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17 février 2008

Selon des économistes, les menaces du Venezuela d'arrêter ses exportations pétrolières vers les États-Unis ne sont pas efficacie

Au moment où le Venezuelamenace, une fois de plus, de priver les États-Unis de son pétrole en riposte à leurs différends avec le groupe pétrolier américain "Exxon Mobil", les experts excluent l'idée que Caracas applique cette procedure. Elle aurait, selon eux, aurait des effets négatifs sur le Venezuela.

Cité par "France 24", Elio Oheb, rédacteur en chef de la revue americaine "World Petroleum" dit qu'au moment où les États-Unis sont le premier acheteur du pétrole vénézuélien, avec 3,2 millions de barils par jour, cette quantité ne représente que 10% des importations américaines du pétrole.chavez_2

Oheb explique que les États-Unis avaient déjà temoigné de l'arrêt des exportations pétrolières vénézuéliennes lors de la grande grève contre le régime du président vénézuélien Hugo Chavez en Décembre 2002, une grève qui a paralysé le secteur pétrolier au Venezuela jusqu'en Janvier 2003.

Et Oheb d'ajouter qu'à l'époque, le Mexique et le Canada, ont pu couvrir le manque du brut vénézuélien, un rôle que les deux pays peuvent toujours si Chavez met en œuvre ses menaces. Il fait remarquer qu'en cas d'arrêt des exportations petrolieres vénézuéliennes, les autorités américaines vont augmenter leurs achats du pétrôle du Moyen-Orient.

D'autres analystes économiques disent que si le président vénézuélien Hugo Chavez met en vigueur ces menaces, son régime sera "la première victime". Ils explique à Radio France International que si l'administration du Président americain George W. Bush est vraiment déterminée à renverser Chavez du pouvoir, elle pourrait annoncer intentionnellement le boycott du pétrole vénézuélien.

Les analystes voient qu'une telle mesure aurait un effet moindre sur l'économie américaine. "Mais elle va détruire l'économie du Venezuela, compte tenue de la qualité du pétrole vénézuélien (huile lourde) qui exige des raffineries spéciales qui se trouvent aux États-Unis", ont-ils affirmé.

Pour sa part, "Standard and Poor's" juge que la menace vénézuélien n'est pas appliquable car les importations americaines du pétrole vénézuélien représentent la moitié du revenu de la compagnie pétrolière nationale "Petrolios de Venezuela".

Les experts disent que 25% du PIB du Venezuela provient du secteur pétrolier, alors que les taxes payées par "Petrolios de Venezuela" représentent 50% du budget de l'Etat.

Selon la Banque "JB Morgan securities", l'arrêt du commerce pétrolier entre les deux pays est impossible. "L'attitude du gouvernement vénézuélien ne mènera qu'a créer un facteur psychologique qui pousserait les prix du brut à la hausse, à court terme.chavez_3

Jusqu'à présent, la réaction du gouvernement vénézuélien s'est arrêtée à la suspension des relations commerciales avec "Exxon Mobil", le plus grand groupe pétrolier dans le monde, accusé par Caracas de jouer les "escarmouches judiciaires et économiques".

"Exxon Mobil" a recourru a tous les moyens judiciaires pour obtenir une indemnisation de Caracas, après que cette dernière ait commencé, début mai, la nationalisation des gisements dans le bassin de l'Orénoque.

Le Venezuela veut acquérir au moins 60% du capital des entreprises qui investissent dans des gisements dans cette région, ce que "Exxon Mobil" a refusé. La compagnie americaine a déposé en Septembre une demande d'arbitrage international pour les dommages qu'elle avait subis après son retrait de l'Orénoque. Dans ce contexte, elle a demandé l'appui de nombreux tribunaux dans le monde, y compris le tribunal de New York.

Les mesures de prévention prises par "Exxon Mobil" devant les cours Britanniques et néerlandaises ont pour objectif le gel d'avoirs de 12 milliards de dollars appartenant à "Petróleos de Venezuela", alors que le gouvernement vénézuélien affirme que "Exxon Mobil" surestime la valeur de ses investissements au Venezuela.

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28 décembre 2007

La Crise des prêts hypothécaires aux États-Unis menace l'économie mondiale en 2008

Plusieurs économistes américains s'attendent à ce que 2008 soit une mauvaise année pour l'économie mondiale après la crise qui a frappé le secteur des prêts immobiliers à haut risque "Subprime" aux États-Unis l'été dernier. Cela s'ajoute à la hausse des prix du pétrole et le faible taux de change du dollar américain.

Dans ce contexte, Nariman Behraoc, chef du département des affaires économiques à "Global Insight", estime que la performance de l'économie américaine au cours de 2008 sera mauvaise alors que l'économie européenne sera faible. Elle souligne que l'économie américaine traverse une zone de danger, avertissant de la possibilité d'un ralentissement économique. "Pour avoir un ralentissement économique aux États-Unis, il faut avoir deux chocs : La crise de "subprime" et les prix du pétrole qui poursuivent leur hausse jusqu'au niveau de 95 dollars le baril. Cela serait suffisant pour parvenir à une récession en raison de la fragilité de l'économie américaine", ajoute-t-elle.

Selon Behraoc, cette fragilité pourrait accroitre si la crise des prêts immobiliers s'aggrave, comme l'attend les analystes, vue l'augmentation du nombre des acheteurs qui affrontent des difficultés à payer les tranches. "Si les estimations selon lesquelles le taux de croissance aux États-Unis ne depassérait pas le seuil de 2% sont vraies, Cela aura un impact négatif sur l'économie mondiale", a-t-elle renchéri.

Et Behraoc d'estimer qu'il n'y aurait pas de ralentissement économique au cours du premier semestre de 2008, mais le gouvernement américain pourrait prendre des mesures plus strictes qui mèneraient à ralentir l'économie, ce qui risquerait un important choc entre la fin de 2008 et début de 2009.

Pour leur part, les analystes de la banque "Goldman Sachs" estiment que l'économie américaine sera toujours affectée par les conséquences des crises de 2007, une année pleine de mauvaises surprises où le monde a découvert le danger des "subprime" accordées aux familles américaines pauvres.

Ce phénomène intervient au moment où le Congrès américain examine la possibilité d'une intervention de la part du gouvernement dans l'économie américaine, qui depasse actuellement une stagnation. Cela intervient après que le président americain George W. Bush ait déclaré que "toutes les options" seront discutées pour remédier au problème.

Les observateurs soulignent qu'une importante partie de la société américaine craint que la crise du secteur du logement dans le pays mènerait à une "stagnation générale" de l'économie américaine, ce qui a incité les démocrates et les républicains à chercher les moyens susceptibles de soutenir l'économie. En meme temps la Maison Blanche ne devoile pas ses dites-procedures qu'elle prevoit d'adopter à cet égard.

