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23 avril 2007

Les Résultats du premier tour de la course pour l'Elysée confirment les constantes de la vie politique française

Les résultats du premier tour des élections présidentielles françaises, qui a eu lieu hier, donnent l'impression que les électeurs français ont voté automatiquement pour le candidat du parti à qui ils appartiennent, que ce soit son programme électoral.

Mais, ces résultats reflètent l'attachement de l'électeur français aux constantes de la vie politique française, à savoir : la forte concurrence qui conduit à un second tour ainsi que la division de la France en deux régions géographiques.sarkozy

Le 1er tour de ces élections, où 12 personnalités avaient déposé leurs candidatures, a témoigné du taux le plus haut de vote depuis la Cinquième République française en 1958. Ce taux s'est élevé a 87%. Le candidat de l'Union pour un mouvement populaire "UMP" (droite), Nicolas Sarkozy, a obtenu 31,18% des voix, alors que la candidate du Parti socialiste "PS" Ségolène Royale occupe la seconde place avec 25,87%. Tous les deux vont s'affronter au 2me tour qui aura lieu le 6 Mai prochain où sera alors élu le nouveau président français. Cela représente une des constantes des élections françaises : Depuis les élections de 1988, aucun candidat n'a pas été en mesure d'arriver à l'Elysée dès le premier tour.

La 2me constante réside dans la forme de la carte électorale : la France a été divisée en deux parties, l'Ouest, qui a largement voté en faveur de Royale, et l'Est, qui a voté pour la droite.

Aussi, le premier tour a témoigné du retour au PS à la concurrence face à la droite après le revers que le parti avait subi lors de la présidentielle de 2002, lorsque Lionel Jospin avait échoué à franchir le premier tour, laissant la scène politique française à la droite et à l'extrème-droite.

Lors du premier tour, la majorité des femmes a voté pour Sarkozy, allant à l'encontre des prévisions selon lesquelles elles auraient voté pour Royale. La candidate du PS a attiré plus de jeunes que les autres candidats, alors que Sarkozy a remporté le soutien des électeurs agés de soixante ans et plus.

Le candidat du Front national "FN" (extrême droite), Jean-Marie le Pen, a gagné les voix des ouvriers, ce qui reflète les craintes de cette communauté vis-a-vis des résultats de la politique d'une "Europe unie" et de l'ouverture du marché à la main-d'oeuvre provenant des nouveaux membres de l'Union européenne. Selon eux, elle mènerait à la perte de leur emploi et à la hausse du taux de chômage.

Dans le milieu des chômeurs, Royale a obtenu le pourcentage le plus élevé de voix grâce à ses politiques sociales visant à augmenter le minimum des salaires et des pensions, alors que Sarkozy a attiré les voix des patrons et des électeurs ayant des hauts revenus.Royale

Il semble que les clés de l'Elysée seront dans les mains du candidat qui arrivera à s'attirer les votes de l'"Union démocratique" de François Bayrou (centre), qui a obtenu 18,57% des voix et de Le Pen (10,44%).

Mais, cela sera très difficile pour la candidate du PS, qui a commencé à établir des contacts avec ses partisans normaux : les Verts et le Parti communiste, au moment où les voix de l'extrême-droite sont en faveur de Sarkozy en raison de la convergence intellectuelle avec Jean-Marie le Pen en ce qui concerne les politiques de sécurité et la migration.

En ce qui concerne le camp du centre, la situation est plus compliquée : malgré l'appel, avant le 1er tour, à une coalition entre le centre et le PS contre la droite, une idée dont Bayrou s'est félicité, deux choses menacent ce projet. D'un côté, les sièges remportés par le centre lors des législatives de 2002 étaient le fruit d'une coalition avec la droite, ce qui rend difficile pour Bayrou de convaincre les deputés de son camp de changer cette coalition, notamment avec avec l'approche des législatives prévues en juin prochain.

De l'autre côté, Ségolène Royale elle-même et le chef du PS François Hollande ont rejeté l'idée de former une coalition avec le Centre. Selon eux, une telle alliance causerait un "manque de respect de la part des électeurs à l'égard du parti".

Pour sa part, la droite a commencé à prendre contact avec le parti du centre. Dans une tentative pour attirer les partisans de Bayrou, le ministre français du Travail, Jean-Louis Borloo, qui soutient Sarkozy, a affirme la nécessité de l'adhésion de plusieurs figures du centre au prochain gouvernement français.

En même temps, le directeur de la campagne électorale de Royale, Jean-Louis Bianco, a souligné que Royale vise a améliorer le fonctionnement du gouvernement et introduire des changements à la constitution pour assurer une représentation plus équitable au sein du Parlement. "Ces plans sont proches des idées de Bayrou", a-t-il dit en référence à la possibilité d'obtenir les voix du centre sans avoir une alliance.

Face à ces tentatives et pour donner au candidat du centre suffisamment de temps pour vérifier ses options, la directrice de la campagne électorale de Bayrou a declaré que les voix du centre ne sont pas à vendre. Elle a dit que les résultats du 1er tour ont confirmé que les Français veulent un changement de la configuration de la vie politique.

Il semble que la France va vivre un état d'excitation jusqu'à mercredi prochain, où il est prévu que Bayrou devoile le camp qu'il soutiendra au cours du 2me tour

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