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24 mars 2013

Juifs d'Egypte : un sujet tabou

Depuis quelques semaines, le documentaire ''Jews of Egypt'' (''Juifs d'Egypte''), réalisé par Amir Ramses, défraie la chronique. Si sa projection en avant première, l'automne dernier, a été un succès, sa sortie officielle en salle, mercredi 27 mars, fait déjà débat, car le film a bien failli être interdit par les autorités égyptiennes.

''Jews of Egypt'' retrace l'histoire de la communauté juive égyptienne, forcée de quitter le pays après la déclaration d'indépendance en 1948 et suite à la crise du Canal de Suez avec Israël en 1956. Le réalisateur s'est entretenu avec des juifs égyptiens exilés en Europe ainsi que les rares représentants de la communauté restés en Égypte. L'objectif était notamment de montrer qu'avant l'indépendance, la société égyptienne était beaucoup plus tolérante qu'actuellement où le mot juif à tendance à être systématiquement associé à ''sioniste'' ou ''ennemi''. Un reportage de Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami pour ARTE Journal.

                                                                          BONUS WEB

 

Nadia et Magda Haroun comptent parmi les dernières juives d'Egypte. Au Caire, elles ne sont plus que vingt femmes. Ces deux soeurs n'ont jamais eu l'intention de s'exiler aux États-Unis ou en Europe où se trouve une grande partie de leur famille. Elles travaillent comme avocates au Caire et se battent pour la survie de leur communauté, en particulier la préservation du patrimoine juif qui comprend notamment plus d'une vingtaine de synagogues, rien que dans la capitale égyptienne. Témoignage.

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11 mars 2013

Jean-Luc Lavaud : l'arrivée des Islamistes au pouvoir n'a pas affecté les activités de l'Institut Français en Egypte

Jean-Luc Lavaud, conseiller culturel de l’ambassade de France en Egypte, a commencé sa carrière au ministère français de la Culture puis il a adhéré au ministère des affaires étrangères où il s’est occupé des questions de la culture et de la coopération au Vietnam, en Thaïlande, au Maroc et en Inde.  Avant d’être nommé Conseiller culturel en Egypte, il est passé par la direction de l’Orient et du Moyen-Orient au Quai d’Orsay.

Jean_Luc_Lavaud_1En tant que Conseiller culturel de l’ambassade de France au Caire, quelles sont les grandes lignes de votre stratégie dans le domaine culturel ?

Nos activités sont très variées. Bien sûr il y a la partie la plus visible de l’Institut Français qui consiste en des cours de langue et des activités culturelles pour le grand public. Mais l’Institut Français d’ Egypte c’est aussi le service de l’ambassade qui s’occupe de la coopération. C’est-à-dire qu’ici on s’occupe de la francophonie comme avec le Lycée Français et tous les établissements égyptiens qui ont la totalité ou une partie de leur programme en langue française. On s’occupe aussi de la coopération universitaire comme les filières françaises dans les universités égyptiennes et également de l’université française en Egypte. Nous nous occupons également de la coopération scientifique, comme avec le comité franco-égyptien « Imhotep » qui cofinance ce genre de coopération. Nous traitons également de questions de gouvernance à travers une coopération notamment avec le Conseil d’Etat égyptien et la Cour de cassation. Nous donnons des cours de Français à l’Académie de Police et à l’Institut Militaire des langues. Ce ne sont que des exemples pour dire que, globalement, notre travail est plus large que ce que l’on peut voir.

L’Egypte a changé et est en train de changer. Mon objectif, à notre petit niveau, est d’être là pour accompagner l’Egypte dans ces changements à travers nos activités. C’est-à-dire aider les Egyptiens à apprendre le Français ou à suivre les programmes français, continuer les activités universitaires, donner des bourses…etc. Et dans le secteur de gouvernance, essayer, en fonction des demandes, d’apporter notre expérience, plutôt que notre expertise, sur les sujets sur lesquels l’Egypte aujourd’hui réfléchit, comme par exemple la Constitution. Donc mon objectif c’est d’avoir des échanges avec les institutions qui le souhaitent sur tous les sujets. J’essaie aussi de me rapprocher le plus possible des jeunes en élargissant nos activités pour toucher des gens nouveaux qui ne venaient pas spontanément ici. C’est pourquoi nous essayons d’organiser le maximum des activités près du public. Et bien sûr, le but à long terme est de faire rayonner la culture française et les projets franco-égyptiens.

Les changements politiques en Egypte ont-ils mené à des changements dans la politique culturelle de l’Institut ? Sachant que le régime en France a changé en même temps...

