Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Points de Vue

Points de Vue
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 112 055
28 août 2008

Le monde est au seuil d'une nouvelle guerre froide?

Dix-huit ans après de la dissolution de l'Union soviétique et la fin de la guerre froide entre Moscou et Washington, qui a atteint son point culminant pendant la crise de la baie des Cochons, en 1961, un conflit vient de se déclencher entre la Russie, héritière de l'ex-Union soviétique, et la Géorgie, qui a eu son indépendance après l'effondrement de l'Union.

Ce conflit, éclaté le 6 août, en raison des territoires Séparatistes Géorgiens "l'Ossétie du Sud" et "' Abkhazie", et la tension actuelle, qui règne dans la région du Caucase, alimentent les craintes du déclenchement d'une nouvelle guerre froide entre la Russie et l'Occident.

La Russie, après l'effondrement du régime soviétique, a perdu son rôle comme seconde superpuissance dans le monde. Sa faible économie a affecté ses capacités militaires. Mais, après la démission du premier président Boris Yeltsin en fin de 1999 et l'accession au pouvoir de, Vladimir Poutine, Moscou a commencé de reconstruire ses capacités militaries et économiques. Elle a promulgué de nombreuses lois pour stimuler l'investissement, développer son système militaire et ravitailler ses troupes par des armes sophistiquées en profitant de la hausse sans précédent des prix du pétrole et du gaz, dont elle possède d'énormes réserves.cold_war

En même temps, le Kremlin a commencé à chercher le rôle qu'il peut jouer dans le règlement des questions épineuses sur la scène internationale. Il a aussi essayé de realiser un rapprochement avec les regions stratégiques dans le monde.

Dans ce contexte, la Russie a demandé d'adhérer à l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) en tant qu'observateur. Cette demande est considérée comme le premier indice du retour de la guerre froide entre Moscou et Washington. Pendant les huit ans qu'il a passées au Kremlin, Poutine a pu bâtir des ponts de compréhension avec le monde islamique et éliminer les sédiments en suspend entre les deux parties depuis l'ère soviétique, ce qui a incité les États-Unis, qui a omis la présence de l'OCI pendant 39 ans, à dépêcher, pour la première fois, un envoyé à l'organisation islamique, dans une tentative de jouer la carte du "monde islamique" contre Moscou. Une carte qui s’est révélée efficace à l'époque du régime soviétique communiste et "athée".

Mais l'agence de presse indienne "Orient Press" voit, dans un rapport, que cette mesure americaine etait assez tardive. Elle souligne que Poutine, par sa manière de gérer la crise en Tchétchénie, a pu supprimer l’embarras qui gênait Moscou dans ses relations avec le monde islamique.

Et l'agence de souligner que la politique individuelle appliquée par Poutine afin d'assurer l'échec de toute tentative visant à semer la zizanie entre la Russie et le monde islamique, a mené à son succes dans la gestion du jeu politique.

Moscou ne se contentait pas de ce succes. Au cours du dernier sommet de l'OCI tenu à Dakar, la Russie a terminé totalement gagnante. Dans son discours devant le sommet, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a mis l'accent sur la situation des Musulmans en Occident et les tentatives de certains politiciens occidentaux de focaliser sur la menace de l'intégrisme islamiste et de créer "l'islamophobie". En même temps, Lavrov a déclaré que son pays se félicite des diverses réligions, en particulier l'islam.

Mais, il faut savoir qu'un autre facteur a aidé la Russie à réaliser ce succes, à savoir : L'image des États-Unis dans plusieurs pays du monde islamique et au Moyen-Orient. Dans la majorité de ces pays, Washington est vue comme si elle agit conformément à l'ordre du jour des Israéliens. En particulier après l'échec de la conférence de paix d'Annapolis, entre Israël et les Palestiniens. En même temps, Moscou s'oppose à la construction de colonies juives en Palestine occupée et appelle à lever le blocus imposé aux villes palestiniennes et à l'arrêt des opérations militaires contre les Palestiniens. En plus, la Russie n'a pas boycotté le mouvement Hamas, qui représente une importante partie des Palestiniens et Lavrov n'a pas hésité à rencontrer Khaled Mashaal, chef du bureau politique du Mouvement , à Damas.

La crise de l'indépendance de la province du Kosovo de la Serbie, alliée de la Russie, est le deuxième indice du retour de la guerre froide.

Après le déclenchement de la guerre au Kosovo de 1996 à 1999 entre les forces serbes et les milices albanaises, des forces des Nations Unies ont pénétré dans la région pour maintenir la sécurité, mais les Albanais, qui représentent la majorité des habitants du Kosovo, aidés par les pays occidentaux, ont déclaré l'indépendance de la Serbie et établi leur propre Etat le 17 fevrier dernier.

Plusieurs pays occidentaux, conduits par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ont reconnu l'independance du Kosovo, ce qui a irrité Moscou, qui ne reconnaît pas l'indépendance de la province.

Le ministre russe des Affaires étrangères a parlé de ce sujet dans son discours devant l'OCI. Il a dit que le manque de reconnaissance de l'indépendance du Kosovo par plusieurs pays, y compris des pays islamiques, avait un sens important. Il a ainsi évoquer la forte relation entre Moscou et les pays islamiques. Ces propos ont été un coup douloureux à Washington dans le contexte de la guerre des déclarations entre Moscou et Washington.cold_war_2

Le plan de Washington concernant le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe sous prétexte de protéger la région de toute attaque de missiles iraniens, et les tentatives des Etats-Unis d'élargir le Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) jusqu'aux frontières ouest de la Russie, étaient comme jeter de l’huile sur le feu.

Moscou a considéré le déploiement du bouclier américain dans des pays comme la République tchèque et la Pologne, qui tournaient à un moment dans l'orbite de l'ex-Union soviétique, et les tentatives d'annexer la Géorgie et l'Ukraine à l'OTAN, comme une menace directe pour sa sécurité nationale et a promis de répondre sévèrement.

La réponse russe n'a pas tardé. Elle a pris la forme de déploiement de batiments de guerre et de porte-avions pendant quelques jours dans les océans Pacifique, Indien et Atlantique.

Toutefois, après la signature par Washington d'un accord avec la République tchèque concernant le déploiement du bouclier antimissile et avec l'approche de la signature d'un accord similaire avec la Pologne, les médias russes ont parlé de la possibilité du déploiement de bombardiers stratégiques russes à Cuba, au Venezuela et en Algérie. Citant un officiel de haut rang, le quotidien russe "Izvestia" a parlé en juillet dernier d'un éventuel retour des bombardiers stratégiques russes de type "TU-160" et "TU-95 MS" à Cuba en réponse au déploiement d'éléments du système américain de défense antimissile en Europe.

Ces informations rappellent les périodes de la guerre froide entre les deux superpuissances (l'Amérique et l'Union soviétique), et posent une question importante à propos de cette guerre entre les Etats-Unis, la première puissance mondiale, et la Russie, héritière de l'Union soviétique.

Mais la direction russe a nié ces rapports dans leur intégralité. Selon le chef du department de la presse et des médias au Ministère russe de la Défense, Chat Baitchuren, ces informations ne sont que des rumeurs lancées par certains États qui deployent des bases et installations militaries autour de la Russie.

Et Baitchuren d'ajouter que la Russie, éprise de paix, n'établie pas des bases militaires aux frontières d'autres pays. En même temps, une source militaire russe de haut niveau a affirmé à l'agence de presse "Novosti" que la Russie n'a pas récemment envoyé des bombardiers stratégiques à Cuba ou à un autre pays de l'Amérique latine.

Par ailleurs, des militaires russes jugent que la Russie ne recourirait pas un plan qui n'a d'intérêt. L'ancien chef d'etat-major des forces des missiles startegiques russes, le général Victor Jessen, a dit que la Russie ne tirerait pas de profit du déploiement de bombardiers russes stratégiques et de longue-portée a Cuba.

