Mohammed Barakat : Pour nous c'était la victoire et rien d'autre !
Après avoir remporté le championnat égyptien et la Ligue des Champions Africaine avec son club Al-Ahly en 2005, Mohammed Barakat vient de courroner sa brillante carrière de la Coupe d'Afrique des Nations "CAN 2006" en Egypte. Ce milieu de terrain, élu meilleur joueur africain en 2005 par la BBC et nommé meilleur joueur évoluant dans le continent noir la même année par la Confédération africaine de football (CAF), est considéré par beaucoup comme l'un des plus talentueux joueurs de l'Afrique. Confidences d'un Pharaon qui perturbe les défenses adverses.
Racontez à nos lecteurs comment vous en êtes venu au football?
Mon parcours a commencé de façon bien commune. J'habitais a Nasr City, un quartier du Caire, à côté du club de la Société des Chemins de fer "el-Sekka el-Hadid". Je me suis inscrit aux tests techniques et j'ai été pris. J'ai passé dix ans au sein de ce club qui forme pas mal de graines de stars avant de les céder aux grands clubs. Puis, à l'âge de 20 ans, j’ai été transféré à Ismaïli où j'ai évolué pendant cinq ans… Petit à petit je suis devenu connu dans le milieu du ballon rond Egyptien et Arabe et à partir de là, j'ai commencé mon aventure de deux ans en Arabie Saoudite et au Qatar avant de regagner l'Egypte et de signer pour al-Ahly.
Vous avez passé cinq saisons formidables à Ismaïli pourtant vous n'êtes pas sorti de l'ombre, expliquez-vous cela par l'omniprésence du Ahly et du Zamalek?
Pour moi cette discrétion est normale. Certes Ismaïli est un grand club, mais le nombre de fans n'a rien à voir avec les supporters d'al-Ahly ou de Zamalek. C’est drôle mais c'est avec Ismaïli que j'ai marqué le plus de buts...Lors de ma première saison avec le maillot jaune j'ai marqué dix buts avant d'être élu meilleur joueur d’Egypte la dernière saison. C'était déjà formidable car c'est rare qu'un joueur hors d'al-Ahly et de Zamalek obtienne ce titre... Mais en même temps je dois avouer que les footballeurs de ces deux clubs vivent toujours sous la lumière des médias.
Dans un deuxième temps, vous vous exilez dans les pays du golfe, c'était une bonne idée pour un joueur ambitieux ? N'était-ce pas une erreur sur le plan sportif ?
Jouer en Arabie Saoudite n'était pas une mauvaise idée... le championnat saoudien est très fort, il y a des joueurs brésiliens et africains de renom qui jouent là-bas... Lors de la saison que j'ai passée a Ahly Djeddah j'ai été choisi meilleur joueur étranger... J'en tire profit... Mais au Qatar, mon expérience à al-Araby ne m'a rien apporté... Je ne vais pas dire que c'était une mauvaise aventure, mais je n'en ai pas profité du point de vue technique.
A al-Araby, vous jouez avec des stars comme Batistuta, quel était le problème?
La réussite du football exige la présence de stars et de bons joueurs mais aussi l'existence de spectateurs et l'intérêt des médias… Mis à part le recrutement de stars mondiales, il n’y avait rien au Qatar... Là-bas les gens s'intéressent à n’importe quoi, sauf au vrai football... c’est ce qui m'a poussé à prendre la décision de regagner l'Egypte.
Puis vous arrivez au Caire : le choix d'Al-Ahly allait t-il de soi ? Vous pouviez opter aussi pour le Zamalek par exemple?
Le professionnalisme d'Al-Ahly m’a convaincu de rentrer en Egypte et de signer pour ce club...L'autre détail qui m'a aidé à prendre cette décision était la signature de mon ex-coéquipier à Ismaïlia, Emad el-Nahas, pour les Diables Rouges. Cela m'a rassuré.
Vous venez de connaître deux années extraordinaires avec El Ahly ponctuées par une victoire en Ligue des champions d'Afrique, comment expliquez-vous ce retour en force du club cairote ?