Ces observateurs font remarquer que si les indicateurs économiques au cours du prochain mois sont pires, les membres du Congrès adopteront une législation visant à stimuler l'économie afin de calmer les électeurs quelques mois avant les élections présidentielles et législatives qui se tiendront en novembre prochain.

Le démocrate de la Chambre des représentants Ram Emmanuel, dit que les démocrates du Congrès s'efforceront sans doute de faire face à toute situation de stagnation économique ou de récession. "Il faut faire face à cette question par de manière responsable", ajoute-t-il.

Les déclarations d'Emmanuel interviennent dans le cadre des critiques formulées par certains congressistes contre Bush qui a affirmé que l'économie américaine est en bon état. Une affirmation qui a généré l'idée que la Maison Blanche tente de réduire les spéculations selon lesquelles l'administration américaine pourrait adopter "rapidement" un plan visant à stimuler l'économie.

Ces réactions vont de pair avec les avertissements contre les risques de récession lances par nombre d'éminents économistes dont l'ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers et Veldstein Martin, professeur à l'Université de Harvard, qui ont exhorté le gouvernement américain à donner coup d'aide financière pour stimuler l'économie.

Pour sa part, le membre républicain à la Chambre des représentants Roy Blent, indique que Bush et Summers, qui a pris la Direction du Trésor au cours de l'administration de l'ex-président Bill Clinton, parlent de mesures pour stimuler l'économie, ce qui pourrait conduire à une sorte de consensus autour de la question. "je pense que Bush a l'intention d'aller dans cette direction", a-t-il repris. "Les pourparlers avec la Maison Blanche sur un plan visant à stimuler l'économie n'ont pas atteint le stade de détails encore".

En même temps, les hauts responsables de l'administration américaine s'inquiètent quant aux répercussions de la stagnation du marché du logement et de la crise des crédits résultant de prêts hypothécaires.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a entendu lui-même, lors d'une visite en Floride et en Californie, les plaintes des citoyens qui ont perdu leurs foyers, alors que des banquiers et des dirigeants locaux ont dit que la situation pourrait s'aggraver l'année prochaine avec le temps de relever les taux d'intérêt sur les prêts hypothécaires, soulignant que nombreux propriétaires de maison seraient incapables de supporter une telle augmentation.

Toutefois, Paulson insiste que les bases de l'économie americaine sont solides. "L'économie américaine continuera à la croissance", a-t-il dit bien qu'il reconnaisse que la situation dans le secteur du logement est "sans précédent".

Il est à noter que l'administration américaine a contribué à parvenir à un plan stipulant le gel des taux d'intérêt temporairement sur certains prêts hypothécaires, mais certains économistes estiment que cette étape était très tardive et qu'elle ne serait pas d'une grande utilité.

La Commission du budget au Congres a commencé à examiner les perspectives d'une récession de l'économie américaine lors d'une audience tenue le 6 décembre, où le président de la commission, le démocrate, John Spratt, a soulevé l'appel de Veldstein à réduire les impôts. Spratt s'est demandé si le Congrès devrait mettre l'accent sur l'arrêt des opérations de recupération par les banques des maisons de ceux qui sont incapables de rembourser des prêts en cas de l'échec du plan du gel des taux d'intérêt.

De son côté, le directeur des employés de la commission, Thomas Kann, indique que la commission envisage également de promulguer des législations plus larges pour stimuler l'économie, y compris la réductions d'impôt. " Les données des emplois et de la vente au détail pour le mois de janvier vont eclaircir la situation".

L'ex-président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, a déclaré mi-décembre, que l'économie américaine était confrontée, à 50% de chance, d'une déflation. Il a souligné que les États-Unis ont commencé à faire face aux premiers symptômes de récession inflationniste, c'est-à-dire l'absence de croissance au moment où il existe une forte inflation. "Lors des vingt dernières années les États-Unis ont vécu une période non-inflationniste spectaculaire, mais cette période aboutit à sa fin, ce qui augmente le risque de déflation", ajoute-t-il.

Au niveau européen, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a récemment réduit ses estimations concernant la croissance économique dans la région en 2008 de 2,7% à 2,3%. Le Fonds Monétaire International (FMI) devrait également baisser ses estimations de la croissance en Europe après avoir réduit ses attentes sur la croissance économique mondiale à 4,8%.

Les marchés financiers reflètent d'une importante inquiétude les banques ont durci les conditions d'octroi des prêts, ce qui a eu un effet négatif sur la croissance économique. En même temps, les estimations ne donnent pas l'espoir que la situation s'améliore au cours de l'année prochaine.

Dans ce contexte, Carlos Kathires, analyste chez "Morgan Stanley", pense que "un fort vent défavorable" continuera à frapper la zone euro, notamment les prix élevés du pétrole, le haut prix de change de l'euro et les réflexions de la crise des prêts hypothécaires.

Au moment où plusieurs analystes jugent que le prix de l'euro pourrait atteindre 1,55 dollars à la fin du premier semestre de l'année, Louis Gallois, Président du groupe européen de l'aviation et des industries de la défense (EADS), maison mère d'Airbus, dit que son groupe perd plus d'1 milliard d'euros à chaque fois que le dollar baisse de dix cents. Gallois a indiqué que EADS a l'intention d'exercer certaines de ses activités productives dans la zone du dollar.

Certains analystes craignaient également que la crise américaine de prêts immobiliers allaient avoir de forts effets négatifs sur plusieurs marchés immobiliers en Europe, notamment l'Espagne, la Grande Bretagne et l'Irlande. Peter Perezzin, analyste à "Goldman Sachs", dit que même si l'impact de la crise des prêts hypothécaires sur ces marchés est moins forte qu'aux États-Unis, cela aura un effet négatif sur la croissance dans ces pays.

Mais les analystes estiment que l'économie dans les pays de la zone euro a démontré sa capacité à résister aux crises, ce qui réduit la probabilité de fortes répercussions. Quelques analystes sont plus optimistes et disent qu'il y aurait une amélioration des conditions économiques à partir du second semestre de 2008.

Dans ce contexte, les analystes de la "Societe Generale", estiment que l'économie américaine témoignera d'un élan. Ils pensent que le taux de change de l'euro baissera devant le dollar et les prix du pétrole reculeront, ce qui permettra d'atteindre un taux de croissance de 2% dans la zone euro au cours du second semestre de 2008.

Les analystes pensent que, face de la crise financière, les craintes liées à l'économie chinoise ont reculé, mais la forte croissance économique, qui est là-bas hors de tout contrôle, pourrait avoir de mauvaises répercussions d'ici la fin de 2008.

