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1 mars 2006

Mohammed Barakat : Pour nous c'était la victoire et rien d'autre !

Après avoir remporté le championnat égyptien et la Ligue des Champions Africaine avec son club Al-Ahly en 2005, Mohammed Barakat vient de courroner sa brillante carrière de la Coupe d'Afrique des Nations "CAN 2006" en Egypte. Ce milieu de terrain, élu meilleur joueur africain en 2005 par la BBC et nommé meilleur joueur évoluant dans le continent noir la même année par la Confédération africaine de football (CAF), est considéré par beaucoup comme l'un des plus talentueux joueurs de l'Afrique. Confidences d'un Pharaon qui perturbe les défenses adverses.

images13Racontez à nos lecteurs comment vous en êtes venu au football?
Mon parcours a commencé de façon bien commune. J'habitais a Nasr City, un quartier du Caire, à côté du club de la Société des Chemins de fer "el-Sekka el-Hadid". Je me suis inscrit aux tests techniques et j'ai été pris. J'ai passé dix ans au sein de ce club qui forme pas mal de graines de stars avant de les céder aux grands clubs. Puis, à l'âge de 20 ans, j’ai été transféré à Ismaïli où j'ai évolué pendant cinq ans… Petit à petit je suis devenu connu dans le milieu du ballon rond Egyptien et Arabe et à partir de là, j'ai commencé mon aventure de deux ans en Arabie Saoudite et au Qatar avant de regagner l'Egypte et de signer pour al-Ahly.

Vous avez passé cinq saisons formidables à Ismaïli pourtant vous n'êtes pas sorti de l'ombre, expliquez-vous cela par l'omniprésence du Ahly et du Zamalek?
Pour moi cette discrétion est normale. Certes Ismaïli est un grand club, mais le nombre de fans n'a rien à voir avec les supporters d'al-Ahly ou de Zamalek. C’est drôle mais c'est avec Ismaïli que j'ai marqué le plus de buts...Lors de ma première saison avec le maillot jaune j'ai marqué dix buts avant d'être élu meilleur joueur d’Egypte la dernière saison. C'était déjà formidable car c'est rare qu'un joueur hors d'al-Ahly et de Zamalek obtienne ce titre... Mais en même temps je dois avouer que les footballeurs de ces deux clubs vivent toujours sous la lumière des médias.

Dans un deuxième temps, vous vous exilez dans les pays du golfe, c'était une bonne idée pour un joueur ambitieux ? N'était-ce pas une erreur sur le plan sportif ?
Jouer en Arabie Saoudite n'était pas une mauvaise idée... le championnat saoudien est très fort, il y a des joueurs brésiliens et africains de renom qui jouent là-bas... Lors de la saison que j'ai passée a Ahly Djeddah j'ai été choisi meilleur joueur étranger... J'en tire profit... Mais au Qatar, mon expérience à al-Araby ne m'a rien apporté... Je ne vais pas dire que c'était une mauvaise aventure, mais je n'en ai pas profité du point de vue technique.

A al-Araby, vous jouez avec des stars comme Batistuta, quel était le problème?
La réussite du football exige la présence de stars et de bons joueurs mais aussi l'existence de spectateurs et l'intérêt des médias… Mis à part le recrutement de stars mondiales, il n’y avait rien au Qatar... Là-bas les gens s'intéressent à n’importe quoi, sauf au vrai football... c’est ce qui m'a poussé à prendre la décision de regagner l'Egypte.

Puis vous arrivez au Caire : le choix d'Al-Ahly allait t-il de soi ? Vous pouviez opter aussi pour le Zamalek par exemple?
Le professionnalisme d'Al-Ahly m’a convaincu de rentrer en Egypte et de signer pour ce club...L'autre détail qui m'a aidé à prendre cette décision était la signature de mon ex-coéquipier à Ismaïlia, Emad el-Nahas, pour les Diables Rouges. Cela m'a rassuré.images4

Vous venez de connaître deux années extraordinaires avec El Ahly ponctuées par une victoire en Ligue des champions d'Afrique, comment expliquez-vous ce retour en force du club cairote ?
Al-Ahly est un club qui chasse les titres… Mais comme tous les autres grands clubs du monde, il a connu des années de vaches maigres. Le problème, c’était l'impatience des fans de la "forteresse rouge"... Ils sont gourmands... ils ont toujours faims de victoires et de titres... Dans la mauvaise période qu'il a traversée, al-Ahly possédait de très bons joueurs. Mais ils étaient jeunes et manquaient d'expérience. Dès qu’ils étaient mis sous pression ils perdaient le contrôle. L'administration d'Al-Ahly a bien compris ce qui clochait et a commencé à chercher à recruter des joueurs d'expérience. C’est ce qui a aidé le club à retrouver le chemin des titres.

Cette performance, hélas, n'a pas eu de confirmation lors du Mondial des clubs : al-Ahly est passé au travers, vous avez des regrets?
Le Mondial des clubs, c’est effectivement la grande polémique… tout le monde dit que nous n'avons pas joué comme d'habitude. Mais je ne partage pas cette idée... Nous avons joué contre des champions d'autres continents. Nous avions de grands clubs en face de nous. C'était notre première expérience à ce niveau. Regardons nos deux matchs, le premier contre le Saoudien "Ittihad Djeddah", nous avons dominé la première mi-temps et nous étions surpris de ne pas avoir marqué au moins un but… Puis en seconde mi-temps le niveau de l'équipe a baissé de manière incompréhensible... D’habitude, lorsque deux ou trois joueurs de l'équipe ne sont pas en forme, les autres joueurs compensent. mais, cette fois-là, nous étions sept ou huit joueurs à être "hors service". Il était impossible de remobiliser l'équipe. Pour le 2eme match, contre le "Sidney FC" nous avons perdu par malchance. nous avions encaisse deux buts a la suite des deux seuls attaques australiennes pendant le match. Les supporters ont été déçus parce que les médias leur avaient fait croire qu'Al-Ahly était parti au Japon pour remporter le titre, ce qui n'était pas vrai. Bien sûr nous avions l'espoir de rencontrer Sao Paolo et Liverpool... Mais pour le seul objectif de montrer la puissance du football égyptien. Je ne regrette rien de cette aventure, car nous avons retenu la leçon... L'année prochaine si nous sommes qualifiés pour le Mondial des clubs, nous aurons l'expérience. Désormais nous savons que le premier match est le plus important. (Eclat de rire) Allons, Al-Ahly est tout de même 6eme du Mondial des clubs et non pas 6eme du championnat d'Egypte ou d'un tournoi de Ramadan (des tournois populaires organisés dans les quartiers en Egypte pendant le mois de Ramadan) !

Vous marquez régulièrement des buts, mais vous êtes avant tout un passeur décisif. Vous éprouvez le même plaisir à réaliser l'un et l'autre ?
Moi butteur ? je ne me suis jamais considéré comme butteur... Je préfère le poste de passeur décisif...marquer les buts c'est de la chance. J'adore être meneur de jeu. Je ne pense jamais à marquer des buts. Mais quand je marque, je suis un joueur heureux.

images5Alors que vous êtes un joueur décisif, vous répétez sans cesse que la star c'est l'équipe, n'êtes-vous pas trop modeste?

Non pas du tout, c'est la vérité. Même si vous me considérez comme élément décisif, les autres le sont aussi. Abou Treka c'est un élément décisif, Emad el-Nahas est le rocher de la défense, Met'eab est le butteur...Chacun est décisif à son poste. Je ne peux rien faire seul.

Un modeste doublé d'un sentimental. En 2005 vous fondez en larmes à la fin d'un match au cours duquel vous avez marqué trois buts contre votre ancien club (Al-Ahly 6 IsmaIi 0). Vous étiez tristes pour vos anciens coéquipiers ?
Ces larmes étaient des larmes de joie… Marquer est un bonheur en soi. Et marquer trois buts contre un club comme Ismaïli n'est pas une chose aisee. Mais, j'ai caché ma joie car j'ai pris en considération les fans d'Ismaïli qui m'avaient soutenu et aime pendant cinq ans... Cela n'aurait pas ete une bonne idée de les provoquer.

Peut-on imaginer Mohammed Barakat évoluer dans un autre club égyptien que al-Ahly ?
Vous pouvez dire que c'est quasiment impossible... Comme je vous l'avais laissé entendre au début de cet entretien, j'ai regagné l'Egypte pour jouer à Al-Ahly.

Si avec al-Ahly, tout va bien, en sélection, vous n'avez pas eu la tache facile. Vous avez mis du temps avant de vous imposer, comment l'expliquez-vous ?
Ce que vous dites n'est pas tout à fait juste. J’ai été sélectionné des mes débuts à Ismaïli. Maintenant je reconnais que je n'étais pas toujours titulaire... La seule époque où j'étais privé de la sélection, c'était quand Marco Tardelli était sélectionneur. Si je n'ai jamais admis cette mise à l'écart, j'ai toujours respecté les choix de M. Tardelli.

On a dit que vous aviez des problèmes avec le sélectionneur des Pharaons Hassan Shehata, mais pendant la CAN 2006 il a beaucoup compté sur vous...alors ?
Je ne dirais pas qu'il y avait des problèmes, mais des différences de points de vue. En outre, il est juste que certaines personnes ont bien essaye de semer la zizanie. Lorsque nous nous sommes expliqués, le coach et moi, nous avons découvert que des gens voulaient créer des problèmes.

Cette CAN est arrivée à point pour vous donner le palmarès international qui vous manque, vous entrez définitivement dans la cour des grands, non ?
(Il a le regard qui brille) Bien sûr que je fais partie des grands maintenant... je viens de gagner la CAN, le troisième plus grand tournoi dans le monde. Je ne faisais pas seulement partie de la liste des 23, j'ai disputé tous les matchs !

Durant ce tournoi éprouvant avez-vous, à un moment ou à un autre, douté de l'issue victorieuse pour les Pharaons ?
Je dois d’abord reconnaître que nous n'étions pas les plus forts techniquement parmi toutes les sélections présentes en Egypte. Mais j'étais sûr que nous allions remporter le trophée.... Cela peut paraître paradoxal, mais j'ai mes raisons : Un : Dieu nous a offert le bonheur. Deux : Les joueurs voulaient faire quelque chose et ils se sont sacrifiés sur le terrain pour aboutir a cet objectif. Trois : les spectateurs y ont été pour beaucoup. Lorsqu'on est soutenu par 75 millions d'Egyptiens, on ne peut que réussir ! Plus de 50% de la victoire appartient aux supporters... Ces derniers se sont déplacés en familles au stade pour nous soutenir... Les responsables politiques ont assisté non seulement aux matchs mais aussi aux entraînements pour nous encourager... Avec tout cela, il était inimaginable qu'une autre sélection puisse nous ravir le titre... Nous aurions pu mourir plutôt que d'accepter l'échec.images3

En 2010, vous aurez 33 ans, espérez-vous participer à votre premier mondial avec l'équipe d'Egypte, en terre africaine ?
Dieu seul le sait. Est-ce que je serai toujours vivant ? Est-ce que je jouerai toujours 2010 ? Je ne le sais pas… Mais si tout va bien et que je suis toujours en forme, bien sûr que je ferai de la Coupe du monde un objectif. C'est le seul grand tournoi qui manque à mon palmarès.

Vous ne rejetez pas l'idée d'évoluer un jour en Europe. Quel championnat aurait vos faveurs ?
Je ne pense pas qu'un joueur puisse dire non à une proposition d'évoluer en Europe… Si une telle chance se présentait, je l'accepterai. A une seule condition : qu'elle vienne d'un championnat de haut niveau.

Vous venez d'être sacré meilleur joueur africain par les auditeurs et internautes de la BBC en devançant des joueurs de la trempe d'Eto'o, Essien ou Okocha, fier de cette consécration ?
Pour être honnête, ce n'est pas une question de fierté, c'est une récompense... J'ai bien travaillé en 2005. Ce prix m'a donné l'impression qu'il y a des gens qui apprécient ce que j'ai fait. Et puis, vous avez vu la liste des autres nominés? Maintenant, j'avoue que je n'ai jamais cherché à établir une comparaison avec les autres joueurs...Pour moi les choses sont simples : "Si je travaille, je suis récompensé. Point final". Cette consécration va me pousser à faire de mon mieux en 2006.

Avant de devenir vous-même une star, aviez-vous des modèles : d'abord en Egypte puis dans le monde ?

Je commencerai par le niveau mondial... J'adore Zidane et Luis Figo. En Egypte, mon modèle est Taher Abou Zeid, c’est pour cela que je porte toujours le numéro "12".

Si l'on vous dit que le jeu pratiqué par al-Ahly, pressing incessant des dix joueurs de champ, ressemble au football total de l'Ajax des années 70, cela vous convient ?

(Un petit sourire malin) Je n'ai pas connu l'Ajax des années 70, alors comment commenter son jeu?

images12Le fait de ne pas retrouver cette façon de jouer en sélection ne semble pas vous déranger particulièrement…
Cela ne me dérange pas, mais vous devez savoir que mon rôle parmi les Diables Rouges n'a rien à voir avec mon poste au sein de la sélection... A Al-Ahly, je suis un milieu offensif et meneur de jeu... au sein de la sélection je suis un arrière droite, la défense est ma préoccupation principale. Je pense que le poste d'arrière droite est plus fatiguant et je dois reconnaître que je préfère le poste de milieu offensif.

Vous disposez d'un bagage technique considérable et vous faites preuve d'une grande activité physique sur le terrain, finalement vous n'avez pas de point faible…
Sur le terrain je crois que je n'ai pas de points faibles. Mais dans la vie en général mon point faible c'est ma famille et surtout mes enfants...Quand je suis avec eux, je ne veux pas les quitter, j'ai du mal à les laisser même pour aller à un entraînement.

Que dites-vous sur Barakat l'homme, l'époux et le père?
Barakat c'est un homme simple qui vit une vie normale…J'adore ma femme et mes enfants. J'aime vivre loin des flashes et des stars... C’est pour cela que les gens pensent que je ne suis pas sociable... C'est un peu vrai, mais je préfère consacrer mon temps à ma famille.

Parlez-nous du Barakat secret?
Le Barakat secret n'existe pas. Les spectateurs savent tout sur moi grâce aux interviews que j'accorde aux médias... Je n’ai rien à cacher, vous pouvez dire que je suis "un livre ouvert" à tout le monde.

Qu'est ce qui dérange Barakat sur le terrain et dans sa vie quotidienne?
Sur le terrain, c'est quand un adversaire est très violent. Ça m'est arrivé au cours de la finale de la CAN quand un joueur ivoirien m'a agressé devant l'arbitre a plusieurs reprises… là j'étais vraiment énervé. Dans la vie quotidienne, ce qui me dérange c'est quand il y a un problème dans ma famille… quand un de mes enfants est malade par exemple. Où bien lorsque je lis les journaux toute la violence qui devore le monde et cette paix remise en cause un peu partout.images10

En-dehors du football, quels sont les autres centres d'intérêt de Barakat ?
Je préfère rester chez moi pour jouer avec mes enfants, lire les journaux, regarder la télévision et écouter de la musique…D'ailleurs, j'aime tous les genres. Quand je veux retrouver la paix, j'écoute les incontournables de la chanson égyptienne, tels Abel Halim Hafez et Oum Kalsoum.

