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11 juillet 2007

La France va-t-elle changé son attitude à l'égard du Sahara marocain en raison du gaz naturel algérien?

La tournée actuelle du président français, Nicolas Sarkozy, en Afrique du Nord, au cours de laquelle il s'est rendu en Algérie et en Tunisie, constitue un affront pour le Maroc. Les anciens président français avaient en effet l'habitude de commencerleurs tournées en Afrique du Nord par la visite du Rabat en signe de confirmation des relations "spéciales" entre le Maroc et la France.

Sarkozy a choisi de commencer sa tournée en se rendant en Algérie, malgré les relations tendues entre les deux cotes, alors que le Maroc aurait du être la 3me et dernière étape de cette tournée. Mais Rabat a subitement annoncé la semaine dernière l'annulation de la visite de Sarkozy sous prétexte de l'ordre du jour chargé du monarque marocain, le Roi Mohammed VI.

Selon les observateurs, l'annulation par Rabat de la visite de Sarkozy était un signe du mécontentement du Maroc à l'égard de Sarkozy qui a débuté sa tournée visant à consolider les relations de la France avec les pays de l'Afrique du Nord, une région d'une grande importance pour la sécurité de l'Europe dans le domaine de l'énergie, en visitant l'Algérie, le concurrent régional de Rabat et le pays dont le poids devient de plus en plus important dans le domaine de l'énergie, notamment le gaz naturel.

Les analystes font remarquer que l'ordre des étapes de la tournée n'était pas une option protocolaire, mais elle reflète une modification fondamentale des alliances de la France dans la région, compte tenue des résultats des pourparlers entre Sarkozy et son homologue Abdelaziz Bouteflika, qui étaient centrés sur le dossier du gaz, comme un prélude pour conclure un accord stratégique pendant l'automne prochain.

Et les observateurs de noter qu'après le refus de la France de présenter ses excuses a l'Algérie pour l'époque coloniale, cet accord serait lié au dossier du Sahara marocain.

Dans ce contexte, Qader Abdel Rahim, expert dans les affaires du Maghreb arabe a l'Institut des relations internationales et stratégiques à Paris, estime que, du point de vue les intérêts français, Sarkozy juge que l'Algérie est plus importante à moyen terme. "Les pourparlers économiques de Sarkozy en Algérie n'auront pas un grand succès, à moins qu'il ne démontre sa volonté de changer la politique française a l'égard du dossier du Sahara marocain", ajoute-t-il.

L'ex-Premier ministre algérien, Redha Malek, partage cette idée et dit que la réussite de la visite de Sarkozy en Algérie dépendra de son son attitude a l'égard du dossier du Sahara marocain.

Pour les observateurs, Sarkozy est arrivé au Maghreb arabe afin de conclure un accord "historique" entre la compagnie algérienne de pétrole et d'eénergie "Sonatrach" et la compagnie "Gaz de France". Cet accord, qui pourrait être signé en novembre prochain, vise à assurer l'approvisionnement du gaz naturel en France a long terme.

Cette analyse est renforcée par les déclarations faites mardi à radio "France Inter" par la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, sur l'avenir du développement de "Gaz de France", appartenant à l'Etat, et le processus de la fusion de la compagnie dans le groupe français prive d'énergie "Suez". Dans ces déclarations Mme Lagarde a dit que le Gouvernement n'a pas encore pris de décisions sur la fusion des deux parties, notant que toutes les options restent ouvertes.

Pour sa part, dans des déclarations aux quotidiens algériens "al-Watan" et "al-Akhbar", Sarkozy a exprimé l'espoir de voir un rapprochement entre "Gaz de France" et "Total"d'une part et "Sonatrach" de l'autre.

Sarkozy a ajouté que la France avait besoin d'assurer l'approvisionnement en gaz dans l'avenir, soulignant que le rapprochement entre ces compagnies permettrait a l'Algérie, en même temps, d'entrer librement sur le marché français et par conséquent en Europe.

De même, le porte-parole de l'Elysee, David Matignon, a declaré que le dossier économique était au coeur des entretiens Sarkozy-Bouteflika.

Bien que le président algérien ait insisté sur une excuse pour les crimes commis par la France a l'égard des Algériens à l'époque coloniale pour que les deux pays puissent signer "le traité d'amitié", en suspens depuis la visite de l'ex-president francais Jacques Chirac en mars 2003 à Alger, Sarkozy, lui aussi, a insisté sur le refus de présenter de telles excuses.

