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19 mars 2007

Un OPEP du gaz : Une idée qui pourrait voir le jour au prochain Forum de Doha

Il semble que l'idée de créer une regroupement des pays producteurs du gaz naturel, suivant l'exemple de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est en train de prendre forme au moment où des Etats ayant exclu cette idée, comme la Russie et l'Algérie, se sont declarés prêts à l'étudier quelques jours avant le Forum des pays exportateurs de gaz qui se tiendra le 12 avril prochain à Doha.

Plusieurs médias ont prevu aujourd'hui que l'Algérie, la Russie, le Qatar, l'Iran et le Venezuela, qui sont les principaux pays producteurs de gaz, vont annoncer "l'OPEP du gaz" pendant le forum.

Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khalil, affirme qu'un tel regroupement pourrait voir le jour si les producteurs manifestent leur intérêt. Il y a quelques semaines, Khalil, lui même, voyait que la création d'un tel regroupement est "impossible".

Le changement d'attitude du ministre algérien intervient après que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ait déclaré, la semaine dernière, qu'il ne devrait pas rejeter cette idée à l'avance.

De son côté, le ministre qatari de l'Energie, Abdullah al-Attiyah, qui a exprimé son refus de l'idée début février, a déclare début mars qu'il attendra jusqu'à la tenue du forum pour annoncer sa position. L'idée de créer un regroupement des pays producteurs du gaz est apparu l'été dernier, notamment après l'alliance entre la compagnie russe "Gazprom" et son analogue algérienne "Sonatrach". Les deux plus grandes compagnies exportatrices du gaz en Europe.

Les déclarations du Président Russe Vladimir Poutine, début Février dernier, ont renforcé la possibilité de réaliser cette idée. Poutine a déclaré qu'une telle idée était "intéressante".
Toutefois, les experts estiment que la création d'un regroupement des pays exportateurs de gaz, similaire à l'OPEP, est difficile à réaliser compte tenu de la spécificité du marché du gaz.
Dans ce contexte, Francis Perrin, rédacteur en chef du magazine "Pétrole et Gaz arabes", a déclaré que "La différence fondamentale entre les marches du gaz et du petrole réside dans la manière d'action. "L'OPEP a le pouvoir de changer son plafond de production pour influencer les prix", a-t-il dit. Il explique que la circulation du pétrole dans les bourses mondiales, comme Londres et New York, se fait à travers des contrats dont la durée ne dépasse pas quelques mois, ce qui aide l'OPEP à changer le volume de production.

Bien que le gaz ait également circulé sur les marchés financiers mondiaux, les transactions sur le gaz ne représentent qu'un taux minuscule des marchés. La plupart des contrats sont réalisés à travers des accords bilatéraux, généralement fondées sur les prix du pétrole et s'étendent sur 15 a 20 ans.

En outre, le marché du gaz prend un caractère régional en raison de la difficulté de transport de cette matière au contraire du pétrôle. Le transport du gaz nécessite la construction de gazoducs ou l'utilisation de navires transportant le méthane quand il s'agit de longues distances, ce qui, par conséquent, nécessite la liquéfaction de gaz qui est financièrement coûteuses.

Selon Perrin, il est possible "d'imaginer un autre type d'organisation" qui peut aider à échanger les informations et les études et faciliter la coopération en matière d'investissement dans le développement de l'énergie et du gaz.

Il pense qu'au lieu d'intervenir directement dans la production et des prix, les Etats membres dans un tel regroupement pourraient se mettre d'accord sur la révision des contrats conclus dont la plupart n'est pas rentable par rapport aux prix courants sur le marché qui ont augmenté ces cinq dernières années.

Mais les experts estiment que les Etats exportateurs du gaz ne devraient pas reconsidérer les contrats à long terme parce qu'ils représentent une source de financement garantie à long terme.

Pour sa part, Andrei Fedorov, analyste chez "Alpha Bank", prevoit une réaction négative des pays européens consommateurs de gaz. Il avertit que ces pays pourrait recourir à diversifier les sources d'approvisionnement en gaz afin de réduire l'impact d'un tel regroupement.

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