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30 mars 2011

Génération Révolution : Omar el-Shamy

Omar el-Shamy est égyptien, il a 21 ans et étudie les sciences des médias au Caire. Engagé depuis plus d'un an contre le régime de Moubarak, il a activement participé aux manifestations de la place Tharir au Caire. Omar s'est également illustré sur le web, dans les réseaux sociaux qui ont organisé la révolution égyptienne.

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28 mars 2011

Les Egyptiens indifferents vis-à-vis de la défaite face à l'Afrique du Sud

Egypte_Afsud

RFI Sports

 

 

26 mars 2011

La guerre en Libye : Les Egyptiens ont d’autres chars à fouetter

Révoltée par la répression sanglante de Qadhaffi, mais traumatisée par le souvenir de la guerre en Iraq, l’opinion égyptienne est très partagée.

egypte_libyeUn haussement d’épaules, un soupir. Mohammed Sallam balaie les commentaires parisiens qui s’étonnent, avec un brin d’arrogance, de voir les révoltés du printemps de la place Tahrir, au Caire, rester sourds à la détresse de leurs frères libyens.

"On se sent tristes pour la Libye, admet ce jeune professeur à l’Université américaine du Caire, mais nous avons à l’esprit d’autres préoccupations, d’autres urgences, quelques semaines après avoir gagne notre liberté, quelques jours après le vote pour la révision de notre constitution".

Les Egyptiens, il est vrai, ont bien d’autres sujets de conversation ces derniers temps. Et, pour la première fois depuis soixante ans, ils ont surtout le droit de les évoquer à haute voix, publiquement. "Le processus démocratique est fragile, il prendra du temps. Il nous faut rester très vigilants jusqu’aux élections législatives", se justifie l’enseignant.

Ici, chacun est absorbe par l’ampleur de la tache : c’est tout le pays qu’il faut reconstruire, dans ses institutions, son économie, son tissue social.

 Un haussement d’épaules, un soupir. Les mêmes gestes écartent l’ironie trop facile qui sourd derrière la question qu’on se pose mine de rien sur l’autre rive de la Méditerranée : Pourquoi l’armée égyptienne, la plus puissante de la région, ne s’est-elle pas participée a la rescousse des insurges de Benghazi pour bouter hors de Tripoli un dictateur plus ancien et plus fou qu’elle a laissé débarquer au Caire ?

"Pourquoi devrions-nous intervenir militairement ?  interroge le journaliste Tareq Shoala. C’est une affaire interne à la Libye. L’armée égyptienne a facilité le passage de convois humanitaires à l’est pays. Elle a autorise les volontaires égyptiens à traverser la frontière, elle a pris en charge les soins des blessés libyens…".

Mais, occupée à assurer la sécurité intérieure et la transition démocratique, secouée par des remous en son sein entre garants de la révolution et nostalgiques du régime, l’armée égyptienne a d’autres chars à fouetter.

Du pétrole et des armes La plus grande nation arabe a beau savoir que, dans la région, tous les regards se tournent vers elle avec les yeux de Chimène, elle commence à penser que la démocratie, ca se gagne. Que ses voisins devraient pouvoir conquérir seuls ce qu’eux mêmes et les Tunisiens ont paye de leur sang.Ce qui n’empêche pas les Egyptiens de soutenir de tout cœur les peoples arabes qui veulent chasser leurs tyrans.

Tareq Mostafa a participé à la revolution de Tahrir dès le 25 janvier."Qadhaffi est un fou ! Commente cet étudiant en science politique. Depuis qu’il a retourné les armes contre son peuple, je suis devenu favorable à une intervention militaire internationale. Mais l’objectif doit être clair : il n’est pas question que des forces étrangères restent en Libye. Dès que Qadhaffi sera parti, les forces étrangères devront partir aussi".

L’intervention internationale en Libye ? Ni pour ni contre, bien au contraire… Révoltés par la brutale répression de Qadhaffi, mais traumatisés par la "croisade" menée en Iraq par l’Occident, les Egyptiens sont partagés. "Je suis pour les frappes aériennes, affirme Cherif, un comptable de 45 ans. Mais je suis hostile à ce qu’un seul soldat étranger touche le sol libyen. Car là , nous dépasserions la limite entre le fait de sauver des civils et occuper un pays. Je ne veux pas voir un autre Iraq".

L’Opinion reste attentiste. Et dubitative sur les intentions des grandes puissances. Pour Abdallah, un ouvrier de 41 ans, les choses sont limpides : “Les Occidentaux ont détruit l’Iraq et chasse Saddam Hussein pour mettre la main sur son pétrole. A présent, ils cherchent à s’emparer du pétrole libyen. Et à déstabiliser le monde arabe pour renforcer Israël”.

