Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Points de Vue
Points de Vue
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 112 075
elections
27 novembre 2011

Les anciens du parti de Moubarak en campagne

Les Egyptiens s'expriment par les urnes pour la première fois depuis la chute du gouvernement Moubarak. Ce vote, qui se déroule sur deux jours, concerne près d'un quart de la population (celles d'Alexandrie, du Caire et de Louxor), soit 17, 5 millions sur 40 millions d'électeurs. 168 députés sur les 468 que compte l'Assemblée égyptienne seront ainsi élus. Des élections législatives sous fond de contexte politique très tendu.

Au Caire, les bureaux de vote ont été pris d'assaut très tôt ce matin : les élections législatives ont débuté ce lundi. Les Frères musulmans, qui se sont désolidarisés des jeunes de Tahrir, sont d'ores et déjà donnés favoris du scrutin. Mais on trouve aussi en lice, des membres du Parti National Démocratique, le PND, le parti de l'ancien président Hosni Moubarak. Quelles sont les chances de gagner pour ces candidats ? Reportage de Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Johann Prod'homme.

Publicité
24 novembre 2011

Tensions avant élections

L'armée égyptienne s'est excusée pour les morts survenus dans les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants de la place Tahrir ces derniers jours.

Un accord aurait été conclu entre les deux parties portant sur l'arrêt total des combats aux abords du ministère de l'Intérieur. Les militaires excluent toutefois de quitter le pouvoir, ce serait trahir le peuple disent-ils avec le plus grand sérieux. Le peuple qui est convoqué aux urnes lundi. Cette révolution dans la révolution a forcément un impact sur la campagne électorale. Comment les partis politiques réajustent-ils leur stratégie électorale ? reportage Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Johann Prod'homme.

23 novembre 2011

Le sang coule place Tahrir

La place Tahrir est redevenue la place forte des manifestants égyptiens. Ils semblent encore plus déterminés à ce que les scories de l'ancien régime soient une fois pour toutes éradiquées. Leur cible : l'armée dont le patron, le maréchal Tantaoui, premier dirigeant de facto depuis la chute de Moubarak a entamé des pourparlers avec l'opposition. Pas de nature à calmer les manifestants qui s'en prennent aux policiers à coup de jets de pierres des manifestants et s'exposent à leur riposte à coups de gaz lacrymogènes et balles en caoutchouc. Nos reporters Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami et Johann Prod'homme sont allés voir ce qu'il advient des blessés.

 

22 novembre 2011

Le feu reprend place Tahrir

La place Tahrir, lieu symbolique de la révolution égyptienne qui avait conduit à la chute d'Hosni Moubarak est à nouveau en ébullition.

Des milliers de manifestants s'y sont rassemblés pour réclamer la chute du pouvoir militaire. Sous-entendu, l'ancien dictateur a beau être parti, les anciens caciques du régime demeurent. Tout cela intervient à une semaine des élections législatives. Prôner la révolution dans la révolution est un moyen pour les égyptiens dire qu'ils refusent l'idée de se faire confisquer un combat qu'ils ont mené et qu'il existe aussi une autre voix que celle des Frères musulmans donnés favoris. Reportage signé : Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Johann Prod'homme.

21 novembre 2011

Egypte : Les femmes se jettent dans l’arène politique

Parmi les 2000 candidats aux législatives du 28 novembre (lundi prochain), rares sont les femmes. A peine 300. La plupart d'entre elles n'ont aucune expérience en politique. Mais sur le terrain, elles redoublent d'effort pour faire valoir leurs idées. Comment voient-elles la probable arrivée des islamistes au Parlement ? Notre équipe a suivi deux d'entre elles en campagne. Reportage de Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Johann Prod'homme.

Publicité
8 novembre 2011

Egypte : Début de la campagne pour les législatives

Le 08 novembre a débuté en Égypte la campagne pour les élections législatives prévues le 28 novembre prochain. L'événement est historique, il s'agit du premier scrutin électoral de l'après Hosni Moubarak. Plus de 2000 Egyptiens sont candidats et les Frères musulmans sont déjà donnés vainqueurs. Mais il faut se méfier des sondages et des analyses disant que les islamistes tunisiens ont tracé la voie. Comment les autres partis réagissent-ils ? Un reportage de Marion Touboul et Ahmed Sami.

3 mai 2002

Les Français en Egypte ne veulent pas revivre un 11 septembre électoral

images2Le dimanche 22 avril, avant minuit, un séisme a frappé l’Hexagone…Un séisme qui n’a pas démoli les maisons ou fait des pertes en vie humaine, mais a ébranlé la vie politique et démocratique en France : Le leader de l’Extrême-droite, Jean-Marie Le Pen est qualifié pour le second tour de la présidentielle… Une sorte de 11 septembre électoral.

Les Français vivent un cauchemar qui doit les travailler jusqu’au dimanche 5 mai…Jour de prise de décision…Bloqueront-ils la voie devant l’Extrême-droite ou bien poursuivront-ils leur indifférence électorale ?