Jessen, actuellement Vice President de l'Académie russe de la sécurité et les questions de défense et du système juridique, a souligné que l'avantage de ces bombardiers est la capacité de lancer des missiles sans entrer dans la zone couverte par les défenses aériennes de l'ennemi. "Ces bombardiers peuvent atteindre leur cibles à 4 000 kilomètres de distance, ce qui évite la nécessité du déploiement de bombardiers stratégiques à 90 km de la frontière des États-Unis, ou ils seront une cible facile", a-t-il dit.cold_war_3

Si les responsables russes ont minimisé l'importance de ces informations, ou rumeurs, ces dernières ont suscité des interrogations sur les mesures que Moscou doit prendre face au bouclier antimissile americain. Le général Victor Jessen estime que la Russie pourrait mettre en oeuvre un programme de fabrication de missiles balistiques capables d'atteindre les territoires americains via le pôle Sud dans le but de contourner du système de défense antimissile. Il a indiqué que l'Union soviétique a abandonné la fabrication de ces missiles dans le cadre du traité de la réduction des armes stratégiques "START-1".

Il a expliqué que Moscou pourrait également ravitailler ces missiles par des ogives capables de manœuvre, côte-à-côte avec le déploiement du système "Iskandar" et l'établissement d'une base de bombardiers strategiques a Kaliningerad.

De son côté, le général Vladimir Dforquen ancien directeur de l'Institut central pour la recherche scientifique IV au Ministère russe de la Défense, a déclaré que les missiles intercepteurs que Washington veut deployer en Pologne ne pourraient pas porter des munitions nucléaires.

Dforquen, qui a présidé l'Institut spécialisé dans la conception de roquettes et de systèmes spatiaux, a ajouté que ces missiles ne représentent pas un danger stratégique à Moscou car leur portée ne dépasse pas 1500 kilomètres. Il a également fait remarquer que Washington plannifie d'avoir 54 missiles de ce genre en 2015, dont 44 missiles seront déployés aux États-Unis et 10 en Europe.

Egalement, il a souligné que la troisième région du système américain de défense antimissile (Pologne) n'est pas dangereuse pour la Russie, dotee d'un système efficace pour surmonter les systèmes étrangers de la défense antimissile.

Mais la décision de la Georgie d'envoyer ses troupes pour reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud, qui a poussé Moscou à dépêcher ses forces dans la region pour soutenir les separatistes, a confirmé les craintes du déclenchement de la guerre froide entre la Russie et l'Occident.

Les forces russes ne se sont pas satisfaites d'expulser les troupes géorgiennes des des provinces separatistes, l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, mais elles sont rentrées dans les territories de la Géorgie, avec qui les relations sont tendues depuis l'arrivée du président géorgien Mikhaïl Saakachvili au pouvoir en 2004 et son encouragement du rapprochement entre Tbilissi et l'Occident.

L'événement majeur qui a concretisé les craintes du déclenchement de la guerre froide etait la decision prise mardi par Moscou de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.

Considéree comme une riposte, cette décision intervient six mois après la reconnaissance par les pays occidentaux, notamment les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, de l'indépendance du Kosovo.

En dépit des déclarations du minister allemande de la Défense Frans Joseph Yong, qui exclut l'idée d'une nouvelle guerre froide entre l'Occident et la Russie en raison du conflit actuel entre Moscou et Tbilissi, et son appel à la reprise du dialogue entre les deux parties pour assurer le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, dans des déclarations faites au quotidien "Le Figaro", s'est declaré avoir craint une nouvelle guerre froide, en soulignant que le monde occidental ne veut pas de cette guerre.

Malgré ses craintes, Kouchner lui-même a haussé le ton de ses déclarations contre la Russie depuis hier quand il a dit que "la Russie est un Etat hors le droit international", soulignant que l'Union Européene ne peut accepter l'ensemble des violations commises par Moscou contre le droit international, les accords de sécurité et de coopération européens et les résolutions des Nations Unies.

Kouchner a également condamné dans des déclarations à radio "Europe 1", le fait que la Russie a saisi le territoire d'un pays voisin en utilisant l'armée, ce qui se passe pour la première fois depuis longtemps. Il a exprimé son inquiétude que la Russie, après avoir envahi la Georgie, aurait pour objectif l'Ukraine et la Moldavie, deux pays pro-Occident.

Il faut savoir que "la Crimée", au sud de l'Ukraine, était considérée comme territoire russe jusqu'à ce que l'ancien dirigeant soviétique Nikita Krotchev l'avait cédée à Kiev en 1954.

Jeudi, Kouchner a déclaré dans une conférence de presse tenue à Paris, la possibilité d'imposer des sanctions sur la Russie en raison de la crise avec la Géorgie. Il a indiqué que d'autres options seront examinées lors du sommet extraordinaire européen qui se tiendra à Bruxelles le 1er septembre prochain, affirmant, cependant, que la France n'est pas pour la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.

Plus tard dans la journée, Kouchner est revenu et a confirmé, dans un communiqué publié par le ministère français des Affaires étrangères, que le Sommet européen extraordinaire n'examinerait pas de propositions françaises en vu d'imposer des sanctions sur la Russie en raison de la crise. Il a souligné que la France, en sa qualite de président de l'UE, doit agir en vue de parvenir à une position commune entre tous les membres de l'Union.

Sur l'autre côté de l'Atlantique, le Président americain George W. Bush a condamné la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des républiques de l'Ossétie du Sud et en Abkhazie, soulignant que Moscou doit reconsidérer cette décision "irresponsable".

Pour sa part, le candidat démocrate aux présidentielles americaines, Barak Obama, a déploré la decision russe. Il a demande à tous les pays au monde à s'abstenir de donner la légitimité de cette demarche. Il a appelé le gouvernement russe à la nécessité de "respecter l'intégrité territoriale de la Géorgie. En même temps, Obama a affirmé qu'il ne veut pas d'une nouvelle guerre froide avec la Russie, avec laquelle les Etats-Unis ont beaucoup d'intérêts communs.

Toutes ces réactions interviennent au moment où le président russe a dit, dans des déclarations diffusées par la chaîne de télévision "Russia Today", que Moscou ne craint aucune représaille, y compris la "guerre froide”.

Dans un article dans le "Financial Times", Medvedev a indiqué que "la decision russe de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie etait fondée sur le droit international". Il a ajouté que la reconnaissance de cette indépendance a pris en compte la volonté des peuples des deux regions et la Charte des Nations Nations. Medvedev a expliqué que cette décision n'était pas prise à la légère ou sans étude complète de ses consequences. "Cette region était une bombe que les forces russes de maintien de la paix ont essayé de ne pas faire exploser".

Medvedev a également fait remarquer que dans les relations internationales on ne peut pas avoir une règle pour certains pays et une pour d'autres, en référence à la reconnaissance par l'Occident de l'indépendance du Kosovo.

Dans ce contexte, Medvedev bénéficie d'un fort soutien de la part de ses citoyens de sorte que le chef de l'opposition, Viktor Ianoukovitch a demandé à son gouvernement de soutenir la libre volonté des peoples Sud-Ossetien et Abkhaze d'avoir leur indépendance, soulignant que cette mesure constitue une suite logique de la ligne adoptée par l'Occident quand il a reconnu l'indépendance de la province du Kosovo de la Serbie.

Pour leur part, les parlementaires en Biélorussie, alliés de Moscou, ont jugé légitime et justifiée la réaction de la Russe, notamment d’après la manière avec laquelle l'Occident a traité le sujet du Kosovo. Les membres du Comité des relations internationales au parlement biélorusse ont exprimé leur à la decision russe et appelé leur gouvernement à suivre la démarche de Moscou en reconnaissant l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.cold_war_4

Pour leur part, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ont exprimé leur volonté de conclure des accords de coopération militaire avec Moscou, y inclut la mise en place de bases militaries russes sur leurs territoires.

Les analystes estiment que la dernière démarche militaire russe n'était pas une simple campagne visant à expulser les troupes géorgiennes des territoires de l'Ossétie du Sud, mais une occasion exploitée par Moscou pour livrer un message à l'Occident selon lequel l'état de faiblesse, dont temoignait la Russie précédemment, n'existe plus.

Les observateurs craignent que les récentes évolutions, en particulier les réactions de la Biélorussie et les républiques séparatistes, soient la consécration du retour de la notion d'alliances et de la polarisation qui a marqué le début de la guerre froide.

Ils jugent que si les accords de coopération militaire entre Moscou d'une part et l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie de l'autre ont lieu, cela mènera à legitimiser le déploiement de missiles et des milliers de soldats russes à la frontière de l'OTAN en cas de l'adhesion de la Géorgie à l'organisation occidentale.