6 septembre 2007

La fusion de "Gaz de France" et "Suez" enflamme la concurrence sur le marché français de l'énergie

Après des mois de négociations difficiles, qui se déroulaient sous la bénédiction de l'Elysée, Gaz de France (GDF), qui appartient en majorité à l'Etat français, et le groupe privé de l'energie "Suez" ont annoncé lundi dernier leur accord sur leur fusion dans une entité qui sera le plus grand fournisseur de gaz et le deuxième plus grand producteur d'électricité en France.

Mais, la naissance de cette entité, qui sera nommée "GDF SUEZ" enflammera la concurrence sur le marché de l'énergie, qui commence à être libéralisée, notamment dans le domaine d'électricité contrôlé par "Electricité de France" (EDF).GDF_Suez

Selon les observateurs, la concurrence entre "GDF SUEZ" et "EDF" sur le marche français sera plus féroce que sur le marché européen pour une simple raison, à savoir, les prix de l'énergie sur le marché européen ont été libéralisés depuis début juillet dernier, alors que le gouvernement français continue de contrôler la fixation des prix.

Cette concurrence farouche est dûe à l'importance des deux entités qui sont parmi les géants mondiaux de l'énergie. La valeur de "EDF" sur le marché s'élève à 131 milliards d'euros et son chiffre d'affaires atteint 59 milliards d'euros. Pour "GDF SUEZ", la valeur est de 85 milliards d'euros et le chiffre d'affaires a atteint 72 milliards de dollars.

En dépit de la supériorité de "EDF" dans la production de l'électricité (100.000 mégawatts, contre seulement cinq mille pour GDF SUEZ), la vraie concurrence se fera dans le domaine du gaz, qui dépendra de l'importation. Les deux compagnies ne sont en effet pas considérées comme des réels producteurs.

Il semble que "GDF SUEZ", soutenu par la présidence française, sera privilégié dans ce domaine. Dans une déclaration aux quotidiens algériens "Al-Watan" et "al_Akhbar" lors de sa réçente visite à Alger, Nicolas Sarkozy a exprimé l'espoir de voir se réaliser un rapprochement entre "GDF" et la compagnie algérienne "Sonatrach" en vue d'assurer les besoins de la France en approvisionnement en gaz dans l'avenir.

Pour faire face à la concurrence dans ce domaine, "EDF" a annoncé l'investissement de 20 milliards d'euros en France entre 2005 et 2010 et prévoit l'élargissement de ses activités dans le domaine du gaz naturel liquéfié comme substitut au pétrole. Dans ce contexte, elle va installer une unité de production du méthane à "Dankerk" et possédera des bateaux-citernes de gaz.EDF

En revanche, "GDF SUEZ" possède trois unités pour la production de méthane en France et de nombreux transporteurs.

Pour Collette Lewiner, analyste à "Cap Gemini", la fusion de "GDF" et "Suez" réalisera les ambitions des deux parties. "GDF" pourra utiliser les réacteurs nucléaires appartenant à la "Suez" en Belgique, alors que "Suez" aura accès aux clients de "GDF" dont le nombre s'élève à 11 millions de personnes.

Mais les analystes de la "Société Générale" estiment que cette fusion va forcer la nouvelle entité d'abandonner l'entreprise belge "Distrigaz" productrice de gaz et qui appartient à Suez pour que les autorités européennes de la concurrence approuvent la fusion.

Mais, malgré les nombreux aspects de concurrence entre "GDF SUEZ" et "EDF", il existe toujours un espace disponible pour la coopération entre les deux côtés, notamment après que le président de "Suez", qui sera le PDG de "GDF SUEZ", Gerard Mestrallet, ait affirmé que "Distrigaz" ne serait pas vendue, mais serait échangée contre d'autres activités.

Les analystes de la "Société Générale" pensent que ces affirmations pourraient intéresser "EDF" car si elle détient "Distrigaz", cela lui permettra d'entrer dans le domaine de gaz et d'avoir accès au marché belge qui l'intéresse depuis longtemps en tant que porte sur le grand marché européen. En même temps, "GDF SUEZ" peut obtenir de "EDF" des activités complémentaires à ses propres activités.

Dans ce contexte, le président de "EDF", Pierre Gadonneix, a exprimé son intérêt pour "Distrigaz".

"EDF" et "GDF" sont déjà partenaires dans la compagnie "EDF-GDF Distribution" qui embauche 46 000 personnes. Son sort n'est pas encore connu.

1 septembre 2007

Hausse des prix des matières premières : les économies africaines menacées

Malgré que l'Afrique soit la principale source de la plupart des matières premières dans le monde, les économies africaines sont menacées par les prix élevés de ces matières qui sont devenus un fardeau sur les consommateurs dans le continent noir caracterisé par la hausse du taux de pauvreté.

Après quelques mois de calme, la hausse des prix est redevenue l'un des préoccupations majeures des citoyens de plusieurs pays africains. Les économistes estiment que la hausse des prix des matières premières notamment, de pétrole, influe sur les principaux produits alimentaires comme les céréales.

La hausse des prix des matières premières mène à l'augmentation des coûts de transport et de fabrication. D'autre part, le recours par certains pays à l'utilisation de céréales pour produire d'autres sources d'énergie exerce des pressions sur les prix de ces matériaux.

Dans une étude sur l'impact des prix élevés en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) juge que les efforts de développement dans le continent noir, notamment dans les pays non-producteurs de pétrole, menacent d'affecter la vie quotidienne des peuples africains, alors qu'une décision d'augmenter les salaires ne peut pas, sauf rarement, couvrir le coût de l'inflation résultant de la hausse des prix.

La banque explique que les prix élevés du pétrole conduisent à l'augmentation de la facture de l'énergie, notamment dans les pays non-producteurs du pétrole, et par conséquént, entraine une hausse le volume des dépenses publiques dans le domaine du développement.

Assadras Ndikumana, journaliste burundais, dit que son pays témoigne depuis début mai dernier d'une hausse spectaculaire des prix des denrées alimentaires. Il souligne que les Burundais estiment que la promesse du gouvernement d'augmenter les salaires a contribué à la hausse des prix. Selon eux, l'augmentation des salaires ne va pas de pair avec la hausse des prix, ce qui a poussé les syndicats à menacer de recourir à des mesures "dures" pour lutter contre la hausse des prix, si les citoyens ne ressentent pas l'impact de la hausse des salaires.

Au Cameroun, les citoyens ressentent, de manière plus forte, l'impact de l'inflation.Les prix des produits alimentaires ne cessent pas d'augmenter au moment où les Camerounais ont un faible pouvoir d'achat.

