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8 avril 2003

Les Irakiens sur l'autel des compagnies pétrolières américaines... intermédiaires s'abstenir

"On croit mourir pour la patrie...on meurt pour des industriels", aux dires d'Anatole France au début du 20ème siècle. Le quotidien français "L'Humanité" voit que cette maxime a été manipulé par les Américains au début du 21ème siècle pour devenir: "On croit mourir pour la liberté...on meurt pour les financiers de la campagne électorale américaine", plus précisement pour "Halliburton", la géante compagnie pétrolière américaine et ces soeurs qui tiennent de forts liens avec les décideurs de la Maison-Blanche.

L'agression américaine contre l'Irak constitue une frappe sans précédent par laquelle Washington lance une boule de feu en pleine figure du monde pour prouver le retour du principe "protectorat naturel", voire "colonial" à croire le choix de terme d'un parlementaire allemand, qui a souligné le nouveau concept. Au moment où des combats farouches se déroulent en Irak, et bien que les Etats-Unis n'aient pas fini l'opération militaire sanglante, Ils évoquent  l'Irak de l'après-guerre pour soulever la question "étant persuadés que cette guerre constitue une période provisoire qui sera suivie d'une autre plus importante" dans l'esprit de l'administration américaine. halli

Malgré les déclarations contradictoires du président américain George W. Bush ainsi que celles de ses collaborateurs et conseillers à propos de la  l'Irak post-Saddam, une polémique acharnée s'est soulevée en Europe, en Chine et en Russie, reveillées sur la réalité que Washington sort de son "placard" les dossiers "Top secret" sur l'administration de l'Irak qui torpille les rêves de certains de gagner une part du "gateau" irakien que les Américains envisagent "garder" en jetant des miettes a Londres. Ce conflit s'est affirmé evident dans la presse européenne qui parle d'un rôle à accorder à l'ONU dans l'Irak post-guerre. Cette presse affiche une forte inquiétude à propos des intêréts des pays et des compagnies francaises et européennes "privées de ce gâteau irakien". La presse européenne suit, avec étonnement et ironie, les déclarations pompeuses des responsables américains sur l'Irak...déclarations totalement contradictoires balancées entre "Colombes et Faucons" américains.

Le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, affirme que l'ONU assumera un rôle principal dans l'Irak post-guerre, mais la conseillère du président américain pour la sécurite nationale, Condoleezza Rice, dit que les pays membres de la guerre menée par Washington contre l'Irak auront le rôle principal dans la gestion de l'Irak "libéré"! Mais les indices, selon les observateurs européens, prouvent qu'un "plan" est tracé par Washington pour s'emparer "seule" de l'administration de l'Irak de l'après-guerre et que dans le scenario le plus optimiste, elle offrira une "bouchée" du gâteau irakien aux Alliés en récompense de leur participation a la guerre. Le premier ministre britannique, Tony Blair, a fini par saisir le coup et s'est hâté de prôner un rôle principal de l'ONU en Irak. Dans ce contexte, Blair, qui doute des intentions américaines, adhère au camp opposé à la conception americaine..Ce camp, conduit par Paris, appelle acharnement à un rôle important de l'ONU dans l'Irak post-Saddam.

