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7 février 2008

Le Petrole...mot cle du conflit au Tchad

Le souhait de contrôler la richesse pétrolière joue un rôle caché dans le conflit en cours au Tchad, où la production de l'or noir, même si elle n'est pas énorme, représente un cadeau du ciel pour ce pays considéré comme l'un des pays les plus pauvres du continent noir.

Selon le magazine "Africa Energy Intelligence" spécialisé dans le domaine de l'énergie en Afrique, le pétrole joue un rôle important dans le conflit entre le régime tchadien dirigé par Idriss Deby et les rebelles qui cherchent à s'emparer du pouvoir.Tchad

Dans son éditorial cette semaine, le magazine explique que, ce conflit, même s'il a un caractère "politique" de premier degré, il reflète l'existence de vieilles haines entre les différentes parties et "de nouvelles sources de revenus" que les rebelles jugent qu'elles doivent être partager.

Pour sa part, Nicolas Sarkis , expert en matière de l'énergie, écrit dans un article publié par la revue "Pétrole et gaz arabes" que ''le Pétrole joue un rôle extrêmement important dans le conflit au Tchad, où l'Etat est très pauvre et possède très peu de ressources au moment où le pétrole est certainement la principale source des revenus du pays''. Sarkis précise que l'opposition tchadienne affirme que le gouvernement a gaspille la richesse du pays.

Selon Philippe Augon, chercheur à la Fondation "Aris" et spécialiste de l'économie africaine, une grande partie des revenus pétroliers du Tchad a été utlisée dans des investissements liés à l'armement et pour enrichir des personnes proches du président tchadien, alors que les rebelles veulent leur part de ces revenus.

Les recettes pétrolières du Tchad étaient un sujet d'accord entre N'djamena et la Banque mondiale. Selon cet accord , N'Djamena doit consacrer 70% des revenus pétroliers pour le financement d'un oleoduc de 1000 km de longueur pour lier entre le gisement de "Duba" au Tchad et le port de "Kribi" au Cameroun. Les principaux donateurs ont porté plainte disant que le régime d'Idriss Deby ne respectait pas les 70%, notamment en raison de l'augmentation de ses dépenses militaires.Chad

Le Tchad produit 150 mille à 160 mille barils de pétrole par jour, alors que les réserves du brut sont estimées à quelque 1,5 milliard de barils, ce qui est très faible par rapport au Nigéria ,le premier producteur de pétrole en Afrique (2,12 millions de barils par jour de production et 36 milliards de barils comme réserves), où le pétrole constitue la raison principalle du conflit armé.

Selon Sarkis, avant 2003, lorsque le prix du baril de brut était inférieur à 28 dollars, le Tchad a témoigné beaucoup de difficultés pour financer la prospection du pétrole et attirer les compagnies petrolières internationales, notamment car le pays ne possède pas une debauche sur la mer ce qui exige la construction de pipelines à des coûts élevés.

Serkis ajoute que la situation a beaucoup changé depuis la flambée des prix du pétrole. Depuis, le pays est devenu le centre de l'attention des compagnies pétrolières internationales, alors que les revenus pétroliers sont devenus très importants pour l'économie du Tchad qui exporte la quasi-totalité de sa production.

Et sarkis d'expliquer qu'en 2004, les investissements étrangers dans le secteur pétrolier tchadien ont aidé l'économie du pays à réaliser un taux de croissance record de 30%. ''Mais ce taux a chuté à 8% seulement en 2005'', dit-il.

Les experts estiment que la richesse petrolière tchadienne n'est pas encore explorée et qu'il est possible de découvrir d'énorme gisements dans les prochaines années... Ce qui soulève des ambitions des pays étrangers, notamment la Chine et les Etats-unis, au moment où la course pour assurer les sources de l'énergie bat son plein, notamment en Chine et aux Etats-Unis d'Amérique.

Partant de cette idée, le groupe americain "Exxon-Mobil" dirige le consortium chargé de la prospection du pétrole au Tchad et qui regroupe l'americain "Chevron" et le malaisien "Petronas". Mais, ce qui est remarquable est l'absence du géant pétrolier français "Total" du Tchad, malgré le fait que la France était l'Etat colonial du Tchad.

Dans ce contexte, Sarkis estime que les compagnies pétrolières américaines ont réussi à consolider leur présence au Tchad, ce qui a soulevé la rancoeur des entreprises européennes et chinoises. ''Dans cette optique, la rebéllion en cours est peut-être encouragé par des compagnies pétrolières opérant au Soudan, notamment les Chinois'', dit-il.

Pour Sarkis, la Chine, qui tirent 30% de ses besoins en petrole du Soudan, voit qu'à long terme, la meilleure stratégie sera le transfert du pétrole tchadien, à travers des pipelines, au "Port Soudan".

Il semble que plusieurs parties ont intérêt dans le pétrole tchadien, alors est-ce possible qu'une de ces parties oeuvre pour alimenter le conflit dans ce pays pour servir ses propres intérêts et objectifs?

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3 février 2008

Les questions économiques : l'atout de la présidentielle américaine 2008

Les questions économiques sont devenues la principale préoccupation des électeurs américains ainsi que des candidats républicains et démocrates dans la course à la présidence. Cela s'explique par la crainte d'une récession et par les chiffres extrêmement mauvais en matière d'emploi au cours du janvier dernier.

A l'approche du "big Tuesday", le 5 Février, où 22 Etats américains choisiront leurs candidats, démocrate et républicain, aux élections présidentielles, les concurrents n'ont pas hésité à exploiter l'opportunité de commenter ces mauvais résultats.clinton

Les mauvais chiffres de l'emploi interviennent au moment où la crise de l'immobilier et ses conséquences inquiètent les Américains, bien plus que la guerre en Irak. Contrairement aux élections de 2004, où des questions comme l'assurance maladie et l'immigration étaient au centre des campagnes électorales, les candidats s'appuient cette fois sur l'économie.

Les Républicains ont réussi à gagner les élections présidentielles en novembre 2004 en mettant l'accent sur la question de la sécurité et les craintes des Américains des menaces terroristes, mais cette carte n'est plus jouable après la détérioration de la situation économique aux Etats-Unis. Les américains sont davantage préoccupés par des questions d'ordre économique à savoir : Vais-je conserver mon emploi ? Vais-je conserver mon logement ?. La peur est d'autant plus intense après l'échec de l'administration républicaine à gérer la crise liée à l'ouragan Katrina.