Digest Barakat
Nom : Mohammad Barakat Ahmed
Surnom : Mercure
Ne le 07/09/1976 au Caire, 64 kg 1,71m, marié et deux enfants Maram (fillette de 5 ans) et Adham (garçon de 2 ans).
Clubs successifs : el-Sekka el-Hadid (Egypte 1986-1996), Ismaili (Egypte 1997-2002), Ahly Djeddah (Arabie Saoudite 2003), al-Araby (Qatar 2004) et al-Ahly (Egypte 2005-?)
Palmarès : la Coupe Africaine des Nations "CAN 2006", Ligue Africaine des clubs champions 2005, deux titres nationaux 2002 et 2005, coupe d'Egypte 1997, Ligue Arabe des clubs champions 2003, super coupe d'Egypte 2005.
BBC Meilleur joueur en Afrique 2005.
CAF meilleur joueur évoluant dans le continent Africain 2005.
Meilleur joueur étranger en Arabie Saoudite 2003.
Meilleur joueur en Egypte 2002.



images2Mohammad Barakat : Etoile...filante
Il est des noms qui prédestinent. Et quand on sait qu’en arabe, « baraka » signifie « bénédiction », alors peut-être comprend-on mieux le phénomène Mohammed Barakat. Technicien hors-norme et travailleur infatigable, Barakat a de quoi sourire aujourd’hui. En quelques mois à peine, il a mené son équipe d’Al-Ahly au titre de champions d’Afrique des clubs champions, avant d’aller s’asseoir sur le toit de l’Afrique avec les Pharaons. Une saison 2005-2006 exceptionnelle, récompensée par le titre de meilleur joueur africain (vote des auditeurs de la BBC).
Alors, Barakat, nouveau messie du football égyptien ? L’homme joue plutôt aux courants d’air. A peine les crampons rangés aux vestiaires, Barakat s’empresse de se fondre dans la masse. Regard bas, épaules recroquevillées, il se joue des journalistes et zigzague entre les fans. Une attitude qui lui a d’ailleurs valu l’étrange surnom de « mercure ». Pas le dieu romain, non, mais cette matière insaisissable, qui glisse et s’échappe, sans jamais se laisser attraper. Une grande qualité sur le terrain, mais un mystère dans la vie. Un comportement que certains ont du mal à comprendre et son entraîneur ne cache pas qu’il regrette ce coté associable. Une star doit s’assumer, selon lui.
Mais Barakat est de ceux qui préfèrent la vie de famille aux paillettes. Alors, entre le terrain et la vie privée, deux hommes, deux personnalités, se tournent le dos. Car l’homme chétif de la rue accouche d’un combattant hors norme sur le terrain. Sur la pelouse, Barakat déménage. En meneur de jeu ou plus en retrait en arrière droit, son pressing est incessant, harcelant. Il aligne les longues courses, tacle comme un stoppeur, avant de relancer d’une transversale dans les pieds. Parfois buteur, Barakat se préfère en passeur, souvent décisif. Certainement son coté altruiste. Toujours dans les bons coups, il reçoit beaucoup aussi. Et là, c’est le sang chaud du compétiteur qui boue. Des coups de sang qui inquiètent son entraîneur : s’il a bien un défaut, dans le jeu, c’est sa trop grande émotivité. Facilement provoqué, l’homme au numéro 12 peut réagir au quart de tour.
Pourtant, on est loin des grands gabarits africains : dans son costume de sage père de famille, il ne paie pas de mine. Toujours un peu en retrait, comme pour se protéger, il ne hausse jamais le ton. Et quand on ose le comparer, dans le comportement, à son idole Zinédine Zidane, le compliment le ferait presque rougir. Mais dans ses yeux toujours à l’affût, une étincelle de fierté s’allume. Car la modestie n’empêche pas l’ambition. Et Barakat peut nourrir de belles idées, l’esprit peut-être déjà en Europe.
Mais l’entretient touche à sa fin. A peine un mouvement de tête et l’homme a déjà filé. En douce, comme pour ne déranger personne, pour ne pas avoir à s’excuser de nous abandonner si vite.
Loin du star system, Mohammed Barakat n’en demeure pas moins une étoile. Une étoile filante.

Article écrit pour le numéro 19 de la revue Foot Africa mars 2006 (Grand merci à Arnaud Saint-Jean)

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1 mars 2006

Que sont les joueurs locaux devenus ?

Vendredi 3 février, deuxième quart de finale de la CAN : le pays organisateur affronte la RD Congo au Cairo Stadium. Tout oppose les deux sélections. Pourtant, si l'on y regarde de plus près, les deux équipes ont un point commun non négligeable : en ces temps de mondialisation du sport et d'expatriation tous azimuts des footballeurs africains, la RD Congo et l'Egypte s'appuient encore en majorité sur des joueurs "locaux", évoluant dans leur championnat national. On s'en doute, le phénomène n'a pas les mêmes racines dans l'un et l'autre des deux pays. Décryptage…

simbas_airness_gCe fut la première grande sensation de cette CAN 2006. Sur le terrain du stade de l'Académie militaire du Caire, les Simba battaient sans discussion le mondialiste togolais (2-0). Rapidement réduits à dix lors du match suivant, les joueurs de RD Congo parvenaient néanmoins à tenir en échec l'Angola, autre qualifié pour la Coupe du monde. Inhibés contre le Cameroun, les Simba quittaient finalement la compétition en quarts de finale, dominés par l'Egypte.

A chaque sortie, les hommes de Claude Le Roy auront toutefois séduit, voire franchement épaté. La surprise fut d'autant plus belle que cette équipe a été construite en bonne partie autour de joueurs locaux, quand la plupart des formations africaines sont aujourd'hui composées de professionnels évoluant dans les plus lucratifs championnats européens. Dès l'élimination, l'entraîneur français annonçait sa démission. Une belle aventure prenait fin, mais cette équipe avait montré que, pour les sélections africaines, la voie "locale" pouvait être carrossable.

Avant la CAN, l'entraîneur français ne cessait de marteler son credo. D'interviews en conférences de presse, Claude Le Roy répétait inlassablement la phrase suivante : "Un local de talent vaut mieux qu'un professionnel moyen." Pour l'expérimenté coach français, il en va d'une certaine philosophie du jeu, autant que d'un désir de faire appel aux forces vives d'une nation riche en footballeurs de talent.

Encore jeunes et non formatés par le professionnalisme à l'européenne, ces joueurs détonnent avantageusement. "Il y en a marre des gros balèzes dans le foot, de la force physique. Moi, je crois au jeu, à la technique. C'est le football que j'aime et que j'ai toujours défendu ! Le football est aussi un art, il ne faut pas l'oublier", assène Claude Le Roy, qui n'en finit pas de savourer sa revanche sur les râleurs et les railleurs : " On m'a dit que j'étais fou en alignant cinq joueurs de petite taille. Mais quand je vois Matumona Zola (voir notre encadré), qui mesure 1m60, se battre et prendre des ballons de la tête, je me dis que mes joueurs sont extraordinaires".

"Des joueurs athlétiques et solides"
Quid tout de même de cette question de la taille ? Autrement dit, les footballeurs de poche congolais peuvent-ils réussir à construire une carrière sur le long terme ? Pour leur entraîneur, il s'agit d'un faux débat : "S'ils étaient malingres, s'ils se retrouvaient par terre au moindre contact, je ne les prendrais pas dans mon équipe. Mais ce sont des joueurs athlétiques et solides. Plus globalement, l'argument de la taille a ses limites. Maradona, il était grand ? Messi, il fait deux mètres ?"

Réintroduire de la folie et de l'inventivité dans le football des années 2000, telle est l'objectif pour Claude Le Roy, qui ne cache pas son goût immodéré pour les dribbleurs : "Le football actuel se meurt de leur absence ! Heureusement qu'il y a Barcelone, heureusement qu'il y a les Simba !!!"

imagesCAD5SW92leRoyClaude Le Roy aime à citer un autre exemple de cet engagement de longue date en faveur du beau jeu : "A l'époque où j'entraînais Strasbourg, j'ai lancé Péguy Luyindula, autre joueur originaire de RD Congo. Avant son premier match en tant que titulaire, je l'ai convoqué et je lui ai tenu le discours suivant : 'C'est ton premier match, tu seras très observé, le public ne sera pas forcément tendre. Mais n'aie aucune crainte, et même si tu rates certains gestes, continue de tenter, essaie de ne pas te décourager car je te promets que tu seras encore titulaire pour les cinq matches suivants".

Autre signe de cet engagement, le fait de privilégier aux postes défensifs certains attaquants reconvertis. L'exemple de Gladys Bokese, le libéro des Simba est à ce sujet éloquent : "C'était un avant-centre de bon niveau. Mais il lui manquait un petit quelque chose pour devenir un avant-centre de niveau international, explique Le Roy. J'en ai fait un libéro en raison de sa vision du jeu et de ses qualités de conduite de balle. En règle générale, j'aime bien procéder de la sorte. J'avais déjà fait de même avec Emmanuel Kunde, qui de milieu axial s'était mué en libéro".

Travail de suivi
En faisant confiance à sa jeune garde locale, Claude Le Roy s'est également donné les moyens d'effectuer un travail suivi. Avec cette ossature basée au pays, rassembler son effectif est plus aisé. Et les démarches de détection trouvent rapidement des prolongements concrets. "Je fais beaucoup d'observation sur le terrain, dont la sélection bénéficie. Si je n'allais pas voir jouer les clubs locaux, à Kinshasa ou ailleurs, si je n'allais pas observer les tournois en province, je n'aurais pas déniché tous ces jeunes talents", explique le coach français.

Et de poursuivre : "C'est un travail de fond. J'avais fait pareil au Cameroun dans les années 80. C'est moi qui avait façonné l'équipe de 1990, celles des Tataw, Omam-Biyik, Kana-Biyik, Massing, Kunde etc. A l'époque on m'avait parfois reproché d'avoir écarté Abega ou M'Bida, mais j'avais tenu mon cap…"

Dès avant l'annonce de sa démission, Claude Le Roy doutait de la possibilité d'un tel travail en profondeur en RD Congo. "Le bel élan actuel risque malheureusement de ne pas durer, regrettait l'entraîneur. Tous ces joueurs vont à coup sûr être repérés par des recruteurs. Ils partiront très prochainement en Europe. Si seulement ce départ pouvait être différé d'une saison ou deux, il serait possible de faire de gros progrès au pays, dans la foulée de nos bonnes prestations actuelles".

14904Le temps, c'est donc ce qui risque de manquer le plus à ce pays, qui en a pourtant déjà beaucoup perdu dans une terrible guerre civile qui a fait 4 millions de morts. Claude Le Roy en est bien conscient : "Ce pays est encore convalescent, meurtri. Avoir une équipe composée de locaux en majorité, c'est aussi un signe de réconciliation nationale. Cet aspect a pas mal compté dans mon choix", avoue le technicien français.

La principale limite du système réside actuellement dans l'absence de clubs locaux dignes de ce nom. Seul le Tout Puissant Mazembe (connu à l'époque du Zaïre sous le nom d'Englebert) présente des infrastructures et une organisation quasi-professionnelles. Le même déficit de moyens n'épargne pas l'équipe nationale.

"Je ne demandais pourtant pas grand-chose, tonne Claude Le Roy. Le plus urgent était sans doute de disposer de terrains d'entraînement en bon état et entourés de grillages. Aujourd'hui, lorsqu'un ballon se retrouve en brousse, c'est un attroupement, avec des dizaines d'enfants qui se précipitent et trois minutes de palabres pour récupérer la balle, parce qu'un ballon ça représente un mois de salaire… Comment voulez vous entraîner avec la concentration optimale dans ces conditions ?", conclut l'ex-coach des Simba.

Ce manque de terrains aux dimensions réglementaires n'est pas sans conséquence négative sur le football pratiqué. Comme de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, la RD Congo manque cruellement de gardiens de qualité. Même quand ils s'avèrent efficaces, le style de ces portiers est rarement académique. Pascal Kalemba, gardien du club gabonais de Téléstar et des Simba, ne fait pas exception à la règle…

Autre risque, pas toujours facile à conjurer : celui de voir l'équipe nationale se retrouver coupée en deux, entre locaux et professionnels. A ce propos, Claude Le Roy ne botte pas en touche : "Les professionnels que j'ai laissés sur le banc ne le prennent pas tous bien. Un coach doit toujours veiller à éviter que certains développent des problèmes d'ego."

Des clubs trop gourmands
imagesCALWLO5ZDe telles difficultés n'épargnent pas la sélection égyptienne. Contrairement à son homologue congolais, pauvre et sommairement organisé, le championnat égyptien figure parmi les tous meilleurs du continent. Le fossé y est bien moins grand avec l'Europe. Pourtant, si plusieurs joueurs égyptiens ont déjà franchi la Méditerranée, rares sont ceux qui ont réussi durablement à l'étranger. Alors que les autres pays du Nord de l'Afrique (Algérie, Tunisie, Maroc) voient un nombre toujours croissant de leurs talents locaux partir exercer leur art en Europe, l'Egypte demeure à l'abri de cette tendance lourde.

A cette CAN, les Pharaons se sont illustrés avec une équipe composée à plus de 80% de joueurs évoluant dans le championnat national, dont les clubs s'illustrent régulièrement en Ligue des champions africaine. L'un d'entre eux, El-Ahly a ainsi remporté l'édition 2005 de cette compétition. Mais la qualité du championnat d'Egypte peut-elle suffire à expliquer la faible tendance des footballeurs égyptiens à l'expatriation ? Rien n'est moins sûr…

"Après la victoire de l'Egypte à la CAN 1998, 14 joueurs étaient partis à l'étranger. Beaucoup sont rapidement revenus", rappelle Chawqi Gharib, adjoint du sélectionneur égyptien Hassan Shehata. Seuls Mido, Hossam Ghali et Mohammed Zidan ont pris racine en Europe.

Pour l'entraîneur, il s'agit avant tout d'une question d'adaptation : "Le professionnalisme à l'européenne, cela signifie le sérieux et l'engagement. Or, trop souvent, les joueurs égyptiens ne s'engagent que s'ils sont sous pression psychologique. Ils deviennent célèbres trop facilement ici, et ont tendance à se reposer sur cette renommée vite acquise".

Si beaucoup de footballeurs égyptiens font toute leur carrière dans leur pays, c'est également en raison de la qualité et de l'opulence des clubs locaux. Selon Chawqi Gharib, celle-ci joue également des tours au football national. "Il faut avouer que les clubs égyptiens exagèrent sur le prix des jeunes joueurs. Ils sont trop gourmands et veulent bien souvent les vendre aux prix de grandes stars ! Cela constitue une entrave à leur départ à l'étranger."

Selon le coach adjoint de la sélection, le cas de Mido, qui est aujourd'hui le footballeur égyptien le plus connu en Europe, constitue un contre-exemple intéressant : "Ce joueur est parti à l'âge de 18 ans pour un petit prix. A mon avis, il faut aller dans ce sens pour ouvrir la voie au transfert régulier de nos meilleurs éléments de moins de 21 ans. Le football égyptien en bénéficiera !"

Les autorités sportives du pays en semblent conscientes, reste à traduire cette volonté en actes. Déjà, au lendemain de la CAN 1998, le président Moubarak avait donné des recommandations pour faciliter le transfert des jeunes Egyptiens à l'étranger. "Mais les clubs avaient continué de faire ce qu'ils voulaient", déplore Chawqi Gharib, qui réclame plus de fermeté à l'avenir dans l'application de telles directives.

