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16 octobre 2007

Grève dans les transports publics en France : Première crise sociale pour Sarkozy

La France affrontera après-demain une importante grève dans le domaine des transports. L'objectif est de protester contre le projet de réformes proposé aux systèmes de pensions dans le pays. Cette grève représentera la première épreuve sérieuse du président français, Nicolas Sarkozy, cinq mois après son élection.

Pour la première fois depuis 1995, les huit syndicats de la SNCF, outre six syndicats du Metro de Paris et cinq syndicats du secteur de l'énergie, votent à l'unanimité pour observer une grève jeudi, appelé le "jeudi noir".

La présidence française a annoncé qu'elle s'attend à une "très forte mobilisation" pour la grève, alors que le ministre du Travail Xavier Bertrand prevoit qu'aucun train, bus ou métro fonctionnera. Cela menace la France d'une paralysie totale, puisque les syndicats ont menacé de poursuivre la grève au-delà de jeudi.

Si la mobilisation devrait être très importante dans le secteur de transport et de de l'énergie, elle ne sera en revanche pas très présente dans le secteur public.

Néanmoins, les syndicats du secteur public prévoient une réunion le 22 octobre pour examiner d'une éventuelle démarche le mi-novembre contre ce qu'ils appelaient la "tentative d'affaiblir le secteur public" à travers les réformes proposées par le gouvernement de droite. Des réformes qui toucheront quelques 5,2 millions de salariés et qui mèneront à la suppression de 23 000 emplois en 2008.

Bien que les syndicats ne s'opposent pas au principe de réformer le système de retraite français, ils dénoncent la manière arbitraire avec laquelle le gouvernement veut mettre en oeuvre ces réformes injustes selon les syndicats. Ces derniers veulent des négociations sur les réformes.

Dans ce contexte, Bernard Tipu, secrétaire général de la "Confédération générale du travail" (CGT), dit que la grève de jeudi vise à obliger le gouvernement à rejoindre de nouveau la table des négociations. Selon lui la réforme des systèmes spéciaux de pension n'est que le début de la réforme de la totalité du système de retraite pour réduire les pensions des travailleurs dans les secteurs public et privé.

Il y a un mois, les syndicats ont mis le gouvernement français en garde contre l'adoption de la loi sur la réforme des retraites sans mener des négociations avec le représentants des travailleurs. Ils ont menacé de déclencher un "conflit grave" avec le gouvernement.

Les représentants des syndicats soulignent que le gouvernement ne doit pas exclure l'idée de conflit avec les syndicats s'il veut imposer un fait accompli. "Si le gouvernement veut avancer seul vers la mise en oeuvre de ces réformes, il doit assumer seul les conséquences de cette mesure", disent-ils.

L'actuelle proposition de réforme des systèmes de retraite dans le secteur privé, qui touche 500 000 travailleurs et 1,1 million de retraités parmi 18 millions de personnes travaillant dans le secteur privé, stipule l'augmentation de la dure de la contribution au fonds de pension à 40 ans, d'ici 2012, au lieu de 37,5 ans actuellement.

La proposition vise également à réformer les systèmes de pension appliqués par certaines sociétés appartenant au gouvernement comme SNCF, "GDF" et "EDF" qui permettent la retraite anticipée à leurs travailleurs. Le gouvernement veut que ces systèmes soient compatibles avec les règles en vigueur dans d'autres secteurs du gouvernementaux.

Toutefois, les systèmes spéciaux de retraite prennent en compte le danger de la profession, notamment le secteur des mines, des marins, du gaz et de l'électricité.

D'autres secteurs en France profitent des systèmes spéciaux de retraite comme les notaires et les danseurs de l'Opéra de Paris.

Mais, les travailleurs dans le secteur des chemins de fer en ont assez du fait que le gouvernement les traite comme s'il étaient "distingués". "En échange d'avoir la possibilité de partir à la retraite à l'âge de 50 ou 55 ans, nous avons des pensions inférieures" disent-ils. "62% parmi nous partent avec moins de 1500 euros par mois", ajoutent-ils.

Sarkozy affirme qu'il ne reviendra pas sur des réformes inclues dans son programme electoral. Il souligne que l'adoption de ces réformes a été reportée à maintes reprises, notamment en 1995, sous la pression des manifestations de masse qui avaient forcé le gouvernement d'Alain Juppé de se retirer au bout de trois semaines de chaos dans les transports en commun.

Sarkozy a ajouté qu'il sait très bien que la semaine prochaine sera difficile, mais il est conscient en même temps que les Français l'ont élu pour faire face aux difficultés.

Sarkozy dépend de sa large popularité : les sondages d'opinion ont montré que 61 à 63% des Français soutiennent le slogan de Sarkozy de "rompre avec le passé". Selon ces sondages 53% des Français estiment que la grève du "jeudi noir" est injustifiée contre 43% qui la jugent "justifiée".

Pour sa part, le PS juge que la semaine prochaine sera "une semaine noir pour les autorités francaises". Le parti de l'opposition ajoute que le mécontentement des politiques du gouvernement de droite augmente et que les problèmes s'accumulent en France.