La crise des prêts à haut risque "Subprime", qui a frappé l'économie américaine l'été dernier et a causé la perte des milliers des Américains de leurs maisons, a été la goutte d'eau de trop. Obama

Hillary Clinton, qui aspire à être la candidate démocrate pour contester l'élection présidentielle, a déclaré que lorsque le président George W. Bush a affirmé que l'état de l'économie américaine était sain, 17 000 personnes avaient perdu leurs emplois. "Ce résultat est le pire depuis quatre ans et demi", a-t-elle ajouté.

Hillary a affirmé que le taux de croissance de la plus forte économie du monde était, pour la première fois, très faible alors que les indices montraient un ralentissement au cours du quatrième trimestre de 2007.

Dans un communique publie samedi, Hillary Clinton a mis l'accent sur la nécessite que le plan de redressement économique, examiné actuellement par le Congrès, pour "renforcer les prestations de chômage".

L'ex-première dame américaine a appelé, une fois de plus, à attribuer des subventions pour assurer le paiement des factures de chauffage, le gel de la confiscation des maisons pour 90 et le gel des taux d'intérêt pour les prêts hypothécaires à haut risque.

De son côté, le concurrent de Hillary Clinton pour la nomination démocrate, Barack Obama, a indiqué que ces résultats étaient inquiétants et reflétaient la nécessité de l'augmentation par le Congrès des aides octroyées aux chômeurs dans le cadre d'un plan visant à revitaliser l'économie américaine.

McCainObama a accusé l'administration Bush de se satisfaire d'une seule solution face aux problèmes économiques, à savoir, une haute réduction des impôts pour les entreprises et pour les classes les plus riches dans la société américaine. Obama a attaqué le candidat pressenti pour être le chef de file du parti républicain John McCain, de "soutenir les réductions d'impôt auxquelles il s'est opposées". Obama a affirmé qu'en cas de son élection comme président, il changerait la politique économique "catastrophique" adoptée par les républicains.

Côté républicain, McCain a dit qu'il connaissait les souffrances des Américains. Il a affirmé que le Congrès devait approuver rapidement le plan de la relance de l'économie américaine et donner un caractère permanent sur les réductions temporaires des impôts.La Chambre des représentants a approuvé mardi dernier un plan pour relancer l'économie, un plan négocié avec le président Bush, alors que le Sénat a lancé jeudi dernier son propre plan et reporté le vote sur le texte. Mais, le plan du Sénat affronte une opposition de la part des Sénateurs républicains dont le soutien est nécessaire pour obtenir une majorité de soixante voix requise pour l'approbation.

Il est à noter que le Sénat propose un plan de réduction des exonérations fiscales accordées aux individus avec l'élargissement de cette exemption pour inclure 20 millions de personnes supplémentaires dont les chômeurs et les retraités.

28 décembre 2007

La Crise des prêts hypothécaires aux États-Unis menace l'économie mondiale en 2008

Plusieurs économistes américains s'attendent à ce que 2008 soit une mauvaise année pour l'économie mondiale après la crise qui a frappé le secteur des prêts immobiliers à haut risque "Subprime" aux États-Unis l'été dernier. Cela s'ajoute à la hausse des prix du pétrole et le faible taux de change du dollar américain.

Dans ce contexte, Nariman Behraoc, chef du département des affaires économiques à "Global Insight", estime que la performance de l'économie américaine au cours de 2008 sera mauvaise alors que l'économie européenne sera faible. Elle souligne que l'économie américaine traverse une zone de danger, avertissant de la possibilité d'un ralentissement économique. "Pour avoir un ralentissement économique aux États-Unis, il faut avoir deux chocs : La crise de "subprime" et les prix du pétrole qui poursuivent leur hausse jusqu'au niveau de 95 dollars le baril. Cela serait suffisant pour parvenir à une récession en raison de la fragilité de l'économie américaine", ajoute-t-elle.

Selon Behraoc, cette fragilité pourrait accroitre si la crise des prêts immobiliers s'aggrave, comme l'attend les analystes, vue l'augmentation du nombre des acheteurs qui affrontent des difficultés à payer les tranches. "Si les estimations selon lesquelles le taux de croissance aux États-Unis ne depassérait pas le seuil de 2% sont vraies, Cela aura un impact négatif sur l'économie mondiale", a-t-elle renchéri.

Et Behraoc d'estimer qu'il n'y aurait pas de ralentissement économique au cours du premier semestre de 2008, mais le gouvernement américain pourrait prendre des mesures plus strictes qui mèneraient à ralentir l'économie, ce qui risquerait un important choc entre la fin de 2008 et début de 2009.

Pour leur part, les analystes de la banque "Goldman Sachs" estiment que l'économie américaine sera toujours affectée par les conséquences des crises de 2007, une année pleine de mauvaises surprises où le monde a découvert le danger des "subprime" accordées aux familles américaines pauvres.

Ce phénomène intervient au moment où le Congrès américain examine la possibilité d'une intervention de la part du gouvernement dans l'économie américaine, qui depasse actuellement une stagnation. Cela intervient après que le président americain George W. Bush ait déclaré que "toutes les options" seront discutées pour remédier au problème.

Les observateurs soulignent qu'une importante partie de la société américaine craint que la crise du secteur du logement dans le pays mènerait à une "stagnation générale" de l'économie américaine, ce qui a incité les démocrates et les républicains à chercher les moyens susceptibles de soutenir l'économie. En meme temps la Maison Blanche ne devoile pas ses dites-procedures qu'elle prevoit d'adopter à cet égard.

Ces observateurs font remarquer que si les indicateurs économiques au cours du prochain mois sont pires, les membres du Congrès adopteront une législation visant à stimuler l'économie afin de calmer les électeurs quelques mois avant les élections présidentielles et législatives qui se tiendront en novembre prochain.

Le démocrate de la Chambre des représentants Ram Emmanuel, dit que les démocrates du Congrès s'efforceront sans doute de faire face à toute situation de stagnation économique ou de récession. "Il faut faire face à cette question par de manière responsable", ajoute-t-il.

Les déclarations d'Emmanuel interviennent dans le cadre des critiques formulées par certains congressistes contre Bush qui a affirmé que l'économie américaine est en bon état. Une affirmation qui a généré l'idée que la Maison Blanche tente de réduire les spéculations selon lesquelles l'administration américaine pourrait adopter "rapidement" un plan visant à stimuler l'économie.

Ces réactions vont de pair avec les avertissements contre les risques de récession lances par nombre d'éminents économistes dont l'ancien secrétaire au Trésor Lawrence Summers et Veldstein Martin, professeur à l'Université de Harvard, qui ont exhorté le gouvernement américain à donner coup d'aide financière pour stimuler l'économie.

