Trois mois après la révolution, l'Egypte est en pleine effervescence. Le pays prépare les élections présidentielles qui auront lieu d'ici la fin de l'année. Dans ce renouveau démocratique, les Egyptiens sont maintenant libres de s'exprimer à travers notamment les médias qui ne sont plus affiliés au gouvernement.
Pouvoir distribuer des documents politiques sur la place Tahir, c'est nouveau. Filmer un tel événement sans être embêté par la police, c'est tout aussi nouveau. L'égypte savoure la liberté d'expression. Un reportage de Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami.
La place Tharir était à nouveau noire de monde aujourd'hui au Caire, une
semaine jour pour jour après le départ du président Hosni Moubarak. Et
l'ambiance était à la fête, plus d'un million d'Égyptiens sont venus
célébrer la fin du régime Moubarak qui a régné d'une main de fer sur
l'Égypte pendant 30 ans. L'occasion aussi de célébrer l'armée qui a
protégé les manifestants et, par sa neutralité, permis la chute d'Hosni
Moubarak. Nombreux sont toutefois ceux qui en ont profité pour rappeler
aux autorités militaires de transition que l'heure est venue de recevoir
les fruits de la révolution..
Pendant ce temps, à quelques kilomètres, plusieurs centaines de
personnes se sont rassemblées pour proclamer leur affection à
l'ex-président égyptien. Brandissant des drapeaux égyptiens, ils ont
pleuré le Raïs, qu'ils considèrent comme "un père et un homme de paix"
et religieusement écouté le dernier discours du président déchu diffusé
par hauts- parleurs. Aucun affrontement avec des anti-Moubarak n'a été
signalé.
C'est essentiellement sur Internet que la révolution a été organisée par
la jeunesse égyptienne et c'est donc aussi sur le web que la première
semaine sans Hosni Moubarak est célébrée, sous toutes ses formes. Hamdi
El Arabi était sur la place Tahrir pendant les 18 jours de cette révolte
historique. Un événement qu'il a choisi de relater dans un vidéo-clip, déjà vu un million de fois. Un reportage de Sophie Rosenzweig, Wissam Charaf et Ahmed Hassan Sami pour ARTE Journal.
En Égypte, le mouvement citoyen pour la démocratie appelle ses
partisans à défiler ce vendredi au Caire pour célébrer la chute, il y a
une semaine, du président Hosni Moubarak.
Les Frères Musulmans, qui constituent la principale force d'opposition,
devraient être massivement présents. Ils mettent actuellement les
bouchées doubles pour se transformer en parti politique. Selon les
estimations, la confrérie islamiste compterait entre 2 et 5 millions de
membres. Avec une telle base électorale, quel sont les objectifs
politiques des Frères Musulmans ? Quelle sera leur position face au
voisin israélien ? Éléments de réponse avec Sophie Rosenzweig, Wissam
Charaf et Ahmed Hassan Sami, envoyés spéciaux d'ARTE Journal au Caire.
Suite au départ annoncé du président égytien, Hosni Moubarak, vendredi dernier, l'équipe des Matins a sauté dans l'avion direction Le Caire, pour proposer à ses auditeurs d'humer de plus près l'air cairote... En première partie le journaliste Mohamed Ragab relève la parole du peuple sur la place Tahrir et, dans une deuxième partie, Marc Voinchet et Vincent Lemerre interrogent Dina El Khawaga, professeur à l'Université du Caire, Ahmed Hassan Sami, journaliste à la Middle East News Agency et le Dr Taimour Mostafa Kamel, président du Parquet Administratif.
Emission préparée par Hassane M'Béchour et Vincent Lemerre.
Hosni Moubarak est toujours cloîtré dans sa résidence de Charm El
Cheick. L'étau commence à se resserrer autour du président
démissionnaire et surtout de sa fortune, estimée entre 40 et 70
milliards de dollars. Le Conseil fédéral suisse a déjà fait bloquer ses
avoirs éventuels dans la Confédération et appelle la communauté
internationale à suivre la même démarche. Pendant ce temps, dans les
institutions égyptiennes, y compris dans la prestigieuse salle du
Conseil des Ministres, les portraits du Raïs sont décrochés.
