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revolution
8 juin 2012

Egypte : Comment les médias parlent-ils de la présidentielle ?

Dans un peu plus d'une semaine, second tour en Egypte de la présidentielle. Comment cette élection est-elle suivie en Egypte ? Comment les médias en parlent-ils ? La presse a-t-elle les coudées franches pour rendre compte du débat démocratique ? Depuis la révolution, paradoxalement, Reporter Sans Frontière a, à sa manière, dégradé la note de L'Egypte en matière de droit de la presse. Reportage, Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami.

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29 mai 2012

Egypte : la stratégie des Frères musulmans

Le QG de campagne d'Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, a été incendié lundi soir au Caire. Les résultats officiels publiés quelques heures plus tôt ont confirmé la présence de Chafiq au second tour face à Mohammed Morsi, issu des Frères musulmans. Les partisans d'Ahmad Chafiq accusent ceux de son adversaire d'avoir orchestré le saccage. La police a procédé à huit arrestations aux abord du QG.

Le duel politique lui, promet d'être serré. Les scores définitifs du premier tour rendus publics ce lundi placent en effet les deux finalistes au coude à coude : Mohammed Morsi avait obtenu 24,35% des voix contre 23,25% pour Ahmad Chafiq. L'issu du second tour de la présidentielle égyptienne des 16 et 17 juin est d'autant plus incertaine que la participation d'un des deux candidats pourrait être remise en cause. Une loi dite d'"isolement politique", adoptée le 12 avril par le Parlement prévoit d'interdire à tous les anciens proches de Moubarrak d'exercer des droits politiques pendant dix ans. Conformément à cette loi, la candidature de l'ancien premier ministre Ahmad Chafiq avait d'ailleurs été invalidée dans un premier temps avant d'être acceptée en appel mais la justice égyptienne se prononcera à nouveau sur son cas le 11 juin prochain.

D'ici là, il faut bien faire campagne et dans les deux camps, il s'agit d'abord de rassembler. Dès lors, quelle va être la stratégie électorale des Frères musulmans pour affronter le candidat de l'ancien régime Ahmad Chafiq ? Réponse avec le reportage au Caire des envoyés spéciaux d'ARTE Journal Barbara Lohr, Ahmed Hassan Sami, Joseph Gordillot et Mathieu Boetsch.

28 mai 2012

Egypte-présidentielle : le désarroi des révolutionnaires

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle en Egypte ne sont pas encore officiels mais déjà on sait que le second tour des 16 et 17 juin prochain, se jouera entre un ancien cacique du régime Moubarak et un islamiste. Pour de nombreux jeunes qui ont mené la révolution place Tahrir, cela revient à choisir entre Charybde et Scylla. Leur désarroi est grand. Barbara Lohr, Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami, Joseph Gordillo et Mathieu Boetsch, envoyés spéciaux d'ARTE Journal en Égypte, les ont rencontrés au Caire.

 

 

                                                                           BONUS WEB

 

Pour Mostapha El-Labbad, chercheur au Centre El-Sharq du Caire (Centre de recherche sur le Proche et le Moyen-Orient), les Égyptiens se trouvent face à un choix cornélien avant le second tour de la présidentielle : un ancien pilier du régime Moubarak ou un islamiste issu des Frères musulmans. Il craint que le grand perdant de ces premières élections libre depuis la chute du régime soit le mouvement révolutionnaire.

 

24 mai 2012

Égypte-présidentielle : Islam et révolution

Le candidat à la présidentielle Abdel Moneim Aboul Foutouh séduit un électorat de plus en large qui comprend aussi bien des libéraux que des salafistes. Islamiste dit modéré, il a été exclu par les Frères musulmans pour avoir participé àl'implantation d'un hôpital de campagne sur la place Tahrir pendant la révolution. Ses positions moins radicales en faveur des femmes et de la minorité chrétienne ont également contribué à son exclusion de la confrérie religieuse. Quelles sont aujourd'hui les raisons de son succès ? Un reportage de Barbara Lohr Ahmed Hassan Sami, Joseph Gordillo et Mathieu Boetsch, envoyés spéciaux d'ARTE Journal en Égypte.