Pour sa part, le membre républicain à la Chambre des représentants Roy Blent, indique que Bush et Summers, qui a pris la Direction du Trésor au cours de l'administration de l'ex-président Bill Clinton, parlent de mesures pour stimuler l'économie, ce qui pourrait conduire à une sorte de consensus autour de la question. "je pense que Bush a l'intention d'aller dans cette direction", a-t-il repris. "Les pourparlers avec la Maison Blanche sur un plan visant à stimuler l'économie n'ont pas atteint le stade de détails encore".

En même temps, les hauts responsables de l'administration américaine s'inquiètent quant aux répercussions de la stagnation du marché du logement et de la crise des crédits résultant de prêts hypothécaires.

Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson a entendu lui-même, lors d'une visite en Floride et en Californie, les plaintes des citoyens qui ont perdu leurs foyers, alors que des banquiers et des dirigeants locaux ont dit que la situation pourrait s'aggraver l'année prochaine avec le temps de relever les taux d'intérêt sur les prêts hypothécaires, soulignant que nombreux propriétaires de maison seraient incapables de supporter une telle augmentation.

Toutefois, Paulson insiste que les bases de l'économie americaine sont solides. "L'économie américaine continuera à la croissance", a-t-il dit bien qu'il reconnaisse que la situation dans le secteur du logement est "sans précédent".

Il est à noter que l'administration américaine a contribué à parvenir à un plan stipulant le gel des taux d'intérêt temporairement sur certains prêts hypothécaires, mais certains économistes estiment que cette étape était très tardive et qu'elle ne serait pas d'une grande utilité.

La Commission du budget au Congres a commencé à examiner les perspectives d'une récession de l'économie américaine lors d'une audience tenue le 6 décembre, où le président de la commission, le démocrate, John Spratt, a soulevé l'appel de Veldstein à réduire les impôts. Spratt s'est demandé si le Congrès devrait mettre l'accent sur l'arrêt des opérations de recupération par les banques des maisons de ceux qui sont incapables de rembourser des prêts en cas de l'échec du plan du gel des taux d'intérêt.

De son côté, le directeur des employés de la commission, Thomas Kann, indique que la commission envisage également de promulguer des législations plus larges pour stimuler l'économie, y compris la réductions d'impôt. " Les données des emplois et de la vente au détail pour le mois de janvier vont eclaircir la situation".

L'ex-président de la banque centrale américaine, Alan Greenspan, a déclaré mi-décembre, que l'économie américaine était confrontée, à 50% de chance, d'une déflation. Il a souligné que les États-Unis ont commencé à faire face aux premiers symptômes de récession inflationniste, c'est-à-dire l'absence de croissance au moment où il existe une forte inflation. "Lors des vingt dernières années les États-Unis ont vécu une période non-inflationniste spectaculaire, mais cette période aboutit à sa fin, ce qui augmente le risque de déflation", ajoute-t-il.

Au niveau européen, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a récemment réduit ses estimations concernant la croissance économique dans la région en 2008 de 2,7% à 2,3%. Le Fonds Monétaire International (FMI) devrait également baisser ses estimations de la croissance en Europe après avoir réduit ses attentes sur la croissance économique mondiale à 4,8%.

Les marchés financiers reflètent d'une importante inquiétude les banques ont durci les conditions d'octroi des prêts, ce qui a eu un effet négatif sur la croissance économique. En même temps, les estimations ne donnent pas l'espoir que la situation s'améliore au cours de l'année prochaine.

Dans ce contexte, Carlos Kathires, analyste chez "Morgan Stanley", pense que "un fort vent défavorable" continuera à frapper la zone euro, notamment les prix élevés du pétrole, le haut prix de change de l'euro et les réflexions de la crise des prêts hypothécaires.

Au moment où plusieurs analystes jugent que le prix de l'euro pourrait atteindre 1,55 dollars à la fin du premier semestre de l'année, Louis Gallois, Président du groupe européen de l'aviation et des industries de la défense (EADS), maison mère d'Airbus, dit que son groupe perd plus d'1 milliard d'euros à chaque fois que le dollar baisse de dix cents. Gallois a indiqué que EADS a l'intention d'exercer certaines de ses activités productives dans la zone du dollar.

Certains analystes craignaient également que la crise américaine de prêts immobiliers allaient avoir de forts effets négatifs sur plusieurs marchés immobiliers en Europe, notamment l'Espagne, la Grande Bretagne et l'Irlande. Peter Perezzin, analyste à "Goldman Sachs", dit que même si l'impact de la crise des prêts hypothécaires sur ces marchés est moins forte qu'aux États-Unis, cela aura un effet négatif sur la croissance dans ces pays.

Mais les analystes estiment que l'économie dans les pays de la zone euro a démontré sa capacité à résister aux crises, ce qui réduit la probabilité de fortes répercussions. Quelques analystes sont plus optimistes et disent qu'il y aurait une amélioration des conditions économiques à partir du second semestre de 2008.

Dans ce contexte, les analystes de la "Societe Generale", estiment que l'économie américaine témoignera d'un élan. Ils pensent que le taux de change de l'euro baissera devant le dollar et les prix du pétrole reculeront, ce qui permettra d'atteindre un taux de croissance de 2% dans la zone euro au cours du second semestre de 2008.

Les analystes pensent que, face de la crise financière, les craintes liées à l'économie chinoise ont reculé, mais la forte croissance économique, qui est là-bas hors de tout contrôle, pourrait avoir de mauvaises répercussions d'ici la fin de 2008.

11 novembre 2007

Les journalistes se choisissent de nouveaux représentants

Ragay_El_MirghanySamedi 17 novembre, les journalistes égyptiens seront invités à élire le nouveau conseil exécutif de leur syndicat et son président. Rencontre avec Ragay El Mirghany, vice rédacteur en chef de la Middle East News Agency (MENA) et candidat à la présidence du syndicat.

Dans le contexte actuel d’offensives répétées contre les journalistes, croyez-vous que le pouvoir laissera un candidat indépendant comme vous remporter les élections ?
Malgré les pressions qui seront peut-être relayées par les rédactions des médias progouvernementaux, le régime ne pourra pas forcer les journalistes à choisir leurs représentants. A la fin, ces élections seront transparentes et les journalistes voteront selon leurs convictions.