Publicité
23 août 2008

Absalon...Héro par Hasard ou perfectionniste?

"J'avais rêvé à ce moment des centaines, des milliers de fois et que c'était en train de se passer en vrai. J'y rêvais même pendant mes entraînements. C'est peut-être encore mieux à vivre qu'en rêve". Premiers propos recueillis de Julien Absalon, medaille d'or en de VTT à Pekin.

Champion olympique de VTT à Pekin 2008, Absalon est devenu le seul français à avoir conservé sa couronne individuelle remportèe a Athènes il y a 4 ans.  "Cette victoire est différente parce que c'est une confirmation. C'est presque plus difficile que de gagner la première fois. On ressent plus de pression. Mais on sait mieux ce que représente une médaille d'or aux JO, alors je vais encore plus la savourer", a-t-il dit. 

Juste apres sa victoire, Absalon, 28 ans, qui a egalement conservé la tradition française du cross-country depuis la victoire en 2000 de Miguel Martinez, s'est déjà fixé un nouvel objectif: briller une dernière fois, dans quatre ans aux Jeux Olympiques à Londres pour mettre fin à une carrière exceptionnelle qui l'a déjà vu tout remporter, notamment quatre titres mondiaux de suite de 2004 à 2007.Julien

L'amour d'Absablon, originaire de Raon-aux-Bois dans les Vosges, pour le VTT est venu un peu par hasard. Au détour des promenades à 15 ans avec un voisin et ami dans les forêts vosgiennes.

Sur des sentiers défoncés, et avec son vélo qui pèse des tonnes, Julien s'amuse. Il n'est pas un passionné par le travail. Il n'a pas encore l'ambition de devenir le numéro un. Mais les kilomètres s'enchainent dans les bois avec un seul but, à savoir, se rendre chez Emilie, sa future épouse, et retour.

Avant de découvrir le VTT à treize ans, Julien Absalon était un collégien "turbulent et pas très assidu". "Mais le jour où j’ai découvert le VTT, je me suis assagi. Mes parents m’avaient prévenu : si je voulais en faire, je devais marcher à l’école. Résultat, je me suis mis à optimiser mon temps de travail pour me dégager du temps pour l’entraînement et les courses. Et j’ai progressé rapidement dans les deux secteurs", se souvient-il. "Avant le VTT, j’avais touché à tout : foot, ski, judo, basket, volley ou natation. Entre six et dix ans, j’ai dû aller dix fois aux urgences. Grâce au VTT, je me suis calmé."

Sa vitesse étonnante a attiré l'attention. Après seulement quelques mois, il est sélectionné par le Comité de Lorraine pour les Championnats de France. Quand il se souvient de ses débuts, il sourit. Son vélo était tellement pourri et faisait tant pitié, qu'on lui a prêté une monture.

Le Vosgien termine quatrième de cette course. Il a démontré qu'il a des capacités. D'ailleurs il gagne d'autres courses, intègre une formation de VTT puis l'équipe de France.

En 1999, c'est le coup dur physique, une double fracture ouverte après une chute en bicross. Ce ne sera qu'un simple arrêt car il revient pour terminer toujours plus fort, quatrième des Mondiaux espoirs, et se voir proposer un contrat professionnel de deux ans pour poursuivre son ascension.

Au cours de cette periode, les trophées nationaux, européens, mondiaux s'amoncellent.
A 21 ans, son père décède, Absalon dit n'avoir plus la force de remonter sur un vélo, mais, heureusement, Emilie et ses proches l'ont convaincu de poursuivre sa carrière et conserver son maillot arc-en-ciel.

Absalon a enchainé la collection des Trophées françaises, européennes et mondiales. Personne n'a pu lui arracher le titre mondial depuis 2004 jusqu'à 2007, periode ou il est devenu en tete du classement mondial et a remporte son premier triophe olympique a Athènes qu'il a dédie a son père. Malgré un palmarès aussi rempli, Absalon ne se dit pas prêt à passer au cyclisme professionnel sur route. "Mon frein N.1 est le dopage qui gangrène le cyclisme pro. Et puis, je ne serai jamais le meilleur sur route. Je m’y ennuierais certainement", reconnaît-il. "Avant tout, j’aime la violence de l’effort en VTT où c’est le meilleur qui gagne et pas un coureur grâce à la stratégie de son équipe."

Champion olympique en titre, le vététiste est accompagné sur le circuit par sa femme Emilie. Le couple s’est rencontré sur les bancs du collège. Douze ans plus tard, ils ont poussé leur alliance jusqu’à gagner des courses en tandem. "Malgré toutes ses victoires, Julien n’a pas changé, n’a pas attrapé la grosse tête. Il reste un garçon simple ayant les pieds sur terre, disponible pour les autres. Il est de moins en moins égoïste", affirme Emilie, 26 ans.

Son échec aux mondiaux, en juin dernier, n'etait qu'un motif pour qu'il se reorganise. Selon son entraîneur Gérard Brocks "C'est une bonne chose,ça lui a remis les en place", ce qui lui a aide a effacer la parte du titre mondial.

Le secret du succes d'Absalon, c'est qu'il s'amuse sur son vélo. Il a du talent mais veut surtout prendre du plaisir. Tout en suivant précisément les conseils des, entraîneurs, il veut progresser et se donne les moyens d'apprendre les règles du haut niveau.

Pour sa femme, le parcours d'Absalon ne doit rien au hasard. "Il est toujours aussi perfectionniste. Si son entraîneur lui demande de rouler pendant 4 heures et qu’il arrive après 3h58, il tourne encore en rond pendant deux minutes", glisse-t-elle. Un perfectionnisme qui a pu, une fois de plus, lui valoir la plus haute marche du podium à Pékin.

12 août 2008

le conflit russo-géorgien...une menace pour l'avenir de l'économie géorgienne

Il semble que le conflit russo-géorgien, qui a éclaté mercredi dernier en raison du territoire séparatiste d'Ossétie du Sud, fidèle à la Russie, aura un impact significatif sur l'avenir de l'économie géorgienne, et peut mettre fin à une période de prospérité et de croissance économique.

Après des années difficiles auxquelles le pays avait fait face depuis l'indépendance en 1991 de l'ancienne Union soviétique et jusqu'à la «révolution des roses» en en 2003, qui a conduit à la démission de l'ancien président géorgien Eduard Shevardnadze et à l'arrivee de l'actuel président Mikhaïl Saakashvili, l'économie géorgienne temoignait d'un élan qui avait impressionné les institutions financières internationales, en particulier la Banque mondiale.conflit_russo_georgien1

Grâce aux politiques de réforme adoptées par la Géorgie depuis 2003, le pays est devenu une des meilleures économies dynamiques dans l'ancienne Union soviétique et le taux de croissance économique a atteint 10% en 2006 et 2007, et devrait atteindre 8% l'année en cours, malgré la crise dont temoigne l'économie mondiale et et les graves perturbations sur les marches internationaux.

Bien que l'économie géorgienne dépend de l'agriculture, qui représente 30% du PIB total, les domains de la construction et des télécommunications connaissent un grand saut. La situation geographique distinguée de la Géorgie entre la mer Caspienne et la mer Noire, a fait de ce pays un corridor stratégique pour le pétrole et le gaz naturel venant de l'Asie centrale loins de l'Iran, riche en pétrole, et la Russie, qui monopolise la plupart de l'approvisionnement énergétique dans cette région.

Les sociétés pétrolières occidentales ont investi sur cet Etat pour le développement des exportations de pétrole et du gaz azerbaïdjanais, sur les rives de la mer Caspienne. Ainsi, dix groupes pertroliers occidentaux, avec en tête le britannique "British Petroleum" (BP), ont etabli l'oléoduc «Bakou - Tbilissi - Ceyhan" , Connu sous le nom de "BTC" et dont les investissements s'élevaient à un nombre astronomique, soit quelque trois milliards de dollars, pour transporter 1,2 millions de barils de pétrole par jour.

D'autre part, la "BP" a modernisé le pipeline "Bakou - Soupsa", qui remonte à l'époque soviétique et mène à la côte géorgienne sur la mer Noire. Les compagnies occidentales ont également un projet d'exploitation du gazoduc "Bakou-Tbilissi-Erzeroum", de 692 kilomètres de longueur, pour transférer quelque 8 milliards de mètres cubes de gaz par an des gisements offshore de «Shah Deniz » en Azerbaidjan jusqu'aux frontières entre la Géorgie et la Turquie. Ces projets assurent à la Géorgie un revenu dont elle ne peut pas se passer, d'autant plus qu'ils l'aident à réduire sa dépendance du gaz et du pétrole russe.