Dans ce contexte, le journaliste camerounais, Boleikarb Assumba dit que les habitants ont recourru à la réduction de la qualité de leur repas comme seule solution pour faire face aux prix élevés. En Algérie, où le pays connaît une hausse continue des prix des produits alimentaires depuis des mois, les Algériens craignent que les prix continuent de hausser avec l'approche du mois de Ramadan qui temoigne de la hausse du taux de consommation.

Selon le Bureau national algérien des statistiques, le taux d'inflation a atteint 2,6% au cours du premier semestre de l'année en cours, mais les économistes estiment que le taux est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Rashid Malaoui, membre d'un syndicat algérien indépendant, affirment que les prix augmentent d'une façon beaucoup plus élevée que la hausse des salaires. Il souligne que le revenu moyen en Algérie est de 11 5000 dinars par mois (120 euros), ce qui n'est pas suffisant pour répondre aux besoins fondamentaux du citoyen algérien.

L'effet de l'inflation en Algérie dépasse les denrées alimentaires pour frapper tous les secteurs.Au moment où l'Algérie souffre de manque de logements, qui devrait avoir un impact positif sur le secteur de la construction, le prix des matériaux de construction est venu renverser l'impact.

Said Nowali, responsable d'une entreprise algérienne de construction, dit que le prix de ciment a augmenté de 150% dans la dernière période, ce qui entrave les efforts de développement dans le secteur de la construction.

Pour sa part, Reda Emiani, Président du Forum des patrons algériens et ex-ministre des petites et moyennes entreprises, juge qu'il faut prendre des mesures urgentes pour arrêter la hausse du taux d'inflation en Algérie avant d'aboutir à la suspension du cycle du développement.

Pour répondre à la hausse des prix, le gouvernement algérien s'apprête à suspendre, temporairement, les taxes sur les ventes, qui s'élève à 17%, et aux douanes, qui s'élèvent à 30% sur les produits alimentaires, dans l'espoir que cela conduira à une réduction des prix des denrées alimentaires de base.

Au Sénégal, le Département des études économiques prévoit que le taux de la hausse du coût de la vie quotidienne du citoyen sénégalais atteindra 5,5% a 6% d'ici la fin de cette année en raison de la hausse des prix. Il fait remarquer que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,7% au cours de juillet dernier seulement.

Dans ce contexte, la BAD recommande aux pays africains importateurs du pétrole de maintenir le taux d'inflation à moins de 10% pour que le cycle de développement ne s'arrête pas.

5 août 2007

La hausse des cours du pétrole élargit le fossé entre les riches et les pauvres

Depuis l'invasion américaine de l'Irak en mars 2003, le monde témoigne d'une hausse sans cesse et sans précédent des cours du pétrole. Ils se sont élevés mercredi dernier, pour la première fois de l'histoire, à 78,77 dollars pour le baril, ce qui affecte l'économie mondiale et l'orientation des richesses.

Si la hausse des prix du pétrole à des niveaux records ne déstabilise pas l'économie des pays industrialisés et permet aux pays producteurs de réaliser des gains, elle représente une énorme pression sur l'économie dans les pays en développement, importateurs de l'énergie.

Dans ce contexte, Francis Perrin, rédacteur en chef du magazine "Le pétrole et le gaz arabes" explique que les pays riches ont pu brillamment s'adapter à l'importante hausse des prix du pétrole depuis quatre ans. "Si le prix du baril dépasse les 80 dollars, cela ne représentera qu'un obstacle psychologique sur les perspectives d'investissement dans le monde".

Pour sa part, Manuchehr Takin, expert au Centre for Global Energy Studies du ministère du Pétrole d'Iran, constate que les pays industrialisés sont aujourd'hui moins dépendants du pétrole, ce qui n'était le cas il y a trente ans. "Ces pays ont oeuvré, à la suite des chocs pétroliers des années 70 et 80, pour diversifier leurs sources d'énergie, en concentrant et développant leurs efforts sur l'énergie nucléaire", a-t-il ajouté.

Mais Takin estime que la hausse des prix du pétrole, qui a été multipliée par trois depuis 4 ans, va freiner le taux de croissance et contribuer à une hausse de l'inflation.

Il semble que la hausse des prix du pétrole continuera à moyen terme puisque la demande en pétrole témoigne, ces dernières années, d'une forte augmentation de la part des pays émergents, notamment de la Chine et de l'Inde.

De plus, le fort taux de croissance de l'economie mondiale, qui dépasse les capacités de production, exercera une pression sur les prix et les empêchera de retourner à leurs niveaux d'il y a cinq ans, lorsque le prix du pétrole ne dépassait pas les 25 dollars le baril.

Ce qui est remarquable c'est que, malgré la hausse importante des prix de l'or noir, le Fonds monétaire international (FMI) a revisé à la hausse ses prévisions concernant le taux de croissance mondiale en 2007 et 2008. Il a estimé que ce taux atteindrait 5,2% grâce à la performance des économies des pays émergents, notamment la Chine. En même temps, le FMI a averti que les prix élevés du pétrole constituaient une menace pour l'économie mondiale, mais il n'a pas fait part d'une grande préoccupation à ce sujet.

Philip Chalman, professeur d'économie à l'Université de "Paris Dauphine" et spécialiste dans les affaires de matières premières, est d'accord avec le fait que les prix élevés du pétrole n'affecteront pas l'économie mondiale, conduite par les pays industrialisés.

Il est certain que les gains realisés par les pays producteurs de pétrole, qui sont pour la plupart des pays en développement comme le Venezuela, l'Algérie et la Libye, meneront a l'augmentation du pouvoir d'achat dans ces pays. Aussi, les dépenses de ces pays dans le domaine du développement des infrastructures vont augmenter, ce qui sera au profit des pays avancés qui possèdent le savoir-faire.

Mais la catastrophe résultant des prix élevés du pétrole se trouve dans les pays en développement et qui importent leur énergie. Ces pays ont souffert de la forte hausse de leur facture d'énergie et, par conséquent, de l'augmentation du déficit de la balance commerciale, ce qui constitue un obstacle dans sa lutte contre la pauvreté.

A cet égard, Calude Mandel, Directeur de l'Agence internationale de l'énergie qui défend les intérêts des pays consommateurs de l'énergie, dit que la situation représente une catastrophe terrible pour les pays les plus pauvres. "Les prix du pétrole dans ces pays sont subventionnés par l'Etat, ce qui représente une pression sur le budget gouvernemental", a-t-il ajouté.

Mandel a expliqué que le coût de cette subvention dans le budget des pays pauvres dépasse de cinq fois les fonds epargnés après l'annulation des dettes de ces pays par le Groupe des huit grands pays industrialisés (G8).

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique, l'Organisation de coopération et de développement économique indique que le taux d'inflation a dépassé la barrière de 10% dans les pays africains importateurs du pétrole en raison de la hausse des prix.