Vous travaillez pour l’agence de presse officielle. Comment pouvez-vous vous présenter comme un candidat indépendant ?
Je travaille pour une agence qui ne fait que transmettre l’information, je ne la fais pas. Quand je veux exprimer mes opinions, je peux passer par les médias indépendants, ou de l’opposition. Il n’y a donc pas conflit d’intérêt, selon moi.

Quelles doivent être les priorités du nouveau syndicat des journalistes ?
D’abord, le respect de la liberté d’expression. C’est un droit fondamental et donc non négociable. J’appelle d’ailleurs à la suppression de toutes les lois qui permettent encore d’emprisonner les journalistes pour leurs prises de positions. Mais la liberté d’expression passe aussi par une amélioration de salaires, pour s’assurer de l’indépendance financière des journalistes. Aujourd’hui, l’état prélève 15% des revenus publicitaires des journaux. Je propose de réduire ce taux à 10% et de consacrer les 5% restants à une caisse de soutien aux journalistes.

Ce sont des propositions très politiques…
Il ne faut pas négliger le poids politique du syndicat des journalistes, même si je demanderai aux membres de laisser de côté leurs propres orientations, une fois au sein du syndicat. Car l’important reste la cohérence du syndicat. Si l’on veut redéfinir la relation entre le pouvoir et la presse, et si les journalistes veulent atteindre leurs objectifs, ils se doivent d’être unis.

La cohérence du syndicat est-elle la condition nécessaire pour assurer votre rôle de quatrième pouvoir ?
Je ne crois pas vraiment en cette conception. La presse égyptienne, quatrième pouvoir, c’est une invention de Sadate pour amadouer les journalistes pendant que lui négociait les accords de
Camp David. Je préfère en rester au concept constitutionnel, qui fait de la presse une sorte de pouvoir de contrôle populaire. Les journalistes doivent pouvoir être des observateurs critiques.

Article publié sur le site http://magalif.info/articles/2007/11/11/les-journalistes-se-/

21 octobre 2007

Al-Ahly contre l'Etoile du Sahel : Ambition contre revanche

Le 27 octobre prochain à Sousse, en Tunisie, le champion d'Egypte de football, al-Ahly, disputera le match aller de la finale de la Ligue africaine des champions, dont il détient les deux derniers titres, face au club tunisien de l'Etoile du Sahel. Une rencontre entre ambition et revanche.

Al_Ahly_et_Etoile_du_Sahel

Les deux équipes s'étaient déjà rencontrées lors de la finale de 2005, pour une victoire égyptienne. Tenu en échec en Tunisie, al-Ahly avait balayé son adversaire au Stade du Caire par 3 buts à 0. Cette fois, al-Ahly veut remporter son 3ème titre consécutif de la Ligue Africaine, le 6ème dans son histoire, et devenir ainsi le premier club africain à réussir cette performance. Une victoire record qui ferait aussi de l'équipe du Caire la première à se qualifier pour la 3ème fois consécutive au Mondial des clubs, qui se disputera au Japon.

Mais l'ambition démesurée d'Al-Ahly, élu "club du siècle" en Afrique, devra se frotter à l'esprit de revanche de Tunisiens bien décidés à effacer les humiliations subies face aux égyptiens lors des dernières saisons. D'abord, l'Etoile du Sahel aimerait rendre la gifle reçue en 2005 et remporter enfin ce titre, qui lui avait aussi échappé en 2004. D'autre part, aucun Tunisien n'a oublié que Al-Ahly a gagné ses deux derniers titres face à des clubs... tunisiens.

L'année dernière, Al-Ahly avait remporté la compétition dans les dernières secondes du match, grâce à sa star Mohammad Abou Treka, sur le terrain tunisien de "Sfax". Déjà en 2001, sur son chemin vers le titre, Al Ahly avait éliminé l'Espérance de Tunis en demi-finale. Et pour compléter la longue liste du contentieux, c'est encore face aux Egyptiens que l'Etoile du Sahel a perdu la Super Coupe Africaine, début de 2007.

Deux des plus beaux palmarès au monde : Au moment où Al-Ahly cherchera son 102me titre tous championnats confondus, l'Etoile du Sahel espèrera detenir le  25me titre dans son histoire.

Al-Ahly : 

Mondial des Clubs : Médaille de Bronze en 2006

Ligue des Champions d'Afrique 1982, 1987, 2001, 2005, 2006 et Finaliste en 1983

Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1984, 1985, 1986, 1993 

Supercoupe d'Afrique 2002, 2006, 2007 et Finaliste en 1994

Coupe Afro-Asiatique 1989 

Ligue des Champions Arabes 1996 

Coupe des Clubs Arabes vainqueurs des coupes 1995 

Supercoupe Arabe 1997 -1998 

Ligue Egyptienne (32 titres) 1949, 1950, 1951, 1953, 1954, 1956, 1957, 1958, 1959, 1961, 1962, 1975, 1976, 1977, 1979, 1980, 1981, 1982, 1985, 1986, 1987, 1989, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2005, 2006, 2007

Coupe d'Egypte (35 titres) 1924, 1925, 1927, 1928, 1930, 1931, 1937, 1940, 1942, 1943, 1945, 1946, 1947, 1949, 1950, 1951, 1953, 1956, 1958, 1961, 1966, 1978, 1981, 1983, 1984, 1985, 1989, 1991, 1992, 1993, 1996, 2001, 2003, 2006, 2007

Super Coupe Egyptienne 2003, 2005, 2006, 2007

Coupe du Sultan Hussein 1923, 1924, 1926, 1927, 1929, 1931, 1939 

Ligue du Caire 1939, 1942, 1943, 1948, 1950 

Ligue de la Republique Arabe Unie (Egypte et Syrie) 1961 

Etoile du Sahel : 

Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1997, 2003 

Coupe de la CAF 1995, 1999, 2006 et Finaliste 1996, 2001 

Ligue des Champions d'Afrique Finaliste  2004, 2005

Supercoupe d'Afrique 1998 et Finaliste 2003, 2006

Coupe Maghrébine des Clubs Champions 1972 

Coupe Maghrébine des Clubs Vainqueurs de Coupes 1975 

Championnat de Tunisie de football 1950, 1958, 1963, 1966, 1972, 1986, 1987, 1997, 2007 

Coupe de Tunisie de football 1959, 1963, 1974, 1975, 1981, 1983, 1996 

Vaincre la bête noire: Mais cette année, les Diables Rouges devront aussi se méfier d'eux-mêmes : l’équipe n'est plus à son niveau de 2005 et les joueurs sont épuisés par quatre saisons jouées sur un rythme incessant. En face, l'Etoile du Sahel pourra compter sur un effectif amélioré et quelques graines de stars pleines de promesses. Le principal atout d' Al-Ahly réside sans doute dans son expérience des grandes compétitions, en plus de l'avantage de jouer le match retour au Stade du Caire, le 9 novembre prochain.