Le chef du gouvernement britannique se précipite déjà au 28 mars dernier à Camp David pour convaincre Bush d'accorder à l'ONU le rôle escompté. Les observateurs estiment que seul le Temps est capable de prouver si Blair était doté d'un "crédit" auprès de Bush. Selon "Le Figaro" parisien, tous les scenarios envisageables d'une gestion politique et économique de l'Irak post-guerre sont américains... autrement dit l'ecart de l'ONU. Pour la gestion politique de l'Irak, deux visions américaines font apparition...la première, soutenue par le vice-president americain, Dick Cheney, et les faucons a la Defense, prône le modèle Allemagne-Japon à la sortie de la seconde guerre mondiale, c'est-à-dire "compter sur les Irakiens en exil". La deuxième version, celle de Powell, qui estime que les Irakiens en exil sont incrédibles, appelle à sauvegarder la structure du pouvoir irakien actuel, en se bornant à remplacer les premiers cercles autour de Saddam Hussein.
halliburton_profiteering
Cependant, les deux visions se rencontrent sur la manière de gérer l'Irak par deux gouvernements, militaire conduit par le chef du QG des forces anglo-américaines, Tommy Franks, et un autre civil, qui sera probablement confié au général à la retraite, Jay Garner. Une hégémonie militaire et économique qui permet donc aux Etats-Unis de contrôler les ressources irakiennes. L'administration américaine semble avoir décidé d'assumer, seule, la gestion de l'Irak bien avant l'échec des efforts diplomatiques pour éviter la guerre puisque le président Bush avait crée, dès le 20 janvier 2003, le bureau de la "Reconstruction de l'Irak" chargé de "remettre le pays sur pieds". Quelques jours avant la campagne militaire contre l'Irak, le chef du bureau, Jay Garner, arrive, discrètement, à Koweit pour entamer ce que le Pentagone appelle "phase de prospection et de recrutement"...Une visite qu'un diplomate à l'ONU qualifie de "consécration de la nomination de Garner gouverneur de l'Irak". Bien que Bush ait donné l'impression, au sommet d'Acores, que l'ONU devait avoir un rôle essentiel dans la reconstruction de l'Irak, tous les indices sortis de la Maison-Blanche vont à l'encontre...

Des observateurs jugent que l'ONU serait responsable uniquement des affaires humanitaires... dans un reflet de la mentalité capitaliste des faucons de l'administration américaine. Le spécialiste des relations internationales au Monterey Institute for International studies, Gleen Wood, note que "l'option actuelle serait plutôt celle pour la gestion totalement americaine de l'Irak pour quelque temps, avec les Nations-Unies releguées a un role purement humanitaire". Et Wood d'ajouter que l'idée est de confier la majorité des contrats à des sociétés américaines et, parellèlement, placer une administration avec des civils américains investis de prérogatives de ministres "pour préparer un nouveau régime...suppose être démocratique", a-t-il dit. Dans ce contexte, la presse americaine a devoilé, voici quelques jours, un rapport secret sur le plan de la Maison-Blanche pour la gestion de l'Irak post-guerre. Selon ce rapport, Bush "écarterait" non seulement l'ONU, mais de nombreuses ONG. Un diplomate a l'ONU a dit que le président Bush punirait meme l'ONU qui n'a pas approuvé la guerre américaine contre l'Irak.

Le rapport secret renferme des informations sur des firmes americaines qui obtiendraient, en première étape de la reconstruction de l'Irak, des contrats pour 1,5 milliard de dollars sous couverture d'appels d'offres lance par l'Agence americaine pour le développement international (USAID), pour la construction des hopitaux, écoles et infrastructures. Le departement americain du tresor se chargerait même de "reconfigurer" la Banque centrale irakienne et d'émettre une nouvelle monnaie irakienne. Selon le quotidien francais "Liberation", quelques jours apres la sortie de ce rapport la lumiere, les informations se sont confirmées... Au cours de la dernière semaine de mars dernier, l'USAID a passé un contrat de 4,8 millions de dollars au groupe "Stevedoring Services of America", compagnie americaine de Seattle... Un appel d'offres que "Liberation" qualifie de "suspect" puisqu'aucune entreprise etrangère n'est appelé à y repondre. L'USAID avait, quelques jours avant, octroyé un premier contrat de 7,1 millions de dollars pour la logistique de l'Irak post-guerre au groupe americain "International Ressources Group".