 

                                                                      BONUS WEB

Pour la première fois les Égyptiens élisent librement leur président. A l'issue de ces élections, l'armée s'est engagée à rendre le pouvoir aux civils. L'enjeu de ce scrutin est d'autant plus important que la rédaction de la nouvelle Constitution est suspendue. Le futur vainqueur imposera sa préférence pour un régime parlementaire, mixte ou présidentiel et son avis aura une incidence sur la rédaction de la futur Constitution.

Quelles seront les pouvoirs du futur président ? L'élection présidentielle se transforme-t-elle en referendum pour ou contre la Constitution ? Tewfik Aclimandos, chercheur au Collège de France et grand spécialiste de l'Égypte, répond aux questions d'Arte.

Quels sont les pouvoirs du futur président ?

 

Ce scrutin présidentiel ne tourne-t-il au referendum pour ou contre la révolution ?

 

26 avril 2012

Egypte : Amr Moussa, favori des sondages

C'est officiellement le début de la campagne présidentielle égyptienne. Une campagne marquée, avant même son démarrage, par des coups de théâtre comme la disqualification d'une dizaine de candidats, dont les favoris. Cette décision de la commission électorale a propulsé l'Egyptien Amr Moussa, ancien chef de la ligue arabe et ancien ministre des affaires étrangères sous Moubarak sur le devant de la scène. Il est parmi les mieux placés dans les sondages. Reportage de Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami.

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21 avril 2012

Guillaume de Dieuleveult : Je ne croyais pas vraiment que les Egyptiens auraient fait une révolution

Guillaume de Dieuleveult est un journaliste a la revue française "Le Figaro". Il a vecu en Egypte entre 2006 et 2009, où  il été correspondant pour "La Croix", Radio Vatican, et d'autres medias français. Il vient de publier son livre "Dictionnaire Insolite de l’Egypte".

imagesComment voyez-vous le déroulement des évènements actuels en Egypte?

Pour être honnête, d’un peu loin. La plupart des articles que j’ai l’occasion de lire parlent de l’Egypte sous l’angle "Frères Musulmans" versus "Pro-Moubarak". J’ai peine à croire que l’actualité en Egypte se réduise à cette confrontation, et je suis très curieux de savoir comment est la vie quotidienne en Egypte depuis la révolution. Comment se porte l’économie ? Où en sont les grands projets : métro du Caire, musée, Toshka, centrale nucléaire… Les entreprises étrangères investissent elles toujours en Egypte ? Et au quotidien, qu’est ce qui a changé ? Les conversations sont elles plus libres ? Quels sont les rapports de la population envers la police ? Les Frères Musulmans ont ils gagné en popularité depuis la révolution ? Les rues du Caire sont elles aussi sûres que lorsque j’y habitais… En fait, j’ai hâte de revenir en Egypte pour voir tout ça de mes yeux, et aller boire quelques stellas dans ces bons vieux bars cairotes.

Vous avez résidé en Egypte pendant 3 ans. Pensiez vous que les Egyptiens auraient fait une révolution?

Je  n’y croyais pas vraiment car je pensais le régime trop puissant et les opposants trop éparpillés. J’ai donc suivi les soulèvements de l’hiver 2011 avec incrédulité au début, puis avec beaucoup d’admiration pour votre courage, et à la fin j’étais fier pour vous. Maintenant, est ce qu’on peut vraiment parler d’une révolution en Egypte ?

Vous avez suivi la révolution en France. Quels étaient vos sentiments?

Pour ma part, de la frustration. J’aurais beaucoup donné pour être avec vous place Tahrir.

Pensez-vous que les Egyptiens réussiront à se débarrasser des pro régime Moubarak?

Ils avaient intérêt à se débarrasser du régime et de Moubarak. Il y avait bien sûr une insupportable corruption. Mais je pense qu’il faut faire attention à ne pas tomber dans l’épuration.

Que voulez-vous dire par votre livre?

C’est "Dictionnaire Insolite de l’Egypte". C’est une collection de dictionnaires qui donnent un regard un peu décalé et subjectif, sur des pays et des villes du monde. Ils sont écrits par des gens qui vivent ou y ont vécu et donnent donc un regard "de l’intérieur". Le livre s’adresse à toutes les personnes curieuses de l’Egypte. J’imaginais quelqu’un qui n’est jamais venu au Caire et qui se promène dans le centre ville pour la première fois : il voit des tas de choses inconnues, j’espère qu’en lisant ce dictionnaire, il pourra les décrypter un peu mieux. L’avantage du dictionnaire c’est une lecture facile et rapide, avec des textes courts. Parfait quand on voyage.