Ces événements interviennent à un moment où la gauche française cherche à unir ses rangs face aux politiques du gouvernement. Les dirigeants du "PS", de la "Ligue communiste révolutionnaire" et des "Verts" se sont reunis le mois dernier pour la première fois, à l'invitation du chef du Parti Communiste Marie-George Buffet, pour exprimer leur opposition aux politiques adoptées par le gouvernement de droite.

Olivier Besancenot, chef de la "Ligue communiste révolutionnaire", a exprimé l'espoir de voir les dirigeants de la gauche adopter une attitude commune envers la réforme des systèmes de pensions, alors que François Hollande, secrétaire général du PS, appelle à elargir les discussions pour couvrir plus de questions et à former un comité de liaison pour coordonner entre les parties de la gauche.

Il parait que la France est sur le chemin d'un conflit politique entre la droite et la gauche. La gauche cherche à exploiter la crise actuelle entre les syndicats et gouvernement pour réaliser des gains politiques qu'ils n'ont pas pu réaliser pendant la présidentielle et les législatives dernières, et à accroître leur soutien dans les rangs des syndicats qui représentent un large éventail de la société française.

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23 avril 2007

Les Résultats du premier tour de la course pour l'Elysée confirment les constantes de la vie politique française

Les résultats du premier tour des élections présidentielles françaises, qui a eu lieu hier, donnent l'impression que les électeurs français ont voté automatiquement pour le candidat du parti à qui ils appartiennent, que ce soit son programme électoral.

Mais, ces résultats reflètent l'attachement de l'électeur français aux constantes de la vie politique française, à savoir : la forte concurrence qui conduit à un second tour ainsi que la division de la France en deux régions géographiques.sarkozy

Le 1er tour de ces élections, où 12 personnalités avaient déposé leurs candidatures, a témoigné du taux le plus haut de vote depuis la Cinquième République française en 1958. Ce taux s'est élevé a 87%. Le candidat de l'Union pour un mouvement populaire "UMP" (droite), Nicolas Sarkozy, a obtenu 31,18% des voix, alors que la candidate du Parti socialiste "PS" Ségolène Royale occupe la seconde place avec 25,87%. Tous les deux vont s'affronter au 2me tour qui aura lieu le 6 Mai prochain où sera alors élu le nouveau président français. Cela représente une des constantes des élections françaises : Depuis les élections de 1988, aucun candidat n'a pas été en mesure d'arriver à l'Elysée dès le premier tour.

La 2me constante réside dans la forme de la carte électorale : la France a été divisée en deux parties, l'Ouest, qui a largement voté en faveur de Royale, et l'Est, qui a voté pour la droite.

Aussi, le premier tour a témoigné du retour au PS à la concurrence face à la droite après le revers que le parti avait subi lors de la présidentielle de 2002, lorsque Lionel Jospin avait échoué à franchir le premier tour, laissant la scène politique française à la droite et à l'extrème-droite.

Lors du premier tour, la majorité des femmes a voté pour Sarkozy, allant à l'encontre des prévisions selon lesquelles elles auraient voté pour Royale. La candidate du PS a attiré plus de jeunes que les autres candidats, alors que Sarkozy a remporté le soutien des électeurs agés de soixante ans et plus.

Le candidat du Front national "FN" (extrême droite), Jean-Marie le Pen, a gagné les voix des ouvriers, ce qui reflète les craintes de cette communauté vis-a-vis des résultats de la politique d'une "Europe unie" et de l'ouverture du marché à la main-d'oeuvre provenant des nouveaux membres de l'Union européenne. Selon eux, elle mènerait à la perte de leur emploi et à la hausse du taux de chômage.

Dans le milieu des chômeurs, Royale a obtenu le pourcentage le plus élevé de voix grâce à ses politiques sociales visant à augmenter le minimum des salaires et des pensions, alors que Sarkozy a attiré les voix des patrons et des électeurs ayant des hauts revenus.Royale

Il semble que les clés de l'Elysée seront dans les mains du candidat qui arrivera à s'attirer les votes de l'"Union démocratique" de François Bayrou (centre), qui a obtenu 18,57% des voix et de Le Pen (10,44%).

Mais, cela sera très difficile pour la candidate du PS, qui a commencé à établir des contacts avec ses partisans normaux : les Verts et le Parti communiste, au moment où les voix de l'extrême-droite sont en faveur de Sarkozy en raison de la convergence intellectuelle avec Jean-Marie le Pen en ce qui concerne les politiques de sécurité et la migration.

En ce qui concerne le camp du centre, la situation est plus compliquée : malgré l'appel, avant le 1er tour, à une coalition entre le centre et le PS contre la droite, une idée dont Bayrou s'est félicité, deux choses menacent ce projet. D'un côté, les sièges remportés par le centre lors des législatives de 2002 étaient le fruit d'une coalition avec la droite, ce qui rend difficile pour Bayrou de convaincre les deputés de son camp de changer cette coalition, notamment avec avec l'approche des législatives prévues en juin prochain.