 

Ahmed Fathi, la fierté d'Ismaili
imagesCA2FO2TXFathiA 21 ans, Ahmed Fathi poursuit une progression régulière. Sociétaire du club d'Ismaili depuis l'âge de 16 ans, le défenseur (ou milieu relayeur) de gabarit moyen (1m76, 72 kilos) a gravi les échelons un par un, sans accroc. Lancé petit à petit en championnat, il dispute en 2003 la CAN juniors au Burkina-Faso avec l'Egypte en tant que titulaire. C'est aujourd'hui sa deuxième CAN avec l'équipe A. "Lorsque j'étais enfant, je regardais les matches de Coupe d'Afrique à la télévision, je rêvais d'y participer sur le terrain, c'est aujourd'hui chose faite", raconte le numéro 7 des Pharaons, qui ne veut pas s'arrêter en si bon chemin : "Mon vœu le plus cher est de jouer un jour dans un grand club européen", avoue le jeune homme, fiancé depuis peu. Aligné à la place de Mohammed Abou Treka pour le match contre le Maroc, Ahmed Fathi a manqué une grosse occasion de but face au gardien adverse en première mi-temps. "Je sais que je dois encore progresser. Il me faut notamment améliorer ma qualité de centre", reconnaît ce joueur ambitieux. A suivre…


Matumona Zola, on l'appelle "Roum"
imagesCAT7NT6GzolaDepuis sa plus tendre enfance, il se fait appeler "Roum"… comme Rummenigge, ce grand attaquant allemand des années 80, avec lequel il a pourtant peu de points communs, sinon une enviable efficacité. A 25 ans, Matumona Zola n'est plus un junior depuis belle lurette, mais ce milieu offensif axial a attendu cette CAN 2006 pour crever l'écran. Originaire de la région du Bas-Congo, sociétaire de l'AS Vita Club, ce meneur de jeu de poche a impressionné par la précision chirurgicale de sa patte gauche et par sa vista panoramique. Toujours bien placé dans les intervalles, Matumona Zola bonifie tous les ballons qui passent entre ses petits pieds. Aussi net que sa tignasse est touffue, le jeu de "Roum" avait déjà déchaîné voici un an les convoitises des grands clubs sud-africains, les Kaizer Chiefs et les Orlando Pirates en premier lieu. A l'époque, Matumona Zola n'avait pas donné suite, soucieux sans doute de ne pas "s'enterrer" loin de l'Europe. Celle-ci lui fera t-elle les yeux doux ? L'avenir le dira…


Les joueurs locaux, sélection par sélection
Afrique du Sud (17) Gardiens : Moneeb Josephs (Ajax Le Cap), Calvin Marlin (SuperSport United), Avril Phadi (Jomo Cosmos). Défenseurs: Siboniso Gaxa et Ricardo Katza (SuperSport), Tshepo Masilela (Premier United), Vuyo Mere (Mamelodi Sundowns), Jimmy Tau (Kaizer Chiefs). Milieux de terrain : Joseph Makhanya, Daniel Tshabalala et Benedict Vilakazi (Orlando Pirates), Mlungisi Gumbi (Golden Arrows), Siyabonga Nkosi ( Bloemfontein Celtic), Simphiwe Tshabalala (Free State Stars). Attaquants : Lebohang Mokoena et Siyabonga Nomvete (Pirates), Katlego Mphela (SuperSport).
Angola (10) Gardiens : Goliath (Sagrada Esperanca), Lama (Petro Atletico). Défenseurs: Delgado (Primeiro Agosto), Jacinto (AS Aviacao), Jamba (Aviacao), Lebo-Lebo (Sagrada Esperanca), Loco (Benfica Luanda). Milieux de terrain : Miloy (InterClube), Ze Kalanga (Petro). Attaquants : Love (Aviacao).
Cameroun (0)
Côte d'Ivoire (0)
Egypte (19) Gardiens : Issam al-Hadary (Ahly), Abdel Wahed al-Sayed (Zamalek), Mohammed Abul Monsef (Zamalek). Défenseurs : Ibrahim Said (Zamalek), Tarek al-Sayed (Zamalek), Mohammed Abdel Wahab (Ahly), Ahmed al-Sayed (Ahly), Wael Gomaa (Ahly), Ahmed Fathi (Ismaili). Milieux de terrain : Mohammed Shawki (Ahly), Mohammed Abou Treka (Ahly), Mohammed Barakat (Ahly), Hassan Mustafa (Ahly), Ahmed Eid Abdel Malek (Harras al-Hodud). Attaquants : Hossam Hassan (Masry), Imad Metaeb (Ahly), Abdel Halim Ali (Zamalek), Osama Hosni (Ahly), Amr Zaki (ENPPI).
Ghana (4) Gardiens : George Owu (AshantiGold). Défenseurs : Issa Ahmed (Ashanti Kotoko), Aziz Ansah (Ashanti Kotoko). Attaquants : Prince Tagoe (Accra Hearts of Oak).
Guinée (3) Gardiens : Kémoko Camara (Hafia FC), Naby Diarso (Satellite FC). Milieux de terrain : Sékouba Camara (AS Kaloum).
Libye (17)
Gardiens : Samir Abdussalam Abbud (Al-Ittihad), Muftah Saad Ghzalla (Al-Ittihad). Défenseurs : Mohmoud Maklouf Shafter (Al-Ittihad), Younes Alhousen Shibani (Olimpic) Essam Rajab Blal (Olimpic), Osama Mashbih Hamadi (Al-Ittihad), Naje Saed Shushan (Al-Ittihad). Milieux de terrain : Waled Ali Osman (Al-Ittihad), Madi Saad Belkher (Al Hilal), Marei Mohamed Suliman (Al-Ittihad), Abdesalam Kames Ezwae (Olimpic), Khaled Hussen Hussen (Al Nassar), Salem Ibrahim Rewani (Al-Ittihad), Ahmed Faraj El Masli (Al-Ittihad). Attaquants : Ahmed Mahmoud Zuway (Ahly Benghazi), Nader Amhimed Karra (Olimpic), Ahmed Saed Osman (Ahly Tripoli).
Maroc (6) Gardiens : Tarek Jarmouni (FAR Rabat), Mustapha Chadli (Moghreb Tétouan), Nadir Lamyaghri (Wydad Casablanca). Défenseurs : Houcine Ouchela (FAR Rabat). Milieux de terrain : Hafid Abdessadek (FAR Rabat), Mohamed Madihi (Wydad Casablanca).
Nigeria (1)
Gardiens : Dele Aiyegnuba (Enyimba).
RD Congo (10) Défenseurs : Gladys Bokese (DC Motema Pembe), Félicien Tshamalenga Kabundi (FC St Eloi Lupopo), Ngandu Kasongo (TP Mazembe), Nono Lubanzadio (SC Cilu), Benmond Nsumbu Dituabanza (AS Vita Club). Milieux de terrain : Ngasanya Ilongo "Saddam" (DC Motema Pembe), Pitshou Matumona Zola (AS Vita Club), Tresor Mputu Mabi (TP Mazembe). Attaquants : Alain Kaluyituka (AS Vita Club), Bezwa Mbokani (TP Mazembe).
Sénégal (1)
Gardiens : Pape Mamadou Diouf (Jeanne d'Arc).
Togo (3) Gardiens : Safiou Salifou (Dyto FC). Milieux de terrain : Gouyazou Kassim (Etoile filante). Attaquants : Aliru Audu (AS Douanes).
Tunisie (5) Gardiens : Ali Boumnijel (Club Africain), Hamdi Kasraoui (Espérance Tunis). Défenseurs : Wissem Bekri (CS Sfaxien), Issam Merdassi (CS Sfaxien). Attaquants : Amine Ltaif (Espérance Tunis).
Zambie (6) Gardiens : George Kolola (ZANACO). Défenseurs : Kennedy Nkethani (ZANACO), Mark Sinyangwe (Green Buffaloes). Milieux de terrain : Numba Mumamba (ZANACO), Lameck Njovu (Lusaka Dynamos). Attaquants : Dube Phiri (Red Arrows).
Zimbabwe (8) Gardiens : Tapuwa Kapini (Highlanders), Energy Murambadoro (CAPS United), Gift Muzadzi (CAPS United). Défenseurs : James Matola (Buymore). Milieux de terrain : Francis Chandidia (Buymore), Lloyd Chitembwe (CAPS United), Ronald Sibanda (Amazulu). Attaquants : Brian Badza (CAPS United).

Article écrit avec Patrick Juillard pour le numéro 19 de la revue Foot Africa mars 2006

1 janvier 2006

Hossam Hassan : Je suis fier de mon parcours, mais j'aurais pu faire mieux

A presque 40 ans et avec un palmarès qui ne compte pas moins de 40 titres, Hossam Hassan, est devenu une légende du football égyptien. Personne n'a oublie son but contre l'Algérie qui avait permis a la sélection de se qualifier au Mondial d'Italie en 1990. Huit ans plus tard, Hossam Hassan inscrivit sept buts au cours de l'édition burkinabé de la CAN et l'Egypte remporta le titre après 12 années de disette. Raisons pour lesquelles des milliers des supporters, outre les spécialistes du football local, souhaitent le voir faire partie de la sélection nationale qui disputera la CAN 2006 pour que les Pharaons puissent bénéficier de son immense expérience et remporter un cinquième titre continental, confidences d'un monstre sacré.

imagesCAXSACY6Il se murmure que votre nom est sur la liste préliminaire des 40 joueurs choisis pour la CAN 2006, c'est vrai?
J'ai entendu ca, effectivement. Mais j'affirme que je n'ai pas été contacte personnellement. Attendons la suite des événements.

Que représente votre retour en équipe nationale?
Pour tout footballeur, C'est l'honneur de porter le maillot de son pays. Mais pour moi, c'est plus qu'un honneur...C'est un grand bonheur...Cela correspond aussi a un profond désir, a un rêve et a un défi. Vous savez bien que certains doutent de ma capacité à tenir encore ma place. Je veux donc leur prouver qu'ils ont tord. Moi, je sais que je peux représenter un plus pour la sélection.

Quel regard portez-vous sur votre carrière, même si elle n'est pas terminée?
J'ai débuté ma carrière en 1983 au club al-Ahly, ou je suis reste jusqu'a 1990, date a laquelle j'ai signe au Paok Saloniki (Grèce). Apres une bonne année en Grèce, j'ai été sollicite par le club suisse Neuchatel Xamax. je pense avoir passe une bonne saison dans le championnat helvète. Hélas, je n'ai pas pu aller au-delà. Car, une fois de plus le devoir m'avait appelé au Caire. Le PDG d'al-Ahly Saleh Selim, m'avait demande de retourner aux "Red Devils" qui traversaient une zone de turbulences. al-Ahly était ma maison je ne pouvais pas rejeter cette demande. Je n'ai pas eu l'ombre d'une hésitation. Finalement, j'y suis reste neuf ans. Des années au cours desquelles nous avons remporte de très nombreux trophées : sept titres nationaux, une coupe d'Egypte et une coupe africaine des clubs vainqueurs des coupes. En 2000, al-Ahly m'a prêté au club émirati al-Ain pour six mois. Mais en revenant au Caire, j'ai compris que les responsables ne voulaient plus renouveler mon contrat. Ils ont essaye de me convaincre de partir en Turquie,  mais je n'avais pas envie de quitter l'Egypte a cette époque. Alors, lorsque le Zamalek se manifesta avec une offre alléchante, j'ai saute sur l'occasion. Comme d'habitude, j'ai fait de mon mieux sous le maillot blanc. Résultat : après quatre belles saisons, j'avais engrange neuf autres titres majeurs. Pas mal pour un joueur sur la pente descendante, non? Une fois encore, a la fin de ma dernière saison, le Zamalek n'a pas fait grande chose pour me retenir. Aujourd'hui, je me fixe un nouveau défi avec al-Masry, le club de Port-Said.

imagesCA60QW4DVous êtes le doyen des footballeurs du monde, que représente pour vous ce titre?
Une grande satisfaction. J'aurais pu porter ce record beaucoup plus haut et le rendre encore plus inaccessible, si je n'avais pas été écarte de façon injuste de la sélection. Ce record est la preuve de la grande régularité de mes performances sur le terrain. J'ai passe 18 ans (entre 1985 et 2003), sans interruption, au service de la sélection nationale.

Quel est le secret de votre longévité?
Il y a d'abord l'aide et la volonté de Dieu. Ensuite, ma passion pour le football, une bonne hygiène de vie, une envie de réussir inébranlable, l'amour de supporters et sans doute un peu de talent tout de même.

Que ressentez-vous en continuant à jouer si prés de la quarantaine?
De la fierté. Oui, je suis fier d'être encore au top dans des matches de haut niveau et surtout d'etre toujours un attaquant tant réclame à la fois par les clubs qui m'emploient et les supporters qui viennent me voir jouer.

imagesCABKR5TXQuelles sont vos plus beaux souvenirs dans les compétitions africaines?
J'en ai beaucoup. Mes débuts avec al-Ahly (des 1984) furent extraordinaires. Nous avions remporte, trois années d'affilée, la Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupes, avant de clore ce cycle en beauté, avec a la clé un succès dans la Ligue des clubs champions. Avec la sélection nationale, j'ai connu le même bonheur en remportant la première compétition internationale que je disputais : CAN 86. Toutefois, mon meilleur souvenir reste la CAN 98. Hormis le titre de champion d'Afrique, j'y gagne celui du meilleur butteur du tournoi (trophée partage avec le Sud Africain Benni McCarthy auteur de 7 buts également).

Que pensez-vous du football africain?
Il a beaucoup progresse. Les Africains ont toujours possède un physique, ils ont désormais de grandes qualités techniques et une bonne maitrise tactique. Sans compter les remarquables individualités. Le recrutement massif de joueurs africains par les clubs européens a transforme la donne. Aujourd'hui, le footballeur africain de haut niveau est un footballeur complet.

Quelles sont les différences entre le football pratique en Egypte et celui qui est développé dans le reste du continent?imagesCAC053QP
Le joueur égyptien est techniquement très doué. Mais il lui manque la stabilité et un environnement professionnel pour se montrer encore plus créatif. Une grande partie du succès du football dépend du rôle des medias. Je m'explique : les medias peuvent encourager la stabilité de système, ce qui a long terme donne ces fruits, comme ils peuvent contribuer a sa destruction. Je prends un exemple : après notre victoire a la CAN 98, sous la direction d'al-Gohary, les journaux ont écrit que ce dernier est le meilleur sélectionneur en Egypte et que la sélection était la meilleur de tous les temps. Mais lorsque nous avons dispute la Coupe des confédérations, quelques mois plus tard (deux matchs nuls et une défaite), les medias sont tombés à bras raccourcis sur la sélection et sur al-Gohary. Ce dernier a fini par démissionner. Depuis, le football égyptien n'a plus connu la stabilité. L'autre problème majeur du football égyptien réside dans l'instabilité de la gestion. Il n'y a pas de politique à long terme. Chaque changement de dirigeants, au niveau de la fédération de football ou au niveaux des clubs, fait table rase de ce qui a déjà était réalise par les prédécesseurs. Il faut alors tout reprendre du début. C'EST UNE PERTE DE TEMPS INSUPPORTABLE ! Il y a, toutefois, une exception : al-Ahly. Dans ce club, les conseils d'administration changent, mais la politique demeure la même. Si la gestion de football en Egypte est basée sur une vraie stratégie et non pas sur les relations personnels et les agitations, je pense que nous ferions partie des grandes puissances.