De même, la firme americaine "Kellog, Brown and Root" (KBR) a été chargée par l'armee americaine d'éteindre les puits en feu a al-Remela (sud de l'Irak). "KBR" est une filiale de Halliburton, la compagnie petroliere ou Dick Cheney était vice-president jusqu'en 2000. Selon le "Center for Responsive Politics, Halliburton avait contribué au financement de la campagne éléctorale de Bush lui-même, mais le quotidien anglais "The Guardian" note que Cheney continue recoit toujours la somme annuelle d'un million de dollars de Halliburton en "compensations différées". "KBR" avait obtenu le contrat de construction du camp de detention pour les prisonniers d'al-Qaeda a Guantanamo. Passant en revue le conflit entre les faucons et les colombes americains, l'expert des Nations-Unies au "Wellesley college", Craig Murphy, dit ne pas savoir si Bush, lui-même, avait décidé ce qu'il ferait précisement en Irak.     "D'un côté, on a les faucons, avec Cheney, Rumsfeld et toute la clique qui poussent pour le contrôle americain; de l'autre, au sein du département d'Etat, il y a ceux qui sont prudents et qui estiment qu'il ne faut pas fermer la porte a l'ONU", a-t-il dit. Et M. Murphy d'ajouter le coût économique de la reconstruction de l'Irak, que les experts situent pour l'instant entre 70 et 200 milliards de dollars, pourrait tempérer les ardeurs de Bush...Une valeur qui pose la question "Comment Washington pourrait gérer, à elle seule, un tel plan avec un budget qui explose alors qu'on entre en periode pre-electorale ?".
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Il semble que les Americains planifient de puiser dans les ressources pétrolières de l'Irak le coût de sa reconstruction. Ces ressources représentent, selon les experts, 10% des réserves mondiales, soit 120 milliards de barils, plaçant l'Irak seconde sur la liste mondiale des réserves derrière l'Arabie Saoudite. Dans ce contexte, l'USAID a passé des contrats directs pour un montant global de 900 millions de dollars à cinq sociétés americains: Bechtel Group, Fluor Corporation, KGB, Louis Berger Group et Parsons Corporation. Prétexte : Ces compagnies jouissent d'une large expérience dans la reconstruction. Mais, des sources européennes affirment que l'expérience n'est pas seule critaire de cette partialite flagrante de la part de l'administration-Bush. "La seule raison est que ces compagnies ont contribué au financement des partis americains par 2,8 millions de dollars depuis 1999 et que plusieurs figures de l'administration americaines y avaient occupé de hauts postes", ont-elles dit. Et ces sources d'indiquer que ces marches reflètent une intension americaine de contrôler le brut irakien au moment ou les experts pétroliers estiment que l'Irak pourrait produire 6 millions barils/jour au cours de cinq ans contre deux millions B/j avant la crise.

"Le Figaro" précise que ces marches supects ont suscité l'inquiétude de plusieurs pays, notamment la France, la Russie et la Chine, de voir les  regions de prospection pétrolière imposées à la politique de "bras de fer". La Chine avait conclu un accord avec Bagdad pour le ravitailler en équipements petroliers et developper un gisement pétrolier. Moscou, de son côté, pense à ses contrats conclus avec le regime-Saddam pour développer les gisements d'al-Qeranah, pour la valeur de 4 millions de dollars. Quant à la France, ses craintes dépassent les autres... Abstraction faites de ses ambitions d'obtenir des contrats de prospection pétrolière en Irak a travers "Total-Fina-elf", Paris veut sauvegarder ces aquis realises grace au pogramme "pétrôle contre nourriture". Depuis 1996, la France arrive en tête de la liste des exportateurs pour l'Irak, dans le cadre de ce programe, avec 15% des importations irakiennes. Selon des rapports officiels, les exportations francaises pour l'Irak étaient focalisées sur les appareils, les equipements et autres.

Le patron de la Federation francaise des industries mecaniques, Yvon Jacob, affirme la collaboration entre la fédération et le gouvernement francais pour preparer l'étape Irak de l'apres-guerre. Et M. Jacob d'ajouter que les entreprises francaises aspirent a une reconstruction sous tutelle de l'ONU. De son côté, Nadim Jazzini, directeur du service exportations "Regilait", a toujours espoir de reprendre pieds en Irak, un marche égale a 75 mille tonnes de lait conditionne, dont 18 mille pour le lait infantile. Les craintes francaises paraissent dans les déclarations du responsable de la société specialisée en materiel d'irrigation "Farmex", Nourredine Smali, qui dit: "Si c'est l'ONU qui se charge de l'apres-guerre, il n'y aura pas de changement à notre niveau. Par contre, si les decisions sont transferées aux Etats-Unis, cela risque d'être plus problématique de composer avec une Zona americana".
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Le problème est plus compliqué pour les sociétés francaises lies par des contrats avec l'Irak comme "Alcatel" qui a conclu un accord de 80 millions de dollars avec le gouvernement irakien. Egalement, les constructeurs français d'automobiles comme Peugeot et Renault, qui occupaient 20% du marche irakien des vehicules veulent protéger leurs intérêts. Pour dissiper les craintes des entreprises françaises, le ministère français des finances a souligné que le volume des exportations vers l'Irak en 2001 n'avait pas dépasser les 660 millions d'euros, soit 0,2% du total des exportations françaises. Mais, l'assureur des exportations "la COFACE" voit que l'Irak est un marche important pour la France. La COFACE precise qu'en 1990, un an avant la 2eme guerre du golfe, elle avait donne des garanties pour 20 milliards de francs français a des contrats d'exportation pour l'Irak, dont 14 milliards de FF en militaire et 6 milliards de FF en équipements civils et infrastructure. Des sommes vertigineuses qui font rêver les Français aujourd'hui mais aussi les Americains. La Grande-Bretagne, principale alliée des Etats-Unis, craint les intentions américaines... Blair déploie alors tout effort pour convaincre Bush, lors du sommet de Belfast, de "laisser" aux compagnies britanniques un "bon" morceau du gateau irakien: "Blair pourra ainsi résister aux pressions politiques".