Al-Ahly est un club qui chasse les titres… Mais comme tous les autres grands clubs du monde, il a connu des années de vaches maigres. Le problème, c’était l'impatience des fans de la "forteresse rouge"... Ils sont gourmands... ils ont toujours faims de victoires et de titres... Dans la mauvaise période qu'il a traversée, al-Ahly possédait de très bons joueurs. Mais ils étaient jeunes et manquaient d'expérience. Dès qu’ils étaient mis sous pression ils perdaient le contrôle. L'administration d'Al-Ahly a bien compris ce qui clochait et a commencé à chercher à recruter des joueurs d'expérience. C’est ce qui a aidé le club à retrouver le chemin des titres.
Cette performance, hélas, n'a pas eu de confirmation lors du Mondial des clubs : al-Ahly est passé au travers, vous avez des regrets?
Le Mondial des clubs, c’est effectivement la grande polémique… tout le monde dit que nous n'avons pas joué comme d'habitude. Mais je ne partage pas cette idée... Nous avons joué contre des champions d'autres continents. Nous avions de grands clubs en face de nous. C'était notre première expérience à ce niveau. Regardons nos deux matchs, le premier contre le Saoudien "Ittihad Djeddah", nous avons dominé la première mi-temps et nous étions surpris de ne pas avoir marqué au moins un but… Puis en seconde mi-temps le niveau de l'équipe a baissé de manière incompréhensible... D’habitude, lorsque deux ou trois joueurs de l'équipe ne sont pas en forme, les autres joueurs compensent. mais, cette fois-là, nous étions sept ou huit joueurs à être "hors service". Il était impossible de remobiliser l'équipe. Pour le 2eme match, contre le "Sidney FC" nous avons perdu par malchance. nous avions encaisse deux buts a la suite des deux seuls attaques australiennes pendant le match. Les supporters ont été déçus parce que les médias leur avaient fait croire qu'Al-Ahly était parti au Japon pour remporter le titre, ce qui n'était pas vrai. Bien sûr nous avions l'espoir de rencontrer Sao Paolo et Liverpool... Mais pour le seul objectif de montrer la puissance du football égyptien. Je ne regrette rien de cette aventure, car nous avons retenu la leçon... L'année prochaine si nous sommes qualifiés pour le Mondial des clubs, nous aurons l'expérience. Désormais nous savons que le premier match est le plus important. (Eclat de rire) Allons, Al-Ahly est tout de même 6eme du Mondial des clubs et non pas 6eme du championnat d'Egypte ou d'un tournoi de Ramadan (des tournois populaires organisés dans les quartiers en Egypte pendant le mois de Ramadan) !
Vous marquez régulièrement des buts, mais vous êtes avant tout un passeur décisif. Vous éprouvez le même plaisir à réaliser l'un et l'autre ?
Moi butteur ? je ne me suis jamais considéré comme butteur... Je préfère le poste de passeur décisif...marquer les buts c'est de la chance. J'adore être meneur de jeu. Je ne pense jamais à marquer des buts. Mais quand je marque, je suis un joueur heureux.
Alors que vous êtes un joueur décisif, vous répétez sans cesse que la star c'est l'équipe, n'êtes-vous pas trop modeste?
Non pas du tout, c'est la vérité. Même si vous me considérez comme élément décisif, les autres le sont aussi. Abou Treka c'est un élément décisif, Emad el-Nahas est le rocher de la défense, Met'eab est le butteur...Chacun est décisif à son poste. Je ne peux rien faire seul.
Un modeste doublé d'un sentimental. En 2005 vous fondez en larmes à la fin d'un match au cours duquel vous avez marqué trois buts contre votre ancien club (Al-Ahly 6 IsmaIi 0). Vous étiez tristes pour vos anciens coéquipiers ?