Quelles sont les chances de l'Egypte lors de la prochaine CAN et quelle différence voyez-vous avec l'édition que vous aviez gagnée en 98?
D'abord, en 1998 la sélection était formée de joueurs exceptionnels, expérimentes et ayant évolue en Europe. Et puis, nous avions un grand directeur technique. Un vrai expert. Il nous avait bien préparés pour la compétition. La sélection actuelle renferme des joueurs prometteurs et un bon entraineur. Mais je redoute l'absence d'expérience des grandes compétitions. Cette fois, la CAN risque d'être plus difficile à négocier. Il y aura les 16 meilleures sélections du contient dont le niveau est proche. L'atout de l'Egypte sera son public. Les Pharaons seront soutenus par 75 millions de supporters. Cependant c'est une arme à double tranchant. La pression peut être sur l'adversaire, mais elle peut être aussi sur nos joueurs.

Que répondez-vous à ceux qui affirment que vous êtes un grand nerveux?
Seule l'injustice qui m'énerve. Sur le terrain je ne le suis pas...Les gents confondent la nervosité avec la farouche volonté de gagner dont je fais preuve au cours d'un match.

Vous appréciez de jouer aux cotes de votre frère jumeau, Ibrahim?
Ibrahin est le meilleur arrière droite en Egypte. Je suis mentalement et techniquement en grande confiance quand il est présent en même temps que moi sur le terrain. Il me comprend parfaitement.

Vous n'avez jamais imagine le remplacer sur le terrain après un carton rouge et vice-versa?
(Grand éclat de rire). Non, non, jamais ! Nous sommes des gens sérieux et honnêtes ! Nous avons quelques différences au niveau du visage et des cheveux. Et puis, nous n'occupons pas le même poste...

Les gens ne confondent jamais?
Bien sur que si, mais pas les amis, la famille et les collègues.

Qui est le plus vieux?
Ibrahim. Il est né 10 minutes avant moi.

Quel est le joueur que vous respectez et admirez le plus?imagesCAP0MLQW
Ils sont nombreux à mériter le respect. Je ne veux pas citer des noms pour ne pas oublier quelques uns... Au plan mondial, je peux tout de même citer Puskas, Pelé, Maradona et Marco Van Basten. En Egypte, il y a Ali Abou Greisha, Zezo, al-Khatib.

Vous vous voyez un successeur dans le football égyptien actuel?
Mido est un bon attaquant. Il a bien commence sa carrière. Il ya aussi Emad Met'eab...

Votre plus mauvais souvenir?
(Sans hésiter) Quand J'ai quitte al-Ahly pour Zamalek, puis quand j'ai du partir du Zamalek.

Quels sont les moments de bonheur?
Chaque fois que j'ai gagne un titre...Apres chaque but et quand je lis la passion dans les yeux de mes fans.

Apres une si longue carrière, nourrissez-vous des regrets?
J'en ai au moins un. Je regrette de ne pas avoir eu un manager capable de m'aider à faire les bons choix professionnels. Je regrette aussi le moment où j'ai mis fin à ma carrière européenne, je me suis sacrifie pour al-Ahly et il m'a finalement déçu.

Aimeriez-vous retourner en Europe?
Seulement dans un pays ou le championnat est fort.

Vous aimez toujours al-Ahly?
Je suis un professionnel. Je fais toujours de mon mieux pour le club ou je joue.

Dans quel club aimeriez-vous finir votre carrière?
Je rêve de la finir au sein d'al-Ahly. Ce serait une fin logique.

Et quand déciderez-vous de tirer votre révérence?
Quand je sentirai que je ne peux plus rien donner au club qui me fait confiance.

Vous avez réfléchi a votre reconversion?
Je me lancerai dans le business.

Etes-vous globalement satisfait de votre long parcours?
Plutôt satisfait. Néanmoins, je pense que j'aurais pu faire encore mieux.

DIGEST Hossam Hassan
Nom
: Hassan Hassan
le 10 aout 1966 au Caire, 1,78m 68 kg
clubs successifs : al-Ahly (1983-1990), Paok Saloniki (grece 1990-1991), Neuchatel Xamax (suisse 1991-1992), al-Ahly (1992-2000), al-Ain (Emirats arabes unis 2000), zamalek (2000-2004), al-Masry (2004-?)
163 sélections, 63 buts : 1er match le 10 septembre 1985 Norvège/Egypte (3/0) dernier match le 29 mai 2004 Egypte/Gabon (2/0)

Grandes competitions disputees : Mondial d'Italie 1990

                                                  CAN 1986,1988, 1992, 1998, 2000, 2002.
Palmares : CAN 1986,1998
                Jeux Africains médaille d'or 1987
                Coupe Arabe des Nations 1992
                Ligue Africaine des clubs champions 1987, 2002
               Coupe africaine des clubs vainqueurs des coupes 1984,1985,1986,1993
               Super coupe africaine 2002

                Ligue d'Egypte 1985, 1986, 1987,1989,1994,1995,1996,1997,1998,1999,2000,2001,2003,2004
               Coupe d'Egypte 1985,1989,1993,1996,2002
               Super coupe d'Egypte 2001,2002          
               Ligue des Emirats Arabes Unis 2000

 

 

Coupe afro-asiatique des clubs champions 1988
               Ligue arabe des clubs champions 1996,2003
               Coupe arabe des clubs vainqueurs des coupes 1994
               Coupe arabe des élites 1997,1998
                Super coupe egypto-saoudienne 2003

 

 

Hossam Hassan...La légende vivante d'Hélouân

Attaquant émérite, recordman du monde des sélections internationales, légende d'al-Ahly, Hossam Hassan est tout cela a la fois. Ce footballeur de légende vient a 39 ans de se lancer dans la politique.images

9 janvier 2001 : l'Egypte vient de battre la Zambie (3-1) en match amical au Caire. Le public, en effervescence, est debout et réserve une longue ovation à Hossam Hassan. A bientôt 35 ans, l’attaquant vient d'entrer dans la légende du football mondial. Avec 151 sélections en équipe nationale, le butteur historique d'al-Ahly et des Pharaons bat ce jour la le record détenu jusqu’alors par l'Allemand Lothar Matthaus. Plus de quinze ans après sa première cape, Hossam Hassan entre définitivement dans la légende. Plus tard, il sera désigné officiellement Doyen des footballeurs internationaux par Sepp Blatter. Le président de la FIFA  se déplacera spécialement au Caire pour marquer le coup et souligner l’importance de l'honneur fait a Hossam Hassan.

Avant de marquer a jamais l’histoire du football mondial, le buteur était devenu le footballeur égyptien le plus marquant et le plus aime. Lors de la Can 1998 organisée au Burkina-Faso, Hossam Hassan est le grand artisan de la victoire finale des pharaons. Tout au long de la compétition, l'avant-centre impressionne par son sens du but. Il fera mouche a sept reprises pendant le tournoi continental, dont il sera l’un des meilleurs buteurs en compagnie du Sud-Africain Benni McCarthy. Attaquant de petite taille, Hossam Hassan sait se faire oublier sur la pelouse avant de surprendre ses adversaires par des buts inattendus.

Cette grande joie ne trouvera toutefois pas aux yeux des fervents supporters égyptiens la reconnaissance qu’elle méritait : bien que nomine, Hossam Hassan n’obtient pas cette annee-la le titre de footballeur africain de l’année.

"Rare et irremplaçable"

Si l'on excepte cette déception, la carrière internationale d'Hossam Hassan compte bien davantage de hauts que de bas. De sa première Coupe d'Afrique en 1986 au titre de 1998, en passant par la Coupe du monde en Italie (la deuxième et dernière disputée par les Pharaons), le buteur, auteur de 63 buts en 163 rencontres, n'a pas souvent manque les grands rendez-vous. Mahmoud al-Gohary, sélectionneur "historique" des Pharaons des années 80 et 90 ne tarit pas d'éloges au sujet d'Hossam Hassan : "Il est le meilleur footballeur que j'ai dirige. Buteur, passeur voire meneur de jeu, Hossam Hassan peut être tout cela a la fois, il sait tout faire. Il fait partie de ces joueurs capables de changer le cours d'un match a lui tout seul. C'est quelqu'un de rare et d'irremplaçable !"

Si l'Afrique et le monde ont fait connaissance avec Hossam Hassan a la faveur des grandes compétitions internationales, c'est toutes les semaines, en championnat d'Egypte, que l'attaquant est devenu l'idole d'un peuple, et particulièrement des supporters d'al-Ahly, le club du Caire pour lequel il inscrivit le total de 109 buts. Passe ensuite sous la bannière du grand rival de Zamalek, Hossam Hassan ratisse large et peut revendiquer une appréciable popularité.

Même son image de mauvais garçon, de "John McEnroe du football égyptien", comme l'écrivit un jour un journaliste, n'est jamais parvenue a entamer ce capital-sympathie.

Apres le foot, la politique...

Il est par conséquent dans l'ordre des choses qu'Hossam Hassan se lance dans la politique. En cette fin d'année 2005, la star du football brigue les suffrages populaires à Hélouân, dans la ville ou il a grandi et tape dans ses premiers ballons. Alors, supporters et électeurs, même combat?

 "Ce sont les habitants du quartier de Hélouân qui m'ont incite a participer a ces élections, et j'ai la conviction de pouvoir leur présenter quelque chose de positif", déclare simplement Hossam Hassan. La bataille n'est pas pour autant gagnée d'avance. Surfer sur une popularité acquise dans le passe n'est pas synonyme de succès électoraux futurs. Si le visage est connu, le programme reste flou. En Compagne, Hossam Hassan ne se lance pas dans des grands discours. Plutôt que de refaire le monde, la star parle de ce qu'elle connait le mieux : le sport. Il promet d'"essayer d'élever le niveau sportif, et surtout celui du football", en aménageant en ville des "terrains de sport ouverts". La destinée politique d'Hossam Hassan sera-t-elle aussi fructueuse que le fut sa carrière de footballeur? L'avenir le dira. Mais, quoi qu'il advienne à l’ avenir, les Egyptiens n'oublieront jamais cet attaquant qui les fit tant rêver.

Article écrit pour le numéro 18 de la revue Foot Africa janvier-fevrier 2006 (Grand merci à Patrick Juillard)

1 décembre 2005

Grain de star : Ahmed Mamdouh...Attention Talent !

"Il représente l’espoir de l’attaque d’al-Ahly. Lors du tournoi amical des moins de quinze ans, en 2004, aux émirats arabes unis, il a impressionné les adversaires à tel point que les responsables de l’équipe brésilienne de Sao Paolo ont demandé de l’acheter." Pour el-Hamry Farouq, membre du conseil d’administration d’al-Ahly, Ahmed Mamdouh est un joueur plus que prometteur.

Ahmed_Mamdouh Attaquant exceptionnel, sélectionné six fois dans l’équipe nationale des moins de 17 ans, Ahmed Mamdouh semble avoir tout pour réussir. Né le 3 mars 1988, ce joueur d’un mètre soixante-quinze pèse entre 69 et 70 kilos. Il a trois soeurs et ne cache pas qu’il a une bonne place dans la famille : "En tant que garçon, je suis gâté à la maison, mais dans la tradition égyptienne". Fils d’un millionaire égyptien, élève à l’école américaine internationale au Caire, Ahmed jongle entre les études, les entraînements, sa famille et ses copains.

Entraînement préparatoire à une rencontre avec Zamalek, dans le cadre du championnat d’Egypte des moins de 17 ans. L’équipe s’entraîne déjà depuis une vingtaine de minutes. Le joueur arrive en courant sur le terrain, crampons pas encore lacés. "J’ai la permission d’être en retard parce que je sors de cours. Dans la vie quotidienne, je dois mieux m’organiser, parce qu’il y des moments où je me concentre trop sur les études et je ne donne pas au foot, et vis-versa".

Une autorisation exceptionnelle accordée à un joueur d’exception par Diaa el-Sayed, l’entraîneur des moins de 17 ans à al-Ahly. "Malgré l’argent de son père, il conserve un train de vie normal. Ce qui l’intéresse, c’est le sport. Il joue au foot pour le foot. Il n’est pas nerveux sur le terrain, il est proche de ses coéquipiers. Il est rapide, combatif. Il a une très bonne mentalité sur le terrain. Bref c’est un attaquant hors pair".

Même écho du côté de ses coéquipiers. Omar Rabea, arrière gauche, ne cache pas son admiration pour son meilleur ami. "Il marque au moins un but par match ! Il est essentiel pour l’équipe, même s’il a un an de moins que les autres. C’est un attaquant exceptionnel, il n’y en a pas deux comme lui. Je me sens soulagé quand il est sur le terrain. Car il m’aide à oublier un peu mon rôle d’attaquant : j’ai confiance en lui. On est copains depuis qu’il est arrivé au club, dans les camps d’entraînement, on partage toujours la même chambre. Je l’aime bien parce qu’il est honnête, mais il juge les gens trop vite. Il s’énerve rarement, mais dans ces cas-là, mieux vaut s’en éloigner...".

Même opinion chez Islam Adel, milieu attaquant : "Nous sommes plus que frères ! C’est un très bon joueur, il a un bon esprit de football. Sa présence sur le terrain nous aide à nous charger d’autres tâches. J’estime qu’il aura un avenir brillant en Egypte et sur le plan international".

Défaut principal du joueur : trop personnel sur le terrain. Un travers que Diaa el-Sayed cherche à cooriger. "Il est trop impulsif. Pendant les matchs, il a tendance à plus compter sur lui-même que sur le jeu en équipe. Comme il est rapide et combatif, il recourt aux solutions". Son copain Islam Adel est d’accord, mais au fond il n’y voit rien d’exceptionnel : "C’est un caractère commun à tous les attaquants". "J’ai confiance dans ma capacité à dépasser la défense adverse, répond Ahmed Mamdouh. Quand je suis au milieu  du terrain, je me dis que si je prends le ballon et que je me dirige vers les cages, ça va aider l’équipe, même l’entraîneur le sait bien. Mon défaut, je crois que c’est surtout le manque de concentration devant le but. Je n’ai jamais peur avant un match, sauf quand j’adhère à un nouveau groupe".

Ahmed Mamdouh a été repéré il y a trois ans par Fathy Mabrouk, entraîneur à al-Ahly. "Il m’a proposé de passer les tests techniques au club et j’ai réussi. J’ai joué pour la première fois quand j’avais 14 ans et je suis devenu titulaire des moins de 15 ans. Je me souviens de mon premier match. Il y avait un but partout. J’ai remplacé un joueur, j’ai marqué deux buts et nous avons gagné".

Depuis, Ahmed est resté fidèle à son club. Son avenir ? "Si je quitte al-Ahly, c’est pour partir à l’étranger ou bien c’est que j’arrête le foot. Je joue pour le foot et pour al-Ahly".

Article écrit pour le numero 17 de la revue Foot Africa decembre 2005 (Grand merci à Guillaume De Dieuleveult)

1 décembre 2005

Hassan Hamdi : Le professionnalisme et la stabilité sont les forces d'al Ahly

Elu le 17 décembre 2004, Président-directeur général d’al-Ahly, Hassan Hamdi s’adresse rarement à la presse. Il préfère les actions à la parole. Né le 2 aout 1949, le "maréchal" a adheré au club, comme junior, à l’âge de 14 ans.
En 1971,  il a joué comme défenseur au sein de l’équipe première du club, ou il a acquis un autre surnom "le ministre de la Défense" d’al-Ahly. Il a mis fin à sa carrière sportive à l’âge de 29 ans en raison d’une blessure.

Que représente pour vous la soirée du 12 novembre 2005?
Une soirée agréable : nous avons bien joué, bien organisé la finale. En plus de la victoire à la ligue africaine des clubs champions, nous nous sommes qualifiés a la coupe du monde des clubs champions.