Par contre, Sarkozy a dit qu'il n'est pas responsable des erreurs du passé, alors que des analystes estiment que Sarkozy s'est implicitement excusé par cette visite elle-même qui coïncide avec les célébrations de l'anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.

D'autre part, il semble que le président algérien ait renoncé à l'exigence de ses excuses après avoir obtenu de son homologue français des informations concernant la modification des priorités de Paris en Afrique du Nord. Selon ces informations, l'Algérie pourrait occuper la place de "partenaire privilégié" de la France dans la région.

Dans ce contexte, les observateurs notent le discours prononcé le 5 juillet par Bouteflika à l'occasion de la fête de l'indépendance. Dans son discours, le président algérien a dénoncée le colonialisme, cependant, il n'a pas demandé d'excuses du colonisateur.

Pour sa part, Nicolas Sarkozy a décidé de fermer le dossier du "traité d'amitié" qui est lie au nom de son prédecesseur. Il a proposé une nouvelle vision des relations entre Paris et Alger "basée sur des réalisations et des projets concrets, au lieu des textes et des traités", comme il a déclaré à l'issue de ses entretiens avec Bouteflika.

Selon les analystes, tant que Paris refuse de donner des concessions en matière de l'histoire, elle le ferait inévitablement en matière de géographie, c'est-a-dire son attitude a l'égard du dossier du Sahara marocain.

La France, sous la direction de Chirac, a apporté un appui "calme" mais ferme" à la proposition du Maroc d'accorder l'autonomie au Sahara marocain, dont la population s'élève à 260 mille personnes, sous la souveraineté marocaine.

Ce soutien francais a irrité le Front de libération de la Saguia el-Hamra et Oro "Polisario", qui vise à déclarer l'indépendance du Sahara marocain du Rabat et soutenu par l'Algérie. Le secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a critiqué la France en avril dernier pour ce qu'il a appelé "l'attitude soutenant le Maroc" dans le conflit du Sahara marocain. Il a dit que "la France abandonne la justice internationale et fournit un soutien illimité a l'aventure coloniale marocaine dans le Sahara".

Toutefois, après l'élection de Sarkozy en mai dernier, le Secrétaire général du Polisario a exprimé l'espoir de voir la France afficher "une plus grande neutralité" dans la question du Sahara marocain sous le règne de Sarkozy. "J'espère que Paris adoptera un esprit constructif dans son attitude au contraire de l'ère de Chirac", a-t-il ajouté.

Il est évident que Rabat avait ressenti le changement dans les tendances de Paris, ce qui a suscité le mécontentement du Maroc. Selon les observateur un tel changement aura des répercussions inévitables sur l'attitude de la France au sujet du Sahara marocain. Si "La France s'engage à la "neutralité", les Marocains seront seuls devant l'Organisation des Nations Unies, dont le nouveau secrétaire général Ban Ki-Moon, adopte plutôt la vision d'Alger et du Polisario.

Après que les Etats-Unis étaient plus proches de l'attitude de l'Algérie dans ce conflit, alors que la France était plus proche de la vision marocaine, il est probable que Washington et Paris adopteraient des politiques similaires à l'égard du conflit sur le Sahara marocain, ce qui affaiblirait la position internationale de Rabat.

Et les observateurs de dire Sarkozy veut changer la méthode de la politique de la France en Afrique. "Il voit que cette politique, à l'ère de Chirac, était basée sur des relations personnelles", indiquent-ils.

Selon les observateurs, ce changement, notamment dans la politique de la France a l'égard de Afrique du Nord, est une réflexion de l'évaluation approfondie de la phase précédente où l'influence française dans la région a reculé en faveur des Etats-Unis, de l'Asie, et même de la Russie, Notamment en Algérie, la plus importante puissance économique en Afrique du Nord, où les Américains occupent la première place en matière d'investissements étrangers, en particulier dans le secteur énergétique, bien que la France reste toujours le premier partenaire commercial d'Alger.

Malgré tous ces indices, le président français essaie toujours de maintenir des relations étroites avec le Maroc. Il a dit qu'il n'avait pas de désaccords avec Rabat. "Le roi cherifien Mohammed VI veut que la visite du président français soit une "visite d'Etat" et pas seulement une étape dans une tournée", dit-il.