"Pourquoi les Etats-Unis et l’Europe ne sont-ils jamais intervenus militairement pour sauver les Palestiniens des massacres israéliens ? renchérit Radwan, 29 ans. Il faudra bien en finir avec cette politique de deux poids deux mesures".

Article écrit avec Christine Lambert pour le numéro 727 de l'hebdomadaire Marianne (26 mars)


25 mars 2011

Génération Révolution : Cherif el-Husseini

Cherif el-Husseini est égyptien. Il a 51 ans et tient un petit kiosque dans le centre du Caire. C'est avec beaucoup d'admiration que Cherif a suivi l'engagement de la jeunesse égyptienne dans la révolution. Pour lui, cette nouvelle génération est particulièrement prometteuse, car elle est courageuse...

23 mars 2011

Génération Révolution : Magdi el-Serafi (Cafetier)

 Magdi Bahgat Mahmoud el-Serafi est égyptien. Cafetier au Caire, il a suivi et soutenu la révolution qui a fait chuter le président Hosni Moubarak. Magdi veut croire que la fin du régime premettra l'établissement d'une véritable démocratie, celle du peuple, en Egypte.

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13 mars 2011

Les clubs égyptiens ont du mal à se préparer pour les compétitions africaines

 

Liguecan2012

Confederation

 

 

 

 

 

RFI Sports

 

 

7 mars 2011

La République Démocratique de Tahrir

Le 11 février 2011, une date que les Egyptiens n’oublieront jamais. C’est le jour où ils ont pu faire chuter le Régime sans violence et sans le soutien de l’armée en manifestant sur la Place Tahrir (Libération) pendant 18 jours.


La_place_Tahrir_n_a_pas_desempliKlaxons, musique, feu d'artifices…on se croyait un soir de match de foot, après une victoire, sauf que l'ambiance y est encore beaucoup plus intense…Cette journée-là, la République Démocratique de Tahrir a atteint son but : Renverser Hosni Moubarak.


Les manifestants qui sont sortis de chez eux le 25 janvier pour chercher leur liberté auprès d’un régime dictatorial, veulent désormais célébrer, annuellement, cette expérience qui leur a permis de se connaître.


Cette expérience a aidé le peuple égyptien a retrouver des valeurs comme l’amour, la solidarité, la dignité...Des valeurs qui etaient en train de disparaître en raison de l’oppression subie pendant 30 ans.


Un quasi "Etat" a été crée sur cette place située au centre ville du Caire. Des centres de premier secours, un comité d’organisation, un autre pour la sécurité, d’autres pour nettoyer la place ou l’entrée des vendeurs, des comités pour l’alimentation, des estrades qui servent à des stations de radio pour s’exprimer sur la place…


"La place Tahrir m’a aidé à découvrir plein de choses", dit Mohammad, 19 ans, qui tient un petit café de manière illégale et est venu rejoindre les manifestants pour protester contre les violences policières. "Avant cette Révolution, je comprenais rien à la politique. Une fois j’ai décidé de venir voir ce qui se passe ici, le premier qui m’a parlé était un jeune qui parle plusieurs langues. Ca m’a dégoûté et m’a laissé penser que les manifestations ne sont que des jeunes bourgeois qui ont un peu de temps libre et n’ont pas besoins de l’argent. Mais, il m’a demandé pourquoi je suis venu…Je lui ai dit que à chaque fois que je rentre tard chez moi et je croise un policier dans la rue il m’amène au commissariat de la police et je ne sors pas qu’après que je paie un pot-de-vin c’est-à-dire la petite somme d’argent que je gagne par jour…J’ai passé deux heures avec ce jeune homme qui m’a expliqué pourquoi ils sont là et qu’ils défendent tout les Egyptiens. Il m’a même prouvé qu’il n’y a aucune différence entre riches et pauvres sur la place. Ils dorment tous sur la place sous les mêmes couvertures et partagent les mêmes repas".


Malgré leur fatigue et leur visage sales après plus de deux semaines de protestations, musulmans, coptes, laïques, hommes, femmes, n’arrivent pas à quitter la place où ils vivaient unis pour aboutir à leur objectif : voir leur pays libre et démocratique.


"Nous avons vécu ici comme frères et sœurs", dit Salma, une jeune réalisatrice de 23 ans. "Je n’avais aucun contact ni avec les Frères musulmans ni avec les Salafistes. Sur la place, j’ai découvert qu’ils sont pacifistes comme nous. Ils veulent la même chose que nous. La seule différence entre nous c’est la manière de pratiquer la religion …Eux aussi, ils nous ont découverts, nous ne sommes plus des diablesses pour eux parce que nous ne portons pas le voile".