De l'autre côté, Ségolène Royale elle-même et le chef du PS François Hollande ont rejeté l'idée de former une coalition avec le Centre. Selon eux, une telle alliance causerait un "manque de respect de la part des électeurs à l'égard du parti".

Pour sa part, la droite a commencé à prendre contact avec le parti du centre. Dans une tentative pour attirer les partisans de Bayrou, le ministre français du Travail, Jean-Louis Borloo, qui soutient Sarkozy, a affirme la nécessité de l'adhésion de plusieurs figures du centre au prochain gouvernement français.

En même temps, le directeur de la campagne électorale de Royale, Jean-Louis Bianco, a souligné que Royale vise a améliorer le fonctionnement du gouvernement et introduire des changements à la constitution pour assurer une représentation plus équitable au sein du Parlement. "Ces plans sont proches des idées de Bayrou", a-t-il dit en référence à la possibilité d'obtenir les voix du centre sans avoir une alliance.

Face à ces tentatives et pour donner au candidat du centre suffisamment de temps pour vérifier ses options, la directrice de la campagne électorale de Bayrou a declaré que les voix du centre ne sont pas à vendre. Elle a dit que les résultats du 1er tour ont confirmé que les Français veulent un changement de la configuration de la vie politique.

Il semble que la France va vivre un état d'excitation jusqu'à mercredi prochain, où il est prévu que Bayrou devoile le camp qu'il soutiendra au cours du 2me tour

30 mars 2007

Quelle valeur donnée aux chiffres du chômage en France ?

Le chômage en France s'élèverait à 8,8%. Ce chiffre, dévoilé dans un rapport de l'Office statistique des communautés européennes "Eurostat", a soulevé une énorme polémique dans les milieux financiers et politiques français, notamment entre les candidats aux élections présidentielles françaises qui auront lieu en avril prochain.

La polémique porte sur la crédibilité des chiffres et des statistiques concernant la performance de l'économie française. Certains hommes politiques accusent le gouvernement de contourner les chiffres à des fins politiques, alors que d'autres voient les statistiques du gouvernement français comme des "contes légendaires" que les mères racontent d'ordinair à leurs bébés. D'autres sont allés jusqu'à considérer les chiffres publiés par le gouvernement, notamment en ce qui concerne le chômage et le taux de croissance, comme une "hallucination politique" qui ne satisfont que les "naïfs".

Dans un rapport publié aujourd'hui, l'Eurostat a revisé en hausse ses estimations concernant le taux de chômage en France pour le mois de février. Il a souligné que le taux de chômage s'est élevé à 8,8%, alors que l'Institut national de statistique et des études économiques (INSEE) a indiqué que ce taux était de 8,4%.

D'autre part, l'Eurostat a modifié ses précédentes estimations du taux de chômage en France pendant plusieurs mois, expliquant que ces taux ont témoigne d'une hausse entre 0,4% et 0,5% depuis mai 2006.

Une fois la publication du rapport d'Eurostat, la question de la crédibilité des chiffres et des statistiques officielles françaises concernant le chômage, qui est l'un des plus importants dossiers de la course a l'Elysee, a éclaté.

De son côté, l'actuel gouvernement de droite, qui soutient le candidat de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Nicolas Sarkozy, s'est félicité de ce qui a été realisé en février où le gouvernement a été en mesure de baisser le taux de chômage à son plus faible niveau depuis juin 1983.

L'attitude des partis de l'opposition était différente. Le Parti socialiste a douté de la crédibilité des chiffres sur le taux de chômage donnés par le gouvernement, alors que la candidate du parti aux élections présidentielles, Ségolène Royale, a annoncé son plan pour surmonter le chômage. Un plan qui propose que les pouvoirs publics prennent en charge pendant un an "la totalité des salaires et des charges" de jeunes non qualifiés, âgés de 16 ans et plus, dans les entreprises artisanales et commerçantes n'excédant pas dix salariés.

Selon le plan Royale, appelé "contrat première chance", les patrons s'engagent à recruter ces jeunes, qui auront le droit aux prestations de chômage pour un an en cas de licencement.

La réaction des français à l'égard de ce plan a été positive, comme l'explique un sondage d'opinion réalisé par la revue "Les Echos". 44% des Français pensent que Royale sera plus efficace pour résoudre le problème du chômage que Sarkozy. 42% des français restes pourtant favorables à Sarkozy.

Pour sa part, Maurice Leroy, proche du candidat de "l'Union Democratique français" (centre) François Bayrou, juge que que le gouvernement prend les citoyens pour des "naïfs". Il indique que pendant les 26 dernières années les différents gouvernements français ont annoncé, avant les élections présidentielles, la baisse des taux de chômage et de l'inflation et la hausse du pouvoir d'achat.

Pour la candidate du Parti communiste, Marie-George Buffet, les chiffres publiées sont faux : "Le maquillage des chiffres ne trompe personne, et surtout pas les Français", a-elle ajouté.

De son côté, la candidate de la "Lutte Ouvrière" Arlette Laguiller voit que les chiffres gouvernementaux ne sont que des balivernes. "Les chiffres publiés par le gouvernement s'apparentent à un mensonge d'Etat", a-t-elle précisé.