La tension dans les relations russo-georgiennes a debuté avec l'arrivée au pouvoir de Saakashvili, qui est favorable au rapprochement entre Tbilissi d'une part, et Washington et l'Europe, d'autre part.

Les ambitions géorgiennes d'adhérer à l'OTAN, une idée complètement rejetée par Moscou, ont ajouté à la crise entre les deux pays. Par conséquent, Moscou a suspendu en 2006 les liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec Tbilissi. Le kremlin a également interdit l'importation de nombreux produits géorgien.conflit_russo_georgien_2

Malgré la réussite de la Géorgie à surmonter les sanctions russes, les combats qui ont éclaté en fin de la semaine dernière menacent l'économie géorgienne qui souffre : d'un taux élevé de l'inflation ( 8% sur un an); de la hausse des dépenses publiques et de la croissance de la corruption au moment où la grande majorité de la population est pauvre. Pour cela, "Standard and Poors" a baissé ses estimations de la rentabilité d'investir en Géorgie depuis vendredi dernier.

Trevor Paulino, analyste chez "Standard and Poors, voit que « le conflit russo-georgien risque d'accroître les craintes des investisseurs étrangers en Georgie qui ont joué un rôle très important dans la forte performance économique du pays ». Il souligne que la hausse des dépenses militaires est un des facteurs qui ont conduit à une réduction des prévisions de la rentabilité de l'investissement en Géorgie. Il explique que ces dépenses militaires ont dépassé les attentes des analystes, ce qui fait naître des doutes sur la réalisation des objectifs fixés par le gouvernement pour contrôler son budget.

Pour sa part, Isabelle Facon, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique estime que la situation géographique stratégique de la Géorgie, comme passage pour le transport de pétrole d'Asie centrale, pourrait perdre de sa pertinence en raison de ce conflit. Elle met l'accent sur le fait que la Russie pourrait se servir de la crise actuelle pour prouver que cette region n'est pas sans danger pour l'établissement de pipelines à l'avenir.

Et Facon de citer que l'aviation russe a frappé Boley, sur la mer Noire, le port le plus important de la Géorgie, sans toutefois l'endommager gravement. Facon met également l'accent sur les déclarations du Premier ministre géorgien Addo Georjennitsais samedi dernier selon lesquelles la Russe avait bombardé des zones proches de l'oléoduc «Bakou - Tbilissi - Ceyhan ».

Le conflit entre Moscou et Tbilissi a déjà commencé à affecter le transport de pétrole via la Géorgie, où la compagie "BP" a annoncé aujourd'hui la suspension du fonctionnement de l'oleoduc ''Bakou – Soupsa", à titre temporaire pour des raisons de sécurité.

L'Azerbaïdjan a annoncé samedi dernier la suspension des exportations de pétrole via les ports georgiens de Batoumi et Kulevi sur la mer Noire en raison du conflit. Mais Natalia Levchenko, analyste économique de la Fondation "Global Insight" ne pense pas que le conflit entre la Russie et la Géorgie va toucher les oleoducs. Elle fait valoir que la tâche des troupes Russe est actuellement d'assurer le contrôle de l'Ossétie du Sud. Levechenko estime que le pétrole et le gaz ne seront pas mis en danger sauf s'il y a une escalade de la situation et la Russie décide d'imposer un embargo économique total sur la Géorgie.

Pour sa part, Michael Denison, analyste de la «Chatham House», estime que cette possibilité est faible, expliquant qu'il serait un acte extrémiste de la part de la Russie de contrôler les pipelines étant donné que l'OTAN va prendre cet acte pour une véritable menace pour sa sécurité, ce qui nécessitera une réponse militaire.

En dépit de cela, les analystes conviennent que les combats en Géorgie pousseront les investisseurs à long terme à ne pas investir dans les domaines du pétrole et de gaz dans la mer Caspienne, qui était jusqu'à récemment considéré comme alternatives au pétrole et du gaz du Moyen-Orient et de la Russie.

Toutefois, l'économie géorgienne ne sera pas le seul perdant dans ce conflit, la Russie risque aussi de détériorer davantage son image auprès des investisseurs étrangers, notamment au moment ou il existe de nombreuses critiques adressées à Moscou en raison de ses lois d'investissement, en particulier dans le domaine du pétrole.

En plus, Moscou risque l'avenir de ses liens économiques avec les États-Unis et l'Union européenne. Ces relations seront sans aucun doute affectées en cas de poursuite du conflit. Et ce, même si Moscou possède d'énormes stocks d'énergie nécessaire par l'Union européenne et les États-Unis.

La question qui se pose désormais est de savoir si la décision du Président Russe Dmitri Medvedev d'arrêter les opérations militaires de ses troupes en Géorgie pourra stabiliser l'économie des deux pays.

11 août 2008

Le conflit russo-géorgien souleve les craintes sur le marche du pétrole

Au moment où les prix du pétrole ont commencé à décliner sur les marchés mondiaux, et après que le baril de pétrole ait perdu environ 30 dollars de son prix en deux semaines, le déclenchement mercredi du conflit entre la Russie et la Géorgie en raison de la province séparatiste géorgien, l'Ossétie du Sud", pro-Moscou, a soulevé les craintes des pays occidentaux sur l'approvisionnement en énergie. Il a également enflammé de nouveau les prix du pétrole.

Les violents combats qui se déroulent dans la région du Caucase affaiblissent la situation de la Géorgie comme corridor vital pour le transfert du pétrole de la mer Caspienne vers l'Ouest, d'autant plus que les pays occidentaux se montrent préoccupés par la sécurité de l'oléoduc "Bakou-Tbilissi-Ceyhan", connu sous le nom de "BTC" et dont les coûts de construction ont atteint trois milliards de dollars, surtout après que le Premier Ministre géorgien Addo Georjennitsais ait dit que l'aviation russe avait bombardé samedi dernier des zones proches du pipeline qui n'a toutefois pas été endommagé.

Malgré que la Géorgie ne soit pas un producteur de pétrole ou de gaz, les entreprises pétrolières occidentales accordent beaucoup d'intérêt à ce pays pour le développement des exportations de pétrole et de gaz de l'Azerbaïdjan, sur les rives de la mer Caspienne. Cela s'explique notamment par la position de Tbilissi. Pro-Ouest et voisine de l'Azerbaïdjan, la Géorgie occupe une place stratégique entre l'Iran, riche du brute, et les pipelines transportant le gaz et le pétrole dans la région monopolisés par la Russie.28978050_p

Depuis l'arrivée du président géorgien Mikhaïl Saakachvili, au pouvoir depuis 2004, et son encouragement pour le rapprochement entre Tbilissi et l'Occident, deux oleoducs ont  été mis en fonction. Mais le différend avec la Russie mettrait en danger le rôle joué par la Géorgie comme passage des pipelines. Cet état de fait a commencé avec la décision de l'Azerbaïdjan, samedi dernier, de suspendre les exportations de pétrole via les ports géorgiens de Batoumi et Kulevi sur la mer Noire.

L'oleoduc "BTC", de 1774 km de longueur, a été mis en fonction en 2006 pour transporter 1,2 millions de barils par jour du pétrole azerbaïdjanais de la mer Caspienne au port turc de Ceyhan sur la Méditerranée. La compagnie "British Petroleum" (BP), détient 30% du capital de cet pipeline auquel dix autres géants pétroliers occidentaux comme les américains "Chevron" et "ConocoPhillips" participent.

La British Petroleum a également modernisé le pipeline "Bakou-Soupsa", qui remonte à l'époque soviétique et qui mène à la côte géorgienne sur la mer Noire. Les compagnies occidentales ont également un projet d'exploitation du gazoduc "Bakou-Tbilissi-Erzeroum", de 692 kilomètres de longueur, pour transférer quelque 8 milliards de mètres cubes de gaz par an des gisements offshore de «Shah Deniz » en Azerbaidjan jusqu'aux frontières entre la Géorgie et la Turquie.