Deux matchs, 180 minutes, pour répondre à cette question : Al-Ahly va-t-il poursuivre son incroyable monopole du football africain, ou l'Etoile du Sahel obtiendra-t-elle enfin sa revanche sur la bête noire du football tunisien?

Article publié sur le site http://magalif.info/archives/2007/10/21/

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16 octobre 2007

Grève dans les transports publics en France : Première crise sociale pour Sarkozy

La France affrontera après-demain une importante grève dans le domaine des transports. L'objectif est de protester contre le projet de réformes proposé aux systèmes de pensions dans le pays. Cette grève représentera la première épreuve sérieuse du président français, Nicolas Sarkozy, cinq mois après son élection.

Pour la première fois depuis 1995, les huit syndicats de la SNCF, outre six syndicats du Metro de Paris et cinq syndicats du secteur de l'énergie, votent à l'unanimité pour observer une grève jeudi, appelé le "jeudi noir".

La présidence française a annoncé qu'elle s'attend à une "très forte mobilisation" pour la grève, alors que le ministre du Travail Xavier Bertrand prevoit qu'aucun train, bus ou métro fonctionnera. Cela menace la France d'une paralysie totale, puisque les syndicats ont menacé de poursuivre la grève au-delà de jeudi.

Si la mobilisation devrait être très importante dans le secteur de transport et de de l'énergie, elle ne sera en revanche pas très présente dans le secteur public.

Néanmoins, les syndicats du secteur public prévoient une réunion le 22 octobre pour examiner d'une éventuelle démarche le mi-novembre contre ce qu'ils appelaient la "tentative d'affaiblir le secteur public" à travers les réformes proposées par le gouvernement de droite. Des réformes qui toucheront quelques 5,2 millions de salariés et qui mèneront à la suppression de 23 000 emplois en 2008.

Bien que les syndicats ne s'opposent pas au principe de réformer le système de retraite français, ils dénoncent la manière arbitraire avec laquelle le gouvernement veut mettre en oeuvre ces réformes injustes selon les syndicats. Ces derniers veulent des négociations sur les réformes.

Dans ce contexte, Bernard Tipu, secrétaire général de la "Confédération générale du travail" (CGT), dit que la grève de jeudi vise à obliger le gouvernement à rejoindre de nouveau la table des négociations. Selon lui la réforme des systèmes spéciaux de pension n'est que le début de la réforme de la totalité du système de retraite pour réduire les pensions des travailleurs dans les secteurs public et privé.

Il y a un mois, les syndicats ont mis le gouvernement français en garde contre l'adoption de la loi sur la réforme des retraites sans mener des négociations avec le représentants des travailleurs. Ils ont menacé de déclencher un "conflit grave" avec le gouvernement.

Les représentants des syndicats soulignent que le gouvernement ne doit pas exclure l'idée de conflit avec les syndicats s'il veut imposer un fait accompli. "Si le gouvernement veut avancer seul vers la mise en oeuvre de ces réformes, il doit assumer seul les conséquences de cette mesure", disent-ils.

L'actuelle proposition de réforme des systèmes de retraite dans le secteur privé, qui touche 500 000 travailleurs et 1,1 million de retraités parmi 18 millions de personnes travaillant dans le secteur privé, stipule l'augmentation de la dure de la contribution au fonds de pension à 40 ans, d'ici 2012, au lieu de 37,5 ans actuellement.

La proposition vise également à réformer les systèmes de pension appliqués par certaines sociétés appartenant au gouvernement comme SNCF, "GDF" et "EDF" qui permettent la retraite anticipée à leurs travailleurs. Le gouvernement veut que ces systèmes soient compatibles avec les règles en vigueur dans d'autres secteurs du gouvernementaux.

Toutefois, les systèmes spéciaux de retraite prennent en compte le danger de la profession, notamment le secteur des mines, des marins, du gaz et de l'électricité.

D'autres secteurs en France profitent des systèmes spéciaux de retraite comme les notaires et les danseurs de l'Opéra de Paris.

Mais, les travailleurs dans le secteur des chemins de fer en ont assez du fait que le gouvernement les traite comme s'il étaient "distingués". "En échange d'avoir la possibilité de partir à la retraite à l'âge de 50 ou 55 ans, nous avons des pensions inférieures" disent-ils. "62% parmi nous partent avec moins de 1500 euros par mois", ajoutent-ils.

Sarkozy affirme qu'il ne reviendra pas sur des réformes inclues dans son programme electoral. Il souligne que l'adoption de ces réformes a été reportée à maintes reprises, notamment en 1995, sous la pression des manifestations de masse qui avaient forcé le gouvernement d'Alain Juppé de se retirer au bout de trois semaines de chaos dans les transports en commun.

Sarkozy a ajouté qu'il sait très bien que la semaine prochaine sera difficile, mais il est conscient en même temps que les Français l'ont élu pour faire face aux difficultés.

Sarkozy dépend de sa large popularité : les sondages d'opinion ont montré que 61 à 63% des Français soutiennent le slogan de Sarkozy de "rompre avec le passé". Selon ces sondages 53% des Français estiment que la grève du "jeudi noir" est injustifiée contre 43% qui la jugent "justifiée".

Pour sa part, le PS juge que la semaine prochaine sera "une semaine noir pour les autorités francaises". Le parti de l'opposition ajoute que le mécontentement des politiques du gouvernement de droite augmente et que les problèmes s'accumulent en France.

Ces événements interviennent à un moment où la gauche française cherche à unir ses rangs face aux politiques du gouvernement. Les dirigeants du "PS", de la "Ligue communiste révolutionnaire" et des "Verts" se sont reunis le mois dernier pour la première fois, à l'invitation du chef du Parti Communiste Marie-George Buffet, pour exprimer leur opposition aux politiques adoptées par le gouvernement de droite.

Olivier Besancenot, chef de la "Ligue communiste révolutionnaire", a exprimé l'espoir de voir les dirigeants de la gauche adopter une attitude commune envers la réforme des systèmes de pensions, alors que François Hollande, secrétaire général du PS, appelle à elargir les discussions pour couvrir plus de questions et à former un comité de liaison pour coordonner entre les parties de la gauche.