Selon Laguiller, de nombreux jeunes frustrés n'enregistrent pas leurs noms sur les listes des chômeurs. Elle ajoute que le nombre des chômeurs ne peut pas avoir baissé alors que l'on ne cesse de supprimer des emplois dans toutes les entreprises, dans toutes les régions du pays. Elle voit que le nombre des chômeurs est beaucoup plus que les chiffres publiés par le gouvernement sans compter tous les "chômeurs partiels que sont les CDD, les intérim".

Le candidat du "Mouvement pour la France ", Philippe de Villiers, a accusé le gouvernement de falsifier les chiffres sur le chômage.

Pour sa part, le candidat indépendant et anti-mondialisation, José Bové pense que tous les chiffres ne sont pas sur la table, notamment ceux des DOM-TOM. "Les chiffres actuels ne reflètent pas la réalité du chômage", a-t-il dit.

Selon lui, la France a connu l'an dernier de troubles et des émeutes dans les banlieues dans plusieurs villes françaises, notamment à Paris. Ces banlieues témoignent d'un très fort taux de chômage.

A la suite de ces émeutes, des manifestations massives ont éclaté en raison de la crise du contrat première embauche (CPE) élaboré par le gouvernement de Dominique de Villepin. Ce contrat est assorti d'une "période de consolidation" de deux ans durant laquelle l'employeur peut rompre le contrat de travail sans en donner le motif. Un fonctionnement jugé injuste par bon nombre de Français.

13 mars 2007

Le retrait de Chirac de la vie politique unit la droite française

La décision du président français, Jacques Chirac, de ne pas se représenter aux élections présidentielles françaises, a suscité des réactions divergentes, à l'intérieur et hors de France, en raison de son poids politique.Cette décision a également influencé la campagne électorale, notamment au camp de la droite, à qui appartient Chirac.

A Paris, la décision de Chirac a conduit à l'unité des rangs de la droite. Une unité impossible à réaliser en cas d'une nouvelle candidature de Chirac compte tenu de la présence de Nicolas Sarkozy, un autre candidat de poids lourd au sein de la droite.

Dans ce contexte, le Premier ministre français, Dominique de Villepin, ministre français des territoires d'outre-mer, François Baroin, connus pour leur appui à Chirac, ont exprimé leur soutien à Sarkozy dans sa campagne électorale.

Cité par "Europe 1", De Villepin, qui rêvait de succéder à Chirac à l'Elysée, a dit qu'il serait désormais du côté de Sarkozy dans la bataille électorale et "dans la défense des principes de la droite française".

Cette déclaration intervient après des mois d'attitudes critiquantes entre De Villepin et Sarkozy et de mauvaises relations personnelles entre eux dans le cadre de la crise du "contrat de premier embauche" (CPE) et la question de "Clearstream", dans laquelle Sarkozy et d'autres étaient accusés d'avoir reçu des pots-de-vin par le biais de comptes bancaires à l'étranger dans le cadre de la transaction de vente de frégates françaises à Taiwan en 1991.

Selon "France 24", François Baroin s'est déclaré déterminé à soutenir Sarkozy dans sa compagne électorale pour l'Elysée.

Pour sa part, Nicolas Sarkozy a exprimé ses remerciements à l'egard du soutien De Villepin, qui, selon Sarkozy, pourrait sauvegarder ses ambitions de la présidence et représenter une forte concurrence.

Toutefois, selon l'analyste politique français Dominique Rene, Sarkozy affronte toujours un obstacle de taille pour qu'il soit seul candidat de la droite francaise : Jacques Chirac n'a toujours pas dévoilé la personne préférée pour lui succéder".

René dit que Chirac, dans son discours, a voulu apparaître comme le président de tous les français. "Il aurait commis une grave erreur s'il avait appuyé une personne dans ce discours", a-t-il jugé, alors que d'autres analystes estiment que Chirac voulait garder une carte électorale dans ces mains, même après avoir annoncé qu'il ne poserait pas sa candidature à la présidence.

Les observateurs voient que Chirac avait récemment fait remarquer, d'une manière implicite, qu'il ne soutenait pas Sarkozy quand il a appelé à la création du Ministère de l'Immigration et citoyenneté. Cet appel était pris pour une critique indirecte de la stratégie de Sarkozy à l'égard de la migration, une stratégie jugée proche de la politique de l'extrême droite.Face a cette critique, Sarkozy a essayé de passee un message selon lequel l'appui de Chirac n'a aucun impact sur les chances des candidats. Il a déclaré à "France Inter" que la République de France n'est pas un "héritage" et que le président français ne choisit pas ses successeurs.

31 octobre 2004

Floride sera toujours l'Etat le plus critique pour les présidentielles américaines comme en 2000?

A la lumière des accusations proférées au président américain, George W. Bush, de falsifier les présidentielles de 2000, notamment à l'Etat de Floride, dont le frère est le gouverneur, il fallait savoir ce que pensent les électeurs de cet Etat des politiques de Bush et du programme électoral de John Kerry.
   