Les changements en Egypte n’ont pas touché à nos activités. On fonctionne toujours pareil. Ce que je constate ici, c’est qu’il y a des gens qui prennent la parole alors qu’ils ne le faisaient pas avant. Il y a une libération de la parole qui est très désordonnée par ailleurs. Tous les sujets sont abordés, parfois bons parfois moins bons. Pour ce qui nous concerne, il y avait des thèmes que nous avions du mal à aborder avant et qui sont désormais possibles. Par exemple, l’Institut a organisé un cycle de conférences sur l’organisation de la société. Ce genre de conférences n’était pas possible avant.

Et l’arrivée des islamistes au pouvoir ?

Pour le moment, ils ne nous ont pas causé des problèmes. Au contraire, on aborde des sujets maintenant qu’on ne pouvait traiter avant. Mais ça peut arriver bien sûr. Aussi, il faut savoir que nous sommes très respectueux des coutumes et des pratiques du pays, nous n’allons pas organiser une activité qui provoque le peuple. Par exemple, en France nous sommes ouverts sur des sujets comme les droits de l’Homme, la laïcité, la peine de mort et la liberté d’expression, après dans la pratique, il faut respecter l’endroit où l’on est. On n’est pas là pour faire de la provocation. 

Jean_Luc_Lavaud_2L’Institut Français d’Egypte est l’un des plus grands dans le monde. Peut-on savoir son budget ? Y a-t-il eu une réduction ?

Nous ne communiquons pas le montant de notre budget mais je peux vous dire qu’il est de plusieurs millions d’euros malgré la baisse importante qu’il a subi en raison de la crise financière dont témoigne l’Europe, et la France en particulier, actuellement. Cette baisse n’a pas touché l’Institut seulement, mais tous les instituts français dans le monde. Elle s’est caractérisée ici par une réduction de notre effectif.

Vous coopérez avec l’Institut Français d’archéologie Orientale (IFAO) ?

Dans le cas de la coopération scientifique et universitaire, nous aidons des égyptologues. L’IFAO est l’une  des cinq écoles françaises à l’étranger qui sont des établissements de recherche français à l'étranger, placés sous la tutelle du ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Cela arrive que l’on organise des activités ensemble, mais ils ont leur propre budget. 

Il y a moins de produits culturels français exposés par le centre…Pourquoi ?

La raison réside dans le financement bien sûr. Faire venir un spectacle en Egypte cela coute très cher. On ne peut pas faire cela plusieurs fois dans l’année.  

Et dans le domaine du cinéma il y a une raison de plus : La révolution numérique. Avant, le ministère des affaires étrangères achetait des droits pour avoir les pellicules. Maintenant, on trouve de moins en moins de pellicules et, si on les trouve, le coût devient très élevé pour faire des copies.  J’espère que dans les quelques années qui viennent nous serons équipés d’un bon système numérique. J’espère aussi qu’on arrivera à passer les films français dans les cinémas égyptiens.

Les éditeurs égyptiens veulent traduire les œuvres français en arabe, mais ils ont des problèmes concernant les droits d’auteur, les éditeurs et la publication. L’Institut peut-il jouer le médiateur à cet égard ?

Nous jouons déjà ce rôle. Nous intervenons quelques fois même pour corriger la différence entre ce que l’éditeur français veut gagner et ce que son homologue égyptien peut payer. C’est très ennuyeux car effectivement il faut que les auteurs ou les éditeurs jouent le jeu... 

Demandez-vous l’avis des intellectuels égyptiens pendant la mise au point de votre plan culturel ?

La construction d’un programme n’est pas quelque chose qui se fait en un bloc. Nous ne nous mettons pas autour d’une table pour le faire, c’est plus compliqué que cela. Il faut savoir ce qui est possible de faire, qui sont les invités intéressés par venir. J’aimerais effectivement essayer de trouver un large panel d’Egyptiens avec lesquels on pourrait réfléchir aux attentes.

8 mars 2013

Les démons du stade

Depuis l'annonce de la condamnation à mort de 21 suporters de Port saïd, la colère va crescendo. Ce jugement rendu en janvier dernier visait les responsables de violences meurtrières après un match de foot contre le Caire.

Et le ressentiment vire à une remise en question du président Mohamed Morsi. Regulièrement les manifestations tournent au drame. Cette nuit encore un homme est mort au cours d'un affrontement avec la police. Et Le pire est à craindre pour demain, car un deuxième verdict doit être rendu dans la même affaire. Reportage de Marion Touboul et Ahmed Hassan Sami.

TOUBOUL_EGYPTE_portsaid

 

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