Mais, les faucons de la Maison-Blanche affirment toujours que le dossier de l'Irak serait completement en mains americaines "au prix de laisser tomber quelques miettes", qui passeront par adjudications et appels d'offres au cours desquels Washington scande le slogan "intermediaires..s'abstenir" dans un signal de laisser loin du "gateau irakine copieux" ceux qui ont ose défier la decision americaine.

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4 avril 2003

Fedayins de Saddam, Peshmerga, frappe nucleaire: options "Terreur" de la guerre

Les analystes et les stratèges militaires perdent leur souffle en suivant les développements des opérations "sur le terrain" en Irak et ailleurs, sans oublier les combats mediatiques en parallele menés par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne contre l'Irak.

Sur l'autre rive, Bagdad se "barde" d'une forte résistance aux attaques de l'armada la plus sophistiquée de la planète. Dans cette "immense" disparité de force, certains analystes occidentaux s'arrêtent devant de "simples" événements qui attirent les analystes "pro" ou "anti" guerre. Abstraction faite des positions des pays, de l'equilibre des intérêts internationaux, régionaux et individuels; abstraction faite de la dimension stratégique perçue par les partisans ou les opposants, la guerre peut virer sur des scenarios non sans danger chacun puisqu'ils ouvrent la voie à des options "Terreur".

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Plusieurs analystes se sont arrêtés devant l'evolution de la guerre au 23 mars (jour 4):"l'Incident du dimanche" qui risque de devenir un "scenario de claquettes" qui a secoué les Américains et leurs Britanniques, surtout avec le bilan lourd de 10 morts et de 5 prisonniers de guerre parmi les forces américaines. Un convoi de Marines avance, joyeux, dans les territoires irakiens, à partir des frontières koweitiennes, vers Bagdad "objectif déclaré" de la guerre. Approchant de l'Euphrate et a proximité de Nassiriyah, une voiture irakienne s'approche du convoi avec le drapeau blanc hissé, en signe de résignation... Les Marines la prennent à la légère et partis recevoir "les fleurs" promises par Washington et ses services de renseignements !

A leur stupefaction, la ruse traditionnelle était au rendez-vous...les tirs partent en pluie des pistolets et des lance-missiles à partir de la voiture irakienne...Plus de 10 morts et 50 blessés Marines ainsi que de la destruction du vehicule. Selon l'ABC americaine, cette opération est la première apparition des milices "Fedayins de Saddam", en tenue civile, sur la scène des operations militaires en Irak. L'ABC s'interroge sur cette operation et se demande si elle n'ouvre pas la porte à d'autres similaires, alors que les combats s'approchent des villes, surtout Bagdad, ou stationnent les forces "elite" de l'Irak, celles de la garde republicaine...

La reponse ne se fait pas attendre...une opération martyr tombe le Jour 10 de la guerre (29 mars), quand un officier irakien, à proximite de Najaf, se fait exploser en voiture piegée, occasionnant la mort de 4 soldats americains. Loin des forces militaires régulières irakiennes stationnées dans les grandes villes telles Bagdad, Bassorah, Mossoul et Kirkouk, un grand nombre de milices paramilitaires, notamment les "Fedayins de Saddam", crées en 1995 par Oudai, fils aîné du président Saddam.