D'abord, il faut savoir que malgré le message du leader de la mouvance "al-Qaida", Ossama ben Laden, adressé aux Américains, appelant Washington à changer sa politique extérieure pour que le peuple américain puisse vivre en paix, la "Securité" selon un grand nombre d'Americains, ne vient pas en tête des priorites de ces derniers. L'assurance sociale, l'enseignement et les impôts sont prioritaires actuellement, notamment après la hausse, sans précédent, des prix du pétrole, ajoutant à la souffrance des Américains. Dans ce contexte, Stuart Benjamin, un avocat en Floride, voit que Bush etait inefficace dans ces décisions concernant le plan interieur. Les politiques de son administration tout au long de son mandat ont mené à la détérioration du système d'enseignement aux Etats-Unis. Les décisions de réduction des impôts étaient en faveur des riches au détriement des pauvres.
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Selon Stuart, quand Bush a accéde au pouvoir, le budget des Etats-Unis était équilibre, "Mais, actuellement ce budget témoigne d'un important déficit en raison de ses guerres artificielles en Afghanistan et en Irak", a-t-il dit. "D'autre part, ses politiques d'impôts ont augmenté le taux de chômage".Et Stuart d'ajouter que ces politiques ont également mené à la hausse des prix de l'essence. Stuart critique également la politique de Bush qui limite les recherches scientifiques. "Cette politique est dûe à ses croyances religieuses", a-t-il repris.

Sur le plan exterieur, Stuart juge que les Etats-Unis ont perdu le respect du monde en raison des politiques extérieures de Bush. "Il a focalisé son agenda sur un seul facteur : La lutte contre le terrorisme, pour que les Americains se sentent toujours menacés et par consequent, tournent les yeux loin de ce qui se passe au niveau intérieur", a-t-il rencheri. Stuart souligne que les politiques exterieures de Bush, notamment la guerre contre l'Irak, visait a réaliser les intérêts de ses amis riches comme Dick Cheney et ses alliés des compagnies petrolières et des armes. Stuart voit que Bush n'a rien fait pour relancer le processus de paix au Proche-Orient. Selon lui, l'administration Bush a commis une grave erreur, en ne mettant pas l'Egypte au centre des intérêts américains, compte tenu du rôle de l'Egypte au Proche-Orient.
   

Concernant l'Afrique, Stuart juge que Bush a tourné son dos a ce continent. "Il a permis la mort des millions des Africains par le Sida et la famine", a-t-il dit.A propos des relations des Etats-Unis avec ses alliés, Stuart dit que Bush a injurié la France et l'Allemagne, deux grandes puissances. "Il a également crée une sorte de guerre froide avec la Russie, poussant cette derniàre à tenter d'adhérer à l'Union Europeenne", a-t-il précisé. Au contraire, Stuart voit que le programme électoral de Kerry comprend plusieurs points positifs. "kerry a l'intention de retirer les forces americaines de l'Irak au moment propice", a-t-il indiqué. "Son programme d'assurance medicale m'impressionne, il couvre tout le peuple Americain". Stuart ajoute que le programme des impôts que propose Kerry aidera à developper la société des petites entreprises. Selon Stuart, Kerry sera plus modéré a l'ègard du processus de paix au Proche-Orient.

De sa part, Lucy Fernandes, medecin, estime que depuis l'accession de Bush au pouvoir, tout a "empiré". "Bush ne reconnait ni ses fautes ni les problèmes auxquels il se heurte, c'est pour cela qu'il ne peut parvenir a un diagnostic sur les causes des problèmes", a-t-elle affirmé.Elle voit que les politiques de Bush ont privé plus d'Americains des assurances médicales. "Moins de personnes sont couvertes par l'assurance sociale en raison de la détérioration de la qualité des services présentés", a-t-elle dit.Bien que Lucy soutienne Bush dans sa guerre en Afghanistan, elle s'oppose a la guerre contre l'Irak. "Il devait avoir le soutien de l'ONU", a-t-elle precisé. Quant au programme de Kerry, Lucy voit qu'il aiderait les Americains plus que les médecins puissent le faire. Elle soutient les politiques de Kerry visant à imposer davantage d'impôts aux riches et d'accorder davantage de réductions aux couches moyennes et pauvres. "Sur le plan international, Kerry sera plus diplomate avec les pays qui contribuent aux efforts communs", a-t-elle dit.

kerry_bush_debateDe son côté, John Oreks, homme d'affaires, juge que Bush n'avait aucun droit d'envahir Afghanistan en tant que pays souverain même si le but tait de "pourchasser Ben laden". "Quant à l'Irak, c'etait un grave faute compte tenue de l'attitude de l'opinion publique mondiale et de l'ONU", a-t-il dit. "C'est aussi un pays souverain". Dans ce contexte, John juge que l'administration Bush voulait seulement réaliser ses intérêts personnels. "La hausse du prix du pétrole a pour raison l'influence du vice-presient americain, Dick Cheney, qui favorise l'industrie petrolière", a-t-il indiqué. Selon John, Saddam Hussein ne presentait pas une menace directe ou immediate ni pour les Etats-Unis ni pour le monde.