Pourquoi un livre sur l'Egypte? Quelle est l'idée et pourquoi maintenant?

Les Français ont une longue histoire avec l’Egypte. C’est un pays qui leur est à la fois familier et méconnu. Ils étudient l’Egypte antique à l’école et beaucoup d’entre eux vont au moins une fois dans leur vie voir les pyramides et les temples. Mais à part ça… De l’Egypte, on évoque toujours les mêmes sujets : les pharaons, les pyramides, les frères musulmans et le canal de Suez. Dans ce petit livre j’ai essayé de parler d’autres choses que j’ai aimées ou détestées en Egypte, et qui ont fait que je reste très attaché à ce pays. Et quand j’y repense, je me dis que je pourrais écrire un deuxième dictionnaire tant il me reste de choses.

 

26 mars 2012

Le milieu culturel égyptien refuse la manière "absurde" utilisée pour former le comite de la rédaction de la constitution

TellawiLe vice-président de l'Union des écrivains égyptiens, Gamal el-Tellawi, a affirmé que l'Union refuse catégoriquement la manière suivie par la majorité islamiste au Parlement dans la formation du comite de rédaction de la constitution égyptienne.

"Pourquoi ils insistent sur le fait que 50% des membres de ce comite soient des parlementaires?", se demande-t-il. "Ils se sont même emparés du choix des personnalités qui adhéreraient à ce comite".

Selon el-Tellawi, ce qui se passe actuellement prouve qu'il n'y a pas eu de réels changements dans la vie politique en Egypte. "Les Frères Musulmans suivent les mêmes politiques du Parti National Démocratique (PND) dissolu", affirme-t-il.

Et el-Tellawi de se dire surpris de l'attitude de la confrérie qui a connu l'injustice, l'oppression et l'exclusion a l'époque de l'ex-régime. "Ils appliquent la même injustice maintenant à l’égard du peuple égyptien".

Pour El-Tellawi, les Egyptiens se sont soulevés pour réaliser une avancée démocratique. "Mais, ce qui se passe actuellement est une régression dont le conseil suprême des forces armées (SCAF) et l'assemblée du peuple assument la responsabilité", a-t-il repris. "Le gouvernement d'al-Ganzouri n'a aucune prérogative, comme c'était le cas avec le gouvernement d'Essam Charaf".

Selon le vice-président de l'Union des Ecrivains Egyptiens, les crises dont témoigne l'Egypte actuellement sont artificielles pour attirer l'attention du peuple loin de la politique, ce qui va aider ceux qui tiennent les reins du pays à rédiger la constitution comme ils la voient et élire un président qui les convient. "Ce qui sont au pouvoir actuellement sont plus intelligents que l'ex-régime. Moubarak créait une seule crise à la fois, mais eux, ils sont capables de créer plusieurs crises en même temps", a-t-il précisé.

Pour el-Tellawi, la seule manière de régler la situation est de travailler sur trois axes. "D'abord, il faut que le SCAF, qui a protégé la révolution, sache qu'il doit remettre, honnêtement, le pouvoir, et enlever la tutelle imposée au peuple égyptien depuis 1952. Les frères musulmans et les salafistes doivent ensuite comprendre que la popularité qu'ils avaient gagnée après la révolution peut disparaitre s'ils continuent à s'emparer de la prise des décisions, et enfin il faut accorder des vraies prérogatives au gouvernement d'al-Ganzouri pour ce qui reste de la période transitoire".

AbelAzizDe de son côté, L'enquêteur dans le domaine du patrimoine égyptien Abdel Aziz Gamal Eddine a qualifié "d'absurde", la manière choisie pour former le comité charge de rédiger la constitution car elle reflète le contrôle de l'un des spectres de la société sur la prochaine constitution.

Selon Gamal Eddine, ni la majorité, ni la minorité ne doit s'emparer de la rédaction de la constitution. "Toute la société doit participer à la rédaction de cette constitution", a-t-il précisé. "Ce qui se passe maintenant ne mènera jamais à une constitution acceptable par tous les Egyptiens".