L'Organisation a déclaré que le développement des nouvelles sources d'energie, comme la bioénergie, qui sont produits à partir de céréales, va accroître la crise dans certains pays en développement, car il exercera une pression sur les prix des produits alimentaires et, par conséquent, cela peut mener à la famine dans l'avenir.

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9 avril 2007

Après le Forum de Doha, le regroupement des pays exportateurs du gaz verra-t-il le jour?

Les discussions du sixième Forum ministériel des pays exportateurs du gaz, entamé aujourd'hui à Doha, ont fait ressortir des avis partagées quant à l'idée de créer un regroupement des exportateurs du gaz similaire à l'organisation des pays exportateurs de pétrole "OPEP".

Pourtant, les participants au forum ont affirmé, au cours de la séance d'ouverture, la nécessité de renforcer les efforts et la coordination entre eux.Le Premier ministre qatari, le cheikh Hamad bin Jassem bin Jabr Al Thani, a affirmé dans son allocution d'ouverture, l'importance de continuer à renforcer les consultations et la coordination entre les pays exportateurs de gaz en vue d'assurer le maintien de la stabilité du marché mondial dans des conditions équitables pour assurer les intérêts de toutes les parties.

Toutefois, le Vice-Premier et ministre qatari de l'Energie et de l'industrie, Abdullah bin Hamad al-Attiyah a informé que l'idée de créer un "OPEP du gaz" sera discutée lors des réunions du Forum. Il a affirmé dans une déclaration avant le début du Forum que l'ordre du jour de ce dernier est "ouvert". Al-Attiyah a souligné que les participants au Forum examineront les moyens de développer les travaux du Forum et la coopération entre les exportateurs de gaz.

De son côté, le ministre égyptien du Pétrole, Sameh Fahmi, a exprimé son rejet de l'idée de créer un OPEP du gaz à l'heure actuelle. "Le monde n'est pas disposé à présent à accepter un tel regroupement", a-t-il dit.

Le Kazakhstan, un des principaux pays producteurs de gaz en Asie, est d'accord avec cet avis.Le président Nursultan Nazarbaev a exprimé la semaine dernière son opposition à l'idée de créer une OPEP du gaz pour le moment.Le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khalil, a également exclu que le Forum examinerait l'idée de créer une telle organisation. "C'est seulement une l'idée et peut-être que le forum ne l'examinera pas" a-t-il précisé. Mais il a souligné que son pays présenterait une proposition pour une étude sur les prix du gaz.

Fin mars, Chakib avait déclar qu'un tel regroupement pourrait voir le jour si les producteurs manifestaient leur intérêt. Quelques semaines avant cette déclaration, Chakib voyait que la création de ce regroupement était "impossible". Un changement d'attitude qui intervient après que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré qu'il ne devrait pas rejeter cette idée à l'avance.

L'Iran et le Venezuela ont appuyé l'idée de la création d'une telle organisation. Le ministre iranien du pétrole, Kazem Waziri Hemana, a déclaré après la séance d'ouverture que les Etats-Unis "n'ont pas compris la signification de la création d'une telle organisation". "Cet organisme ne desservira personne", a-t-il dit en réponse à Washington, qui a considéré la création de cette organisation comme "chantage" des Etats consommateurs.

L'Iran avait proposé l'idée de créer une organisation pour les pays exportateurs de gaz quelques semaines après la signature d'une alliance entre entre la compagnie russe "Gazprom" et son analogue algérienne "Sonatrach", les deux plus grandes compagnies exportatrices de gaz en Europe.

Début février dernier, le Président Russe Vladimir Poutine a déclaré que la création d'un regroupement des pays exportateurs du gaz etait une idée "intéressante".

Par contre, les experts estiment que la création d'un regroupement des pays exportateurs de gaz, similaire à l'OPEP, est difficile à réaliser compte tenu de la spécificité du marché du gaz. Dans ce contexte, Francis Perrin, rédacteur en chef du magazine "Pétrole et Gaz arabes", explique que la circulation du pétrole dans les bourses mondiales, comme Londres et New York, se fait à travers des contrats dont la durée ne dépasse pas quelques mois, ce qui permet à l'OPEP de changer son plafond de production.

Mais, pour le gaz, les transactions sur les bourses représentent qu'un taux minuscule du marche. La plupart des contrats sont réalisés a travers des accords bilatéraux, généralement fondés sur les prix du pétrole et s'étend sur 15 à 20 ans. En outre, le marché du gaz prend un caractère régional en raison des coûts élevés de transport.

Selon Perrin, un autre type d'organisation fondée sur l'échange des informations et des études et la coopération en matière d'investissement dans le développement de l'énergie et du gaz est "possible". Il pense qu'au lieu d'intervenir directement dans la production et des prix, les Etats membres d'un tel regroupement pourraient se mettre d'accord sur la révision des contrats conclus dont la plupart n'est pas rentable par rapport aux prix courants sur le marché qui ont augmenté ces derniers cinq ans.

Mais les experts estiment que les Etats exportateurs du gaz ne devraient pas réviser les contrats à long terme parce qu'ils représentent une source de financement garantie à long terme. Pour sa part, Andrei Fedorov, analyste chez "Alpha Bank", prévoit une réaction négative des pays européens consommateurs de gaz. Il avertit que ces pays pourrait recourir à diversifier les sources d'approvisionnement en gaz afin de réduire l'impact d'un tel regroupement.

Dans ce contexte, le ministre qatari de l'Energie et de l'industrie a tenté ce matin de rassurer les pays consommateurs. Il a dit que les pays consommateurs ne doivent pas s'inquiéter ou juger par avance ce projet. Il les a appel à "attendre" jusqu'à la fin des travaux du forum.

De son côté, le conseiller économique du cabinet princier qatari, Ibrahim Al-Ibrahim, a minimisé l'importance de mettre en place une telle organisation. "Il existe déjà un forum des pays exportateurs de gaz qui vise à coordonner entre les pays exportateurs en ce qui concerne les conditions des contrats et de dialogue avec les pays consommateurs pour éviter que ces derniers modifient ou imposent certaines conditions", a-t-il dit.

Le forum des producteurs et exportateurs de gaz est un organe informel crée en 2001 et regroupe une quinzaine de pays, y compris la Russie, l'Iran, Qatar, le Venezuela et l'Algérie, les cinq plus grands pays producteurs de gaz qui détiennent 73% des réserves mondiales et 42% de la production mondiale.

Pour sa part, le vice-ministre qatari des Affaires étrangères de pays Mohammad Al-Rumaihi s'est déclaré convaincu que la création d'un groupement des Etats exportateurs de gaz est "une idée ayant des objectifs politiques avant tout". "La Russie, qui a des objectifs stratégiques, est derrière cette proposition", a-t-il noté.