Pour cela, il faut analyser l’événement, le comment et le pourquoi. D’autant plus que le séisme aurait des effets profonds non seulement sur la France mais aussi sur l’Europe et le monde.

images5D’abord, il faut écarter l’idée que l’attitude des candidats envers la question du Proche-Orient avait un quelconque effet sur le vote de l’électeur français pour deux raisons : Premièrement, l’électeur dans la démocratie occidentale s’intéresse plus aux problèmes intérieurs, tels chômage, impôts et sécurité. Deuxièmement, une possibilité qu’il y ait des exceptions à la règle et que des français juifs et d’origine arabe votent Le Pen.

Mais cela ne signifie pas que les problèmes internationaux n’ont pas d’effet…Cependant, leur impact est simplement secondaire. C’est donc un atout supplémentaire qui décidera de deux candidats s’ils se trouvent sur pieds d’égalité sur le plan intérieur.

Autre point important, c’est la mode de vote qui domine les élections dans les divers pays ou ce qu’on peut appeler "les vagues politiques" : En 1994, le monde a témoigné de la chute des grands symboles politiques qui avaient règné depuis la fin de la 2eme guerre mondiale, tels en Inde, au Japon et en Italie. En 1997, la Gauche a envahi la vie politique en Europe surtout en Grande Bretagne et en France.

Mais depuis l’an 2000, l’Extrême-droite a gagné du terrain en Autriche, au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie et maintenant en France…Serait-ce une nouvelle mode politique ?

imagesBarbara Treutenaere, Française qui étudie la langue arabe au Caire, ne pense pas qu’on puisse généraliser, surtout que le délai est court et que les trois périodes sont différentes. Pour elle, la montée de l’Extrême-droite est due à une peur de l’"autre", ce que Victor Dixmier, responsable de la filière francophone de journalisme a l’Université du Caire, affirme : "cette montée de l’Extrême-droite prouve que certains Européens rejettent le modèle proposé par l’Union Européenne (UE) de passer du nationalisme au régionalisme européen".

L’irruption de l’Extrême-droite peut également être expliquée par l’absence d’idéologies fortes…En France, on passe facilement et rapidement de Gauche à Droite, et vice-versa…Il n’y a donc pas de logiques profondes.

Sonia Hasni, Stagiaire au Centre Français de la Culture et de la coopération, juge que la montée de l’Extrême-droite représente un retour au nationalisme, alors que Gaëlle Rivière, étudiante en Sciences politiques en France, voit qu’elle constitue le début d’un cycle politique.

La question qui s’impose maintenant est : Pourquoi les Français sont choques au moment où le quotidien "le monde" a révélé, deux jours avant le 1er tour des élections, la possibilité, selon les sondages, d’un duel Chirac-Le Pen et non pas Chirac-Jospin ?

Gael Quedet, un Français qui étudie l’arabe au Caire, se déclare surpris de la montée de l’Extrême-droite, malgré l’alerte des sondages, puisque personne ne croyait à la réussite de Le Pen.

Pour sa part, Barbara Treutenaere, souligne que l’émergence de l’Extrême-droite est due à la crise du courant modéré en France. "Il y a une déception du côté des électeurs vis-à-vis des problèmes qui n’étaient pas résolus, alors ils se sont reportés sur des extrêmes". Mais Sonia Hasni dit que le problème est que les Français avaient pensé qu’en 1998 le Front National (FN) était mort après le départ de plusieurs grands "Ténors" du parti.

Victor Dixmier précise que les sondages avaient jeté la lumière sur la possibilité de la victoire de Le Pen au 1er tour…Il a eu 14% des votes aux sondages…De même voter Le Pen reste honteux et beaucoup n’avouent pas voter pour lui.images4

Mais pourquoi Le Pen a pu passer au 2eme tour bien que son programme n’ait pas changé  depuis 20 ans ? Cela est du à plusieurs raisons : Premièrement, les autres candidats ont parlé des problèmes de sécurité et du chômage, questions préférées pour Le Pen. Ils ont donc joué sur son terrain, c’est la "lepénisation de l’esprit". Ce qui a poussé les électeurs à élire l’original et renoncer a la copie.

Aussi, Le Pen a organisé une excellente compagne médiatique où il a bien joué le martyr en disant que les partis au pouvoir essayaient de l’écarter. Il a fait un parcours "sans faute" pendant la compagne électorale. La victoire de Le Pen est due également à la déception des électeurs a l’égard des hommes politiques modérés.

images3De même, il faut remarquer que l’abstentionnisme a joué un important rôle dans la victoire Le Pen. L’absence de quelque 30% des Français a pousse en hausse le pourcentage des votes pour l’Extrême-droite.

Mais, est-ce possible que Le Pen accède au pouvoir ? Tous les indices disent que non…Les Français se sont réunis dans la rue dès l’annonce des résultats du 1er tour pour manifester le refus de l’accession de Le Pen au pouvoir, ce qui signifie que les abstentionnistes au 1er tour participeront au 2me après avoir ressenti leur erreur.