Il parait que la France est sur le chemin d'un conflit politique entre la droite et la gauche. La gauche cherche à exploiter la crise actuelle entre les syndicats et gouvernement pour réaliser des gains politiques qu'ils n'ont pas pu réaliser pendant la présidentielle et les législatives dernières, et à accroître leur soutien dans les rangs des syndicats qui représentent un large éventail de la société française.

8 septembre 2007

Apple affronte de graves difficultés dans la vente de son "IPhone"

Bien que Apple aie lancé son téléphone mobile "IPhone" sur le marché depuis deux mois avec l'espoir de vendre dix millions unités jusqu'à la fin de 2008, le groupe américain affronte actuellement de graves difficultés dans la commercialisation du téléphone qui combine les avantages du téléphone et de la radio mobile reliés à Internet.

Après la fièvre d'achats au début, les ventes du "IPhone" étaient très faibles en raison du prix élevé du téléphone. Un prix qui varie entre 500 et 600 dollars, selon la capacité de stockage qui va de 4 a 8 Go. En plus, la stratégie d'exclusivité adoptée par "Apple" et qui stipule la vente du "IPhone" aux personnes abonnées chez certains fournisseurs de services de téléphones mobiles, comme "ATT" aux Etats-Unis et "Orange" en France, a contribué à affaiblir les ventes.

Selon les experts dans le domaine de la technologie, la baisse des ventes du "IPhone" est aussi due à un défaut dans la performance du téléphone, ce qui pousse les consommateurs à hésiter de l'acheter.

En raison des faibles ventes du "IPhone", l'action de "Apple" à la Bourse de "Wall Street" a perdu 10% de sa valeur au cours des trois derniers jours au moment où le groupe américain avait espéré que le "IPhone" connaitrait le même succès que son produit "IPod", qui a porté le prix des actions de la compagnie à des niveaux sans précédent.

Mais les experts en matière de télécommunications voient que "Apple" doit changer sa stratégie pour imposer son produit sur le marché. Selon eux, la concurrence dans le domaine de la téléphonie mobile ne sera pas facile, comme ce fut le cas de "IPod".

Trep Showdry, analyste à "Global Enquiries Research", estime que la baisse de la valeur des actions d'Apple, est due à des erreurs stratégiques du groupe en ce qui concerne la vente de son téléphone portable. Selon Showdry, Apple ne pourra pas réaliser son objectif de vendre dix millions d'unités jusqu'à la fin en 2008.

Lors du lancement de son IPhone sur le marche fin de Juin dernier, Apple a adopté une stratégie qui compte sur des clients prêts à payer un prix exorbitant pour le téléphone afin qu'ils soient les premiers à utiliser. Dans ce contexte, Apple a decidé de vendre le "IPhone" exclusivement dans ses 162 magasins déployés à travers les Etats-Unis, et dans les magasins appartenant à "ATT", premier fournisseur des services de télécommunications aux Etats-Unis. Ceux qui veulent acheter le "IPhone" aux Etats-Unis doivent s'abonner pour deux ans à "ATT" afin qu'ils puissent l'utiliser.

L'analyste économique à "Strategy analytics", David Kerr, a estimé que cette mesure ne garantit pas à "Apple" le contrôle du marché. Il souligne que les concurrents de "ATT", comme "Sprint Nquestel Corp" et "Version Wireless" ne vont pas rester les bras croisés. "Ils s'efforceront de fournir le même service par d'autres producteurs de téléphones mobiles", ajoute-t-il.

Bien que les experts aient salué le nouveau téléphone, notamment au niveau de la taille de son écran, de sa technique, et de son programme de navigation sur internet, le problème auquel le "Iphone" fait face est son prix élevé qui limiterait la clientèle à ceux qui ont de hauts revenus. Les études menées sur le marche américain ont montre que 85% des Américains ne dépensent pas plus d'une centaine de dollars pour acheter un téléphone mobile.

Kerr estime que si "Apple" a lancé le "IPhone" à un prix de 150 dollars, elle aurait réalisé un coup mortel à ces rivaux. Il souligne que "LG", "Samsung", "Nokia" et "Sony Ericsson" seront davantage attractifs après la baisse de leur prix.

Lorsque le groupe a tenté d'appliquer la même stratégie en France en limitant l'utilisation de l'IPhone aux clients d'"Orange", un groupe de "cyber pirates" français ont réussi, avant le début de la commercialisation de l'"IPhone" en France, à trouver des solutions permettant d'utiliser le téléphone à tout réseau de téléphonie mobile, bien qu'il fonctionne, depuis son lancement sur le marché américain, sur le réseau de "ATT".

Selon Karmi Levy, chef adjoint de l'office "A.R. Communications" pour les analyses économiques, "Apple" doit appliquer une stratégie de production de masse avec une baisse du prix. "Sinon, le "IPhone" ne pourra pas faire face à la concurrence des produits d'autres sociétés", ajoute-t-il.

Pour sa part, Avi Jerinjart, analyste économique à "Corenth Analysis", estime que "IPhone" ne devrait pas affronter une telle concurrence, étant donné qu'il s'agit d'une innovation. "Au lieu du clavier traditionnel, IPhone est tactile...En plus, les acheteurs veulent toujours posséder tout ce qui est moderne et à la mode", a-t-il dit.

Pour rester dans la compétition, Apple" a pris la décision surprenante de baisser le prix du "Iphone" ayant pour capacité de stockage 8 GO de 600 dollars à 400 dollars seulement. Le président du conseil d'administration d'Apple", Steve Bob, a declaré que le groupe est prêt a rembourser 100 dollars à chaque client ayant acheté le "IPhone" a l'ancien prix.

Toutefois, certains analystes estiment que les nouveaux prix sont toujours très hauts. "Pour que ces prix soient acceptés, "Apple" doit permettre aux clients la liberté d'utiliser le "IPhone" avec n'importe quel réseau mis sur le marché.

6 septembre 2007

La fusion de "Gaz de France" et "Suez" enflamme la concurrence sur le marché français de l'énergie

Après des mois de négociations difficiles, qui se déroulaient sous la bénédiction de l'Elysée, Gaz de France (GDF), qui appartient en majorité à l'Etat français, et le groupe privé de l'energie "Suez" ont annoncé lundi dernier leur accord sur leur fusion dans une entité qui sera le plus grand fournisseur de gaz et le deuxième plus grand producteur d'électricité en France.