Bien que les prix du pétrole aient viré de nouveau aujourd'hui à la hausse sur les marchés mondiaux et gagnent plus d'un dollar pour le baril, Paul Stevens, un analyste à l'Institut "Chatham House" à Londres et spécialiste des marchés du pétrole, estime que le sort de l'oléoduc "Bakou-Tbilissi-Ceyhan" ne devrait pas affecter, à l'immédiat, les marchés pétroliers. Il souligne que le transfert du pétrole via ce pipeline a été interrompu depuis mercredi dernier après un incendie provoqué par une explosion en Turquie.

Stevens ajoute que même si le pipeline est resté fermé pendant une semaine ou deux de plus son impact sur l'offre du pétrole sur le marché mondial est limité.Pipeline

Pour sa part, Natalia Levchenko, analyste économique chez "Global Insight", estime que les gazoducs et les oleoducs ne seraient pas touchés sauf s'il y a une escalade de la tention et la Russie décide d'imposer un embargo économique total sur la Géorgie. Toutefois, Michael Denison, analyste chez "Chatham House", juge que cette possibilité est faible, expliquant qu'il serait un acte extrémiste de la part de la Russie de contrôler les pipelines étant donné que l'OTAN va prendre cet acte pour une véritable menace pour sa sécurité, ce qui nécessitera une réponse militaire.

En dépit de cela, les analystes conviennent que les combats en Géorgie pousseront les investisseurs à long terme à ne pas investir dans les domaines du pétrole et de gaz dans la mer Caspienne, qui était jusqu'à récemment considéré comme alternatives au pétrole et du gaz du Moyen-Orient et de la Russie.

La question qui se pose actuellement est  : Est-ce que la médiation européenne qu'a commencé aujourd'hui le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner aidera-t-elle à apaiser la situation entre Moscou et Tbilissi, ou bien les prix du pétrole vont temoigner d'une nouvelle flambée et les pressions inflationnistes dans les quatre coins du monde vont augmenter au moment où l'économie mondiale n'a pas gueri des coups successifs subis au cours de l'année ecoulée?!

6 août 2008

Les banques françaises souffrent toujours des secousses de la crise des prêts hypothécaires

Un an après le "séisme" de la crise des prêts hypothécaires à haut risque (subprime), qui a frappé le secteur immobilier aux États-Unis et qui a engendré la crise financière ayant touché le secteur bancaire dans le monde entier, les banques françaises continuent de souffrir de secousses de la crise.

En dépit de la déclaration de la Banque "BNP Paribas" selon laquelle la banque a réalisé un bénéfice net de 1,5 milliard d'euros au cours du deuxième trimestre de l'année courante, ces bénéfices ont baisse de 34% par rapport à la même période, en 2007.

Dans une déclaration publiée à la Bourse de Paris aujourd'hui, la banque a dit que les recettes provenant des activités banquesbancaires ont diminué de 8,5% à 7,5 milliards d'euros, au cours du deuxième trimestre.

Le Directeur général de la banque Udo Prott dit que "BNP Paribas" et l'américaine "Goldman Sachs" sont les deux seules banques dans le monde qui ont réussi à réduire l'impact de la crise sur les prêts hypothécaires et a réaliser des benefices depuis l'été de 2007.

La "BNP Paribas" a souligné que la crise des prêts hypothécaires à haut risque lui a coûté des pertes qui s'élevaient à 542 millions d'euros lors deuxième trimestre seulement, ce qui porte à 2,4 milliards d'euros le total des pertes de la banque dans ce secteur depuis le début de la crise en été 2007.

Elle explique qu'elle n'etait pas gravement affectée par la crise hypothécaires car elle s'eloignait de l'activité de ce secteur et elle s'est concentrée sur les activités bancaires traditionnelles et le financement des petites et moyennes enterprises.

Cette annonce intervient au lendemain que la "Société Générale" declare avoir réalisé un bénéfice net de 644 millions d'euros au cours du deuxième trimestre contre 1,74 milliard d'euros lors de la même période l'an dernier, soit une baisse de 63%, en raison de la crise du "subprime". Des sources à la banque ont dit que les pertes, depuis l'été dernier, s'élèvent a cinq milliards d'euros.

La "Société Générale" souffre également du scandale qui l'a frappé à la fin de l'année dernière à la suite de la fraude réalisée par l'un de ses employés, Jérôme Kerviel, qui a causé des pertes à la banque estimées à 4,9 milliards d'euros.

On peut remarquer l'effet de cette fraude sur la banque en jettant un coup d'oeil sur le nombre de nouveaux comptes bancaires qui ont été ouverts a la banque. " Société Générale" n' a recu que 23,1 mille nouveaux clients au cours du deuxième trimestre contre 45 000 au cours de la même période l'an dernier.

Les marchés attendent les résultats de "Crédit Agricole" et "Natixis", qui seront annoncés la fin de ce mois, mais les analystes ne s'attendent pas que ces résultats soient différents de ceux de "BNP Paribas" et "Société Générale".

Au niveau européen, la banque britannique "HSBC", la plus grande banque européenne, a annoncé la baisse de ses bénéfices de 29% au cours du 2me second semestre de cette année. Elle a indiqué que ses activités aux États-Unis lui a coûté des pertes estimées à 2,2 milliards de dollars, mais ces pertes ont été compensées par les activités de la banque en Europe et dans les pays émergents qui ont contribué à la réalisation de deux-tiers des bénéfices.

La banque belgeo-néerlandaise "Fortes" a révélé un bénéfice net de 830 millions d'euros au cours du deuxième trimestre de cette année, soit deux fois moins par rapport à la même période l'an dernier, ce qui reflète la mauvaise gestion par la banque de la crise hypothècaire, ce qui a poussé le Président de la banque Jean-Paul Voutron à démissionner, sous la pression des actionnaires, et la nomination de Herman Verwilst à sa place.

Ces résultats soulèvent de nombreuses questions, à savoir, est-ce que les banques françaises, et européenne en général, sont capables de surmonter la crise hypothècaire qui a commencé aux États-Unis et touché l'Europe, malgré le ralentissement de l'économie américaine, au moment ou les pressions inflationnistes frappent le monde entier malgré les tentatives des banques centrales de les freiner ? Ou bien les banques continueront-elles a realiser des pertes, ce qui pourrait conduire à une série de faillite, comme ce fut le cas aux États-Unis?

Est-ce que le élections présidentielles américaines conduiront à un nouveau président qui s'efforcera de stimuler l'économie américaine ce qui aidera à réactiver l'économie mondiale et à la sortie de la crise financière actuelle?

Publicité
5 août 2008

Les constructeurs automobiles americains souffrent les Européens resistent

L'industrie automobile mondiale témoigne d'un ralentissement spectaculaire cette année, influencée par les crises successives qui ont frappé l'économie mondiale depuis juin 2007, partant de la crise des prêts hypothécaires à haut risque "subprime" aux États-Unis, qui, à son tour, conduit à la crise financière mondiale vécue par les grandes banques, passant par la hausse des prix des matières premières, la hausse des taux d'inflation dans le monde et la flambée des prix du pétrole, à un moment où les craintes d'une récession de l'économie américaine augmentent.

Le marché automobile americain, le plus important dans le monde, a vu ses ventes baisser de façon spectaculaire au cours du mois de juillet dernier. 1,3 millions voitures ont été vendues, soit un recul de 20% par rapport à juillet 2007. Les ventes annuelles des voitures ont atteint quelque 12 millions de voitures, soit le niveau le plus bas depuis avril 1992.

Les données publiées par les constructeurs automobiles américaines montrent que les ventes des voitures tout terrain (4x4) et des camionnettes (pick-up), qui consomment beaucoup de carburant, ont chuté de 31,7% en juillet dernier, tandis que les ventes ont baissé de 13,5% pour les autres types de voitures en raison de la hausse des prix du carburant.

Ces données indiquent que les géants de l'industrie automobile aux États-Unis "General Motors" et "Ford" et "Chrysler" (les trois géants de Détroit) connaissent des situations très difficiles. "General Motors", le premier constructeur automobile américain de voitures et numéro 2 mondial, a annoncé la baisse de ses ventes de 26,7% en juillet dernier, tandis que les ventes de "Ford" ont diminué de 22%  et "Chrysler" 29%.cars_1

"General Motors" a également dit avoir subi des pertes estimées a 15,5 milliards de dollars (11 milliards d'euros) au cours du deuxième trimestre de 2008, tandis que les pertes de "Ford" au cours de la même période ont atteint 8,7 milliards de dollars (6 milliards d'euros).