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9 juillet 2007

La concurrence régionale algéro-marocaine : Un test pour la diplomatie du président français

La tournée maghrébine que commencera demain le président français Nicolas Sarkozy par une visite en Algérie, est un véritable test diplomatique. Elle intervient en pleine concurrence régionale entre le Maroc et l'Algérie.

Le président français, qui effectue sa première tournée en dehors de l'Europe depuis son accession au pouvoir en mai dernier, a réalisé la sensibilité de sa mission, lorsque le Maroc a annoncé la semaine dernière l'annulation de la visite de Sarkozy à Rabat, dans le cadre de la tournée qui le mènera également en Tunisie.

Selon Rabat, l'annulation de la visite est due a l'ordre du jour chargé du monarque marocain, le Roi Mohammed VI, alors que le porte-parole de la présidence française a déclaré que la visite de Sarkozy à Rabat a été annulée à la dernière minute à la demande des autorités marocaines pour des raisons indéterminées mais liées aux "dates". En même temps, le porte-parole de l'Elysée a souligné que Sarkozy se rendrait au Maroc au cours de la deuxième moitié d'octobre prochain.

Toutefois, les observateurs croient que la véritable raison est la courte durée de la visite, qui devait être deux jours. Une période jugée insuffisante par Rabat pour discuter les nombreuses questions d'intérêt commun.

Par ailleurs, des diplomates ont dit que le Maroc, considéré comme le plus grand allié de la France en Afrique du Nord, n'était pas content du fait que Sarkozy débute sa tournée, qui vise à consolider les relations de la France avec les pays de l'Afrique du Nord, une région d'une forte importance pour la sécurité de l'Europe dans le domaine de l'énergie, en visitant l'Algerie, le concurrent régional de Rabat et le pays dont le poids devient de plus en plus important dans le domaine de l'énergie, notamment le gaz naturel.

L'attitude marocaine a surpris toute la région, qui constitue un domaine d'influence du commerce français depuis longtemps, alors que le Rabat était, par coutume, la première destination de chaque nouveau président français en dehors de l'Europe.

Les analystes et les politiciens sont convaincus que le Maroc, dont les leaders avaient de relations personnelles étroites avec l'ex-président français Jacques Chirac et bénéficiaient de son appui au conflit du Sahara marocain, a commis une grave erreur d'annuler la visite de Sarkozy.

Qader Abdel Rahim, expert dans les affaires du Maghreb arabe à l'Institut des relations internationales et stratégiques à Paris, voit que l'annulation de la visite d'un président réçemment élu, qui a une forte personnalité et très populaire, aurait un impact diplomatique plus tard. "Rabat a pensé qu'elle pouvait apporter sa relation avec Paris, sous la direction de Sarkozy, aussi forte qu'à l'ère de Chirac, mais ce n'est pas vrai car une autre génération vient d'accéder au pouvoir en France", ajoute-t-il.

Selon Abdel Rahim, Sarkozy ne doit rien aux Marocains ou aux Algériens. "Du point de vue les intérêts français, Sarkozy voit que l'Algérie est plus importante à moyen terme", précise-t-il.

Sarkozy veut changer la méthode de la politique de la France en Afrique. Il voit que cette politique, à l'ère de Chirac, etait basée sur des relations personnelles.

Lors de sa tournée, Sarkozy doit expliquer son plan pour construire un Union regroupant les pays du sud de l'Europe et ses voisins en Afrique du Nord comme partenariat officiel entre les pays du bassin de la Méditerranée. Ce plan qui est jusqu'ici mystérieux.

La Tunisie et le Maroc représentent des principales destinations des investissements français, alors que l'Algérie, qui était une colonie française pour plus de 130 ans, est le premier partenaire commercial de la France en Afrique.

En Algérie, que Sarkozy visitera à nouveau l'automne prochain, les entretiens franco-algériens porteront sur les relations commerciales et la coopération entre les deux compagnies française "Gaz de France" et algérienne "Sonatrach", outre l'établissement de centrales nucléaires à des fins pacifiques.