Hassan_HamdyAprès avoir passé 33 ans chez al-Ahly, quelle différence voyez-vous entre ce dernier et les autres clubs égyptiens ?
Nous avons été élevés au sein du club. Nous avons appris plein de choses qui représentent un héritage transmis d’une génération à l’autre. Cet héritage, traditions et morale, consiste à suivre un bon système de gestion et à défendre les droits du club, quelle que soit la partie avec laquelle nous traitons. Nous avons appris ça de nos prédécesseurs. al-Ahly est fondé sur des principes qui ne changent pas avec les conseils d’administrations.

Vous comptez au moins 300 licenciés dans le club. L’équipe de football compte-t-elle sur les fils du club ou recourez-vous aux joueurs des autres clubs?
Tout au long de  notre histoire, nous avons recruté des joueurs du club et de l’extérieur. Ils ont tous contribué à notre palmarès. La politique est d’enseigner au footballeur qui porte le maillot rouge la culture des « red devils ». Mais en fin de compte, tout dépend de la discipline et du moral du joueur.

Vous êtes en train de lancer "l’académie al-Ahly", quel est votre projet ?
L’idée est de chercher les joueurs dotés des talents à travers l’Egypte. Elle aura des succursales dans tous les gouvernorats (provinces) pour assurer au club de bons footballeurs.

Quel sont les plans d’al-Ahly pour rassurer et augmenter les revenus de l’équipe de football ?
Le club réalise des bénéfices à travers l’équipe de football. Ces deux dernières années, malgré le recrutement de 14  joueurs, leurs salaires et les engagements du club, nous avons réalisé un profit. Nous avons gagné, après la victoire du 12 novembre, au moins deux millions de dollars : un million grâce à la coupe de la ligue africaine, un autre pour la qualification à la coupe du monde des clubs champions. Nous gérons le football dans le club comme une institution commerciale et professionnelle.

En tant qu’ancien joueur, comment voyez-vous l’avenir d’al-Ahly dans le cadre du football en Egypte?
Nous étudions toujours les points faibles de l’équipe, que ce soit au niveau des seniors ou des juniors. Nous essayons de combler tous les manques. Je pense que le problème du football en Egypte réside dans le manque de professionnalisme. Tous les éléments du football doivent être professionnels : joueurs, administrations, arbitres. Avec en permanence la volonté de se former et de s’améliorer.

Vous affirmez que l’administration d’al-Ahly est professionnelle. Mais pourquoi s’est-elle inclinée à ses supporters, qui ont exigé le renvoie de l’entraîneur portugais Oliviera et le recrutement de son compatriote Manuel José à la tête de l’appareil technique de l’équipe ?
Chaque règle a ses exceptions. A l’époque, al-Ahly connaissait des problèmes exceptionnels et les résultats n’étaient pas à la hauteur du club. Les fans étaient en colère, et le changement était la seule solution pour les calmer et ne pas les perdre.

Que pensez vous des clubs qui surévaluent leurs joueurs pour les empêcher d’adhérer aux clubs européens ?
Il faut faciliter le recrutement des joueurs égyptiens en Europe. Cela va améliorer le football égyptien. Al-Ahly encourage toujours ses joueurs à rentrer dans des clubs européens. Il y a par exemple, Hani Ramzy, qui est parti au début des années 90 en Suisse puis en Allemagne, et aussi Ahmed Samir Farag, qui est parti pour Sochaux à l’âge de 17 ans.

Quel est votre ambition en tant que PDG du club ?
J’espère voir le club atteindre le niveau mondial. La coupe du monde pour les clubs champions n’est que  le début. Pour réaliser notre objectif il faut fréquenter les grands clubs en Europe.

 

 

Fiche technique du club
Nom : al-Ahly
Surnon : El-shayatyn al-Homr ou The Red Devils (les Diables Rouges)
Date de creation : 1907
Stade : stade du Caire
Capacite : 80 000 places
President Directeur general : Hassan Hamdi
Selectionneur : Manuel Jose (Portugais)
Couleurs : maillot rouge, short blanc, chaussettes rouges
Nombre des joueurs selectionnes dans l'equipe egyptienne : Douze
Membres du clubs : 72 000 familles (quelque 250 000 personnes)
Quatre site : al-Jazeira (Centre du Caire), Medinet Nasr (Est du Caire), la cite du Six-Octobre (Grande banlieue du Caire) et Marsa Matrouh (Nord-Ouest de l'Egypte)

 

Article écrit pour le numero 17 de la revue Foot Africa decembre 2005

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1 décembre 2005

Ambitions d'al-Ahly : devenir le Real Madrid du football africain

L’espace d’une soirée, Samedi 12 novembre, le rouge est devenu la couleur de l’Egypte. Ce soir-là, pour la quatrième fois de son histoire, al-Ahly remportait la ligue africaine des clubs champions. Face aux diables rouges, l’étoile de Tunis n’a pas fait le poids. Le score est sans appel: trois-zero. Aussitôt après le coup de sifflet final, des milliers de fans se sont précipités dans les rues du Caire. Brandissant des drapeaux rouges ils ont  manifeste tard dans la nuit leur amour pour ce club de légende.

T_2ac5fa45_c8ba_4d7a_a973_d963e47dd790Pour al-Ahly et ses supporters, cette soirée est bien à marquer d’une pierre blanche. Avec cette victoire, le club cairote atteint en effet le chiffre record de 52 matchs successifs sans défaite! Les trois ballons envoyés dans les cages tunisiennes ont aussi offert à al-Ahly le titre de champion d’Afrique avec neuf succès et cinq matchs nuls. Enfin, le club au maillot rouge est devenu le premier d’Afrique à se qualifier pour la coupe du monde des clubs champions, qui doit se tenir du 11 au 18 décembre au Japon. Cette série d’honneurs s’ajoute aux nombreux trophées accumulés par ce club presque centenaire. Un âge plus que respectable qui n’empêche pas le club d’afficher clairement ses ambitieux projets d’avenir.

al-Ahly, qui signifie en arabe "le national", a vu le jour en 1907. Son histoire va de pair avec celle de l’émancipation du peuple égyptien face à l’occupant britannique, au début du vingtième siècle. Un mouvement  initié par le leader indépendantiste Mostapha Kamel. La création du premier club destine aux Egyptiens est lancée par Omar Lotfi Bey, ami de Mostapha Kamel, alors qu’il préside le club des étudiants des écoles supérieures. Le club recrute parmi des étudiants indépendantistes. Epine dans le pied de l’occupant, il pousse les britanniques à favoriser l’établissement d’un club sportif qui occupera sainement ces jeunes... et les éloignera de la politique. C’est raté. En effet, dès sa naissance, al-Ahly devient un symbole politique et national pour les égyptiens.

Les lois appliquées à l’époque de l’occupation exigent que le président du club soit britannique. Les fondateurs du club doivent faire avec la législation et en profitent pour faciliter l’obtention du terrain nécessaire aux activités. C’est donc l’anglais Michel Anas qui sera le premier président du club national de l’Egypte. Il tient la première réunion le 24 avril 1907. Un mois plus tard, le 26 mai, les actions de la compagnie "al-Ahly pour les activités sportives" sont lancées (5000 actions au prix d’une livre égyptienne l’unité). Le 26 février 1909, le club est officiellement inauguré. La direction du club ne restera pas longtemps aux mains des britanniques. Le 4 janvier 1924, l’assemblée générale d’al-Ahly décide en effet d’annuler le membership des étrangers. Cinq ans plus tard, le club est place sous l’égide du  roi Fouad d’Egypte. Dès lors, des générations de jeunes égyptiens feront l’apprentissage d’un sport  en dédiant leurs succès à la renaissance de leur fierté nationale…


Dans ces conditions, on comprend que le maillot soit devenu plus qu’un simple symbole. Son histoire débute en 1911. L’équipe d’al-Ahly portait d’abord un maillot rayé rouge et blanc, puis moitié rouge moitié blanc. Le rouge s’est progressivement impose sur tout le maillot, alors que le short est resté blanc. Le rouge est la couleur du drapeau Ottoman, l’empire Turc qui à cette époque comprend encore officiellement l’Egypte. Le blanc rappelle les étoiles et le croissant dessinés sur le drapeau. Le logo du club est dessine, le 3 novembre 1917, par l’oncle du roi Farouq d’Egypte, Mohammad Cherif Sabri pasha. Il représente un aigle portant la couronne royale. Couronne qui disparaîtra du logo après la révolution de 1952 pour être remplacée par le mot club.

Le club garde son rôle politique tant que dure l’occupation britannique. Les Anglais partis, al-Ahly abandonne alors la politique. Dès lors le club peut focaliser ses efforts dans les domaines sportifs et sociaux. Tout en gardant a l’esprit qu’il est "le club de tous les Egyptiens".  Et de tous les sportifs : club à l’anglaise, al-Ahly regroupe plusieurs disciplines et des activités sociales et culturelles. Depuis, al Ahly est reste fidèle a cette vocation. A l’heure actuelle, le club propose 25 disciplines sportives : natation, basket, handball, tennis... Il donne a l’Egypte 65% des sportifs sélectionnés dans les compétitions internationales.

24 millions d’euros de budget !

s1Le club est doté d’un budget de 165 millions de livres égyptiennes, l’équivalent de 24,5 millions d’euros. Une somme qu’il faut apprécier en fonction du pouvoir d’achat de la monnaie du pays. Son budget et les infrastructures dont il dispose permettent au club de mener une politique de formation unique en Egypte. al-Ahly compte sur l’expérience de ses  "fils" (les anciens joueurs) pour entraîner les équipes espoirs. Le club propose donc une double formation : une pour le joueur et une autre pour l’entraîneur.

Tout commence avec "l’école de football". De 8 à 13 ans, les enfants s’y initient aux finesses du sport. Le club a compris qu’il faut prendre les enfants au sérieux. Ils sont donc placés sous la direction d’experts  internationaux et égyptiens. Puis vient le secteur des équipes espoir. Les âges y vont de 13 à 20 ans. Ces juniors prometteurs viennent de toute l’Egypte et doivent subir un examen technique pour être retenus. Ensuite ils apprennent à disputer les championnats. Les meilleurs d’entre eux pourront enfin intégrer la "grande équipe".

Récemment, al-Ahly a établi son académie sportive consacrée à préparer les champions du futur. Cette académie a des succursales dans toute l’Egypte et son rôle est de découvrir les jeunes dotés d’un véritable talent.

Les activités d’al-Ahly s’étendent aussi sur le plan social. Le club offre ainsi des aides matérielles et financières aux maisons d’orphelins, organise des campagnes de donation de sang et soutient la construction du tout nouvel Hôpital spécialisé dans le Cancer. Il prend aussi en charge l’hébergement de ses graines de stars qui n’habitent pas au Caire et assume les frais de leurs études scolaires.

Quant au potentiel financier du club, il est assuré par de multiples sources. Il y a d’abord la générosité de mécènes, hommes d’affaire fans du club. La vente des joueurs apporte aussi des sommes confortables à al-Ahly. Il faut ensuite prendre en compte les activités du comité de commercialisation, chargé de vendre le nom d’al-Ahly. Entrent ensuite, pour une bonne part, les cotisations versées par les membres du club. Leur nombre s’élève à 72 000 familles, soit quelque 250 000 individus. Montant des cotisations chaque année : 3 077 537 livres égyptiennes.

Mais le club ne veut pas s’arrêter là. Il multiplie les efforts visant à augmenter son budget. Et affirme pour celà s’inspirer directement de l’expérience du Réal Madrid et du Manchester United. Dans les mois qui viennent, al-Ahly compte lancer sa propre chaîne de télévision. Il compte aussi se lancer dans la construction d’hôtels et d’hyper-marchés sur les terrains dont il est propriétaire…

Ahly-Zamalek, les meilleurs ennemis du monde

______"L’enfer d’al-Ahly vaut mieux que le paradis dans les autres clubs..." Une vérité dont prennent conscience les joueurs quand ils quittent al-Ahly pour d’autres destinations. C’est ce qu’a du penser dans les années 90 le joueur Mohamed Abdel Guelil après avoir quitté al-Ahly pour rejoindre Zamalek. La grande rivalité qui a toujours opposé les deux clubs phares du football egyptien serait née dans les années trente, avec le transfert de la star Hussein Hegazi de Zamalek à al-Ahly. Elle est toujours vivace. Zamalek occupe la place de deuxième club du Caire et d’Afrique. Et l’Egypte est toujours partagée entre les fans d’al-Ahly et ceux de Zamalek.

Les responsables d’al-Ahly voient d’un bon oeil la "rivalité de bon esprit" qui oppose les deux clubs. "Elle est bonne pour le football égyptien. Car lorsque la compétition est forte le niveau s’améliore", souligne Moharam al-Ragheb, directeur général d’al-Ahly. Ce qui n’empêche pas le club de dénoncer les manœuvres de Zamalek visant à débaucher des joueurs d’al-Ahly. Tout en espérant que l’amitié sportive qui a toujours uni les deux clubs revienne.

Face à Zamalek, le point fort d’al-Ahly réside dans sa gestion et la constance de sa politique, malgré les changements de conseils d’administration. "Les divers conseils d’administration du club partagent les mêmes principes et appliquent les mêmes politiques", affirme al-Ragheb. "Nous nous efforçons de transmette ces principes aux joueurs, qui regrettent souvent de  nous quitter en cas de transfert" Avant d’ajouter “Un autre point fort d’al-Ahly ce sont les valeurs que nous inculquons à nos joueurs… avec au premier niveau le respect des adversaires. Notre club a la culture de victoire et de la résistance face à l’adversité, jusqu’à la dernière minute! Il faut aussi prendre en compte l’organisation administrative: chacun connait ses droits, ses  devoirs et ses limites".

Concernant les défis d’al-Ahly, al-Ragheb les simplifie dans un seul mot "l’ambition". Celle de s’améliorer et de joindre les grands clubs comme le Real Madrid. Il va même plus loin et ne cache pas son ambition de voir le club jouer, un jour, dans la Ligue Européenne des clubs champions.

Palmarès
Ligue des Champions d'Afrique 1982 - 1987 - 2001 - 2005 et Finaliste en 1983
Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1984 - 1985 - 1986 - 1993
Supercoupe d'Afrique 2002 et Finaliste en 1994
Coupe Afro-Asiatique 1989
Ligue des Champions Arabes 1996
Coupe des Clubs Arabes vainqueurs des coupes 1995
Supercoupe Arabe 1997 -1998
Ligue Egyptienne (30 titres) 1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1954 - 1956 - 1957 - 1958 - 1959 - 1961 - 1962 - 1975 - 1976 -    1977 - 1979 - 1980 - 1981 - 1982 - 1985 - 1986 - 1987 - 1989 - 1994 - 1995- 1996 - 1997- 1998 - 1999 - 2000 - 2005
Coupe d'Egypte (34 titres) 1924 - 1925 - 1927 - 1928 - 1930 - 1931 - 1937 - 1940 - 1942 - 1943 - 1945 - 1946 - 1947 -         1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1956 - 1958 - 1961 - 1966 - 1978 - 1981 - 1983 - 1984 - 1985 - 1989 - 1991 - 1992 - 1993 - 1996 - 2001 - 2003
Super Coupe Egyptienne 2003 - 2005
Coupe du Sultan Hussein 1923 - 1924 - 1926 - 1927 - 1929 - 1931 - 1939
Ligue du Caire 1939 - 1942 - 1943 - 1948 - 1950
Ligue de la Republique Arabe Unie (Egypte et Syrie) 1961

 

Article écrit pour le numero 17 de la revue Foot Africa decembre 2005

29 avril 2005

Al-Ahly remporte le championnat d'Egypte de football sans la moindre défaite

"Al-Ahly" a officiellement remporté vendredi le championnat d'Egypte de football de la division 1 (D1) après avoir battu son adversaire Ghazl al-Mahala par le score de deux buts à un.