Selon Anthony Cordsman, spécialiste americain au Centre international des etudes strategiques et internationales (CSIS), les "Fedayins de Saddam" comptent 30 à 40 mille éléments. Selon M. Cordsman, plusieurs fois appelé à travailler pour les services américains de renseignements, de la sécurite nationale et le Pentagone, les "Fedayins de Saddam" englobent l'unité spéciale de "La brigade d'execution". chargée d'eradiquer l'opposition irakienne. Les "Lionceaux de Saddam", un autre groupe, réservé des Irakiens de 10 à 16 ans et "Les brigades d'al-Qods" qui compte quelque 7 millions Irakiens volontaires. Mais Cordsman souligne que ce chiffre, même baissé à 1 million, reste toujours exagéré.

Le spécialiste américain affirme que le régime irakien tenait à munir ces miliciens, distribués sur les grandes villes irakiennes, d'armes developpées en prevention de toute attaque contre ces villes. Et M. Cordsman d'ajouter que le regime irakien tenait aussi à la tenue civile des "Fedayins de Saddam" pour renforcer l'esprit de resistance auprès des Irakiens armés pour affronter les forces anglo-americaines dans leur tentative d'envahir les villes irakiennes, surtout Bagdad. Dans des déclarations à l'ABC americaine, des responsables militaires américains ont indiqué que le groupe de "l'operation du dimanche était envoyé par Bagdad, deux semaines avant la date de cette operation afin de defendre "Nassiriyah" contre toute éventuelle attaque.

Selon les mêmes sources, le piège dressé aux Marines était anterieur pour renforcer les forces regulières au sud. Ces sources doutent de la loyaute de ces forces au regime-Saddam. Lors d'une conference de presse tenue au Qatar, le commandant en chef des forces anglo-americaines, Tommy Franks, a avoué que les troupes américaines évitaient, exprès, l'armée irakienne mais que les "Fedayins" etaient entrés en "opération" avec l'arrière-colonne de véhicules americains en route pour le nord de l'Irak. "Nous savons que les "Fedayins" prennent naturellement une position pour freiner nos manoeuvres et nous créer des difficultés dans les régions lointaines", a affirmé le commandant Franks. Malgré les declarations du commandant americain, la chaîne ABS a soulevé les doutes de certains spécialistes que l'"operation du dimanche" ait été l'oeuvre des "Fedayins de Saddam".
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M. Ibrahim al Maarachy, chercheur au centre des études de desarmement en Californie, souligne que les "Fedayins de Saddam" ont été utilisés dans des opérations interieures et n'avaient reçu aucune formation militaire. "Je ne crois pas qu'ils soient capables de mener une operation du genre.. Ils menent seulement des assassinats...l'operation demontre que les auteurs étaient des professionnelles comme et le cas des forces d'elite, connues par leur cruauté et leur haute compétence", a-t-il dit. M. al-Maraachy avait fait éclaté, dans une récente recherche, le scandale du rapport britannique ou le gouvernement-Blair avait "puisé" d'anciennes informations en les publiant comme provenant des services de renseignements. M. al-Maraachy souligne que les "Fedayins de Saddam" sont des milices paramilitaires, chiffrés à un grand nombre de jeunes du tribu "Abou Nasser" et des tribus sunnites des régions voisines de "Takrit", pays natal de Saddam Hussein.

Il estime que les "Fedayins de Saddam" sont de 18 mille a 40 mille jeunes "habilement" sélectionnés par Oudai Saddam, contrairement à l'armée populaire formee de volontaires de toute âge et toute capacité. De son côté, l'analyste Tobi Dodge, de l'Universite de Worweck, juge que les "Fedayins" opéreront dans les régions urbaines, surtout si les forces anglo-americaines accèdent aux grandes villes telles Bagdad et Bassorah. Selon M. Dodge, ces milices n'entreront pas actuellement "en action". "Ils seront des derniers groupes que lancerait Saddam sur le champ de la bataille pour recevoir les Marines a Bagdad", a-t-il dit. La chaîne ABS souligne que les "Fedayins de Saddam", normalement en tenue  noire, ont attiré, en l'an 2000, l'attention de la communauté internationale et des associations des droits de l'Homme par leur implication dans des executions d'Irakiennes dans les rues de Bagdad.