Mais, la naissance de cette entité, qui sera nommée "GDF SUEZ" enflammera la concurrence sur le marché de l'énergie, qui commence à être libéralisée, notamment dans le domaine d'électricité contrôlé par "Electricité de France" (EDF).GDF_Suez

Selon les observateurs, la concurrence entre "GDF SUEZ" et "EDF" sur le marche français sera plus féroce que sur le marché européen pour une simple raison, à savoir, les prix de l'énergie sur le marché européen ont été libéralisés depuis début juillet dernier, alors que le gouvernement français continue de contrôler la fixation des prix.

Cette concurrence farouche est dûe à l'importance des deux entités qui sont parmi les géants mondiaux de l'énergie. La valeur de "EDF" sur le marché s'élève à 131 milliards d'euros et son chiffre d'affaires atteint 59 milliards d'euros. Pour "GDF SUEZ", la valeur est de 85 milliards d'euros et le chiffre d'affaires a atteint 72 milliards de dollars.

En dépit de la supériorité de "EDF" dans la production de l'électricité (100.000 mégawatts, contre seulement cinq mille pour GDF SUEZ), la vraie concurrence se fera dans le domaine du gaz, qui dépendra de l'importation. Les deux compagnies ne sont en effet pas considérées comme des réels producteurs.

Il semble que "GDF SUEZ", soutenu par la présidence française, sera privilégié dans ce domaine. Dans une déclaration aux quotidiens algériens "Al-Watan" et "al_Akhbar" lors de sa réçente visite à Alger, Nicolas Sarkozy a exprimé l'espoir de voir se réaliser un rapprochement entre "GDF" et la compagnie algérienne "Sonatrach" en vue d'assurer les besoins de la France en approvisionnement en gaz dans l'avenir.

Pour faire face à la concurrence dans ce domaine, "EDF" a annoncé l'investissement de 20 milliards d'euros en France entre 2005 et 2010 et prévoit l'élargissement de ses activités dans le domaine du gaz naturel liquéfié comme substitut au pétrole. Dans ce contexte, elle va installer une unité de production du méthane à "Dankerk" et possédera des bateaux-citernes de gaz.EDF

En revanche, "GDF SUEZ" possède trois unités pour la production de méthane en France et de nombreux transporteurs.

Pour Collette Lewiner, analyste à "Cap Gemini", la fusion de "GDF" et "Suez" réalisera les ambitions des deux parties. "GDF" pourra utiliser les réacteurs nucléaires appartenant à la "Suez" en Belgique, alors que "Suez" aura accès aux clients de "GDF" dont le nombre s'élève à 11 millions de personnes.

Mais les analystes de la "Société Générale" estiment que cette fusion va forcer la nouvelle entité d'abandonner l'entreprise belge "Distrigaz" productrice de gaz et qui appartient à Suez pour que les autorités européennes de la concurrence approuvent la fusion.

Mais, malgré les nombreux aspects de concurrence entre "GDF SUEZ" et "EDF", il existe toujours un espace disponible pour la coopération entre les deux côtés, notamment après que le président de "Suez", qui sera le PDG de "GDF SUEZ", Gerard Mestrallet, ait affirmé que "Distrigaz" ne serait pas vendue, mais serait échangée contre d'autres activités.

Les analystes de la "Société Générale" pensent que ces affirmations pourraient intéresser "EDF" car si elle détient "Distrigaz", cela lui permettra d'entrer dans le domaine de gaz et d'avoir accès au marché belge qui l'intéresse depuis longtemps en tant que porte sur le grand marché européen. En même temps, "GDF SUEZ" peut obtenir de "EDF" des activités complémentaires à ses propres activités.

Dans ce contexte, le président de "EDF", Pierre Gadonneix, a exprimé son intérêt pour "Distrigaz".

"EDF" et "GDF" sont déjà partenaires dans la compagnie "EDF-GDF Distribution" qui embauche 46 000 personnes. Son sort n'est pas encore connu.

1 septembre 2007

Hausse des prix des matières premières : les économies africaines menacées

Malgré que l'Afrique soit la principale source de la plupart des matières premières dans le monde, les économies africaines sont menacées par les prix élevés de ces matières qui sont devenus un fardeau sur les consommateurs dans le continent noir caracterisé par la hausse du taux de pauvreté.

Après quelques mois de calme, la hausse des prix est redevenue l'un des préoccupations majeures des citoyens de plusieurs pays africains. Les économistes estiment que la hausse des prix des matières premières notamment, de pétrole, influe sur les principaux produits alimentaires comme les céréales.

La hausse des prix des matières premières mène à l'augmentation des coûts de transport et de fabrication. D'autre part, le recours par certains pays à l'utilisation de céréales pour produire d'autres sources d'énergie exerce des pressions sur les prix de ces matériaux.

Dans une étude sur l'impact des prix élevés en Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) juge que les efforts de développement dans le continent noir, notamment dans les pays non-producteurs de pétrole, menacent d'affecter la vie quotidienne des peuples africains, alors qu'une décision d'augmenter les salaires ne peut pas, sauf rarement, couvrir le coût de l'inflation résultant de la hausse des prix.

La banque explique que les prix élevés du pétrole conduisent à l'augmentation de la facture de l'énergie, notamment dans les pays non-producteurs du pétrole, et par conséquént, entraine une hausse le volume des dépenses publiques dans le domaine du développement.

Assadras Ndikumana, journaliste burundais, dit que son pays témoigne depuis début mai dernier d'une hausse spectaculaire des prix des denrées alimentaires. Il souligne que les Burundais estiment que la promesse du gouvernement d'augmenter les salaires a contribué à la hausse des prix. Selon eux, l'augmentation des salaires ne va pas de pair avec la hausse des prix, ce qui a poussé les syndicats à menacer de recourir à des mesures "dures" pour lutter contre la hausse des prix, si les citoyens ne ressentent pas l'impact de la hausse des salaires.

Au Cameroun, les citoyens ressentent, de manière plus forte, l'impact de l'inflation.Les prix des produits alimentaires ne cessent pas d'augmenter au moment où les Camerounais ont un faible pouvoir d'achat.

Dans ce contexte, le journaliste camerounais, Boleikarb Assumba dit que les habitants ont recourru à la réduction de la qualité de leur repas comme seule solution pour faire face aux prix élevés. En Algérie, où le pays connaît une hausse continue des prix des produits alimentaires depuis des mois, les Algériens craignent que les prix continuent de hausser avec l'approche du mois de Ramadan qui temoigne de la hausse du taux de consommation.