Les relations entre Paris et Alger ont été marquées par la tension au cours à l'époque de Chirac, ce qui conduit à la non-signature du "traité d'amitié" entre les deux pays, alors que Sarkozy estime que l'amitié entre les deux pays n'a pas besoin d'un traité, mais seulement surmonter le passé et ses douleurs qui ont humilie les deux cotes.

Dans ce contexte, Sarkozy a appelé a entamer des relations solides et un partenariat "extraordinaire", sans déclarer les "remords", qui, selon lui, représentent une "haine de soi".

Les entretiens doivent également aborder le dossier du Sahara marocain, la principale cause de désaccord entre le Maroc et l'Algérie. Un dossier où la France, sous la direction de Chirac, a présenté un soutien calme mais "tranchant" à la proposition du Maroc d'accorder l'autonomie au Sahara marocain, dont la population s'élève à 260 mille personnes, sous la souveraineté marocaine.

Ce soutien français a irrité le Front de libération de la Saguia el-Hamra et Oro "Polisario", qui vise à déclarer l'indépendance du Sahara marocain du Rabat et soutenu par l'Algérie. Le secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a critiqué la France en avril dernier pour ce qu'il a appelé "l'attitude soutenant le Maroc" dans le conflit du Sahara marocain. Il a dit que "la France abandonne la justice internationale et fournit un soutien illimité à l'aventure coloniale marocaine dans le Sahara".

Toutefois, après l'élection de Sarkozy en mai dernier, le Secrétaire général du Polisario a exprimé l'espoir de voir la France afficher "une plus grande neutralité" dans la question du Sahara marocain sous le règne de Sarkozy. "J'espère que Paris adoptera un esprit constructif dans son attitude au contraire de l'ère de Chirac", a-t-il ajouté.

Mais les analystes pensent que les pourparlers économiques de Sarkozy en Algérie n'auront pas un grand succès, à moins qu'il ne démontre sa volonté de changer la politique française à l'égard du dossier du Sahara marocain, qui est également une pierre d'achoppement à la croissance des échanges commerciaux entre les pays du Maghreb arabe, compte tenue de la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie depuis 1994.

Dans ce contexte, l'ex-Premier ministre algérien, Redha Malek, dit que la réussite de la visite de Sarkozy en Algérie dépendra de son attitude à l'égard du dossier du Sahara marocain. "Au cours de sa tournée en Afrique du Nord, Sarkozy se rendra compte de la complexité et la sensibilité entre le Maroc et l'Algérie", ajoute-il.

De ce point de vue, la visite Sarkozy en Afrique du Nord déterminera largement l'avenir des relations de la France avec le Maroc et l'Algérie. Elle va aussi influencer les relations entre l'Algérie et le Maroc, notamment après que le Front Polisario, ait exprimé, mi-juin dernier, sa volonté d'accepter la proposition marocaine sur l'autonomie du Sahara dans le cadre d'un referendum libre et démocratique sous l'égide des Nations Unies et après le climat positif qui a régné les pourparlers deroulées a New York entre Rabat et le Front

7 juillet 2007

La Présidence du FMI : Véritable efficacité ou jeu politique ?