Selon l'ABS, les têtes, decapitées, étaient suspendues devant les porches dans les années 2000-2001 par des milices dans des operations qualifiées, à cette époque, de l'éradication des "prostituées".Loin des allégations concernant les "Fedayins de Saddam", ces milices représentent un scenario de cauchemar prevoyant des combats sanglants contre les forces anglo-americaines qui progressent vers Bagdad. Le deuxième scénario "Terreur", des combats en Irak, est tourné dans le nord du pays...Les observateurs craignent que les milices kurdes, le Peshmerga, fassent partie de l'équation de la guerre...Le nombre d'éléments Peshmerga, dont des combattants farouches, est, selon des sources kurdes, est estimé à 100 000.

Les Peshmerga ont apparu sur scène quand les Etats-Unis les avaient utilisés en atout pour ouvrir le front du nord afin d'atteindre plusieurs objectifs, dont l'accès rapide aux gisements de Kirkouk et de Mossoul, les régions les plus riches en brut.
Ajoutons l'évolution des combats qui a poussé les Americains a accelérer les plans pour alléger la charge des forces anglo-americaines dans le sud de l'Irak face à la resistance irakienne acharnée dans plusieurs villes et la possibilite d'assiéger Bagdad à partir de plusieurs axes. La Turquie a entamé les plans américains en refusant le déploiement de 62 mille soldats americains au Nord de l'Irak, par la peur qu'une telle mesure renforce les Kurdes Irakiens. Ceux-ci peuvent partir vers les régions riches en petrole et renforcer l'idee d'une independance et d'une proclamation d'un Etat kurde dans le nord de l'Irak.
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Le risque Peshmerga est derrière le désir d'Ankara d'envoyer des troupes dans la region malgré l'opposition américaine. De même, les nouvelles sur un parachutage américain au nord de l'Irak et la présence de près de 1000 soldats américains des forces spéciales redoublent les craintes d'Ankara. Ces nouvelles reflètent une cooperation kurdo-americaine pour former militairement et armer les Peshmerga dans le but de défendre le nord en cas d'une attaque irakienne. Les observateurs estiment que les Peshmerga "qui connaissent parfaitement la topographie irakienne", peuvent devancer les forces americaines, tel etait le cas avec l'Alliance du nord en Afghanistan.

Or, c'est un front "ajouté" aux forces irakiennes, car les Peshmerga sont habitués aux combats dans un climat difficile, et peuvent donc faciliter la mission des Marines et surtout des commandos americains. La participation Peshmerga ouvre la porte à plusieurs éventualités. la plus optimiste, selon des observateurs neutres, est une série de carnages et de combats entre les factions irakiennes, dans le risque de prolonger la guerre, allant ainsi en contre-courant avec la volonté de Washington qui s'efforce de l'ecourter pour réduire les pertes, alleger les retombées economiques, et éviter les pressions de l'opinion publique mondiale et americaine.

La pire des éventualités sera "l'implication d'Ankara dans une guerre entre les factions kurdes au sud de la Turquie et au nord de l'Irak", dans  un pari "grave" qui risque d'élargir le cercle de la guerre et de "gener" les Americains dans leur tentative de rester loin des combats "marginaux" qui ne font pas partie de leurs calculs.

Le troisième scenario, recemment favorisé par plusieurs experts militaires en Italie, est le recours du Pentagone, à l'option nucleaire pour trancher la guerre, de peur de "tomber dans un nouveau marécage Vietnam". Les observateurs tremblent devant une telle éventualité, surtout avec la guerre qui se prolonge au-dela de toute estimation de la part des Americains. Un expert militaire russe va plus loin dans son pessimisme...Il prévoit que Washington peut "feindre" une présence d'armes de destruction massive (chimiques ou biologiques) en Irak pour justifier, à l'opinion publique mondiale et americaine, cette frappe nucleaire. Cette option est à la tête du triangle "Terreur" des scenarios de la guerre dont personne ne peut estimer la fin.

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