Gamal Eddine se demande pourquoi ceux qui ont formé le comite ont abandonné le projet de constitution de 1954 qui est acceptée par tous les Egyptiens. "Les honnêtes se sont retirés de ce comité", a-t-il repris.

Pour Gamal Eddine, il faut que toutes les communautés et les couleurs politiques en Egypte soient représentées, équitablement, dans le comité de la rédaction de la Constitution. "Les frères Musulmans doivent être présentés par un seul membre, aussi bien que les salafistes, les Nubiens, les Amazighs..etc", a-t-il précisé. "C'est étonnant que le comité ne regroupe pas des représentants de la Nubie, du Sinai ou de Siwa".

Et Gamal Eddine d'ajouter que les experts juridiques et constitutionnels ainsi que les juges de la Haute Cour Constitutionnelle doivent être la base de ce comité. "Je suggère aussi que le comité regroupe, comme consultants, des experts internationaux en matière de constitution...Mais, si la situation demeure comme elle est maintenant, l'avenir sera obscure", a-t-il conclu.

 

12 mars 2012

Le courage d'une activiste syrienne

 

Cette jeune femme a connu les geôles syriennes pendant cinquante-deux jours pour avoir participé aux manifestations dans le Nord du pays et avoir secouru des révolutionnaires blessés. A l'occasion du sommet de l'ONU pour les droits de l'homme et de la démocratie, elle racontera le calvaire qu'elle a vécu dans son pays. Reportage de Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami pour la TSR.

5 mars 2012

Abdel Aziz Gamal Eddine : "La révolution est le rythme stable de l'histoire de l'Egypte"

 76675046L'enquêteur dans le domaine du patrimoine égyptien Abdel Aziz Gamal Eddine a affirmé que la révolution représente le rythme stable dans l'histoire de l'Egypte. Selon Gamal Eddine, la culture révolutionnaire est enracinée au sein de l'Egyptien, qui tente toujours d'améliorer sa situation sociale, d’affronter l'injustice ou de lutter contre l'occupant. "Les Egyptiens n'ont jamais arrêter de se révolter contre l'injustice et l'oppression", précise-t-il.

Et Gamal Eddine d'ajouter que les Egyptiens sont très conscients quand ils se révoltent. Ils savent quand est-ce qu'il faut s'arrêter. "Quand ils voient que la confrontation mènera à la destruction du pays, ils s'arrêtent. Ils n'acceptent pas la chute de l'Etat", explique-t-il. "En même temps, l'histoire nous prouve que quand ils sentent que la force ne les aidera pas à aboutir à ce qu'ils veulent, ils commencent à chercher une voie alternative pour continuer leur révolte, comme la désobéissance civile".

Gamal Eddine souligne que la résistance chez les Egyptiens à plusieurs formes. "Elle peut être violente, comme elle peut être sous forme d'arts ou de littérature", indique-t-il. "Les artistes de graffitis s'inspirent maintenant des dessins gravés sur les temples pharaoniques, pour s'exprimer à l'égard de ce qui se passe actuellement dans le pays. Cela prouve la continuité de la culture égyptienne et son unité tout au long de l'histoire".

Selon Gamal Eddine, les Egyptiens sont comme le Nil, qui déborde dans un certain temps avant de se calmer. Et quand il affronte un obstacle, il le contourne afin de poursuivre son chemin. "Par exemple, les Egyptiens n'ont jamais arrêter de demander une véritable constitution pour le pays depuis la revolution de 1919 jusqu'à la révolution du 25 Janvier 2011", dit-il.

Et Gamal Eddine d'ajouter que la révolution de 25 janvier 2011 l'a aidé à publier son livre "Les révoltes des Egyptiens jusqu'à l'epoque de Makrizy. "J'ai écrit ce livre depuis longtemps, mais aucun editeur ne voulait le publier, et après la révolution, ils se sont rappelés du livre et m'ont contacté pour le publier", indique-t-il.

L'auteur affirme que le livre n'est pas un compte rendu des révolutions qui ont eu lieu en Egypte depuis l'époque des Ptolémées jusqu'à Makrizy. "J'ai essayé de décrire, minutieusement, la situation administrative et économique prévalue dans le pays pendant cette période afin que le lecteur puisse comprendre les raisons de chaque révolution. Le livre traite donc de l'histoire de l'Egypte dans son ensemble durant cette période, y compris les conflits dans les palais", enchaîne-t-il.