Les analystes et les économistes estiment que cette année est la pire de l'industrie automobile aux Etats Unis au cours des dix dernières années, soulignant que la situation pourrait empirer au cours de la période à venir.

Au cours des dernières semaines, "General Motors" et "Ford" et "Chrysler" ont décidé d'arrêter leurs offres "louer en vue de posséder", qui étaient très importantes pour la commercialisation des ventes d'automobiles aux États-Unis, sachant que 20% des ventes d'automobiles sur le marché américain passe par le biais de ces offres.

Les trois enterprises ont pris cette décision après les pertes subies par leurs succursales financières en raison de l'incapacité des locataires à continuer le paiement le loyer de la voiture. Ces difficultés ont incité les "Big 3" à élaborer des plans de restructuration, notamment dans les secteurs des "4X4" et des "pick-up".

Pour sa part, "General Motors" a décidé de fermer 4 usines qui produisent des voitures gourmandes au carburant. Il a également indiqué qu’il allait vendre certains de ses actifs et réduire les salairs de 20%.

De son côté, "Ford" a décidé de supprimer 15% des emplois, tandis que "Chrysler" a décidé de licencier 1000 employés en plus des 2400 autres personnes en juin dernier.

A la recherche d'un moyen de sortir du dilemme auquel font face les constructeurs automobile americains, les "big 3" essaient de conclure des alliances avec des constructeurs automobiles en dehors des États-Unis. cars_2

Dans ce contexte, "Chrysler" négocie avec l'indien "Tata Motors" la possibilité de vendre ces "jeep" en Inde. Elle examine également la possibilité que l'italien "Fiat" loue certaines lignes de production appartenant a "Chrysler" en Amérique du Nord.

Au Japon, les constructeurs automobiles ont été moins touchés par la crise que traverse l'industrie automobile mondiale grâce à de petites voitures économiques en consommation de carburant.

Toyota, le premier constructeur automobile au monde, est encore dans une situation relativement confortable malgré la baisse de 12% de ses ventes sur le marché américain. "Honda" a pu réduire le déclin de ses ventes mondiales au niveau de 1,6%, tandis que" Nissan", troisième constructeur automobile japonais et partenaire du français "Renault", a connu une baisse de bénéfice net de 42,8% au cours du premier trimestre de 2008 en raison de la baisse des ventes sur le marché américain.

De l'autre côté de l'Atlantique, les constructeurs automobiles européens affrontent une situation beaucoup moins graves. Ils ont pu realiser des bénéfices malgré les prix élevés du pétrole et la baisse de pouvoir d'achat, grâce à la hausse de la demande sur les voitures dans les pays émergents, notamment le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine.
cars_3
Dans ce cadre, le Groupe français "PSV Peugeot Citroen" a annoncé avoir réalise une hausse des bénéfices nets de 49% au cours du premier trimestre de cette année  pour atteindre 733 millions d'euros.

L'allemand "Volkswagen" a vu son bénéfice net s'élever à 1,64 milliard d'euros au cours du deuxième trimestre de l'année en cours, soit une hausse de 35%, alors que l'italien "Fiat" a eu 646 millions d'euros de bénéfice net.

En dépit de ces résultats positifs, les constructeurs automobiles européens reconnaissent que les mois à venir seront très difficiles, ce qui a incité "Renault" à diminuer ses estimations pour les ventes en 2009 au moment où le groupe a déclaré avoir l'intention de supprimer 5000 emplois dans ses usines européens.

La question est désormais: La presidentielle americaine va-t-elle aider à amener un nouveau president à la Maison Blanche capable de trouver les moyens necessaires pour revitalisation l'économie américaine et donc mondiale, ce qui va avoir un effet positif sur l'industrie automobile mondiale, notamment après que le candidat democrate a la presidentielle Barack Obama, ait appelé à vendre 70 millions de barils de pétrole des réserves stratégiques americaines pour contrer la hausse sans précédent du prix du brut?!

10 juin 2008

Apple lance la nouvelle version du IPhone...Et la concurrence devient de plus en plus farouche

La compagnie américaine "Apple" a lancé la nouvelle version de son téléphone mobile "IPhone", caractérisée par une plus haute performance et un prix inférieur à la version précédente.

Le lancement de cette nouvelle version vise à renforcer la position d'Apple sur le marché des téléphones mobiles après que sa part dans ce marché ait baissé de 26,7% à la fin de 2007 à 19,2% à la fin du premier trimestre de l'année en cours.

Dans un communiqué, "Apple" a annoncé que la nouvelle version du "IPhone" serait compatible avec les réseaux de la troisième génération de téléphonie mobile (G3), qui permet des vitesses de transfert de données à peu près deux fois plus grande que la technologie "Edge". Apple a souligné que la nouvelle version est équipée d'un système GPS et du programme "Microsoft Exchange" pour consulter les e-mail.IPhone

Selon Apple, le prix de la nouvelle version du "IPhone" dans ses magasins varie entre 199 et 299 dollars selon la capacité de stockage qui va de 8 Go a 16 Go. Ce prix est de 200 dollars moins cher que la version précédente.

La compagnie a ajouté que la commercialisation du nouveau "IPhone" commencera le 11 juillet dans 22 pays, avant de le commercialiser dans 48 autres pays.

Et Appel d'affirmer que les opérateurs des réseaux de téléphonie mobile contribueront au financement de la réduction du prix du nouveau téléphone. Les analystes pensent que la nouvelle version du "IPhone" vise à attirer les clients du marché des sociétés, dominé par le téléphone "Black Berry" du groupe canadien "RIM".

"Apple" avait lancé la première version du "IPhone" fin juin 2007 à des prix variant entre 499 et 599 dollars, selon la capacité de stockage qui va du 4 a 8 Go. Ce téléphone, qui a occupé la 2me place dans les ventes des téléphones G3, était considéré comme une révolution dans le monde des communications grâce à la possibilité d'accéder à l'Internet.

La 1ere version du "IPhone" a été commercialisée aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne seulement avant de baisser les prix de 100 dollars après la concurrence farouche que représente l'entrée de plusieurs fabricants de téléphones mobiles sur le marché du G3.

A l'époque, Apple a déclaré avoir l'intention de vendre 10 millions de tétéphones jusqu'à fin 2008. Elle a vendu jusqu'à la fin de mars dernier 5,4 millions pièces.

Jin Munster, analyste a "Piper Jeffrey" estime que "Apple" vendrait 12,9 millions pièces avant la fin de 2008 et que le volume des ventes atteindrait 45 millions en 2009.

Bien que la nouvelle version du "IPhone" soit très sophistiquée, les concurrents de la compagnie américaine ont commencé à se préparer à une lutte féroce. Samsung a lancé son smart phone "Omnia", équipé d'un appareil photo de la capacité 5 pixels.

Pour l'analyste Jeff Cagan, spécialiste dans le marché de la technologie, "Omnia" sera un fort concurrent du "IPhone" au moment où le groupe "RIM" prépare également sa nouvelle version du "Black Berry", qui domine 44,5% du marché.

Selon Cagan, le marché des téléphones intelligents témoignera d'une grande compétition jusqu'à l'hiver prochain avec le lancement par plusieurs fabricants de téléphones mobiles de nouvelles versions de leurs produits, notamment avec la possibilité que "Google" lance son propre tétéphone qui sera équipé des programmes de Google et dont le prix sera faible.

Les ventes des téléphones intelligents se sont élevées, selon la Fondation "Gartner" pour les études économiques, à 32,2 millions appareils au cours du premier trimestre de 2008, soit une hausse de 29% par rapport à la même période en 2007. Les téléphones intelligents représentent 11% des ventes de téléphones mobiles, alors que l'institution "ABI" estime qu'ils représenteront 31% d'ici 2013.

20 mars 2008

Cinq ans après l'invasion de l'Irak et la Mésopotamie toujours loin de la démocratie et de la prospérité

Malgré l'invasion américaine de l'Irak, il y a cinq ans, et la chute du régime de Saddam Hussein, malgré les allégations du président americain George W. Bush qui affirme que le monde est devenu plus sûr après le renversement de Saddam, la Mésopotamie est encore bien loin de la paix et la démocratie.