Il a dit que depuis la fin de la guerre froide, les Etats ont entamé une course pour pénétrer sur les marchés au milieu de la mondialisation de l'économie. "Si l'idée a des objectifs politiques, le Qatar ne peut pas l'accepter", a-t-il affirmé. Le centre des recherches économiques Oxford Business Group", estime que Qatar, allié des Etats-Unis, évitera un affrontement avec Washington qui s'oppose à toute tentative de Moscou pour renforcer son influence géopolitique en utilisant les richesses naturelles".

19 mars 2007

Un OPEP du gaz : Une idée qui pourrait voir le jour au prochain Forum de Doha

Il semble que l'idée de créer une regroupement des pays producteurs du gaz naturel, suivant l'exemple de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est en train de prendre forme au moment où des Etats ayant exclu cette idée, comme la Russie et l'Algérie, se sont declarés prêts à l'étudier quelques jours avant le Forum des pays exportateurs de gaz qui se tiendra le 12 avril prochain à Doha.

Plusieurs médias ont prevu aujourd'hui que l'Algérie, la Russie, le Qatar, l'Iran et le Venezuela, qui sont les principaux pays producteurs de gaz, vont annoncer "l'OPEP du gaz" pendant le forum.

Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khalil, affirme qu'un tel regroupement pourrait voir le jour si les producteurs manifestent leur intérêt. Il y a quelques semaines, Khalil, lui même, voyait que la création d'un tel regroupement est "impossible".

Le changement d'attitude du ministre algérien intervient après que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, ait déclaré, la semaine dernière, qu'il ne devrait pas rejeter cette idée à l'avance.

De son côté, le ministre qatari de l'Energie, Abdullah al-Attiyah, qui a exprimé son refus de l'idée début février, a déclare début mars qu'il attendra jusqu'à la tenue du forum pour annoncer sa position. L'idée de créer un regroupement des pays producteurs du gaz est apparu l'été dernier, notamment après l'alliance entre la compagnie russe "Gazprom" et son analogue algérienne "Sonatrach". Les deux plus grandes compagnies exportatrices du gaz en Europe.

Les déclarations du Président Russe Vladimir Poutine, début Février dernier, ont renforcé la possibilité de réaliser cette idée. Poutine a déclaré qu'une telle idée était "intéressante".
Toutefois, les experts estiment que la création d'un regroupement des pays exportateurs de gaz, similaire à l'OPEP, est difficile à réaliser compte tenu de la spécificité du marché du gaz.
Dans ce contexte, Francis Perrin, rédacteur en chef du magazine "Pétrole et Gaz arabes", a déclaré que "La différence fondamentale entre les marches du gaz et du petrole réside dans la manière d'action. "L'OPEP a le pouvoir de changer son plafond de production pour influencer les prix", a-t-il dit. Il explique que la circulation du pétrole dans les bourses mondiales, comme Londres et New York, se fait à travers des contrats dont la durée ne dépasse pas quelques mois, ce qui aide l'OPEP à changer le volume de production.

Bien que le gaz ait également circulé sur les marchés financiers mondiaux, les transactions sur le gaz ne représentent qu'un taux minuscule des marchés. La plupart des contrats sont réalisés à travers des accords bilatéraux, généralement fondées sur les prix du pétrole et s'étendent sur 15 a 20 ans.

En outre, le marché du gaz prend un caractère régional en raison de la difficulté de transport de cette matière au contraire du pétrôle. Le transport du gaz nécessite la construction de gazoducs ou l'utilisation de navires transportant le méthane quand il s'agit de longues distances, ce qui, par conséquent, nécessite la liquéfaction de gaz qui est financièrement coûteuses.

Selon Perrin, il est possible "d'imaginer un autre type d'organisation" qui peut aider à échanger les informations et les études et faciliter la coopération en matière d'investissement dans le développement de l'énergie et du gaz.

Il pense qu'au lieu d'intervenir directement dans la production et des prix, les Etats membres dans un tel regroupement pourraient se mettre d'accord sur la révision des contrats conclus dont la plupart n'est pas rentable par rapport aux prix courants sur le marché qui ont augmenté ces cinq dernières années.

Mais les experts estiment que les Etats exportateurs du gaz ne devraient pas reconsidérer les contrats à long terme parce qu'ils représentent une source de financement garantie à long terme.

Pour sa part, Andrei Fedorov, analyste chez "Alpha Bank", prevoit une réaction négative des pays européens consommateurs de gaz. Il avertit que ces pays pourrait recourir à diversifier les sources d'approvisionnement en gaz afin de réduire l'impact d'un tel regroupement.

12 mars 2007

Des experts américains: l'économie française est forte mais elle souffre de plusieurs phénomènes négatifs

Un mois avant le premier tour des élections présidentielles françaises, où la situation économique joue un rôle important dans la bataille entre les candidats, des économistes américains, lauréat du prix Nobel, ont critiqué la performance de l'économie française.

Ils soulignent que l'économie française souffre de plusieurs phénomènes négatifs : Le manque de flexibilité sur le marché du travail, la hausse de la moyenne des salaires et les taxes excessives imposées aux entreprises. Ces experts voient aussi que les français sont les moins désireux de travailler parmi les peuples européens.

Dans ce contexte, Aidmund Phillips, lauréat du prix Nobel en 2006 et défenseur de la liberté de travail des entreprises, dit que les Français sont les moins désireux de travailler au sein de l'Union Européenne. Phillips juge que les Européens, en général, ne pensent plus au travail comme moyen pour profiter de la vie.

Pour Robert Solow, prix Nobel en 1987 pour sa théorie de la croissance économique, il estime que la performance de l'économie française est forte du point de vue productivité. "La limitation de la durée de travail à 35 heures par semaine est un faux pas", a-t-il dit.

De son côté, Gary Becker, lauréat du prix Nobel en 1992, se déclare convaincu que l'inflexibilité du marché du travail français paralyse le fonctionnement de l'économie en général. Il souligne la nécessité pour la France d'appliquer davantage de réformes dans ce domaine. Pour Becker, le salaire moyen en France représente une "générosité excessive". Il appelle à accorder aux entreprises une plus grande marge de manœuvre et de mouvement pour qu'elles puissent supprimer les emplois qui ne vont pas de paire avec leur developpement.

Selon Edward Prescott, prix Nobel 2004, la performance de l'économie française est "bonne", mais souffre de "pression fiscale". Il note que si la France réduit le niveau des taxes au même niveau établi aux États-Unis, cela n'affectera pas les recettes publiques des taxes. Il explique qu'après une période de transitoire la capacité productive de la France va augmenter de 40%, ce qui compenserait la différence de recettes fiscales du gouvernement français.