Quant au processus de paix au Proche-Orient, John estime que l'actuelle administration americaine l'a mis à la fin de se priorités. "Elle s'est satisfaite seulement d'affirmer le droit d'Israel de se défendre", a-t-il rencheri. "Kerry sera plus modéré à cet egard et il aidera les Etats-Unis à être indépendante du pétrôle du Golfe". Au niveau intérieur, John souligne que l'administration Bush n'a pas accordé la priorité aux aspects sanitaires. "Aussi, les politiques de Bush ont mené à l'aggravation du taux de chômage même parmi les diplomés", a-t-il rencheri.

Judith Richard, femme d'affaires, estime qu'un grand nombre d' Americains ont perdu leurs maisons en raison des politiques de Bush qui ont causé l'augmentation des taxes et des intérêts sur les pauvres au moment ou des réductions des impôts ont été accordées à la classe aisée. Judith voit que malgré la nécessité de la guerre en Afhanistan après les attaques du 11 septembre 2001, l'administration américaine a donné a ben Laden le temps pour qu'il puisse prendre la fuite. De l'Irak, Judith souligne que le soutien des Americains à la guerre à eu lieu en raison des informations deformées publiées par les médias américains. "Mais en tout cas, il fallait attendre l'approbation de l'ONU", a-t-elle affirmé. Et Judith de dire qu'après la découverte de la manière par laquelle les contrats de la prospection du pétrole et de la reconstruction de l'Irak ont ete distribués sur les compagnies américaines sans la moindre compétition, la majorité des Américains pense qu'il y avait un accord entre l'administration Bush et ces compagnies avant la guerre.

Concernant Kerry, Judith indique qu'il était clair en affirmant la nécessite de la contribution des autres pays dans les efforts diplomatiques, mais elle critique l'ambiguité de la manière avec laquelle Kerry aurait traité les questions intérieures. "Bush n'est pas mieux, il parle des coôts et non pas des solutions", a-t-elle precisé. A propos du Proche-Orient, Judith souligne que les deux candidats se sont mis d'accord sur le droit d'Israel de se défendre. "Bush a tenté de relancer le processus de paix, mais cela n'était pas son choix...c'était le resultat des pressions exercées par les pays arabes", a-t-elle indiqué. Judith estime que le processus de paix au Proche-Orient a été écarté de l'agenda de l'administration Bush bien que les Etats-Unis soient le premier parrain du processus de paix.

Quant à l'extrême-Orient, Judith voit que les Etats-Unis ne doivent pas être le gardien dans cette région, ou la Chine a une forte présence, pour observer la Coree du Nord. "La Chine ne sera pas très tolérante avec Pyong Yang, même si elle la soutient actuellement", a-t-elle estimé. Mais cela ne signifie pas que tous les habitants de Floride jugent que Bush a échoué dans ses politiques. Fred Stuart, voit que la performance de Bush était bonne, même si elle n'était pas excellente. Il estime que Bush sera mieux pour Israel que kerry qu'il qualifie d'"antisémite".
   voting

Diedre Malcolm, elle, soutient Bush sur la base des attaques du 11 septembre et le danger qui a menacé la sécurite nationale américaine. "La réaction de Bush a sauvé les Américains de la déception et la dépression", a-t-elle dit. Selon Diedre, Bush avait raison de faire la guerre en Afghanistan. "Ben Laden representait une menace directe pour les Etats-Unis". Concernant l'Irak, Diedre voit que Washington a fait ce que l'ONU devait faire après qu'elle avait accordé un delai de 12 mois à Saddam Hussein pour qu'il remplisse ses engagements auprès de l'organisation internationale. De son côté, même s'il soutient Bush, Lary Larson voit que ce dernier ne diffère pas de tous les politiciens. "je ne crois pas aux deux candidats", a-t-il affirmé.

Reste une remarque : Les supporters de Kerry sont caracterisés par leur comprehension de ce qui se passe sur le terrain aux plans intérieur et extérieur. Dans ce contexte, Judith souligne que quand elle recoit une information par les médias americains, elle tente de recevoir la même information des medias des autres pays afin qu'elle puisse s'approcher de la vérité. Mais, les supporters de Bush ne captent que les informations diffusées par la machine médiatique americaine, ce que le prouve leur méconnaissance de plusieurs sujets tel les relations euro-américaines, russo-américaines, le Proche-Orient, ou même les raisons pour lesquelles les Etats-Unis refusent de signer le traité de Kyoto. Lucy dit que les médias américains n'offrent pas l'opportunité au peuple américain de s'informer de ce qui se passe a l'etranger.

Pour cela, le monde doit attendre jusqu'à mardi prochain pour savoir la personne qu'élira le peuple americain en tête de la force universelle... Serait-il Bush qui n'a pas tenu ses promesses, ou Kerry qui possède toutes le solutions mais personne ne sait comment il le fera ?....Seul le peuple americain peut répondre à cette question.

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3 mai 2002

Les Français en Egypte ne veulent pas revivre un 11 septembre électoral

images2Le dimanche 22 avril, avant minuit, un séisme a frappé l’Hexagone…Un séisme qui n’a pas démoli les maisons ou fait des pertes en vie humaine, mais a ébranlé la vie politique et démocratique en France : Le leader de l’Extrême-droite, Jean-Marie Le Pen est qualifié pour le second tour de la présidentielle… Une sorte de 11 septembre électoral.