Ces larmes étaient des larmes de joie… Marquer est un bonheur en soi. Et marquer trois buts contre un club comme Ismaïli n'est pas une chose aisee. Mais, j'ai caché ma joie car j'ai pris en considération les fans d'Ismaïli qui m'avaient soutenu et aime pendant cinq ans... Cela n'aurait pas ete une bonne idée de les provoquer.
Peut-on imaginer Mohammed Barakat évoluer dans un autre club égyptien que al-Ahly ?
Vous pouvez dire que c'est quasiment impossible... Comme je vous l'avais laissé entendre au début de cet entretien, j'ai regagné l'Egypte pour jouer à Al-Ahly.
Si avec al-Ahly, tout va bien, en sélection, vous n'avez pas eu la tache facile. Vous avez mis du temps avant de vous imposer, comment l'expliquez-vous ?
Ce que vous dites n'est pas tout à fait juste. J’ai été sélectionné des mes débuts à Ismaïli. Maintenant je reconnais que je n'étais pas toujours titulaire... La seule époque où j'étais privé de la sélection, c'était quand Marco Tardelli était sélectionneur. Si je n'ai jamais admis cette mise à l'écart, j'ai toujours respecté les choix de M. Tardelli.
On a dit que vous aviez des problèmes avec le sélectionneur des Pharaons Hassan Shehata, mais pendant la CAN 2006 il a beaucoup compté sur vous...alors ?
Je ne dirais pas qu'il y avait des problèmes, mais des différences de points de vue. En outre, il est juste que certaines personnes ont bien essaye de semer la zizanie. Lorsque nous nous sommes expliqués, le coach et moi, nous avons découvert que des gens voulaient créer des problèmes.
Cette CAN est arrivée à point pour vous donner le palmarès international qui vous manque, vous entrez définitivement dans la cour des grands, non ?
(Il a le regard qui brille) Bien sûr que je fais partie des grands maintenant... je viens de gagner la CAN, le troisième plus grand tournoi dans le monde. Je ne faisais pas seulement partie de la liste des 23, j'ai disputé tous les matchs !
Durant ce tournoi éprouvant avez-vous, à un moment ou à un autre, douté de l'issue victorieuse pour les Pharaons ?
Je dois d’abord reconnaître que nous n'étions pas les plus forts techniquement parmi toutes les sélections présentes en Egypte. Mais j'étais sûr que nous allions remporter le trophée.... Cela peut paraître paradoxal, mais j'ai mes raisons : Un : Dieu nous a offert le bonheur. Deux : Les joueurs voulaient faire quelque chose et ils se sont sacrifiés sur le terrain pour aboutir a cet objectif. Trois : les spectateurs y ont été pour beaucoup. Lorsqu'on est soutenu par 75 millions d'Egyptiens, on ne peut que réussir ! Plus de 50% de la victoire appartient aux supporters... Ces derniers se sont déplacés en familles au stade pour nous soutenir... Les responsables politiques ont assisté non seulement aux matchs mais aussi aux entraînements pour nous encourager... Avec tout cela, il était inimaginable qu'une autre sélection puisse nous ravir le titre... Nous aurions pu mourir plutôt que d'accepter l'échec.
En 2010, vous aurez 33 ans, espérez-vous participer à votre premier mondial avec l'équipe d'Egypte, en terre africaine ?
Dieu seul le sait. Est-ce que je serai toujours vivant ? Est-ce que je jouerai toujours 2010 ? Je ne le sais pas… Mais si tout va bien et que je suis toujours en forme, bien sûr que je ferai de la Coupe du monde un objectif. C'est le seul grand tournoi qui manque à mon palmarès.
Vous ne rejetez pas l'idée d'évoluer un jour en Europe. Quel championnat aurait vos faveurs ?
Je ne pense pas qu'un joueur puisse dire non à une proposition d'évoluer en Europe… Si une telle chance se présentait, je l'accepterai. A une seule condition : qu'elle vienne d'un championnat de haut niveau.
Vous venez d'être sacré meilleur joueur africain par les auditeurs et internautes de la BBC en devançant des joueurs de la trempe d'Eto'o, Essien ou Okocha, fier de cette consécration ?