Anthony Samuelson, prix Nobel en 1970, voit que le modèle économique français est le moins efficace entre les économies européennes. Il juge que la France ne s'est pas adaptée aux nouvelles réalités de l'économie mondiale : " La France doit accepter la renonciation de la justice sociale et étudier la suppression de certains privilèges accordés a la main d'oeuvre", a-t-il déclaré

28 juin 1999

L’Afrique flotte sur une mer de pétrole et de gaz

Le monde du pétrole ne manque pas d'évolutions rapides. Il y a quelques années, on ne cessait pas de parler de la mer Caspienne, qui contient d'importantes réserves de pétrole, en tant que remplaçant de la zone du Golfe arabe, riche des champs du pétrole.

Petrole_1Toutefois, les milieux pétroliers mondiaux ont commencé dernièrement à faire référence à l'Afrique et ses réserves en pétrole qui dépassent de loin celles de la mer Caspienne. Le développement technologique et géologique et le progrès de forage en mer à une profondeur de plus de 400 mètres sous la surface de l'eau ont révélé de nombreuses surprises.

Les chiffres indiquent que l'Afrique contient 12% des réserves mondiales de pétrole, tout en contribuant à environ 11% de la production mondiale de l'or noir, ce qui permet au continent d'occuper une place privilégiée dans le monde du pétrole.

Selon les experts, la production de pétrole en Afrique a augmenté de 43% au cours des dix dernières années. Cette production va augmenter de 50% encore au cours de la prochaine décennie après la découverte du brut dans des nouvelles zones du continent, outre les producteurs traditionnels comme l'Egypte, l'Algérie, la Libye, le Gabon et le Nigeria.

A la fin de l’année dernière, les experts ont estimé les réserves de pétrole en Afrique à près de 72 milliards de, en tenant compte des découvertes de pétrole au Tchad et en Angola. Ils espèrent qu’avec le développement technologique, le pétrole sera prospecté dans d’autres régions, notamment au Niger et au Mali.

Par ailleurs, les experts en matière d'offshore s’attendent à réaliser de nouvelles découvertes dans le golfe de Guinée, en Côte d'Ivoire et en Namibie. Ils jugent que les réserves de pétrole offshore en Afrique sont supérieures à celles de la mer du Nord. En plus, le continent se caractérise par l'absence des obstacles géographiques au contraire de la région de la mer Caspienne qui est difficile d'accès.

L'Afrique a de larges côtes, outre l'existence du Golfe de Guinée face aux États-Unis et le Brésil, ce qui aiderait le continent à l'exportation de milliards de barils de pétrole brut.

Les responsables du secteur à l’occident étaient conscients de ces statistiques et réalités. Ils ont commencé à redécouvrir les richesses de l'Afrique : ils envisagent d'investir entre 40 et 60 milliards de dollars en vingt ans dans la région du golfe de Guinée seule.

Ces responsables ont débuté par l'Angola, où les réserves sont estimées a 10 milliards de barils, bien qu’il n’y ait que six grandes découvertes pétrolières. Les experts jugent que la production de pétrole en Angola pourrait passer de 1 million de barils par jour en 2000 à 2 millions de b/j en 2005, c’est-à-dire l’équivalent de la production actuelle du Nigeria, le plus grand producteur de pétrole dans le continent.

Quant à l'Algérie, l'un des anciens producteurs de pétrole en Afrique, c’est un pays encore prometteur. Depuis 1986, lorsque le gouvernement a autorisé les sociétés pétrolières étrangères à reprendre leur travail dans le pays, une percée dans la découverte et la production a été réalisée. Selon les experts, la production de pétrole en Algérie peut hausser de 65% au cours des quelques prochaines années grâce aux nouvelles technologies.

Pour le Nigeria, les réserves s’élèvent actuellement à 17 milliards de barils, avec une production de 2 millions de b/j. Le pays risque de perdre sa position comme premier producteur de pétrole en Afrique si la situation demeure constante et l’accès aux champs pétroliers libyens devient facile. .La Libye possède des 30 milliards de barils de pétrole, soit près du double des réserves du Nigeria..En même temps, le Congo, l’Egypte, le Gabon, le Tchad et le Soudan n’ont pas encore montré toutes leurs capacités.

En plus du pétrole, les experts estiment que les pays qui n'ont pas du pétrole, auront des champs du gaz naturel, et les géologues misent sur la présence des champs importants en Tanzanie et au Mozambique, outre les recherches menées dans ce domaine au Ghana et au Sénégal.

L'Afrique ne dispose actuellement que 7% des réserves mondiales de gaz, tandis que sa production ne couvre que 4% de la demande mondiale de.

L’économiste Pierre Terzian dit que l’Afrique perd chaque année 15 milliards de francs français parce qu’elle ne se sert pas du gaz sortant des puits du pétrole. Il souligne la nécessité pour le continent noir à doubler ses exportations de gaz au cours des dix prochaines années.

petrole_2Dans ce contexte, l'Algérie et la Libye ont modernisé leurs usines de liquéfaction de gaz pour l'exporter versl’Europe, tandis que le Nigéria a mis en place une usine de liquéfaction de gaz à Bonny (sud-est) en collaboration avec ses partenaires elf, Agip et Shell. L'usine sera mise en fonction début de l'an 2000 et va exporter 8 milliards de mètres cubes de gaz par an vers la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Turquie. Par ce projet, le Nigeria sera le 3eme plus grand exportateur du gaz naturel en Afrique.

D’autres pays ont accordé la priorité au marché intérieur en ce qui concerne le gaz naturel. L’Egypte, qui a de grandes réserves, a remplacé le pétrole, dont elle produit de faibles quantités,  par le gaz pour générer de l'électricité. De son côté, la Tunisie pense sérieusement à compter sur les centrales électriques qui fonctionnent par le gaz pour produire ses besoins d'énergie dans l'avenir.

La situation politique dans les principaux pays producteurs de pétrole en Afrique constitue le grand défi devant le développement du secteur pétrolier dans le continent. L'Algérie, jusqu'à tout récent, vivait dans un état de guerre et la situation dans le pays n’est pas encore stable. Pour l'Angola, le pays n'est pas à l'abri de la crise dans la région des Grands Lacs.  Au Nigeria, outre la corruption, le régime affronte les exigences des habitants des zones de production pétrolière qui veulent toucher une part équitable de la richesse.

Les observateurs jugent nécessaire que les régimes politiques de ces pays règlent ces problèmes, sinon les peuples africains continueront à vivre en misère alors que leur continent flotte sur l’or noir.