Les "Diables Rouges", qui ont remporté le titre sept journées avant la fin du championnat, ont terminé la D1 sans la moindre défaite. Lors de son itinéraire invincible au championnat, al-Ahly a gagné 24 matchs et deux matchs nuls, réalisant plusieurs records dont la victoire en 17 matchs successifs et l'enregistrement de 74 points pendant le championnat.

Al-Ahly, affamé de titres pendant quatre saisons, a vaincu toutes ses anciennes défaites. Il a battu tous ses adversaires. Il a même fait incliner son rival Zamalek (ex-detenteur du titre) à deux reprises (4-2 et 3-0).

Les "Diables Rouges" ont remporté, non seulement le titre, mais aussi les titres de butteur du championnat (Emad Meteab, 15 buts), meilleur joueur (Mohamad Abou Treka) et meilleur directeur technique (Manuel Jose).

Malgré sa défaite devant Ittihad d'Alexandrie (0/1), Enppi a remporté la 2eme place au championnat pour la première fois, dépassant ainsi des grands clubs comme Ismailli, Zamalek et Masri. Il a réservé sa place la Ligue africaine des champions.

A la dernière minute, Haras al-Hodoud, qualifié à la D1 il y a trois ans, a battu son adversaire Tersana (Arsenal) par 2 buts à 1 pour se classer 3eme et a obtenu son billet pour participer à la Coupe de la confederation africaine.

Ismaili, qui a terminé le championnat 2003-2004 en 3eme place, n'a pas pu conserver sa performance brillante et a fait match nul (0/0) contre "Suez Cement", perdant ainsi la 3eme place, son favori dans les dix dernières années, et s'est classé 4eme.

Qualifié pour la première fois à D1, "Suez Cement" a eu des résultats formidables en hissant la 5eme place apres avoir fait match nul (0/0) contre Ismaili.

Causant la dépression de ses supporters, l'ex-detenteur du titre "Zamalek" a disputé sa pire saison depuis sa fondation. Il ne s'était satisfait pas d'être éliminé de la Coupe d'Egypte et de la Ligue Arabe des champions, mais il s'est classé 6eme après un match nul contre "Baladeyet al-Mahala" (2/2) avec une différence de 38 points avec son rival al-Ahly. Il n'a qu'une seule chance pour sauver sa dignité : remporter la Ligue africaine des champions.

Avec sa perte (0-1) contre "Assiut Cement", le club de Port-Said "Masri" s'est satisfait de la 7eme place en espérant gagner la Coupe d'Egypte.

Le fameux alexandrin "Ittihad" a pu se sauver et rester en D1 aprés avoir battu Enppi (1/0) et conserver la 8eme place. Ce club se sauve à la dernière minute.

Sûr de rester en D1, Ghazl al-Mahala a célébré avec al-Ahly sa detention du titre en perdant (1-2), un résultat qui pourrait être différent s'il était en danger. Mais, 9eme place était suffisante.

A la fin de sa première saison en D1 et avec une victoire de deux buts à zero, Talae al-Guish a tiré profit de jouer contre Mansoura, seule équipe sûre de descendre en D2 avant la 26eme journee, pour affirmer sa 10eme place en D1 et y disputer une autre saison.

"Assiut Cement", nouvel arrivant en D1, a pu se sauver en battant Masri par 1 but à 0. La 11eme place lui était suffisante pour rester en D1.
Malgré son match nul (2/2) contre Zamalek et sa 12eme place, "Baladeyet al-Mahala" a quitté la D1 avec Tersana et Mansoura, successivement 13eme et 14eme.

                            j      g     e    p     Bp     Bc     P
al-Ahly              26    24    2    -      59     13     74
Enppi                26    11   10    5     43     26     43
H. Hodoud         26    10    9    7     32     31     39
Ismaili               26    10    9    7     30     25     39
S.Cement           26    10    7    9     29     31     37
Zamalek             26    9    9    8     37     30      36
Masri                  26     7   11    8     29     22     32
Ittihad                 26    9    4   13     25     27      31
G. Mahala          26    8    7   11     25     28      31
T. Guish             26    7    8   11     23     33      29
As. Cement        26    7    8   11     24     39      29
B. Mahala          26    6    8   12     27     42      26
Tersana              26    6    7   13     25     42      25
Mansoura          26    4    8   14     18     38      20

4 janvier 2005

L’Egypte se rapproche de Tigana

images2Jean Tigana sera-t-il le prochain sélectionneur des Pharaons d’Egypte ? En pleine recherche d’un technicien pour son équipe nationale, la fédération Egyptienne (FEF) s’est rapprochée de l’ancien entraîneur de Monaco et de Fulham. Elle serait même toute proche de conclure un accord avec l’ancien membre du « carré magique » des Bleus, selon le site égyptien "YallaKora". Ainsi, Tigana est attendu au Caire ce vendredi afin d’y observer la sélection nationale égyptienne, lors de son premier match de l’année, contre l’Ouganda en amical. Selon Yalla Kora, la fédération aurait proposé un contrat de 60 000 dollars mensuels à Tigana pour conduire la sélection lors des 18 prochains mois, en éliminatoires couplées Coupe du monde-CAN 2006.images Tigana n’est cependant pas le seul candidat sur la liste qui regroupe également l’ex-sélectionneur du Cameroun Winfried Schäfer, le Franco-polonais Henri Kasperczak et un autre Français, Bruno Metsu, actuellement engagé avec le club qatari Al-Arabi. La saison passée déjà, le club égyptien Al-Ahly, désigné club du siècle par la Confédération africaine, avait tenté d’embaucher Tigana, mais le club n’avait pu se  l’offrir, en raison des 35 000 dollars mensuels demandés… S’il accepte le contrat proposé par la Fédération , Tigana deviendra le deuxième Français à diriger les Pharaons, après Gérard Gili (CAN 2000), et succédera à Hassan Shehata, coach intérimaire depuis le renvoi de l’Italien Marco Tardelli.

Article écrit pour le numéro de la revue "France Football" paru le 4 janvier 2005

4 janvier 2005

AFRIQUE : La Tunisie, leader malgré tout

COURONNE. Sacrés champions continentaux chez eux en début d’année, les Aigles de Carthage ont offert deux visages distincts en 2004. A l’arrivée, ils devancent de très peu le Maroc, plus réguliers qu’eux…

Elle n’a duré qu’un mois environ, mais au moment de distinguer la quarantaine de pays qui ont pris part à des matches internationaux en 2004, la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations reprend toute son importance, forcément. Véritable Himalaya d’une année 2004 coupée en deux -le deuxième semestre ayant été consacré aux éliminatoires couplées Coupe du monde-Coupe d’Afrique 2006 - la CAN en Tunisie a évidemment permis de situer les forces en présence. Mais elle n’a pas empêché l’émergence de nations privées de cette phase finale…

images11- Après avoir, deux années durant, cherché la meilleure formule sur le plan collectif, Roger Lemerre a été le grand artisan du sacre de la Tunisie, le 14 février. Au sans-faute réalisé tout au long de l’épreuve, a cependant succédé une période plus délicate. Des matches amicaux ternes, parfois, et puis, un début de campagne de CM 2006 franchement laborieux, avec deux nuls, une défaite (en Guinée) pour une seule victoire sur le modeste Botswana. Bref, les champions d’Afrique en titre n’ont jamais retrouvé un second souffle. La copie rendue demeure cependant satisfaisante, puisque la Tunisie reste en course pour le Mondial 2006.

images22- Et si Khaled Fouhami, le gardien de but du Maroc, n’avait pas relâché ce ballon en finale de la CAN… Sans doute, le classement de ce bilan en aurait été bouleversé, et les Lions de l’Atlas auraient terminé en tête. Sous la direction de Badou Zaki, meilleur joueur africain 1986 devenu l’un des tout meilleurs sélectionneurs du continent, le Maroc a retrouvé une âme. Accablé par une partie des médias marocains, ses choix tactiques et de joueurs remis en cause, Zaki est demeuré fidèle à ses principes. Et son Maroc est devenu une machine à gagner les matches. Placés sous l’autorité du toujours jeune capitaine Noureddine Naybet, Jaouad Zaïri, Youssef Mokhtari, Moha ou encore Youssef Hadji ont offert un spectacle de qualité, alliant rigueur défensive et talent offensif. Et "Oussoud Al Atlas", les Lions marocains, ont continué sur leur lancée lors des éliminatoires du Mondial 2006. Ils se sont jurés de devancer, en poule, la Tunisie, qui les a privés d’un sacre continental. En 2005, la bataille des super-puissances du Maghreb va donc connaître de nouveaux épisodes…

images33- Ils nous refont le coup à chaque fois, les "Super Eagles" du Nigeria ! Effacés, bégayants, empruntés mais efficaces en éliminatoires, les années impaires, et sûrs d’eux, éclatants de (nouveaux) talents les années de CAN, tels sont apparus les protégés de Christian Chukwu. Emmenés par leur maestro Jay Jay Okocha - élu meilleur joueur de la CAN - ils ont terminé médailles de bronze, nous laissant une excellente impression. Ensuite ? Entre des matches amicaux estampillés FIFA livrés par des néophytes, et la phase aller des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, ils ont soufflé le chaud et le froid. Touchant même le fond en Angola, en juin dernier (0-1), à l’issue d’une saison très éprouvante pour leur armada de pros. Peu importe, puisqu’ils ont retrouvé un standing digne de la valeur de ce groupe. Mais attention à la rechute…

images44- Ils sont à n’en pas douter la prochaine super-puissance du football africain. Sans la phase finale de CAN, dont ils furent privés de justesse en 2003 par l’Afrique du Sud, nul doute que les Eléphants de Côte-d’Ivoire auraient occupé l’une des deux premières places. Le groupe assemblé patiemment par Robert Nouzaret, puis par Henri Michel, a séduit lors des éliminatoires de CM 2006. Malgré la terrible disparition de leur entraîneur adjoint Mama Ouattara, décédé l’été dernier, les coéquipiers de Didier Drogba ont maintenu le cap, bien qu’ébranlés moralement. S’ils sont bien partis pour cumuler CAN et CM en 2006, en poursuivant sur leur lancée, les Eléphants espèrent évidemment un retour à la normale progressif dans leur pays, qui leur permettrait d’aller au bout de leur rêve. Pas facile en effet de se concentrer sur un objectif si élevé, lorsqu’on sait que les siens souffrent. Mais la force de ce groupe, c’est justement son unité. On voit mal dès lors le Cameroun ou l’Egypte, autres membres du « groupe de la mort » en éliminatoires de la CM 2006, venir prendre des points dans le chaudron du "Felicia", à Abidjan. Allez, encore un petit effort…

images55- A l’instar des Ivoiriens, les "Palancas Negras" d’Angola n’ont pas disputé la dernière CAN, mais ont accumulé les performances de qualité. A la mi-parcours des éliminatoires du Mondial, les Angolais demeurent même la dernière équipe invaincue avec le Maroc ! Vainqueurs de la COSAFA Cup, ils ont récupéré le titre de nation numéro un d’Afrique australe, une couronne régionale contestée par l’Afrique du Sud et la Zambie. Emmenée par son buteur Fabricio Akwa, la formation pilotée par Luis Gonçalves livre un duel incroyable au Nigeria. Elle pourrait être l’une des grandes sensations de 2005…

images66- Quart finaliste de la CAN, leader provisoire de son groupe éliminatoire de CM 2006 devant la Tunisie et le Maroc, le Sily National de Guinée a sans doute réalisé sa meilleure année depuis des lustres. La présence de son vétéran "Titi" Camara, dans un premier temps, puis la forme exceptionnelle de son capitaine Pascal Feindouno lui ont permis de venir perturber la hiérarchie. Son revers au Kenya n’est-il qu’un accident, ou bien le signe d’un fléchissement ?

images77- Et une surprise, une ! La Libye du stratège Tarek Ettayeb est pour l’heure la seule à suivre le train d’enfer mené par la Côte-d’Ivoire en éliminatoires de la CM 2006. Peut-être, une phase finale de CAN est au bout, elle qui n’en a plus disputée depuis 1982… chez elle !

images88- Inspirés par leur nouveau leader, Sheyi Adebayor (Monaco), les Eperviers du Togo ont retrouvé leur appétit. Du coup, ils font régner la terreur dans leur poule, comme le Sénégal s’en est aperçu à ses dépens. Coaché par Stephen Keshi, un habitué des succès avec le Nigeria, ils n’ont été maîtrisés que par la Zambie, c’est dire.

images99- Loin de son état de grâce des trois dernières années, le Sénégal a regagné quelques places en 2004, grâce principalement à sa place de quart finaliste de la CAN. Pour le reste, les protégés de Guy Stephan demeurent en lice pour le Mondial, mais subissent la concurrence du Togo et de la Zambie.

images1010- C’est sans doute la baisse de forme la plus étonnante de l’année. Demi-finalistes de la CAN, les Aigles du Mali sont allés de revers en défaite, perdant cet été tout le crédit de leur parcours tunisien. Résultat, de multiples changements d’entraîneur, et une place de lanterne rouge de leur poule éliminatoire. S’ils veulent jouer la prochaine CAN, les coéquipiers de Mahamadou Diarra "Djila" sont condamnés à l’exploit.

images1111- Eternels rois des matches amicaux, les Pharaons d’Egypte n’ont pas franchi le cap du premier tour de la CAN. Et pourtant, le potentiel existe. S’ils se sont repris en éliminatoires du Mondial, ils ont subi une cruelle défaite à Alexandrie devant la Côte-d’Ivoire. Sauront-ils s’en relever, sous la coupe de l’intérimaire Hassan Shehata ? Pour l’heure, la qualification pour l’Allemagne semble très improbable…

images12- Qu’est-il arrivé au vieillissant Cameroun, notre numéro un 2003 ? Les Lions indomptables ont littéralement sombré, après un premier tour de CAN "factice", des résultats en trompe-l’œil. Aujourd’hui, Samuel Eto’o Fils et ses compatriotes ne font plus peur, et la victoire obtenue contre la Côte-d’Ivoire (2-0) en éliminatoires de CM 2006 n’a fait que ralentir leur chute. Battus en Egypte, on voit mal comment ils combleront leurs quatre points de retard sur les Eléphants ivoiriens…

images1213- La Zambie amorce son prochain retour, sous la direction de son entraîneur-joueur Kalusha Bwalya (41 ans !). L’espoir lui est permis.

Derrière cette sélection, l’Algérie (15e) a nettement perdu de sa superbe. Le potentiel ne manque pas, comme les Fennecs l’ont démontré en se hissant en quart de la dernière CAN. Mais après, les coéquipiers de Yazid Mansouri ne sont pas parvenus à remporter le moindre match en dix mois. Inquiétant, d’autant qu’il lui faudra accomplir un sans-faute pour participer à la CAN 2006 en Egypte… Autre déception, l’Afrique du Sud (16e), sortie sans gloire dès le premier tour de la CAN, qui tente de retrouver sa superbe en éliminatoires du Mondial. Ce n’est pas trop mal parti. La RD Congo (17e) et le Kenya (18e) font partie des forces montantes, mais l’écart est encore important pour espérer rivaliser avec la crème continentale. Claude Le Roy s’y emploie à Kinshasa, et tient tête à l’Afsud en élimiantoires. Le Kenya, lui, se cherche encore. Le Burkina Faso (20e) a sombré, à l’issue d’une CAN sans relief, tandis que le Ghana (21e), qui jongle avec les sélectionneurs, est convalescent. Deuxième de sa poule de CM 2006, il peut espérer la CAN 2006. Derrière le Gabon (22e) qui vise lui aussi une place en CAN, l’Ethiopie (23e) termine l’année sur une victoire chez elle en Coupe d’Afrique de l’Est. Force montante jusqu’alors ignorée, le Cap Vert (25e) rêve tout éveillé d’une CAN. On y croit avec la "seleçao crioulo", en embuscade dans son groupe de CM 2006. Un dernier mot enfin sur le Bénin, pays hôte de la CAN juniors, et qui a littéralement glissé vers les profondeurs du classement (29e) malgré sa CAN. L’espoir viendra peut-être de la génération des 20 ans… Enfin, nous souhaitons au Liberia (34e et dernier), orphelin depuis deux ans de son "boss" George Weah, une année 2005 digne.

