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28 janvier 2004

Policiers et civils unis pour surmonter la catastrophe

La catastrophe, causée par l'ecroulement lundi soir de l'immeuble de la banlieue du Caire à Medinet Nasr, a uni policiers et civils autour d'un seul objectif :  Surmonter cette tragédie. La police, qui la veille encore, le 25 janvier, etait parée de toutes ses décorations et se préparait à célebrer sa fête a été affligée par la perte de 13 de ses éléments , 4 officers et 9 soldats, ayant péri sous les décombres de l'immeuble éffondre.
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Vers 20 heures, lundi, un entrepôt, situé en bas de l'immeuble de onze étages de la rue Abbas el-Akkad à la cité Nasr (est du Caire), a pris feu. L'incendie, s'étant révéle gravissime, les forces de la Défense civile n'ont pas perdu une minute pour évacuer les locataires. 45 minutes plus tard l'immeuble s'est effondré alors que des policiers étaient toujours à l'interieur. Une centaine de personnes qui se trouvaient dans le bâtiment ont pu ainsi être sauvées, alors que 13 policiers avaient rendez-vous avec la mort, le sacrifice étant leur devoir. Temoins de cet héroisme émouvant et profondément touchés par ce sacrifice, les citoyens se sont precipités pour apporter leur soutien aux policiers. Les forces de la défense civile ont ainsi gagné du renfort. Les lieux ont été transformés en une ruche d'abeilles : Chaque citoyen faisait de son mieux pour aider les policiers à retirer les corps des victimes, les éléments de la Défense civile s'efforcaient de dégager leurs collègues des décombres dans l'espoir de les sauver. La joie gagna ces derniers en retrouvant un de leurs collègues vivant, deux heures après la catastrophe. Mais avec le temps, l'espoir de trouver des rescapés à commencé à se dissiper.

Un des policiers a dit avoir entendu les appels au secours de l'officier Amer Omeira qui ne tarda pas à mourir. "J'ai pleuré car il était mort", a ajouté le policier. Ebeid Ahmad a souligné: " Sans le sacrifice de la police, son intervention à temps et l'évacuation rapide des locataires, le bilan des victimes de l'accident se serait alourdi' d'autant plus que la rue Abbas el-Akkad est une rue commerciale bondée, notamment avec l'approche de la fête du grand bairam (fête du sacrifice).

Animés par cet esprit de sacrifice qui dicte aux fidèles un devoir de générosité envers les autres, des femmes distribuaient des sandwiches aux soldats et aux officiers en quête de survivants, alors qu'un vieillard, aidé de sa canne, et son petit-fils distribuaient des bouteilles d'eau. Plus loin, un groupe de jeunes offraient des jus et des fruits aux soldats. Amina, une habitante de la rue a souligné que c'était un devoir :" Nous sommes tous des Egyptiens et nous apprécions le sacrifice des policiers martyrs... Ceux qui travaillent sur place sont fatigués"-a-t-elle dit. "Nous sommes très croyants et savons que cette catastrophe peut arriver a tout moment. Que Dieu nous aide et que nous puissions toujours trouver quelqu'un à nos côtés au moment des catastrophes".

Sayed al-Amine, qui travaille dans un magasin proche de l'immeuble effondre, a dit que le magasin s'était transformé en un office de services à la disposition des soldats et des officiers sur les lieux. La pharmacie, située en face de l'immeuble, a soigné gratuitement les officiers et les soldats blessés... alors qu'un magasin de téléphones a mis ses appareils au service des sinistré, gratuitement. "Tout le monde s'est mobilisé pour le devoir", a dit al-Amine. "C'est le vrai visage de l'Egypte". Alors que les buldozers degageaient les ruines, la sonnerie d'un portable a retenti sous les décombres, un élément de la defense civile a crié "Arretez", les quatre buldozers sur place ont étés reduits au silence et tout le monde s'est précipité vers le son avec l'espoir de reperer un rescapé... Mais en vain. Sur le trottoir en face de l'immeuble effondré, un homme assis stupéfait sous le choc refusait de parler. Cet homme est un des proprietaires de l'immeuble... Il vient de perdre son fils dans cette catstrophe, l'autre fils est hospitalisé, alors que le troisième a disparu et se trouverait peut-être encore sous les décombres. D'autres personnes, pris de panique, se precipitaient vers les journalistes alertant que d'autres immeubles, en conflit avec la loi, dans ce quartier risquaient le même sort si les services de sécurite ne prenaient pas les mesures adéquates. Jeudi, le Président de la République a chargé le gouvernement de détruire les bâtiments en infraction aux frais des propriétaires et de traduire au parquet toute negligence à ce sujet.
   

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