Article écrit pour l'édition hebdomadaire du journal économique égyptien "al-Alam al-Youm" (Le Monde aujourd'hui) publiée le 28 juin 1999

7 juin 1999

Obasanjo affronte d’importants défis au Nigeria

obasanjoA son arrivée au pouvoir au Nigeria, Olusegun Obasanjo, a reçu entre ses mains un pays dans une situation accablante : dettes énormes, taux élevé de pauvreté, conflits ethniques et une situation économique grave dans ce pays, qui était dans les années 70 classé dans la liste des trente pays les plus riches du monde, et aujourd'hui l'un des pays pauvres.

Il suffit d'indiquer ce qui était annoncé par la Conférence de la lutte contre la pauvreté, qui a eu lieu en Janvier dernier dans la capitale nigériane Abuja : 60% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, tandis que dans le secteur de la santé, qui est une mesure du bien-être et de la prospérité, 90% des bébés sont nés à la maison par manque de service aux hôpitaux et 10% des enfants meurent avant d'atteindre l'âge de 10 ans en raison de soins de santé inadéquats. 

Selon les rapports du Forum Economique Mondial à Davos et l'Institut Harvard pour le développement international, les dettes du Nigeria s’élèvent a 30 milliards de dollars, alors que le pays est classé avant-dernier en terme de compétitivité parmi 23 pays africains, à cause de la corruption, de l'instabilité politique et de la détérioration de l’infrastructure. 

D’autres rapports indiquent également que le nombre de banques opérant au Nigeria baisse alors que l'investissement industriel a reculé de 50% au premier semestre de 1998, ce qui montre un manque de confiance des investisseurs dans l'économie nigériane. 

Obasanjo est devant un défi majeur face à la détérioration du secteur de l'agriculture, qui absorbe 60% de la main-d'œuvre dans le pays et contribue pour environ 40% du PIB. Cette détérioration aura un impact négatif sur la stabilité sociale et politique dans le pays. Le président nigérien n’aura qu’à octroyer des primes aux agriculteurs, en particulier dans les zones de culture du cacao dans le sud-ouest du pays. 

La réforme de l'industrie pétrolière est aussi l'un des principaux défis devant Obasanjo : jusqu'à récemment, le Nigeria était l'un des plus grands producteurs de pétrole et le plus grand pays africain exportateur de l’or noir, il a même occupé la troisième place en terme de production au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole "OPEP", après l'Arabie saoudite et l'Iran, avec une production qui monte à deux millions de barils par jour. Le Nigéria possède également quatre raffineries de capacité totale de 445 mille barils/jour de produits pétroliers, ce qui représente le double des besoins du pays de ces produits. Toutefois, le Nigéria est importateur de pétrole et il ne peut même pas assurer ses besoins de carburant, en raison de la corruption politique et administrative en vigueur. 

Cette contradiction remonte à l'époque du président nigérian Sani Abacha. Alors que les Nigérians faisaient la queue pour plusieurs kilomètres devant les stations-service dans le but d'obtenir leurs besoins, les proches d’Abacha provoquaient une pénurie de produits pétroliers. Ils laissaient, délibérément, détériorer les raffineries pour justifier l'importation de produits pétroliers de l'étranger par cinq entreprises, dont quatre étaient gérées par Abacha lui-même. Ces sociétés transféraient la production des raffineries nigérianes au large de la mer pour que les prix augmentent de deux ou trois fois plus que le prix sur le marché mondial et ensuite faisaient rentrer ces produits à nouveau dans le pays pour les vendre et la différence des prix était transférée aux comptes personnels des responsables de ces entreprises dont Abacha. 

NigeraPetroleAprès la mort d'Abacha, son successeur, Abdel Salam Abou Bakr, a promis la réorganisation du secteur pétrolier au Nigeria, où les exportations de pétrole représentent 90% du revenu du pays. Pour cela, Abou Bakr n’a pas nommé un ministre du pétrole et s’est chargé en personne de la supervision du secteur. Il a également nommé un conseiller spécial pour gérer le secteur et formé spécial pour la réforme de ce secteur. 

Avec l’accession d'Abou Bakr au pouvoir, les entreprises mondiales comme Mobil, Shell, Agip, Chevron, Texaco et ELF ont commencé à occuper la place de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) à l'égard de l'importation de produits pétroliers. 

La NNPC possédait 57% du capital de chaque joint-venture établie avec des entreprises internationales, mais elle a toujours mal estimé ses dépenses et n'a pas respecté ses obligations, ce qui a déclenché des différends financiers graves avec ses partenaires étrangers et causé la détérioration de l’infrastructure du secteur. Cela a conduit le président nigérian à indemniser les entreprises étrangères dans le but de les réconforter et à remplacer le système de joint-ventures par des contrats de partage de production, un système que préfèrent les sociétés étrangères. 

Les experts estiment qu’Obasanjo devrait introduire plusieurs réformes, notamment la libéralisation des prix, même partiellement, sachant que tout changement brutal dans le système du secteur pétrolier nigérien sera, en cas d'échec, un suicide politique et une explosion sociale quasi certaine. Obasanjo devrait également lancé une campagne sévère contre le trafic de carburant vers les pays voisins, estimé à environ 300 000 barils/jour. 

Le président nigérien doit également régler certaines questions régionales relatives secteur pétrolier comme le conflit avec le Cameroun sur l'île de "Bakassi" riche en pétrole. Une autre question à régler est les troubles dans le delta du fleuve Niger dans le sud-est du pays, une région qui produit 70% du pétrole nigérien et considérée comme une des régions les plus pauvres au pays. Les communautés locales dans le delta demandent une redistribution des revenus des richesses pétrolières pour qu’elles touchent une partie de ces revenus. Elles exigent également plus de respect de l'écologie dans cette région. 

nigerdeltaLa difficulté de l'équation réside dans le désir du gouvernement Nigérien de sécuriser les zones de production afin de développer le secteur sans se servir de la politique de répression appliquée sous le règne de Sani Abacha, une époque qui a fait du Nigeria un paria par la communauté internationale. Abuja sera, peut-être forcée à revivifier le Comité du développement des régions minière pour réhabiliter l’infrastructure du secteur pétrolier dans le pays, malgré la réputation de ce comité vu comme outil de vol à l'ère de Abacha. 

Malgré le temps, l'argent et l’énorme travail politique nécessaire pour la reforme du secteur pétrolier au Nigeria, les conditions sont réunies pour la réaliser après l'annonce de la fin du gel du membership du Nigeria au sein du Commonwealth à partir du premier Juin 1999, qui a coïncidé avec la levée des sanctions imposées à Abuja par l'Union européenne..Alors, Obasanjo réussira-t-il à remettre ce secteur, qui représente l'épine dorsale de l'économie nigériane, sur le bon chemin?

Article écrit pour l'édition hebdomadaire du journal économique égyptien "al-Alam al-Youm" (Le Monde aujourd'hui) publiée le 7 juin 1999

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