Les Irakiens constatent que les Etats-Unis n'ont pas pu realiser la victoire dans sa guerre visant à éradiquer le terrorisme et enraciner la démocratie dans le monde. Dans ce contexte, Abou Fares Darraji, vendeur de cigarettes à Bagdad, juge que Bush, qui parle de de la victoire, n'a réussi qu'à détruire l'Irak.Irak5

Darraji ajoute que les conflits sectaires et religieux dont temoignent son pays depuis l'invasion ont éteint  "la joie du renversement du régime de Saddam". Il s'est dit convaincu que les Etats-Unis sont le seul bénéficiaire du declenchement de la guerre en Irak.

Darraji dit que les Américains représentent une extension du régime de Saddam Hussein : "Ils prennent des décisions concernant l'Irak au moment ou le gouvernement irakien est privé de toute forme de souveraineté", dit-il. "Les Américains ont réalisé une victoire pour eux-même en imposant leur hégémonie en Irak, une region stratégique pour Washington afin de contenir la menace iranienne.

Et Darraji de dire que les Américains ne défendent que leurs intérêts et ignorent les ambitions du peuple irakien. "Au contraire, Ils ont apporté à l'Irak des choses que l'on n'avait jamais vu comme les terroristes et les assassins", affirme-t-il.

Pour sa part, Nesrine Mohammed, une institutrice dans une école a "Ziouna", un quartier chic au centre de Bagdad, dit que la victoire dont parle Bush est la victoire militaire qui a eu pour fruit le renversement de Saddam Hussein. Elle ajoute que cela n'est qu'une preuve de la realisation des intérêts purement américains..

Nesrine fait remarquer que Bush ne sait pas encore l'ampleur de l'échec de ses soldats à la reconstruction du pays, un échec qui a entraîné d'enormes pertes matérielles et en vie humaine dans les rangs des Américains.

De son côté, Tareq al-Maamoury, rédacteur en chef du journal indépendant "le pays aujourd'hui", dit que la victoire doit être mesurée par le nombre des objectifs annoncés par les Etats-Unis au début de la guerre et le nombre des objectifs realisés.

Il ajoute que parmi les objectifs annoncés par les Américains figure l'élimination du régime de Saddam Hussein en raison de sa possession d'armes de destruction massive et ses liens avec des organisations terroristes. "Mais, jusqu'ici, les Américains n'ont pas été en mesure  de prouver ces allégations", affirme-t-il.Irak1

Et al-Maamoury de rappeler que le seconde objectif de l'invasion américaine de l'Irak est l'instauration de la démocratie. "Cet objectif a été realisé théoriquement à travers les élections, la constitution et la liberté de la presse, mais en réalité, il n'a pas été atteint parce que l'Etat est encore faible et incapable d'assurer la sécurité et de fournir le climat approprié pour appliquer la démocratie", ajoute-t-il .

Selon al-Maamoury, le concept de la "victoire" ne signifie pas qu'il y a des gagnants et des perdants. Il souligne que les Etats-Unis ont aidé les Irakiens à se debarrasser du régime de Saddam, qui, s'il demeurait au pouvoir, les résultats auraient été catastrophiques pour la région dans son ensemble.

Toutefois, al-Maamoury affirme que les Irakiens ont encore une grande bataille qu'ils doivent remporter, à savoir, l'éradication des milices et la formation de forces militaires ainsi que la lutte contre la corruption dans le but de former un véritable pays.

L'élite irakienne exprime son mécontentement de la situation globale dans le pays, au moment où plusieurs Irakiens accusent le gouvernement actuel, dominé par les chiites sous la conduite de Nouri al-Maliki, de clientélisme et de corruption.

Les réunions du Parlement irakien montrent l'énorme fossé séparant les différents groupes, non seulement entre les sectes et les ethnicités, mais aussi au sein de chaque communauté, notamment lors de l'examen des projets de loi importants, comme le pétrole.

Al-Maamoury exprime le regret de ne pas réaliser d'importants pas sur la voie de la réconciliation nationale, la concorde et la lutte contre la corruption, qui mènent directement au financement du terrorisme.

Pour al-Maamoury, les Irakiens sont convaincus que l'hébergement d'al-Qaida renferme énormement de risque, soulignant que les actes de cette mouvance etaient une raison suffisante de la rejecter, non seulement en Irak, mais dans les pays arabes qui l'ont hébergée et soutenue.

L'impact de l'invasion américaine de l'Irak et ses conséquences ont poussé les Irakiens à vouloir quitter leur pays. le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé que même après cinq ans de l'invasion, les Irakiens continuent a fuire de leur pays et demander le droit d'asile dans les pays industrialisés.

Le HCR explique dans son rapport que l'Irak, pour la 2me année consécutive, est le premier pays au monde en termes du nombre de demandeurs d'asile dans les pays industrialisés. Selon le HCR, le nombre des Irakiens demandeurs d'asile en 2007 a hausse de 10% à 45 mille et 200 personnes parmi un total de 338 mille personnes dans le monde entier.

refugiesLe HCR ajoute que deux millions d'Irakiens ont fui vers la Jordanie et la Syrie, qui ne sont pas des pays industrialisés, dans le plus grand exode depuis la séparation de l'Inde et le Pakistan en 1947. Le HCR note que les services sociaux et de santé dans ces deux pays sont devenus impuissants devant ce flux irakien.

Selon le HCR, il y a également quelque 2,5 millions Irakiens en exode dans leur propre pays. Le haut Commissariat  a renouvelé son invitation à recueillir 261 millions de dollars pour les déplacées et réfugiés irakiens.

Pour sa part, l'Organisation Mondiale de la Sante (OMS) et le Ministère irakien de la Santé estiment que le nombre d'Irakiens victimes de la guerre atteigne quelque 1,2 million de personnes, dont 151 mille tués dans les trois premières années après l'invasion.

L'OMS ajoute que ces chiffres ne comprennent pas ceux qui sont décédés en raison de l'effondrement des services de santé et de la détérioration des conditions de vie.

Sur le plan économique, les Irakiens souffrent de plus en plus. Les emplois sont disponibles uniquement dans les secteurs à haut risque tels que l'armée et la police irakienne ou le domaine de la traduction pour les forces américaines et les sociétés étrangères opérant en Irak. Ceux qui travaillent dans ces domaines sont visés par des groupes armés qui les accusent de coopération avec l'occupant.

L'ONG britannique " Oxfam" estime que les résidents de Bagdad n'ont pas accès à l'électricité pour plus de six heures par jour,alors que 70% des Irakiens n'ont pas accès à l'eau potable, au moment ou 43% des Irakiens vivent avec moins d'un dollar par jour.

Dans ce contexte, l'OMC dit que le taux de malnutrition chez les enfants irakiens a atteint 28% en 2007, contre 19% lors de l'embargo international impose au pays entre 1999 et 2003.

Au niveau politique, la situation s'aggrave depuis l'exclusion des sunnites du pouvoir et de l'administration du pays.Au moment où les Etats-Unis tentent de les intégrer à nouveau dans leur vie politique, les chiites, qui contrôlent l'Etat, ne voient pas de raison pour rouler dans cette direction.

Il semble que la situation en Irak ne s'améliorera pas au cours des prochains mois alors que l'administration américaine est engagée à chercher de solutions aux crises qui frappent l'économie américaine telles les prets hypothécaires, l'augmentation des prix du pétrole et la baisse du taux de change du dollar.

Cela intervient au moment où le volume des dépenses de l'administration americaine sur la guerre en Irak a atteint plus de 522 milliards de dollars, alors que le déficit budgétaire americain est de 244 milliards de dollars en 2007.

Il faut attendre jusqu'aux élections présidentielles américaines, en novembre prochain, afin de savoir si les Républicains restent au pouvoir ou bien les Démocrates vont les remporter et tenter de corriger les erreurs du gouvernement américain actuel, sur les plans interieur et exterieur, notamment l'implication dans le marécage de l'Irak.

26 février 2008

La hausse des prix des produits agricoles sur les marchés internationaux : Un problème structurel

La hausse, sans précédent, des prix des produits agricoles sur le marché international constitue un phénomène mondial qui a pour raisons la hausse du pouvoir d'achat dans les pays émergents comme la Chine et le développement de la recherche en matière d'énergie propre, au moment ou les spéculations sur les matières premières vont bon train.