Gamal Eddine explique que le livre commence par l'époque ptolémaïque, bien qu'il y ait des révolutions à l'époque des Pharaons, parce que, selon lui, les révolutions contre les Pharaons n'étaient pas des éruptions majeures. "Elles n'étaient que des mouvements de protestation. En plus, il n'y a pas une documentation pour ces évènements", souligne-t-il.

L'auteur a remarqué, lors de sa réalisation du livre, que la région du nord du Delta a toujours été le lieu ou les révolutions égyptiennes se déclenchent. "Habituellement, c'est la région qui temoigne des affrontements les plus féroces lors des révolutions", précise-t-il.

L'auteur fait remarquer qu'il s'est intéressé, dans son oeuvre, aux différences entre la langue égyptienne et la langue arabe comme une forme de résistance culturelle adoptée par les Égyptiens jusqu'à nos jours. Il explique que les Egyptiens ont exporté leur culture et leurs religions aux trois religions célestes. "Ils ont egalement écrit leur langue en caractères arabes", ajoute-t-il.

Selon, Gamal Eddine, ce n'est pas vrai que le cinéma etait la raison de la propagation de la langue égyptienne dans la région arabe dans les années 60, comme certains le prétendent. "Le cinema n'était qu'un facteur contribuant. Mais les Egyptiens ont déployé leur langue beaucoup plus tôt que ça. Ils influençaient toujours la région depuis la fondation de l'ancienne Bibliotheca Alexandrina. Même les Grecs étaient influencés par la langue égyptienne jusqu'au point que leur grand poète Kavafis écrivait en grec démotique, touché par l'ancienne langue égyptienne.

Et Gamal Eddine d'ajouter qu'al-Azhar a également joué un rôle majeur dans le déploiement de la langue égyptienne. "L’institution reçoit des milliers d'étudiants de partout dans le monde qui viennent en 'Egypte et vivre avec les Egyptiens".

Selon Gamal Eddine, dire que les Egyptiens parlent l'arabe est faux. Pour lui c'est parmi le pillage de la culture égyptienne. "C'est une grande erreur. Les Egyptiens parlent l'égyptien qui a absorbé des vocabulaires arabes. En plus les Egyptiens ont modifié la phonétique de ces mots".

L'auteur ajoute que la langue égyptienne est pleine de termes français, anglais, italiens, espagnols, persans et turcs fusionnés avec d'autres termes arabes et pharaoniques.

 Concernant ce qu'il dit dans le livre sur la conquête arabe d'Égypte, qu'il considère comme une invasion, et la résistance des Égyptiens aux Arabes, ce qui peut provoquer les Islamistes qui sont en tête de la vie politique égyptienne depuis la révolution du 25 Janvier 2011, Gamal Eddine se moque de leur opinion. "Ce n'est pas moi qui a dit ça, c'est Makrizy, un historien musulman qui l'a dit depuis des siècles. S'il veulent juger quelqu'un, qu'ils jugent cet historien", martèle-t-il. "S'ils créent un problème à ce sujet, ce serait une preuve qu'ils n'avaient rien lu de ce que les anciens savants avaient écrit".

Et Gamal Eddine de dire que le problème des islamistes en Egypte, réside dans leur incapacité à séparer le fait que la personne peut etre égyptienne et musulmane.

14 février 2012

Génération Révolution : Ali Hassan Ali

Ali, 50 ans, est commercial dans la filiale cairote d'Areva. Il vit au Caire dans le quartier populaire de Shoubra avec sa soeur et ses deux filles.
Le 28 janvier 2011, son fils, Mohab, 20 ans, a été tué par balle par les forces de l'ordre lors du "vendredi de la colère", jour où la révolution égyptienne a connu les affrontements les plus violents. Ce jour-là, plus de 800 personnes sont mortes dans tout le pays.
Aujourd'hui, Ali est un activiste politique, il milite avec sa fille de 13 ans Nouhaila pour le départ du conseil militaire qui administre le pays depuis la chute de Moubarak le 11 février 2011.
Pour lui, les fruits de la révolution se résument en la démission de Moubarak et l'organisation des premières élections libres. A part cela, le constat est morose : arrestations arbitraires d'activistes, situation économique catastrophique...
Le chemin est long pour aboutir aux buts de la révolution...

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