Pour être honnête, ce n'est pas une question de fierté, c'est une récompense... J'ai bien travaillé en 2005. Ce prix m'a donné l'impression qu'il y a des gens qui apprécient ce que j'ai fait. Et puis, vous avez vu la liste des autres nominés? Maintenant, j'avoue que je n'ai jamais cherché à établir une comparaison avec les autres joueurs...Pour moi les choses sont simples : "Si je travaille, je suis récompensé. Point final". Cette consécration va me pousser à faire de mon mieux en 2006.
Avant de devenir vous-même une star, aviez-vous des modèles : d'abord en Egypte puis dans le monde ?
Je commencerai par le niveau mondial... J'adore Zidane et Luis Figo. En Egypte, mon modèle est Taher Abou Zeid, c’est pour cela que je porte toujours le numéro "12".
Si l'on vous dit que le jeu pratiqué par al-Ahly, pressing incessant des dix joueurs de champ, ressemble au football total de l'Ajax des années 70, cela vous convient ?
(Un petit sourire malin) Je n'ai pas connu l'Ajax des années 70, alors comment commenter son jeu?
Le fait de ne pas retrouver cette façon de jouer en sélection ne semble pas vous déranger particulièrement…
Cela ne me dérange pas, mais vous devez savoir que mon rôle parmi les Diables Rouges n'a rien à voir avec mon poste au sein de la sélection... A Al-Ahly, je suis un milieu offensif et meneur de jeu... au sein de la sélection je suis un arrière droite, la défense est ma préoccupation principale. Je pense que le poste d'arrière droite est plus fatiguant et je dois reconnaître que je préfère le poste de milieu offensif.
Vous disposez d'un bagage technique considérable et vous faites preuve d'une grande activité physique sur le terrain, finalement vous n'avez pas de point faible…
Sur le terrain je crois que je n'ai pas de points faibles. Mais dans la vie en général mon point faible c'est ma famille et surtout mes enfants...Quand je suis avec eux, je ne veux pas les quitter, j'ai du mal à les laisser même pour aller à un entraînement.
Que dites-vous sur Barakat l'homme, l'époux et le père?
Barakat c'est un homme simple qui vit une vie normale…J'adore ma femme et mes enfants. J'aime vivre loin des flashes et des stars... C’est pour cela que les gens pensent que je ne suis pas sociable... C'est un peu vrai, mais je préfère consacrer mon temps à ma famille.
Parlez-nous du Barakat secret?
Le Barakat secret n'existe pas. Les spectateurs savent tout sur moi grâce aux interviews que j'accorde aux médias... Je n’ai rien à cacher, vous pouvez dire que je suis "un livre ouvert" à tout le monde.
Qu'est ce qui dérange Barakat sur le terrain et dans sa vie quotidienne?
Sur le terrain, c'est quand un adversaire est très violent. Ça m'est arrivé au cours de la finale de la CAN quand un joueur ivoirien m'a agressé devant l'arbitre a plusieurs reprises… là j'étais vraiment énervé. Dans la vie quotidienne, ce qui me dérange c'est quand il y a un problème dans ma famille… quand un de mes enfants est malade par exemple. Où bien lorsque je lis les journaux toute la violence qui devore le monde et cette paix remise en cause un peu partout.
En-dehors du football, quels sont les autres centres d'intérêt de Barakat ?
Je préfère rester chez moi pour jouer avec mes enfants, lire les journaux, regarder la télévision et écouter de la musique…D'ailleurs, j'aime tous les genres. Quand je veux retrouver la paix, j'écoute les incontournables de la chanson égyptienne, tels Abel Halim Hafez et Oum Kalsoum.
Digest Barakat
Nom : Mohammad Barakat Ahmed
Surnom : Mercure
Ne le 07/09/1976 au Caire, 64 kg 1,71m, marié et deux enfants Maram (fillette de 5 ans) et Adham (garçon de 2 ans).