L'armée continue à gérer les affaires courantes et multiplie
les mesures pour tourner la page de l'ère Moubarak. Les deux chambres
du parlement sont dissoutes, la Constitution est suspendue. Le Conseil
des forces armées planche sur la formation d'un gouvernement de
transition qui sera chargé de gérer le pays pendant les six prochains
mois.
Pendant ce temps, sur la place Tahrir, deux types de
manifestants se côtoient : les "révolutionnaires" les plus radicaux, qui
estiment que toutes leurs revendications n'ont pas été entendues, et
les policiers venus réclamer une hausse de salaire et surtout la
clémence de la population. Aux ordres du régime, ils avaient violemment
réprimé les manifestations tout en continuant à bénéficier d'un vaste
système de corruption. Sophie Rosenzweig, Wissam Charaf et Ahmed Hassan Sami, envoyés
spéciaux d'ARTE Journal, étaient sur la place Tahrir au Caire.
Toute la nuit dernière, l'Égypte a fêté le départ d'Hosni Moubarak. Les
militaires sont particulièrement célébrés par la population. Ils ont
protégé la place Tharir et les anti-Moubarak pendant les heures les plus
noires de cette révolution éclair. L'armée promet une transition vers
un pouvoir civil et dispose pour ce faire de la confiance d'une majorité
d'Égyptiens. La place Tharir ne désemplit pas, mais cette fois l'heure
n'est plus à la protestation mais au nettoyage. Un reportage de Wissam
Charaf et Ahmed Hassan Sami, envoyés spéciaux d'ARTE Journal en Égypte.
Dans les faubourgs du Caire, face aux pillards, les habitants des différentes communautés s'organisent en milices d'auto-défense. La police elle, a disparu. Un reportage de Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Nicolas Hénin.
Les Égyptiens demandent le départ du raïs Hosni Moubarak. Mais alors que le régime vacille, qui pourrait prendre les rênes du pays arabe le plus peuplé ? L'armée, Mohamed ElBaradei, les Frères musulmans ?... Débat avec les invités de Vanessa Burggraf, alors que la mobilisation contre le président Moubarak ne faiblit pas.
Vanessa Burggraf reçoit :
Sophie POMMIER, Chargée de cours à Sciences Po Paris, analyste géopolitique de l'Égypte
Bassam TAHHAN, Professeur de géopolitique à l’ENSTA (Ecole Nationale supérieure de techniques avancées) et spécialiste du Monde arabe
Majed NEHME, Directeur du mensuel Afrique-Asie
Ygal SAADOUN, Envoyé spécial de France 24 au Caire
Le bilan du jour fait état de 3 morts au Caire pour l'instant. Celui d'hier, de 38 morts et 2.000 blessés dans plusieurs villes du pays. Il faut dire que la soirée et la nuit ont été particulièrement violentes.
Entre les affrontements avec la police et les exactions des pilleurs, qui s'en s'ont pris notamment à notre équipe, une nuit en plein chaos que nous racontent Marion Touboul, Ahmed Hassan Sami et Nicolas Hénin.
Ce sont les jeunes - qui ont grandi sous le régime d'Hosni Moubarak
et l'état d'urgence- qui se mobilisent le plus en faveur d'un changement
en Égypte. Un pays gangréné par la corruption, le chômage et le manque
de perspectives d'avenir.
Pour mieux comprendre le malaise de la
société égyptienne, Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami ont mené
l'enquête au Caire pour ARTE journal. Reportage.
Synthéses et analyses d'Ahmed Hassan Sami, journaliste qui a commené à la Middle East News Agency, Le Caire...Et soudainement tout a changé avec le PRINTEMPS ARAB