cinq plus grandes banques américaines se sont effondré causant une secousse aux marchés financiers dans le monde, ce qui a engagé un revirement dans la pensée économique sur l'intervention de l'Etat dans le secteur bancaire.

Aux Etats-Unis, et au moment où les banques centrales ont commencé à traiter avec la crise de la faillite de "Lehman Brother", le marché financier a été surpris par le fait que le géant American Insurance Group "AIG" se trouve au bord de l'effondrement, ce qui a incité les autorités américaines à prendre la décision historique de "nationaliser" le groupe pour éviter sa faillite.

Les analystes chez "ING FX strategy" croient que l'effondrement des grandes sociétés financières telles que Lehman brothers et "AIG", a bouleversé le marché des prêts entre les banques et les banques centrales qui sont devenues obligées d'intervenir pour remplacer la traditionnelle offre de prêts.subprime8

La décision de la nationalisation de "AIG" intervient au moment où Bush insistait sur les bases solides de l'économie américaine, capable d'affronter l'instabilité des marchés financiers, et ce, même à la suite de l'annonce de la faillite de "Lehman Brothers" la vente de l'entreprise en faillite "Merrill Lynch" à "Bank of America" pour 50 milliards de dollars.

Le Président américain s'est satisfait de dire que les responsables de la FED ouvreraient pour s'assurer de la santé de l'ensemble du systéme financier et que son administration essayerait de réduire l'impact de ses dernières évolutions économiques.

Le chef de l'Executif américain a souligné que le redressement actuel des marchés de capitaux pourrait être douloureuse à la fois pour les investisseurs et pour les travailleurs de ces institutions. Toutefois Bush a exprimé sa confiance dans la flexibilité des marchés de capitaux et sa capacité à traiter, à long terme, avec la correction.

Bush s'est félicité des mesures prises par le Département du Trésor, la Banque centrale et les grandes institutions financières pour maintenir la stabilité des marchés financiers après les crises de "Lehman Brothers", fondé en 1850, et Merrill Lynch,fondée en 1914.

Mais, à la suite de la nationalisation de "AIG", Bush n'a pu qu'exprimer sa préoccupation au sujet des risques posés par la crise financière actuelle sur l'économie américaine. Il a souligné que son gouvernement fera tout ce qui est nécessaire pour ramener la stabilité des marchés et rétablir la confiance des investisseurs.

Dans sa première dclaration depuis le déclenchement de la crise du "Lundi noire", Bush a dit que les marchés financiers sont encore confrontés à de graves défis. Il a affirmé que l'Administration americaine continuerait d'agir pour renforcer la stabilité des marchés, ouvrant ainsi la porte à la possibilité d'une nouvelle ingérence de la part des autorités fédérales.

Concernant l'intervention gouvernementale pour sauver "AIG" au moment ou washington ait refusé de sauver "Lehman Brothers", Bush a déclaré que l'effondrement de "AIG" aboutirait à des fortes troubles sur le marché financier américain et menacerait d'autres secteurs de l'économie.Bush, qui ne lui reste que quatre mois a la Maison Blanche, a été soumis à de très vives critiques pour son silence face à l'une des plus graves crises financières ayant frappé Wall Street depuis la Grande crise économique en 1929.

L'intervention du gouvernement americain pour sauver "AIG", apres avoir sauvé "Bear Stearns" en mars et les deux géants de refinancement hypothécaire "Fannie Mae" et "Freddie Mac", constitue une révision du principe de "la libre initiative", qui est l'un des fondements de la politique économique de Bush.subrime2

L'administration américaine ne s'est pas satisfaite de pomper des milliards de dollars sur les marchés des capitaux. Elle a aussi remis, samedi dernier, un plan gouvernemental, à un coût de 700 milliards de dollars, pour sauver le secteur bancaire aux Etats-Unis. Selon ce plan, qui est en cours de négociation avec le Congrès, le secrétaire au Trésor Henry Paulson sera chargé, en consultation avec le Président de la FED Ben Bernanke, d'acheter les actifs de banques hypothécaires liés à l'immobilier et d'autres actifs, ayant été publiés jusqu'à 17 Septembre, pour assurer la stabilité des marchés financiers.

Ce plan, qui s'étend sur deux ans, donne le droit au gouvernement de fixer la date et le volume des achats dont le prix serait déterminé par les mécanismes du marché de façon qu'il ne dépasse pas le budget du plan. Ce dernier accorde également à Washington une grande marge dans la détermination des institutions financières qui en profiteraient, sans exclure les fonds d'investissement risqué.