Selon le Bureau national algérien des statistiques, le taux d'inflation a atteint 2,6% au cours du premier semestre de l'année en cours, mais les économistes estiment que le taux est beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Rashid Malaoui, membre d'un syndicat algérien indépendant, affirment que les prix augmentent d'une façon beaucoup plus élevée que la hausse des salaires. Il souligne que le revenu moyen en Algérie est de 11 5000 dinars par mois (120 euros), ce qui n'est pas suffisant pour répondre aux besoins fondamentaux du citoyen algérien.

L'effet de l'inflation en Algérie dépasse les denrées alimentaires pour frapper tous les secteurs.Au moment où l'Algérie souffre de manque de logements, qui devrait avoir un impact positif sur le secteur de la construction, le prix des matériaux de construction est venu renverser l'impact.

Said Nowali, responsable d'une entreprise algérienne de construction, dit que le prix de ciment a augmenté de 150% dans la dernière période, ce qui entrave les efforts de développement dans le secteur de la construction.

Pour sa part, Reda Emiani, Président du Forum des patrons algériens et ex-ministre des petites et moyennes entreprises, juge qu'il faut prendre des mesures urgentes pour arrêter la hausse du taux d'inflation en Algérie avant d'aboutir à la suspension du cycle du développement.

Pour répondre à la hausse des prix, le gouvernement algérien s'apprête à suspendre, temporairement, les taxes sur les ventes, qui s'élève à 17%, et aux douanes, qui s'élèvent à 30% sur les produits alimentaires, dans l'espoir que cela conduira à une réduction des prix des denrées alimentaires de base.

Au Sénégal, le Département des études économiques prévoit que le taux de la hausse du coût de la vie quotidienne du citoyen sénégalais atteindra 5,5% a 6% d'ici la fin de cette année en raison de la hausse des prix. Il fait remarquer que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 4,7% au cours de juillet dernier seulement.

Dans ce contexte, la BAD recommande aux pays africains importateurs du pétrole de maintenir le taux d'inflation à moins de 10% pour que le cycle de développement ne s'arrête pas.

5 août 2007

La hausse des cours du pétrole élargit le fossé entre les riches et les pauvres

Depuis l'invasion américaine de l'Irak en mars 2003, le monde témoigne d'une hausse sans cesse et sans précédent des cours du pétrole. Ils se sont élevés mercredi dernier, pour la première fois de l'histoire, à 78,77 dollars pour le baril, ce qui affecte l'économie mondiale et l'orientation des richesses.

Si la hausse des prix du pétrole à des niveaux records ne déstabilise pas l'économie des pays industrialisés et permet aux pays producteurs de réaliser des gains, elle représente une énorme pression sur l'économie dans les pays en développement, importateurs de l'énergie.

Dans ce contexte, Francis Perrin, rédacteur en chef du magazine "Le pétrole et le gaz arabes" explique que les pays riches ont pu brillamment s'adapter à l'importante hausse des prix du pétrole depuis quatre ans. "Si le prix du baril dépasse les 80 dollars, cela ne représentera qu'un obstacle psychologique sur les perspectives d'investissement dans le monde".

Pour sa part, Manuchehr Takin, expert au Centre for Global Energy Studies du ministère du Pétrole d'Iran, constate que les pays industrialisés sont aujourd'hui moins dépendants du pétrole, ce qui n'était le cas il y a trente ans. "Ces pays ont oeuvré, à la suite des chocs pétroliers des années 70 et 80, pour diversifier leurs sources d'énergie, en concentrant et développant leurs efforts sur l'énergie nucléaire", a-t-il ajouté.

Mais Takin estime que la hausse des prix du pétrole, qui a été multipliée par trois depuis 4 ans, va freiner le taux de croissance et contribuer à une hausse de l'inflation.

Il semble que la hausse des prix du pétrole continuera à moyen terme puisque la demande en pétrole témoigne, ces dernières années, d'une forte augmentation de la part des pays émergents, notamment de la Chine et de l'Inde.

De plus, le fort taux de croissance de l'economie mondiale, qui dépasse les capacités de production, exercera une pression sur les prix et les empêchera de retourner à leurs niveaux d'il y a cinq ans, lorsque le prix du pétrole ne dépassait pas les 25 dollars le baril.

Ce qui est remarquable c'est que, malgré la hausse importante des prix de l'or noir, le Fonds monétaire international (FMI) a revisé à la hausse ses prévisions concernant le taux de croissance mondiale en 2007 et 2008. Il a estimé que ce taux atteindrait 5,2% grâce à la performance des économies des pays émergents, notamment la Chine. En même temps, le FMI a averti que les prix élevés du pétrole constituaient une menace pour l'économie mondiale, mais il n'a pas fait part d'une grande préoccupation à ce sujet.

Philip Chalman, professeur d'économie à l'Université de "Paris Dauphine" et spécialiste dans les affaires de matières premières, est d'accord avec le fait que les prix élevés du pétrole n'affecteront pas l'économie mondiale, conduite par les pays industrialisés.

Il est certain que les gains realisés par les pays producteurs de pétrole, qui sont pour la plupart des pays en développement comme le Venezuela, l'Algérie et la Libye, meneront a l'augmentation du pouvoir d'achat dans ces pays. Aussi, les dépenses de ces pays dans le domaine du développement des infrastructures vont augmenter, ce qui sera au profit des pays avancés qui possèdent le savoir-faire.

Mais la catastrophe résultant des prix élevés du pétrole se trouve dans les pays en développement et qui importent leur énergie. Ces pays ont souffert de la forte hausse de leur facture d'énergie et, par conséquent, de l'augmentation du déficit de la balance commerciale, ce qui constitue un obstacle dans sa lutte contre la pauvreté.

A cet égard, Calude Mandel, Directeur de l'Agence internationale de l'énergie qui défend les intérêts des pays consommateurs de l'énergie, dit que la situation représente une catastrophe terrible pour les pays les plus pauvres. "Les prix du pétrole dans ces pays sont subventionnés par l'Etat, ce qui représente une pression sur le budget gouvernemental", a-t-il ajouté.

Mandel a expliqué que le coût de cette subvention dans le budget des pays pauvres dépasse de cinq fois les fonds epargnés après l'annulation des dettes de ces pays par le Groupe des huit grands pays industrialisés (G8).

Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique, l'Organisation de coopération et de développement économique indique que le taux d'inflation a dépassé la barrière de 10% dans les pays africains importateurs du pétrole en raison de la hausse des prix.

L'Organisation a déclaré que le développement des nouvelles sources d'energie, comme la bioénergie, qui sont produits à partir de céréales, va accroître la crise dans certains pays en développement, car il exercera une pression sur les prix des produits alimentaires et, par conséquent, cela peut mener à la famine dans l'avenir.

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