En même temps, la Gauche a annoncé devoir voter Chirac. Alors, le 2me tour verra la majorité des Français voter « leur hostilité » pour Le Pen plutôt que leur "estime" pour Chirac.

Mais, si Le Pen arrive à l’Elysée, que sera l’avenir de la France ? Barbara Treutenaere, originaire de l’ile de la Réunion, et Sonia Hasni, d'origine
tunisienne, disent que, selon le programme de Le Pen, elles ne seront plus françaises. Alors que Victor Dixmier et Gael Quedet indiquent que plusieurs Français refuseront de vivre sous un régime extrémiste  dans le pays créateur des droits de l’Homme. Gaëlle Rivière est allée plus loin en disant qu’ "avec Le Pen président, les Français doivent bruler leurs passeports".

"Le Pen au pouvoir" mènera certainement à un mouvement ravageur qui peut aller à la révolution ou même à la guerre civile…seul le 2me tour du dimanche 5 mai en décidera.

15 février 2000

Elections Législatives : Des juges aux bureaux de vote

 

 

Pour la première fois depuis sept ans, une proposition de loi soumise par l’Opposition est approuvée par une commission parlementaire

Une commission de l’Assemblée du Peuple a approuve début février une proposition de loi soumise par l’Opposition selon laquelle les juges seront chargés de superviser le déroulement du scrutin dans les bureaux de vote lors des élections législatives, pour combattre la fraude électorale. Le ministère de la Justice remplacerait celui de l’Intérieur pour le contrôle des élections prévues en novembre prochain.imagesCAM6Q1VJ

Le leader du parti de gauche "al-Tagamu" (le Rassemblement) Khaled Mohei Eddine, s'est félicite de l'approbation de cette proposition de loi, issue de son parti. "Non à la police, bienvenue aux juges", a-t-il déclare devant l'Assemblée du Peuple. Cette proposition de loi pourrait, à long terme, avoir des répercussions sur le système politique national. Jusqu'alors les juges n'intervenaient pour dépouiller les votes qu'au niveau de la circonscription. Reste bien sur, à savoir si l'Egypte compte en théorie assez de juges pour surveiller tous les bureaux.

Selon Mohei Eddine, cette proposition de loi aidera à faire face à la fraude électorale sous toutes ses formes : le vote à deux reprises par la même personne grâce à des cartes d'identité falsifiées, l'inscription des morts sur les listes électorales...L'Opposition a en effet souvent accusé la police de participer à la manipulation des élections pour s'assurer de la victoire des candidats favoris, appartenant la plupart du temps au Parti National Démocratique (PND).

Supervision internationale : Pour Amal Osman, députée sur la liste du PND "la proposition de loi est une réponse aux déclarations du gouvernement sur le besoin de renforcer la participation politique et d'encourager le peuple à voter".

Pour sa part, le secrétaire général adjoint de parti d'Opposition "al-Wafd", de la droite, Ibrahim al-Dessouqi indique que son parti prône une surveillance internationale pour les prochaines élections législatives, "al-Wafd demande également un gouvernement impartial pour superviser les élections", ajoute-t-il.

Concernant la position de son parti quant à l'intérêt même des prochaines élections, al-Dessouqi précise dans "al-Balad" que "la participation aux élections sans garanties servira les objectifs du gouvernement et contribuera à lui accorder une fausse légitimité ; mais si on les boycotte, on risque de perdre le contact avec l'homme de la rue".

De son côté, le chef du parti d'Opposition "al-Aamal" (Travail, gauche) Ibrahim Choukri affirme qu'il faut introduire des modifications constitutionnelles pour que les élections remplissent vraiment leur rôle. "Les partis de l'Opposition auront une bonne opportunité au cours des prochaines élections, assure-t-il. L'Opposition doit avoir plus de sièges au sein du parlement afin qu'on ait la chance de représenter les divers courant".

Le secrétaire général du syndicat des journalistes et proche de l'Opposition, Ragaey al-Mirghany, indique que généralement les ONG égyptiennes se mettent d'accord sur les défaillances des élections. "Il faut mener à bien une reforme de fond du système de supervision des élections, soit en chargeant des commissions populaires ou des juges de superviser les élections, soit en éloignant les forces de l'ordre des bureaux de vote".

Quant à la surveillance internationale des élections, al-Mirghany assure qu'elle ne porterait pas atteinte à l'image de l'Egypte. "Au contraire, elle aiderait le pays à renforcer la crédibilité de son système électoral, mais est-ce que le PND acceptera cette idée?" s'interroge-t-il. Et s'agit-il d'une bonne solution?

Article écrit pour Le Calame, journal de la filière francophone de journalisme supervisée par le CFPJ, l'IFP et la Faculté de communications de l'Université du Caire

 

 

Publicité
<< < 1 2
Points de Vue
Publicité
Newsletter
Publicité