Selon le plan, ces actifs seront gérés par des administrateurs du secteur privé sous la supervision du ministère du Trésor qui doit soumettre un rapport au Congrès apres trois mois, puis un autre six mois apres le premier.

Plusieurs membres Démocrates au Congrès ont indiqué avoir l'intention de modifier ce plan, notamment en ajoutant des clauses qui stipulent des procédures au bénéfice des propriétaires victimes de la crise hypothécaire, en particulier ceux qui sont confrontés à la confiscation.

L'administration américaine, qui a toujours exigé le libre marché, a appelé les autres pays à suivre les démarches américaines. Mais ces pays n'avaient pas besoin des appels americains. Ils ont déjà commencé à travers leurs banques centrales à intervenir avant de s'ingérer directement pour sauvegarder leurs entités financières.

En Russie, qui s'oriente rapidement vers l'économie de marché, le premier ministre russe Vladimir Poutine a dit que l'économie russe etait assez fort pour dépasser la crise actuelle. Il a ajouté qu'il ne doutait pas que les réseaux de sécurité mis en place au cours des dernières années pourraient achever leur travail parfaitement. Poutine a également souligné que le gouvernement etudiait actuellement la possibilité d'utiliser les outils de la banque centrale ayant un effet à long terme.

Selon Poutine, le ministère russe des Finances a injecté 150 milliards de rubles, tandis que la Banque centrale de Russie a pompé une liquidité de 325 milliards de roubles. Il a ajouté que le ministère des Finances prévoit de doubler la somme injectée sur le marché pour atteindre 350 milliards de roubles.

Pour sa part, le président russe Dmitri Medvedev, a declaré jeudi que la défense du système financier russe, qui fait face à la pire crise en dix ans, est devenue la priorité absolue des autorités russes. Medvedev a donné des instructions aux hauts responsables pour prendre les mesures nécessaires, soulignant que les autorités financières russes possèdent un paquet intégral d'outils pour protéger le système financier du pays. Ces déclarations ont été faites après la suspension des deux bouses "RTS" et "Misks" à la suite de la baisse de leurs indices plus de 6%.

Medvedev a ajouté que la situation des banques russes ferait l'objet d'une attention constante par les responsables russes. Le chef d'Etat russe a proposé d'assurer "immédiatement" 500 milliards de rubles pour soutenir le marché financier à condition que la moitié de ce montant soit tirée du budget de l'Etat.

Le ministre russe des Finances Alexei Kudrin a indiqué que le plafond du budget fédéral mis à la disposition des banques pour une période de trois mois est passé à 1514 milliards de rubles. "La plus grande partie de cette somme sera allouée aux trois grandes banques : "Spirpennek", "VTP" et "Jazibrumbnk", qui seront chargées d'appuyer les petites et moyennes banques et les transactions sur les marchés financiers", a-t-il dit.

Kudrin ajoute que 60 milliards de roubles supplementaires seront octroyés aux trois banques pour financer les éléments du marché financier.

En Chine, qui a enregistré le taux le plus élevé de croissance économique dans le monde, et après que les actions chinoises aient plongé au milieu de la crise de 4,47%, le gouvernement chinois a commencé, par l'intermédiaire du Fonds "Central Huijin investment", a acheter des actions dans les trois plus grandes banques chinoises (Banque de Chine, la Banque industrielle et commerciale de Chine et China Construction Bank) pour soutenir leurs prix sur le marché des actions.

Le gouvernement chinois a également décidé d'abolir la taxe sur l'achat d'actions, qui s'élève à 10%, dans une mesure visant à soutenir les marchés des capitaux.

En Europe, le Président de l'Union européenne les entreprises (Business Europe) Ernest Antoine Siear a appelé à faire preuve d'une extrême prudence face à la crise financière ayant ravagé Wall Street.

Lors d'une conférence de presse, Siear a affirmé que le système bancaire en Europe n'est pas menacé "maintenant" par la crise financière aux Etats-Unis, bien que le risque ne peut pas être exclue.

Siear a souligné la nécessité d'une forte coordination au niveau de l'Union Européenne (UE) afin de soutenir toute grande banque européenne exposée à des problèmes en raison de ses activités financières transfrontalières : "Le faite de laisser l'Etat, où se trouve le siège de la banque, affronter seul la situation serait irréaliste" a-t-il ajouté.subprime_wolf

En Grande-Bretagne, le secrétaire au Trésor britannique Alastair Darling indique que de nouvelles lois seront promulguées pour renforcer les règles régissant le système bancaire britannique. Il a qualifié d'"inévitable" les troubles qui ont touché le marche mondial.