Les Français vivent un cauchemar qui doit les travailler jusqu’au dimanche 5 mai…Jour de prise de décision…Bloqueront-ils la voie devant l’Extrême-droite ou bien poursuivront-ils leur indifférence électorale ?

Pour cela, il faut analyser l’événement, le comment et le pourquoi. D’autant plus que le séisme aurait des effets profonds non seulement sur la France mais aussi sur l’Europe et le monde.

images5D’abord, il faut écarter l’idée que l’attitude des candidats envers la question du Proche-Orient avait un quelconque effet sur le vote de l’électeur français pour deux raisons : Premièrement, l’électeur dans la démocratie occidentale s’intéresse plus aux problèmes intérieurs, tels chômage, impôts et sécurité. Deuxièmement, une possibilité qu’il y ait des exceptions à la règle et que des français juifs et d’origine arabe votent Le Pen.

Mais cela ne signifie pas que les problèmes internationaux n’ont pas d’effet…Cependant, leur impact est simplement secondaire. C’est donc un atout supplémentaire qui décidera de deux candidats s’ils se trouvent sur pieds d’égalité sur le plan intérieur.

Autre point important, c’est la mode de vote qui domine les élections dans les divers pays ou ce qu’on peut appeler "les vagues politiques" : En 1994, le monde a témoigné de la chute des grands symboles politiques qui avaient règné depuis la fin de la 2eme guerre mondiale, tels en Inde, au Japon et en Italie. En 1997, la Gauche a envahi la vie politique en Europe surtout en Grande Bretagne et en France.

Mais depuis l’an 2000, l’Extrême-droite a gagné du terrain en Autriche, au Danemark, aux Pays-Bas, en Italie et maintenant en France…Serait-ce une nouvelle mode politique ?

imagesBarbara Treutenaere, Française qui étudie la langue arabe au Caire, ne pense pas qu’on puisse généraliser, surtout que le délai est court et que les trois périodes sont différentes. Pour elle, la montée de l’Extrême-droite est due à une peur de l’"autre", ce que Victor Dixmier, responsable de la filière francophone de journalisme a l’Université du Caire, affirme : "cette montée de l’Extrême-droite prouve que certains Européens rejettent le modèle proposé par l’Union Européenne (UE) de passer du nationalisme au régionalisme européen".

L’irruption de l’Extrême-droite peut également être expliquée par l’absence d’idéologies fortes…En France, on passe facilement et rapidement de Gauche à Droite, et vice-versa…Il n’y a donc pas de logiques profondes.

Sonia Hasni, Stagiaire au Centre Français de la Culture et de la coopération, juge que la montée de l’Extrême-droite représente un retour au nationalisme, alors que Gaëlle Rivière, étudiante en Sciences politiques en France, voit qu’elle constitue le début d’un cycle politique.

La question qui s’impose maintenant est : Pourquoi les Français sont choques au moment où le quotidien "le monde" a révélé, deux jours avant le 1er tour des élections, la possibilité, selon les sondages, d’un duel Chirac-Le Pen et non pas Chirac-Jospin ?

Gael Quedet, un Français qui étudie l’arabe au Caire, se déclare surpris de la montée de l’Extrême-droite, malgré l’alerte des sondages, puisque personne ne croyait à la réussite de Le Pen.

Pour sa part, Barbara Treutenaere, souligne que l’émergence de l’Extrême-droite est due à la crise du courant modéré en France. "Il y a une déception du côté des électeurs vis-à-vis des problèmes qui n’étaient pas résolus, alors ils se sont reportés sur des extrêmes". Mais Sonia Hasni dit que le problème est que les Français avaient pensé qu’en 1998 le Front National (FN) était mort après le départ de plusieurs grands "Ténors" du parti.

Victor Dixmier précise que les sondages avaient jeté la lumière sur la possibilité de la victoire de Le Pen au 1er tour…Il a eu 14% des votes aux sondages…De même voter Le Pen reste honteux et beaucoup n’avouent pas voter pour lui.images4

Mais pourquoi Le Pen a pu passer au 2eme tour bien que son programme n’ait pas changé  depuis 20 ans ? Cela est du à plusieurs raisons : Premièrement, les autres candidats ont parlé des problèmes de sécurité et du chômage, questions préférées pour Le Pen. Ils ont donc joué sur son terrain, c’est la "lepénisation de l’esprit". Ce qui a poussé les électeurs à élire l’original et renoncer a la copie.

Aussi, Le Pen a organisé une excellente compagne médiatique où il a bien joué le martyr en disant que les partis au pouvoir essayaient de l’écarter. Il a fait un parcours "sans faute" pendant la compagne électorale. La victoire de Le Pen est due également à la déception des électeurs a l’égard des hommes politiques modérés.

images3De même, il faut remarquer que l’abstentionnisme a joué un important rôle dans la victoire Le Pen. L’absence de quelque 30% des Français a pousse en hausse le pourcentage des votes pour l’Extrême-droite.