La nomination du nouveau directeur du Fonds monétaire international (FMI) soulève la polémique sur les critères de cette personnalité : Le directeur du FMI est-il élu conformément à son efficacité ou bien en fonction de l'équilibre politique entre les grandes puissances ? La démission du directeur du FMI Rodrigo Rato, quelques semaines après le départ du président de la Banque mondiale (BM) Paul Wolfowitz, a révélé la "crise profonde" dont temoignent les institutions internationales. Dans ce contexte, Damien Meyer, chef de la commission de l'annulation des dettes du tiers monde, constate que l'annonce de la démission soudaine de Rato démontre le "brouillard" dans les institutions internationales et "marque une nouvelle phase d'incertitude". "La performance de la BM et du FMI a fait l'objet de nombreuses critiques, alors que les deux institutions se satisfesaient de mener des redressements mineures". Pour sa part, Sebastian Formy de l'ONG "Oxfam", juge que le FMI s'est trouvé "dans la pire situation" pendant le mandat de Rato, malgré le début de la mise en oeuvre de certaines réformes. "Mais, ces réformes exigent beaucoup de temps", a-t-il ajouté. Selon lui, "Rato a soulevé plusieurs questions dont la représentation des géants du développement comme la Chine et l'Inde, mais l'attribution de deux ans pour réformer la gestion de l'institution est une période très longue". Formy explique que plusieurs pays ont payé leurs dettes en avance et ont menacé de se retirer du FMI, au moment où ce dernier a commencé à reviser son rôle pour la première fois depuis sa création en 1944. Le scandale de l'ex-président de la BM, Paul Wolfowitz, qui a haussé le salaire de son amie Reza Shah, a ébranlé la confiance dans la BM, en particulier celle du président. Ce scandale a soulevé dees pressions internationales pour appeler à la démission de Wolfowitz, nommé par le Président americain George W. Bush en dépit des critiques. Après la demission de Wolfowitz, Bush a posé la candidature de Robert Zoellick au même poste. La France a ensuite exprimé son desir de désigner un de ses citoyens pour succéder à Rato à la tête du FMI. Une annonce qui a soulevé de nouveau la question des critères appliqués pour la nomination à ces postes internationaux. Les spécialistes dans le domaine du développement à Washington estiment que la succession de Rodrigo Rato doit être une occasion de rompre avec les nominations politiques et l'adoption des choix efficaces. Dini Du Trai, responsable du FMI au Vietnam et Vice-President du centre du développement global (un centre indépendant américain de recherches), dit que la nomination aux postes internationaux ne devrait pas être liée à la nationalité. L'idée de nommer un français à la tête du FMI a vu le jour après que le président français, Nicolas Sarkozy, ait annoncé qu'il soutiendrait la candidature du socialiste et ancien ministre de l'Economie, Dominique Straus Khan, à ce poste. Sarkozy s'est également entretenu avec Laurent Fabius, ancien Premier ministre français et ancien candidat au poste de directeur du FMI, ce qui a soulevé la probabilité de poser la candidature de Fabius une fois de plus. Les déclaration du porte-parole de la présidence française selon lesquelles Sarkozy soutiendra la candidature de l'un des deux socialistes, Laurent Fabius ou Dominique straus Khan, à la tête du FMI intervient dans le cadre de la stratégie suivie par le président Français de s'ouvrir aux partis de gauche. Danny Bradley, directeur du Programme du droit international à l'American University à Washington, estime qu'il faut élire "minutieusement", au niveau international, la personnalité qui dirigera cette organisation internationale. Bradley a ajouté qu'un tel choix minutieux ne diminue pas l'efficacité de Fabius ou de Straus Khan. "Si la France veut poser leurs candidatures, elle doit le faire dans le cadre d'un processus plus ouvert et plus transparent avec la participation des autres pays" a-t-il précisé en référence à la nécessité de s'éloigner des manipulations politiques et de la réalisation d'objectifs personnels. Dans ce contexte, Du Trai estime que les Européens doivent définir au moins les compétences qu'ils recherchent et organiser un processus de sélection "relativement transparent" pour déterminer quel candidat est le meilleur pour le poste. Pour sa part, le vice-directeur du Centre des recherches économiques et politiques a Washington, Mark Weissbrodt, juge qu'il serait étonnant que le FMI ne mène pas des réformes symboliques, dont l'élection de son président, conformément au critère d'efficacité. Selon une tradition non écrite, les Etats-Unis nomment le président de la BM, alors que les Européens sont chargés de la nomination du directeur du FMI. La nomination d'un français à la tête du FMI ne serait pas une première pour l'Union Européenne (UE) : depuis la création du FMI il y a 61 ans, trois français ont occupé ce poste pour plus de 30 ans. Malgré l'efficacité démontrée par Fabius et Straus Khan lorsqu'ils étaient ministre de l'Economie en France, la candidature de Fabius au poste de directeur du FMI pourrait être refusée par l'UE en raison de son rejet de la constitution européenne. Daniel Bradley dit que la France pourrait aussi entrer en concurrence avec d'autres pays européens qui souhaitent proposer une personnalité à ce poste. Depuis l'annonce de la démission de Rato le 28 Juin dernier, les médias ont fait écho de noms d'autres hauts fonctionnaires européens, comme le ministre italien de l'Economie, Tommaso Padoue-Cioba, le gouverneur de la Banque centrale italienne Mario Draghi, outre l'ancien gouverneur de la Banque centrale polonaise, Leszek Balserovsky, et l'ancien Premier ministre polonais Maric Belca.
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