Selon Darling, les organismes de réglementation dans les pays prennent les mesures appropriées pour remédier à cette situation. Il a souligné la nécessité de prendre des mesures au niveau international à travers les banques centrales.

Pour sa part, l'expert en chef à la Banque allemande "Landesbank", Juergen Pfister, estime que la crise financière s'est aggravée de façon spectaculaire. "La crise va sans doute, se refléter sur le système financier mondial", a-t-il affirmé.

Pfister voit que l'intervention des banques centrales pour sauver la situation constitue un "équilibre difficile". "Cette procédure vise à préserver la stabilité du marché financier, ce qui est le rôle de l'Etat, mais les bailleurs des taxes ne comprennent pas pourquoi ils doivent assumer le coût de la correction des erreurs des directeurs des institutions financières ou sauver les actionnaires à travers leurs argents.

Cela arrive au moment où le gouverneur de la Banque centrale italienne Mario Draghi, juge que l'actuelle crise financière mondiale est la "plus difficile des temps modernes". "Il faut adopter des mesures monétaires, fiscales et législatives d'une manière tres organisée pour rétablir l'équilibre fiscal au niveau international" a-t-il precisé.

La crise a également touché la course à la Maison-Blanche.Le candidat démocrate aux élections présidentielles Barack Obama a rejeté la responsabilité de la crise financière aux politiques poursuivies par l'administration Bush. Il a considéré l'effondrement de Lehman Brothers et Merrill Lynch comme la plus grave crise financière que connaît le pays depuis la Grande Dépression à la fin des années 20 au siècle dernier.

Obama a dit que son adversaire républicain aux presidentielles n'etait pas responsable de la crise financière. "Il croit à la même philosophie économique adoptée pendant les huit dernières années", a-t-il precisé.

Pour sa part, le sénateur Joseph Biden, candidat démocrate au poste de vice-président, estime que les politiques économiques adoptées par les républicains au cours des dernières années ont conduit à detruire la classe moyenne. Dans des déclarations faites a l'émission "Good Morning America", Biden a dit que le plan économique proposé par Obama visent à réduire les impôts sur la classe moyenne et les augmenter pour les Américains qui gagnent 250 mille dollars et plus par an.

Biden a noté que l'actuel gouvernement des Etats-Unis exempte les riches des impôts et laisse la classe moyenne lutter pour vivre. Pour sa part, le candidat républicain a la présidentielle John McCain appelle à une reconstruction complète du secteur financier en difficulté.

McCain a exprimé son soutien au refus par le gouvernement américain d'intervenir pour sauver Lehman Brothers ou de prêter des fonds a Merrill Lynch. McCain a souligné l'importance de maintenir le statut des Etats-Unis comme le principal marché financier au monde, en soulignant que ce serait une priorité de son administration. McCain a dit qu'il fallait mener une réforme majeure de "Wall Street".

Les declarations et les réactions formulées soulèvent une importante question : Le monde est-il en train de voir le retour du contrôle par l'Etat de la production et de l'économie ?

Dans ce contexte, Jacques Genereux, professeur à l'Institut d'études économiques à Paris, voit que ce qui se passe actuellement n'est pas un retour du rôle de l'Etat. "Le rôle de l'Etat, même aux Etats-Unis, n'a jamais disparu, mais au contraire il était en hausse", dit-il.

Selon Genereux, la nature du rôle lui-même a changé. "Au lieu que l'Etat assume la production et la distribution, Il a accordé la liberté aux entreprises et s'est satisfait du contrôle", a-t-il dit. "Mais quand une crise se produit sur le marché l'Etat se précipite pour sauver la situation.

Liem Hoang Ngoc, chercheur au Center for Economics à l'Université de la Sorbonne, est d'accord avec cette opinion. Il confirme que les Etats-Unis n'ont jamais renoncé à leur rôle de "gendarme de l'économie" dans le pays. "On a déjà vu dans le passé le gouvernement fédéral mettre son idéologie entre parenthàses pour soutenir des banques et des entreprises en difficulté.Ce n'est pas la fin du libéralisme, cette intervention est avant tout pragmatique", ajoute-t-il.

De son côté, Alan Greenspan, ancien président de la FED, met en garde contre la faillite d'autres institutions économiques americaines au cours de la période à venir. Il a dit n'avoir jamais vu un climat financier comme celui qui prévaut actuellement aux Etats-Unis. Il a critiqué la manière avec laquelle le gouvernement americain reagit à la crise. "Il ne faut pas que le gouvernement protège toute entreprise americaine en faillite", a-t-il affirmé.

Pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, l'intervention des gouvernements était nécessaire parce que la crise touche la structure du système financier et non pas la liberté économique.

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