Mais, est-ce possible que Le Pen accède au pouvoir ? Tous les indices disent que non…Les Français se sont réunis dans la rue dès l’annonce des résultats du 1er tour pour manifester le refus de l’accession de Le Pen au pouvoir, ce qui signifie que les abstentionnistes au 1er tour participeront au 2me après avoir ressenti leur erreur.

En même temps, la Gauche a annoncé devoir voter Chirac. Alors, le 2me tour verra la majorité des Français voter « leur hostilité » pour Le Pen plutôt que leur "estime" pour Chirac.

Mais, si Le Pen arrive à l’Elysée, que sera l’avenir de la France ? Barbara Treutenaere, originaire de l’ile de la Réunion, et Sonia Hasni, d'origine
tunisienne, disent que, selon le programme de Le Pen, elles ne seront plus françaises. Alors que Victor Dixmier et Gael Quedet indiquent que plusieurs Français refuseront de vivre sous un régime extrémiste  dans le pays créateur des droits de l’Homme. Gaëlle Rivière est allée plus loin en disant qu’ "avec Le Pen président, les Français doivent bruler leurs passeports".

"Le Pen au pouvoir" mènera certainement à un mouvement ravageur qui peut aller à la révolution ou même à la guerre civile…seul le 2me tour du dimanche 5 mai en décidera.

15 février 2000

Elections Législatives : Des juges aux bureaux de vote

 

 

Pour la première fois depuis sept ans, une proposition de loi soumise par l’Opposition est approuvée par une commission parlementaire

Une commission de l’Assemblée du Peuple a approuve début février une proposition de loi soumise par l’Opposition selon laquelle les juges seront chargés de superviser le déroulement du scrutin dans les bureaux de vote lors des élections législatives, pour combattre la fraude électorale. Le ministère de la Justice remplacerait celui de l’Intérieur pour le contrôle des élections prévues en novembre prochain.imagesCAM6Q1VJ

Le leader du parti de gauche "al-Tagamu" (le Rassemblement) Khaled Mohei Eddine, s'est félicite de l'approbation de cette proposition de loi, issue de son parti. "Non à la police, bienvenue aux juges", a-t-il déclare devant l'Assemblée du Peuple. Cette proposition de loi pourrait, à long terme, avoir des répercussions sur le système politique national. Jusqu'alors les juges n'intervenaient pour dépouiller les votes qu'au niveau de la circonscription. Reste bien sur, à savoir si l'Egypte compte en théorie assez de juges pour surveiller tous les bureaux.

Selon Mohei Eddine, cette proposition de loi aidera à faire face à la fraude électorale sous toutes ses formes : le vote à deux reprises par la même personne grâce à des cartes d'identité falsifiées, l'inscription des morts sur les listes électorales...L'Opposition a en effet souvent accusé la police de participer à la manipulation des élections pour s'assurer de la victoire des candidats favoris, appartenant la plupart du temps au Parti National Démocratique (PND).

Supervision internationale : Pour Amal Osman, députée sur la liste du PND "la proposition de loi est une réponse aux déclarations du gouvernement sur le besoin de renforcer la participation politique et d'encourager le peuple à voter".

Pour sa part, le secrétaire général adjoint de parti d'Opposition "al-Wafd", de la droite, Ibrahim al-Dessouqi indique que son parti prône une surveillance internationale pour les prochaines élections législatives, "al-Wafd demande également un gouvernement impartial pour superviser les élections", ajoute-t-il.

Concernant la position de son parti quant à l'intérêt même des prochaines élections, al-Dessouqi précise dans "al-Balad" que "la participation aux élections sans garanties servira les objectifs du gouvernement et contribuera à lui accorder une fausse légitimité ; mais si on les boycotte, on risque de perdre le contact avec l'homme de la rue".

De son côté, le chef du parti d'Opposition "al-Aamal" (Travail, gauche) Ibrahim Choukri affirme qu'il faut introduire des modifications constitutionnelles pour que les élections remplissent vraiment leur rôle. "Les partis de l'Opposition auront une bonne opportunité au cours des prochaines élections, assure-t-il. L'Opposition doit avoir plus de sièges au sein du parlement afin qu'on ait la chance de représenter les divers courant".

Le secrétaire général du syndicat des journalistes et proche de l'Opposition, Ragaey al-Mirghany, indique que généralement les ONG égyptiennes se mettent d'accord sur les défaillances des élections. "Il faut mener à bien une reforme de fond du système de supervision des élections, soit en chargeant des commissions populaires ou des juges de superviser les élections, soit en éloignant les forces de l'ordre des bureaux de vote".

Quant à la surveillance internationale des élections, al-Mirghany assure qu'elle ne porterait pas atteinte à l'image de l'Egypte. "Au contraire, elle aiderait le pays à renforcer la crédibilité de son système électoral, mais est-ce que le PND acceptera cette idée?" s'interroge-t-il. Et s'agit-il d'une bonne solution?

Article écrit pour Le Calame, journal de la filière francophone de journalisme supervisée par le CFPJ, l'IFP et la Faculté de communications de l'Université du Caire

 

 

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