Clubs successifs : el-Sekka el-Hadid (Egypte 1986-1996), Ismaili (Egypte 1997-2002), Ahly Djeddah (Arabie Saoudite 2003), al-Araby (Qatar 2004) et al-Ahly (Egypte 2005-?)
Palmarès : la Coupe Africaine des Nations "CAN 2006", Ligue Africaine des clubs champions 2005, deux titres nationaux 2002 et 2005, coupe d'Egypte 1997, Ligue Arabe des clubs champions 2003, super coupe d'Egypte 2005.
BBC Meilleur joueur en Afrique 2005.
CAF meilleur joueur évoluant dans le continent Africain 2005.
Meilleur joueur étranger en Arabie Saoudite 2003.
Meilleur joueur en Egypte 2002.
Mohammad Barakat : Etoile...filante
Il est des noms qui prédestinent. Et quand on sait qu’en arabe, « baraka » signifie « bénédiction », alors peut-être comprend-on mieux le phénomène Mohammed Barakat. Technicien hors-norme et travailleur infatigable, Barakat a de quoi sourire aujourd’hui. En quelques mois à peine, il a mené son équipe d’Al-Ahly au titre de champions d’Afrique des clubs champions, avant d’aller s’asseoir sur le toit de l’Afrique avec les Pharaons. Une saison 2005-2006 exceptionnelle, récompensée par le titre de meilleur joueur africain (vote des auditeurs de la BBC).
Alors, Barakat, nouveau messie du football égyptien ? L’homme joue plutôt aux courants d’air. A peine les crampons rangés aux vestiaires, Barakat s’empresse de se fondre dans la masse. Regard bas, épaules recroquevillées, il se joue des journalistes et zigzague entre les fans. Une attitude qui lui a d’ailleurs valu l’étrange surnom de « mercure ». Pas le dieu romain, non, mais cette matière insaisissable, qui glisse et s’échappe, sans jamais se laisser attraper. Une grande qualité sur le terrain, mais un mystère dans la vie. Un comportement que certains ont du mal à comprendre et son entraîneur ne cache pas qu’il regrette ce coté associable. Une star doit s’assumer, selon lui.
Mais Barakat est de ceux qui préfèrent la vie de famille aux paillettes. Alors, entre le terrain et la vie privée, deux hommes, deux personnalités, se tournent le dos. Car l’homme chétif de la rue accouche d’un combattant hors norme sur le terrain. Sur la pelouse, Barakat déménage. En meneur de jeu ou plus en retrait en arrière droit, son pressing est incessant, harcelant. Il aligne les longues courses, tacle comme un stoppeur, avant de relancer d’une transversale dans les pieds. Parfois buteur, Barakat se préfère en passeur, souvent décisif. Certainement son coté altruiste. Toujours dans les bons coups, il reçoit beaucoup aussi. Et là, c’est le sang chaud du compétiteur qui boue. Des coups de sang qui inquiètent son entraîneur : s’il a bien un défaut, dans le jeu, c’est sa trop grande émotivité. Facilement provoqué, l’homme au numéro 12 peut réagir au quart de tour.
Pourtant, on est loin des grands gabarits africains : dans son costume de sage père de famille, il ne paie pas de mine. Toujours un peu en retrait, comme pour se protéger, il ne hausse jamais le ton. Et quand on ose le comparer, dans le comportement, à son idole Zinédine Zidane, le compliment le ferait presque rougir. Mais dans ses yeux toujours à l’affût, une étincelle de fierté s’allume. Car la modestie n’empêche pas l’ambition. Et Barakat peut nourrir de belles idées, l’esprit peut-être déjà en Europe.
Mais l’entretient touche à sa fin. A peine un mouvement de tête et l’homme a déjà filé. En douce, comme pour ne déranger personne, pour ne pas avoir à s’excuser de nous abandonner si vite.
Loin du star system, Mohammed Barakat n’en demeure pas moins une étoile. Une étoile filante.
Article écrit pour le numéro 19 de la revue Foot Africa mars 2006 (Grand merci à Arnaud Saint-Jean)