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26 mars 2012

Le milieu culturel égyptien refuse la manière "absurde" utilisée pour former le comite de la rédaction de la constitution

TellawiLe vice-président de l'Union des écrivains égyptiens, Gamal el-Tellawi, a affirmé que l'Union refuse catégoriquement la manière suivie par la majorité islamiste au Parlement dans la formation du comite de rédaction de la constitution égyptienne.

"Pourquoi ils insistent sur le fait que 50% des membres de ce comite soient des parlementaires?", se demande-t-il. "Ils se sont même emparés du choix des personnalités qui adhéreraient à ce comite".

Selon el-Tellawi, ce qui se passe actuellement prouve qu'il n'y a pas eu de réels changements dans la vie politique en Egypte. "Les Frères Musulmans suivent les mêmes politiques du Parti National Démocratique (PND) dissolu", affirme-t-il.

Et el-Tellawi de se dire surpris de l'attitude de la confrérie qui a connu l'injustice, l'oppression et l'exclusion a l'époque de l'ex-régime. "Ils appliquent la même injustice maintenant à l’égard du peuple égyptien".

Pour El-Tellawi, les Egyptiens se sont soulevés pour réaliser une avancée démocratique. "Mais, ce qui se passe actuellement est une régression dont le conseil suprême des forces armées (SCAF) et l'assemblée du peuple assument la responsabilité", a-t-il repris. "Le gouvernement d'al-Ganzouri n'a aucune prérogative, comme c'était le cas avec le gouvernement d'Essam Charaf".

Selon le vice-président de l'Union des Ecrivains Egyptiens, les crises dont témoigne l'Egypte actuellement sont artificielles pour attirer l'attention du peuple loin de la politique, ce qui va aider ceux qui tiennent les reins du pays à rédiger la constitution comme ils la voient et élire un président qui les convient. "Ce qui sont au pouvoir actuellement sont plus intelligents que l'ex-régime. Moubarak créait une seule crise à la fois, mais eux, ils sont capables de créer plusieurs crises en même temps", a-t-il précisé.

Pour el-Tellawi, la seule manière de régler la situation est de travailler sur trois axes. "D'abord, il faut que le SCAF, qui a protégé la révolution, sache qu'il doit remettre, honnêtement, le pouvoir, et enlever la tutelle imposée au peuple égyptien depuis 1952. Les frères musulmans et les salafistes doivent ensuite comprendre que la popularité qu'ils avaient gagnée après la révolution peut disparaitre s'ils continuent à s'emparer de la prise des décisions, et enfin il faut accorder des vraies prérogatives au gouvernement d'al-Ganzouri pour ce qui reste de la période transitoire".

AbelAzizDe de son côté, L'enquêteur dans le domaine du patrimoine égyptien Abdel Aziz Gamal Eddine a qualifié "d'absurde", la manière choisie pour former le comité charge de rédiger la constitution car elle reflète le contrôle de l'un des spectres de la société sur la prochaine constitution.

Selon Gamal Eddine, ni la majorité, ni la minorité ne doit s'emparer de la rédaction de la constitution. "Toute la société doit participer à la rédaction de cette constitution", a-t-il précisé. "Ce qui se passe maintenant ne mènera jamais à une constitution acceptable par tous les Egyptiens".

Gamal Eddine se demande pourquoi ceux qui ont formé le comite ont abandonné le projet de constitution de 1954 qui est acceptée par tous les Egyptiens. "Les honnêtes se sont retirés de ce comité", a-t-il repris.

Pour Gamal Eddine, il faut que toutes les communautés et les couleurs politiques en Egypte soient représentées, équitablement, dans le comité de la rédaction de la Constitution. "Les frères Musulmans doivent être présentés par un seul membre, aussi bien que les salafistes, les Nubiens, les Amazighs..etc", a-t-il précisé. "C'est étonnant que le comité ne regroupe pas des représentants de la Nubie, du Sinai ou de Siwa".

Et Gamal Eddine d'ajouter que les experts juridiques et constitutionnels ainsi que les juges de la Haute Cour Constitutionnelle doivent être la base de ce comité. "Je suggère aussi que le comité regroupe, comme consultants, des experts internationaux en matière de constitution...Mais, si la situation demeure comme elle est maintenant, l'avenir sera obscure", a-t-il conclu.

 

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