Le classement 2004

1.Tunisie ; 2. Maroc ;  3. Nigeria ; 4. Cote d'Ivoire ; 5. Angola ; 6. Guinee ; 7. Libye ; 8. Togo ; 9. Senegal ; 10. Mali ; 11. Egypte ; 12. Cameroun ; 13. Zambie ; 14. Zimbabwe ; 15. Algerie ; 16. Afrique du Sud ; 17. RD Congo ; 18. Kenya ; 19. Rwanda ; 20. Burkina Faso ; 21. Ghana ; 22. Gabon ; 23. Ethiopie ; 24. Soudan ; 25. Cap-Vert ; 26. Congo ; 27. Burundi ; 28. Botswana ; 29. Benin ; 30. Mozambique ; 31. Ouganda ; 32. Malawi ; 33. Swaziland ; 34. Liberia.

Non classés (mois de 4 matchs disputés) : Lesotho, Ile Maurice, Namibie, Somalie et Tanzanie.

Le palmares

1992 : Cote d'Ivoire et Nigeria. 1993 : Nigeria. 1994 : Nigeria. 1995 : Tunisie. 1996 : Afrique du Sud. 1997 : Maroc. 1998 : Egypte. 1999 : Tunisie. 2000 : Cameroun. 2001 : Senegal. 2002 : Senegal. 2003 : Cameroun. 2004 : Tunisie.

BILAN 2004 :

AFRIQUE DU SUD
CAN 2004
27-1 Afrique du Sud - Bénin 2-0
31-1 Nigeria - Afrique du Sud 4-0
4-2 Maroc - Afrique du Sud 1-1
CM 2006
5-6 Afrique du Sud - Cap-Vert 2-1
20-6 Ghana - Afrique du Sud 3-0
3-7 Afrique du Sud - Burkina Faso 2-0
5-9 RD Congo - Afrique du Sud 1-0
10-10 Ouganda - Afrique du Sud 0-1
COSAFA
10-1 Maurice - Afrique du Sud 2-0
AMICAUX
18-1 Sénégal - Afrique du Sud 2-1
30-3 Australie - Afrique du Sud 1-0
18-8 Tunisie - Afrique du Sud 0-2
17-11 Afrique du Sud - Nigeria 2-1
Bilan : 13 matches joués, 6 victoires, 1 nul, 6 défaites, 13 buts marqués, 16 buts encaissés.

ALGERIE
CAN 2004
25-1 Cameroun - Algérie 1-1
29-1 Algérie - Egypte 2-1
3-2 Algérie - Zimbabwe  1-2
8-2 Maroc - Algérie 3-1
Eliminatoires CM 2006
5-6 Algérie - Angola 0-0
20-6 Zimbabwe -  Algérie 1-1
3-7 Nigeria - Algérie 1-0
5-9 Algérie - Gabon 0-3   
9-10 Rwanda - Algérie 1-1
AMICAUX
15-1  Algérie - Mali 0-2
28-4 Algérie - Chine RP 0-1
30-5 Algérie - Jordanie 1-1
17-8 Algérie - Burkina Faso 2-2
17-11 Algérie - Sénégal 1-2
14 matches joués, 1 victoire, 6 nuls, 7 défaites, 11 buts marqués, 20 buts encaissés.

ANGOLA
Eliminatoires CM 2006
5-6 Algérie - Angola 0-0
20-6 Angola -Nigeria 1-0
3-7 Gabon - Angola 2-2
5-9 Angola - Rwanda 1-0
10-10 Angola - Zimbabwe 1-0
COSAFA
9-5 Angola - Namibie 2-1
18-7 Angola - Botswana 1-1
19-9 Mozambique - Angola 0-1
20-11 Zambie - Angola 0-0
AMICAUX
31-3 Maroc - Angola 3-1
28-4 Ghana - Angola 1-1
23-5 Congo RD - Angola 1-3
12 matches joués, 5 victoires, 5 nuls, 2 défaites, 14 buts marqués, 9 buts encaissés.

BENIN
Eliminatoires CM 2006
6-6 Cameroun - Bénin 2-1
20-6 Bénin - Soudan 1-1
3-7 Bénin - Egypte 3-3
3-9 Libye - Bénin 4-1
10-10 Bénin - Côte d'Ivoire 0-1
CAN 2004
27-1 Afrique du Sud - Bénin 2-0
31-1 Maroc - Bénin 4-0
4-2 Nigeria - Bénin 2-1
AMICAUX
14-1 Tunisie - Bénin 2-0
17-1 Tunisie - Bénin 2-1
20-5 Bénin - Togo 0-1
23-5 Togo - Bénin 1-1
26-5 Bénin - Burkina Faso 1-0
13-6 Burkina Faso - Bénin 4-2
3-10 Gabon – Bénin 2-0
15 matches joués, 1 victoire, 3 nuls, 11 défaites, 12 buts marqués, 31 buts encaissés.

BOTSWANA
Eliminatoires CM 2006
5-6 Tunisie - Botswana 4-1
19-6 Botswana - Malawi 2-0
3-7 Botswana - Maroc 0-1
5-9 Guinée – Botswana 4-0
9-10 Botswana – Kenya 2-1
COSAFA
29-2 Lesotho - Botswana 0-0   
18-7 Angola - Botswana 1-1
AMICAUX
28-4 Namibie - Botswana 0-0
26-5 Mozambique - Botswana 0-0
18-8 Zimbabwe - Botswana 2-0
30-9 Botswana - Zambie 1-0
11 matches joués, 3 victoires, 4 nuls, 4 défaites, 7 buts marqués, 13 buts encaissés.

BURKINA FASO
Eliminatoires CM 2006
5-6 Burkina Faso - Ghana 1-0
20-6 Congo RD - Burkina Faso 3-2
3-7 Afrique du Sud - Burkina Faso 2-0
4-9 Burkina Faso -Ouganda 2-0
9-10 Cap-Vert - Burkina Faso 1-0
CAN 2004
26-1 Sénégal - Burkina Faso 0-0
30-1 Burkina Faso - Mali 1-3
2-2 Burkina Faso - Kenya 0-3
AMICAUX
17-1 Egypte - Burkina Faso 1-1
20-1 Guinée - Burkina Faso 1-0
26-5 Bénin - Burkina Faso 1-0
30-5 Burkina Faso - Libye 3-2
13-6 Burkina Faso - Bénin 4-2
17-8 Algérie - Burkina Faso 2-2
17-11 Maroc - Burkina Faso 4-0
15 matches joués, 4 victoires, 3 nuls, 8 défaites, 16 buts marqués, 25 buts encaissés.

BURUNDI
CECAFA
11-12 Ethiopie - Burundi 2-1
13-12 Burundi - Rwanda 3-1
15-12 Tanzanie - Burundi 0-2
22-12 Burundi - Soudan 2-1
25-12 Ethiopie - Burundi 3-0
5 matches joués, 3 victoires, 2 défaite, 8 buts marqués, 7 buts encaissés.

CAMEROUN
Eliminatoires CM 2006
6-6 Cameroun - Bénin 2-1
18-6 Libye - Cameroun 0-0
4-7 Cameroun - Côte d'Ivoire 2-0
5-9 Egypte - Cameroun 3-2
9-10 Soudan - Cameroun 1-1
CAN 2004
25-1 Cameroun -  Algérie 1-1
29-1 Cameroun  - Zimbabwe 5-3
3-2 Cameroun - Egypte 0-0
8-2 Cameroun - Nigeria 1-2
AMICAUX
28-4 Bulgarie - Cameroun 3-0
17-11 Allemagne - Cameroun 3-0
11 matches joués, 3 victoires, 4 nuls, 4 défaites, 14 buts marqués, 17 buts encaissés.

CAP-VERT
Eliminatoires CM 2006
5-6 Afrique du Sud - Cap-Vert 2-1
19-6 Cap-Vert - Ouganda 1-0)   
3-7 Cap-Vert - Congo RD 1-1   
5-9 Ghana -Cap-Vert 2-0
9-10 Cap-Vert - Burkina Faso 1-0
AMICAUX
13-6 Cap-Vert - Sénégal 1-3
6 matches joués, 2 victoires, 1 nul, 3 défaites, 5 buts marqués, 8 buts encaissés.

CONGO
Eliminatoires CM 2006
5-6 Sénégal - Congo 2-0
20-6 Congo - Liberia 3-0
4-7 Congo - Mali 1-0
5-9 Togo - Congo 2-0
10-10 Congo - Zambie 2-3
5 matches joués, 2 victoires, 3 défaites, 6 buts marqués, 7 buts encaissés.

RD CONGO
Eliminatoires CM 2006
6-6 Ouganda - Congo RD 1-0
20-6 Congo RD - Burkina Faso 3-2
3-7 Cap-Vert - Congo RD 1-1   
5-9 Congo RD - Afrique du Sud 1-0
10-10 Ghana - Congo RD 0-0
CAN 2004
25-1 Congo RD - Guinée 1-2
28-1 Tunisie - Congo RD 3-0
1-2 Rwanda - Congo RD 1-0
AMICAUX
14-1 Egypte - Congo RD 2-2
23-5 Congo RD - Angola 1-3
18-8 Congo RD - Mali 0-3
11 matches joués, 2 victoires, 3 nuls, 6 défaites, 9 buts marqués, 18 buts encaissés.

COTE D'IVORE
Eliminatoires CM 2006
6-6 Côte d'Ivoire -  Libye 2-0
20-6 Egypte -  Côte d'Ivoire 1-2
4-7 Cameroun -  Côte d'Ivoire 2-0
5-9 Côte d'Ivoire - Soudan 5-0
10-10 Bénin - Côte d'Ivoire 0-1
AMICAUX
31-3 Tunisie - Côte d'Ivoire 0-2
28-4 Côte d'Ivoire - Guinée 4-2
18-8 Sénégal - Côte d'Ivoire 1-1
8 matches joués, 7 victoires, 1 défaite, 18 buts marqués, 6 buts encaissés.

EGYPTE
Eliminatoires CM 2006
6-6 Soudan - Egypte 0-3
20-6 Egypte - Côte d'Ivoire 1-2
4-7 Bénin - Egypte 3-3
5-9 Egypte - Cameroun 3-2
8-10 Libye - Egypte 2-1
CAN 2004
25-1 Zimbabwe - Egypte 1-2
29-1 Algérie - Egypte 2-1
3-2 Cameroun - Egypte 0-0
AMICAUX
8-1 Egypte - Rwanda 5-1
14-1 Egypte - Congo RD 2-2
17-1 Egypte - Burkina Faso 1-1
31-3 Egypte - Trinité et Tobago 2-1
24-5 Egypte - Zimbabwe 2-0
29-5 Egypte - Gabon 2-0
29-11 Egypte - Bulgarie 1-1
15 matches joués, 7 victoires, 5 nuls, 3 défaites, 29 buts marqués, 18 buts encaissés.

ETHIOPIE
CECAFA
11-12 Ethiopie - Burundi 2-1
15-12 Ethiopie - Rwanda 0-0
22-12 Ethiopie - Kenya 2-2
25-12 Ethiopie - Burundi 3-0
4 matches joués, 2 victoire, 2 nul, 7 buts marqués, 3 but encaissé.

GABON
Eliminatoires CM 2006
5-6 Gabon - Zimbabwe 1-1
19-6 Rwanda - Gabon 3-1
3-7 Gabon - Angola 2-2
5-9 Algérie - Gabon 0-3
9-10 Gabon - Nigeria 1-1
AMICAUX
29-5 Egypte - Gabon 2-0
3-10 Gabon - Bénin 2-0
7 matches joués, 2 victoires, 3 nuls, 2 défaites, 10 buts marqués, 9 buts encaissés.

GHANA
Eliminatoires CM 2006
5-6 Burkina Faso - Ghana 1-0
20-6 Ghana - Afrique du Sud 3-0
3-7 Ouganda - Ghana 1-1
5-9 Ghana - Cap-Vert 2-0
10-10 Ghana - Congo RD 0-0
AMICAUX
28-4 Ghana - Angola 1-1
14-6 Ghana – Togo 0-0
25-6 Mozambique – Ghana 0-1 
8 matches joués, 3 victoires, 4 nuls, 1 défaite, 8 buts marqués, 3 buts encaissés.

GUINEE
Eliminatoires CM 2006
20-6 Guinée - Tunisie 2-1
3-7 Malawi - Guinée 1-1
5-9 Guinée – Botswana 4-0
10-10 Guinée - Maroc 1-1
17-11 Kenya – Guinée 2-1
CAN 2004
25-1 Congo RD - Guinée 1-2
28-1 Rwanda - Guinée 1-1
1-2 Tunisie - Guinée 1-1
7-2 Mali - Guinée 2-1
AMICAUX
20-1 Guinée - Burkina Faso 1-0
28-4 Côte d'Ivoire - Guinée 4-2
29-5 Sénégal - Guinée 1-1
12 matches joués, 4 victoires, 5 nuls, 3 défaites, 18 buts marqués, 15 buts encaissés.

KENYA
Eliminatoires CM 2006
4-9 Kenya - Malawi 3-2
9-10 Botswana - Kenya 2-1
17-11 Kenya - Guinée 2-1
CAN 2004
26-1 Kenya - Mali 1-3
30-1 Sénégal - Kenya 3-0
2-2 Burkina Faso - Kenya 0-3
CECAFA
12-12 Kenya - Soudan 2-2
14-12 Somalie - Kenya 0-1
18-12 Ouganda - Kenya 1-1
22-12 Ethiopie - Kenya 2-2
24-12 Soudan - Kenya 2-1
AMICAUX
16-1 Libye – Kenya 2-0
19-1 Libye – Kenya 2-0
7-8 Ouganda - Kenya 1-1
18-8 Kenya -  Ouganda 4-1
15 matches joués, 5 victoires, 4 nuls, 6 défaites, 22 buts marqués, 24 buts encaissés.

LESOTHO
COSAFA
29-2 Lesotho -  Botswana 0-0
1 match joué, 1 nul, aucun but marqué, aucun but encaissé.

LIBERIA
Eliminatoires CM 2006
6-6 Liberia - Mali 1-0
20-6 Congo - Liberia 3-0
4-7 Liberia – Togo 0-0
4-9 Zambie - Liberia 1-0
10-10 Liberia - Sénégal 0-3
5 matches joués, 1 victoire, 1 nul, 3 défaites, 1 but marqué, 7 buts encaissés.

LIBYE
Eliminatoires CM 2006
6-6 Côte d'Ivoire - Libye 2-0
18-6 Libye - Cameroun 0-0
3-7 Soudan - Libye 0-1
3-9 Libye - Bénin 4-1
8-10 Libye - Egypte 2-1
AMICAUX
16-1 Libye - Kenya 2-0
19-1 Libye - Kenya 2-0
18-2 Libye - Ukraine 1-1
26-3 Libye - Qatar 1-0
30-4 Libye - Jordanie 1-0
30-5 Burkina Faso - Libye 3-2
11 matches joués, 7 victoires, 2 nuls, 2 défaites, 16 buts marqués, 7 buts encaissés.