L'indice de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture "FAO", qui détermine les prix des denrées alimentaires dans le monde, a témoigne d'une hausse de 40% au cours de l'an dernier.biocarburant


En tête des denrées alimentaires dont le prix a augmenté figure le blé qui a enregistré, lundi, une hausse de prix de 2,2%, après que le Département americain à l'agriculture ait annoncé que les réserves americaines du blé utilisées dans la fabrication du pain et des gâteaux baisseraient de 25% cette année par rapport à l'année. En même temps, l'Institut canadien des statistiques a declaré que les stocks de blé canadien ont chuté de 30% par rapport à l'année dernière.

Thierry Le Francois, analyste à Natixis et spécialiste dans les affaires des matières premières, dit que le prix du blé a augmenté sur les marchés mondiaux depuis Janvier 2006 de 287%, tandis que les prix du maïs ont augmenté de 149%, le soja (129%) le riz (60%), le café (139 %) et le jus de fruits (23%). Dans ce contexte, Chris Leboly, un expert stratégique dans les affaires de l'inflation à la banque suisse "UBS" dit que ce phénomène a commencé il y a deux ans et s'est accéléré en 2007.

Les experts expliquent que l'évolution de la structure de la vie dans les pays émergents est à l'origine de ce phénomène. Par exemple, les Chinois dépendent d'un système alimentaire fondé de plus en plus sur la viande, ce qui exige l'élevage de plus de bétail et, par conséquent, d'accroître la demande sur le maïs, le blé et le soja comme alimentation, ce qui conduit à une augmentation des zones cultivées de telles cultures.

Ils estiment que les changements climatiques dont temoignait le monde au cours des deux ou trois dernieres années ont eu un impact significatif sur la pénurie de l'offre de ces cultures, notamment la sécheresse et la mauvaise production de blé en Australie. Thierry Francois fait remarquer que la "politique agricole commune" menée par l'Union européenne a conduit à la réduction des superficies cultivées. Il voit que les autorités européennes ont parié sur une baisse de la demande. Un calcul, selon lui, erroné.

Pour les experts, une des raisons de la hausse des prix des matières premières est la forte tendance en Europe et aux Etats-Unis de se dirigier vers l'énergie propre. Ces pays oeuvrent pour la production de biocarburants à partir des céréales et de l'huile, ce qui cause une pression sur les prix en raison de la forte demande. Cette tendance est devenue une concurrence pour la consommation alimentaires.

Selon les économistes, les risques d'un ralentissement économique mondial en raison de la crise des prêts hypothécaires à haut risque "Subprime", qui a frappé le secteur bancaire l'été dernier, a contribué au problème. Les matières premières, y compris les denrées alimentaires constituent un abri sur pour les investissements en période d'incertitude économique. Leboly dit que la tendance à la hausse des prix des cultures pose un "problème structurel" que puisse se poursuivre. Un avis que partage Thierry Francois, qui estime que, pour baisser les prix, il faut augmenter les zones agricoles ou retourner à un système alimentaire traditionnellement fondée sur la consommation du riz.biocarbu08

Certains experts voient que la réalisation de ces solutions ne sera pas possible tant que les pays émergents continuent à réaliser des taux élevés de croissance économique qui va renforcer le pouvoir d'achat. Ces experts indiquent que le PIB en Chine a enregistré une augmentation de 11% au cours de l'année dernière. Dans une étude réalisée en fin de l'année dernière, la Banque africaine de développement a indiqué qu'au moment ou l'Afrique est la principale source de la plupart des matières premières dans le monde, les économies africaines sont menacées en raison des prix élevés de ces matières, qui sont devenus un fardeau sur les consommateurs dans le continent noir, caractérisé par la hausse du taux de pauvreté.

De son côté, dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique, l'Organisation de coopération et de développement économique a indiqué que le développement de nouvelles sources d'energie comme alternatives du pétrole, telle la biocarburants produits à partir de céréales, ne mène qu'à accroître la crise de certains pays en développement, car cela exerce une pression sur les prix des produits alimentaires et, par conséquent, menace d'une famine dans l'avenir.

17 février 2008

Selon des économistes, les menaces du Venezuela d'arrêter ses exportations pétrolières vers les États-Unis ne sont pas efficacie

Au moment où le Venezuelamenace, une fois de plus, de priver les États-Unis de son pétrole en riposte à leurs différends avec le groupe pétrolier américain "Exxon Mobil", les experts excluent l'idée que Caracas applique cette procedure. Elle aurait, selon eux, aurait des effets négatifs sur le Venezuela.

Cité par "France 24", Elio Oheb, rédacteur en chef de la revue americaine "World Petroleum" dit qu'au moment où les États-Unis sont le premier acheteur du pétrole vénézuélien, avec 3,2 millions de barils par jour, cette quantité ne représente que 10% des importations américaines du pétrole.chavez_2

Oheb explique que les États-Unis avaient déjà temoigné de l'arrêt des exportations pétrolières vénézuéliennes lors de la grande grève contre le régime du président vénézuélien Hugo Chavez en Décembre 2002, une grève qui a paralysé le secteur pétrolier au Venezuela jusqu'en Janvier 2003.

Et Oheb d'ajouter qu'à l'époque, le Mexique et le Canada, ont pu couvrir le manque du brut vénézuélien, un rôle que les deux pays peuvent toujours si Chavez met en œuvre ses menaces. Il fait remarquer qu'en cas d'arrêt des exportations petrolieres vénézuéliennes, les autorités américaines vont augmenter leurs achats du pétrôle du Moyen-Orient.

D'autres analystes économiques disent que si le président vénézuélien Hugo Chavez met en vigueur ces menaces, son régime sera "la première victime". Ils explique à Radio France International que si l'administration du Président americain George W. Bush est vraiment déterminée à renverser Chavez du pouvoir, elle pourrait annoncer intentionnellement le boycott du pétrole vénézuélien.

Les analystes voient qu'une telle mesure aurait un effet moindre sur l'économie américaine. "Mais elle va détruire l'économie du Venezuela, compte tenue de la qualité du pétrole vénézuélien (huile lourde) qui exige des raffineries spéciales qui se trouvent aux États-Unis", ont-ils affirmé.

Pour sa part, "Standard and Poor's" juge que la menace vénézuélien n'est pas appliquable car les importations americaines du pétrole vénézuélien représentent la moitié du revenu de la compagnie pétrolière nationale "Petrolios de Venezuela".

Les experts disent que 25% du PIB du Venezuela provient du secteur pétrolier, alors que les taxes payées par "Petrolios de Venezuela" représentent 50% du budget de l'Etat.

Selon la Banque "JB Morgan securities", l'arrêt du commerce pétrolier entre les deux pays est impossible. "L'attitude du gouvernement vénézuélien ne mènera qu'a créer un facteur psychologique qui pousserait les prix du brut à la hausse, à court terme.chavez_3

Jusqu'à présent, la réaction du gouvernement vénézuélien s'est arrêtée à la suspension des relations commerciales avec "Exxon Mobil", le plus grand groupe pétrolier dans le monde, accusé par Caracas de jouer les "escarmouches judiciaires et économiques".

"Exxon Mobil" a recourru a tous les moyens judiciaires pour obtenir une indemnisation de Caracas, après que cette dernière ait commencé, début mai, la nationalisation des gisements dans le bassin de l'Orénoque.

Le Venezuela veut acquérir au moins 60% du capital des entreprises qui investissent dans des gisements dans cette région, ce que "Exxon Mobil" a refusé. La compagnie americaine a déposé en Septembre une demande d'arbitrage international pour les dommages qu'elle avait subis après son retrait de l'Orénoque. Dans ce contexte, elle a demandé l'appui de nombreux tribunaux dans le monde, y compris le tribunal de New York.

Les mesures de prévention prises par "Exxon Mobil" devant les cours Britanniques et néerlandaises ont pour objectif le gel d'avoirs de 12 milliards de dollars appartenant à "Petróleos de Venezuela", alors que le gouvernement vénézuélien affirme que "Exxon Mobil" surestime la valeur de ses investissements au Venezuela.

Publicité
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 > >>
Points de Vue
Publicité
Newsletter
Publicité