MALAWI
Eliminatoires CM 2006
5-6 Malawi - Maroc 1-1
19-6 Botswana - Malawi 2-0
3-7 Malawi - Guinée 1-1
4-9 Kenya - Malawi 3-2
9-10 Malawi - Tunisie 2-2
COSAFA
13-6 Mozambique - Malawi 2-0
AMICAUX
22-5 Zambie - Malawi 0-2
6-7 Malawi - Swaziland 1-2
8-7 Malawi - Swaziland 1-1 
9 matches joués, 1 victoire, 4 nuls, 4 défaites, 10 buts marqués, 14 buts encaissés.

MALI
Eliminatoires CM 2006
6-6 Liberia - Mali 1-0
19-6 Mali - Zambie 1-1
4-7 Congo - Mali 1-0
5-9 Mali - Sénégal 2-2
10-10 Togo - Mali 1-0
CAN 2004
26-1 Kenya - Mali 1-3
30-1 Burkina Faso - Mali 0-2
2-2 Sénégal - Mali 1-1
7-2 Mali - Guinée 2-1
11-2 Maroc -  Mali 4-0
13-2 Nigeria - Mali 2-1
AMICAUX
15-1 Algérie - Mali 0-2
28-4 Tunisie - Mali 1-0
28-5 Mali - Maroc 0-0
18-8 Congo - Mali 0-3 
15 matches joués, 5 victoires, 4 nuls, 6 défaites, 18 buts marqués, 17 buts encaissés.

MAROC
Eliminatoires CM 2006
5-6 Malawi - Maroc 1-1
3-7 Botswana - Maroc 0-1
4-9 Maroc - Tunisie 1-1
10-10 Guinée - Maroc 1-1
CAN 2004
27-1 Nigeria - Maroc 0-1
31-1 Maroc - Bénin 4-0
4-2 Maroc - Afrique du Sud 1-1
8-2 Maroc - Algérie 3-1
11-2 Maroc - Mali 4-0
14-2 Tunisie - Maroc 2-1
AMICAUX
18-2 Maroc - Suisse 2-1
31-3 Maroc - Angola 3-1
28-4 Maroc - Argentine 0-1
28-5 Mali - Maroc 0-1
17-11 Maroc - Burkina Faso 4-0 
15 matches joués, 8 victoires, 5 nuls, 2 défaites, 27 buts marqués, 10 buts encaissés.

L'ILE MAURICE
COSAFA
10-1 Maurice -  Afrique du Sud 2-0
31-7 Zambie - Maurice 3-1
2 matches joués, 1 victoire, 1 défaite, 3 buts marqués, 3 buts encaissés.

MOZAMBIQUE
COSAFA
18-4 Mozambique - Madagascar 2-0
13-6 Mozambique - Malawi 2-0
19-9 Mozambique - Angola 0-1
AMICAUX
11-4 Mozambique - Swaziland 2-0
26-5 Mozambique - Botswana 0-0
31-5 Mozambique - Swaziland 1-1
25-6 Mozambique - Ghana 0-1
7 matches joués, 3 victoires, 2 nuls, 2 défaites, 7 buts marqués, 3 buts encaissés.

NAMIBIE
COSAFA
9-5 Angola - Namibie 2-1
AMICAL
28-4 Namibie - Botswana 0-0
2 matches joués, 1 nul, 1 défaites, 1 but marqué, 2 buts encaissés.

NIGERIA
Eliminatoires CM 2006
5-6 Nigeria - Rwanda 2-0
20-6 Angola - Nigeria 1-0
3-7 Nigeria - Algérie 1-0
5-9 Zimbabwe - Nigeria 0-3
9-10 Gabon - Nigeria 1-1
CAN 2004
27-1 Nigeria - Maroc 0-1
31-1 Nigeria - Afrique du Sud 4-0
4-2 Nigeria - Bénin 2-1
8-2 Cameroun - Nigeria 2-1
11-2 Tunisie - Nigeria 1-1
13-2 Nigeria - Mali 2-1
AMICAUX
28-4 Nigeria - Jordanie 2-0
29-5 République d'Irlande - Nigeria 0-3
31-5 Nigeria - Jamaïque 2-0
20-10 Libye - Nigeria 2-1
22-10 Nigeria - Equateur 2-2
17-11 Afrique du Sud - Nigeria 2-1
17 matches joués, 10 victoires, 3 nuls, 4 défaites, 29 buts marqués, 13 buts encaissés.

OUGANDA
Eliminatoires CM 2006
6-6 Ouganda - Congo RD 1-0
19-6 Cap-Vert - Ouganda 1-0
3-7 Ouganda - Ghana 1-1
4-9 Burkina Faso - Ouganda 2-0
10-10 Ouganda - Afrique du Sud 0-1
CECAFA
12-12 Ouganda - Somalie 2-0
14-12 Soudan - Ouganda 2-1
18-12 Ouganda - Kenya 1-1
AMICAUX
22-5 Soudan - Ouganda 2-1
28-5 Rwanda - Ouganda 1-1
7-8 Ouganda - Kenya 1-1
14-8 Ouganda - Rwanda 1-2
18-8 Kenya - Ouganda 4-1
22-8 Zimbabwe - Ouganda 2-1
14 matches joués, 2 victoires, 4 nuls, 8 défaites, 11 buts marqués, 20 buts encaissés.

RWANDA
Eliminatoires CM 2006
5-6 Nigeria - Rwanda 2-0
19-6 Rwanda - Gabon 3-1
3-7 Rwanda - Zimbabwe 0-2
5-9 Angola - Rwanda 1-0
9-10 Rwanda - Algérie 1-1
CAN 2004
24-1 Tunisie - Rwanda 2-1
28-1 Rwanda - Guinée 1-1
1-2 Rwanda - Congo RD 1-0
CECAFA
13-12 Burundi - Rwanda 3-1
15-12 Ethiopie - Rwanda 0-0
19-12 Rwanda - Tanzanie 5-1
AMICAUX
8-1 Egypte - Rwanda 5-1
28-5 Rwanda - Ouganda 1-1
14-8 Ouganda - Rwanda 1-2
28-8 Zambie - Rwanda 2-1
15 matches joués, 4 victoires, 4 nuls, 7 défaites, 18 buts marqués, 23 buts encaissés.

SOMALIE
CECAFA
12-12 Ouganda - Somalie 2-0
14-12 Somalie - Kenya 0-1
18-12 Soudan - Somalie 4-0
3 matches joués, 3 défaites, aucun but marqué, 7 buts encaissés.

SOUDAN
Eliminatoires CM 2006
6-6 Soudan - Egypte 0-3
20-6 Bénin - Soudan 1-1
3-7 Soudan - Libye 0-1
5-9 Côte d'Ivoire - Soudan 5-0
9-10 Soudan - Cameroun 1-1
CECAFA
12-12 Kenya - Soudan 2-2
14-12 Soudan - Ouganda 2-1
18-12 Soudan - Somalie 4-0
22-12 Burundi – Soudan 2-1
24-12 Soudan - Kenya 2-1
AMICAUX
19-4 Soudan - Syrie 1-2
21-4 Soudan - Syrie 0-0
22-5 Soudan - Ouganda 2-1
25-5 Soudan - Zambie 0-2
14 matches joués, 4 victoires, 4 nuls, 6 défaites, 16 buts marqués, 22 buts encaissés.

SWAZILAND
COSAFA
27-6 Swaziland - Zimbabwe 0-5
AMICAUX
11-4 Mozambique - Swaziland 2-0
31-5 Mozambique - Swaziland 1-1
6-7 Malawi - Swaziland 1-2
8-7 Malawi - Swaziland 1-2
5 matches joués, 1 victoire, 2 nuls, 2 défaites, 4 buts marqués, 10 buts encaissés.

SENEGAL
Eliminatoires CM 2006
5-6 Sénégal - Congo 2-0
20-6 Togo - Sénégal 3-1
3-7 Sénégal - Zambie 1-0
5-9 Mali - Sénégal 2-2
10-10 Liberia - Sénégal 0-3
CAN 2004
26-1 Sénégal -  Burkina Faso 0-0
30-1 Sénégal - Kenya 3-0
2-2 Sénégal - Mali 1-1
7-2 Tunisie - Sénégal 1-0
AMICAUX
18-1 Sénégal - Afrique du Sud 2-1
29-5 Sénégal - Guinée 1-1
13-6 Cap-Vert - Sénégal 1-3
18-8 Sénégal - Côte d'Ivoire 1-2
17-11 Algérie - Sénégal 1-2
14 matches joués, 7 victoires, 4 nuls, 3 défaites, 21 buts marqués, 13 buts encaissés.

TANZANIE

CECAFA
15-12 Tanzanie - Burundi 0-2
19-12 Tanzanie - Rwanda 1-5
2 matches joués, 2 défaites, 1 but marqué, 7 buts encaissés.

TOGO
Eliminatoires CM 2006
5-6 Zambie - Togo 1-0
20-6 Togo - Sénégal 3-1
4-7 Liberia - Togo 0-0
5-9 Togo - Congo 2-0
10-10 Togo - Mali 1-0
AMICAUX
20-5 Bénin - Togo 0-1
23-5 Togo - Bénin 1-1
14-6 Ghana - Togo 0-0
8 matches joués, 4 victoires, 3 nuls, 1 défaite, 8 buts marqués, 3 buts encaissés.

TUNISIE
Eliminatoires CM 2006
5-6 Tunisie - Botswana 4-1
20-6 Guinée - Tunisie 2-1
4-9 Maroc - Tunisie 1-1
9-10 Malawi - Tunisie 2-2
CAN 2004
24-1 Tunisie - Rwanda 2-1
28-1 Tunisie - Congo RD 3-0
1-2 Tunisie - Guinée 1-1
7-2 Tunisie - Sénégal 1-0
11-2 Tunisie - Nigeria 1-1
14-2 Tunisie - Maroc 2-1
AMICAUX
14-1 Tunisie - Bénin 2-0
17-1 Tunisie - Bénin 2-1
31-3 Tunisie - Côte d'Ivoire 0-2
28-4 Tunisie - Mali 1-0
30-5 Tunisie - Italie 0-4
18-8 Tunisie - Afrique du Sud 0-2
16 matches joués, 9 victoires, 4 nuls, 3 défaites, 23 buts marqués, 19 buts encaissés.

ZAMBIE
Eliminatoires CM 2006
5-6 Zambie - Togo 1-0
19-6 Mali - Zambie 1-1
3-7 Sénégal - Zambie 1-0
4-9 Zambie - Liberia 1-0
10-10 Congo - Zambie 2-3
COSAFA
31-7 Zambie - Maurice 3-1
24-10 Zimbabwe - Zambie 0-0
20-11 Zambie - Angola 0-0
AMICAUX
1-5 Zambie - Zimbabwe 1-1
16-5 Zimbabwe - Zambie 0-0
22-5 Zambie - Malawi 0-2
25-5 Soudan - Zambie 0-2
28-8 Zambie - Rwanda 2-1
30-9 Botswana - Zambie 1-0
1-11 Yémen - Zambie 2-2
15 matches joués, 6 victoires, 6 nuls, 3 défaites, 16 buts marqués, 12 buts encaissés.

ZIMBABWE
Eliminatoires CM 2006
5-6 Gabon - Zimbabwe 1-1
20-6 Zimbabwe - Algérie 1-1
3-7 Rwanda - Zimbabwe 0-2
5-9 Zimbabwe - Nigeria 0-3
10-10 Angola - Zimbabwe 1-0
CAN 2004
15-1 Zimbabwe - Egypte 1-2
29-1 Cameroun - Zimbabwe 5-3
3-2 Algérie - Zimbabwe 1-2
COSAFA
27-6 Swaziland - Zimbabwe 0-5
24-10 Zimbabwe - Zambie 0-0
AMICAUX
1-5 Zambie - Zimbabwe 1-1
16-5 Zimbabwe - Zambie 0-0
24-5 Egypte - Zimbabwe 2-0
18-8 Zimbabwe - Botswana 2-0
22-8 Zimbabwe - Ouganda 2-0
15 matches joués, 5 victoires, 5 nuls, 5 défaites, 20 buts marqués, 17 buts encaissés.


CECAFA : Coupe d’Afrique de l’Est.
COSAFA : Coupe d’Afrique Australe.

Article écrit avec Frank Simon pour le numéro 3065 de la revue France Football 4 janvier 2005

16 juin 2002

Bresil-Allemagne : Le choc tant attendu

Voir le Brésil et l’Allemagne gagner des matchs en Coupe de monde n’est pas une surprise. Mais que la Seleçao et la Mannschaft s’affrontent dans une Coupe du monde, voila ce qui s’assimile davantage à de la fiction.

BresilPelé contre Franz Beckenbauer, Scorâtes contre Karl-Heinz Rummenigge, Romario contre Luther Matthaus ? C’est du jamais vu. Cette rencontre à distance est devenue une sorte de match "impossible" de l’Histoire du Mondial, et en tout cas une curiosité du football international.

Les deux sélections ont disputé plus de rencontres dans le cadre des coupes du monde que toutes les autres équipes (83 pour le Brésil et 82 pour l’Allemagne), mais les Brésiliens (quadruples champions du monde) et les Allemands (triples champions du monde) semblent destinés à ne jamais se croiser.

Le tirage au sort du Mondial 2002 n’a pas fait mentir la tradition : une fois encore, la Mannschaft et la Seleçao ne pourront se rencontrer que si toutes les deux arrivent en finale, le 30 juin à Yokohama.

A plusieurs reprises, les deux sélections ont pourtant été à deux doigts de s’affronter.

Au Mondial 1958 en Suède, une finale entre le Brésil et l’Allemagne de l’Ouest semblait écrite dans le ciel. Mais, le pays hôte, la Suède, a refusé que cette rencontre se passe sur son territoire. Les Suédois ont battu les Allemands, détenteurs du titre, en demi-finales (3-1) pour disputer la finale contre les Brésiliens qui ont éliminé les Français.

AllemagneDouze ans plus tard, au Mondial 1970 au Mexique, la finale tant attendue semblait enfin devoir se réaliser. En demi-finales les Brésiliens battent l’Uruguay (3-1). Les Allemands sont sur leur chemin pour la finale. Ils mènent les Italiens par deux buts à un. Le monde se prépare à un match Brésil-Allemagne. Mais les Azzuri ont refusé d’être moins pardonnables pour les deux équipes que les Suédois. Ils ont réalisé une victoire mémorable sur la Mannschaft (4-3 après prolongation) et affrontent la Seleçao.

En 1974, au Mondial de l’Allemagne de l’Ouest, la rencontre des frères-ennemis, l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est, a privé les fans du football de voir un match entre le Brésil et l’Allemagne de l’Ouest. Dans ce mondial, les Allemands de l’Est battent ceux de l’Ouest (les plus forts en football) au premier tour et vont rencontrer les Brésiliens qui sont sortis victorieux (1/0).

Alors, est-ce que les territoires asiatiques (Corée du Sud et le Japon) permettront aux fans de voir la Seleçao et la Mannschaft sur le même terrain au Mondial 2002, le premier au cours du 21me siècle, ou bien les supporteurs du football devront attendre jusqu'à 2006 en Allemagne pour voir un tel match ? Seuls les prochains jours nous le diront.

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