Une idée Partagée avec Omar, un jeune de 24 ans qui vient de finir ses études et qui appartient à un milieu social très aisé. Pour Omar, c’est le régime qui voulait faire échouer cette Révolution en lançant ce complot comme quoi elle était dirigée par les Frères Musulmans. Le but étant d’obtenir le soutien de l’Occident islamolophobe. "Arrêtons ces mensonges, dit Omar, Ici sur la place il n’y a aucune emblème religieuse. C’est une Révolution nationale qui regroupe les religieux et les laïques, les chrétiens et les musulmans, les vieux et les jeunes, les pauvres et les riches…Ca n’a été jamais une Révolution pour établir un Etat islamique".

Tahrir_chretiens_protegent_musulmansTrois semaines avant la révolution "Blanche", les relations entre musulmans et chrétiens ont témoigné d’une détérioration sans précédant en raison de l’Attentat qui a visé l’Eglise d’al-Quidissein a Alexandrie le 1er janvier. Mais la place Tahrir a tout changé. Désormais, les chrétiens n’accusent plus les musulmans d’être a l’origine de cette attentat, Pour père Mina qui se trouve sur la place pour conduire les messes organisées pendant les manifestations, "c’est le régime qui a planifié cet attentat pour semer la zizanie entre Chrétiens et Musulmans pour attirer l’attention du peuple loin de la corruption et autres crimes qu’il commis..Regardez, quand nous prions, ce sont les Musulmans qui nous protègent contre toute éventuelle attaque du régime pour s’emparer de la place et quand ils prient nous prenons la relève", indique-t-il. "Ne trouvez-vous pas étrange que malgré le retrait des forces de l’ordre des rues du Caire et d’Alexandrie depuis le 28 janvier et le chaos qui a régné ces villes aucune église n’a été touchée ? Tout le peuple les a défendues", ajoute-t-il.

Les Frères Musulmans et les salafistes ont été clairement aperçu pour la première fois, sur la place Tahrir dans l’après midi du mercredi 2 février quand le régime a recouru aux baltaguis (malfaiteurs) et la police secrète, déguisée en manifestants pro-Moubarak, pour attaquer les protestataires et évacuer la place Tahrir. Ces soi-disant pro-Moubarak ont utilisé des balles réelles, des cocktails Molotov, de l’acide sulfurique, des armes blanches et des pavés dans l’attaque.

Les jeunes frères musulmans se sont précipités sur la place pour sauver les manifestants et organiser la défense de la place. Réprimée par les autorités depuis 30 ans, la confrérie a une grande expérience de cette lutte contre ce genre d’attaques.

Peter, un jeune chrétien, est devenu ami avec Tawfiq, l’un des frères musulmans. Ils remercient Dieu qu’ils soient venus. "Nous étions à deux doigts d’être massacrés. Ils sont venus nombreux pour nous renforcer..Tawfiq m’a sauvé de deux baltaguis qui m’ont coincé dans une impasse donnant sur la place". Pour Tawfiq, il n’a rien fait d’extraordinaire. "J’étais chez moi quand j’ai vu sur la télé ce massacre organisé par le régime contre les protestataires sur la place Tahrir. Je me suis trouvé, sans réfléchir, sur la place Tahrir pour les défendre. Ce n’était pas une initiative des Frères musulmans. Tous les Egyptiens se sont précipités pour sauver cette belle Révolution pacifiste".

Youssef, un jeune frère musulmans, ne comprend pas pourquoi l’occident a peur de la confrérie. "Les occidentaux ne vivent pas en Egypte. Ils ne savent pas que dans mon village au Delta (nord de l’Egypte), le régime ne fournit aucun service, C’est la confrérie qui offre ce qu’elle peut aux habitants du village Musulmans et Chrétiens, d’où vient sa popularité". Pour Youssef, l’expérience de la République Démocratique de Tahrir est une preuve de la coexistence de tout le monde. "Je prend mon petit déjeuner avec les laïcs Musulmans, mon déjeuner avec les frères Musulmans et mon dîner avec les coptes…J’espère que cette situation demeure".

Musulmans_et_Chr_tiens_chantent_ensemble_en_Egypte_du_jamais_vuGamal Hanafi, un ex-député frère musulman et membre du Conseil d’administration du syndicat des avocats justifie l’absence officielle des Frères musulmans des manifestations pendant les premiers jours. "Ce sont les jeunes qui ont appelé à ces manifestations, nous ne voulions pas leur voler leur Révolution et pour que le Régime ne nous utilise pas comme prétexte pour l’avorter mais nous étions dans la rue avec les jeunes en tant que partie du peuple égyptien", a-t-il affirmé.

Pour soulager l’Occident et les Egyptiens, Les frères Musulmans se sont engagés à ne pas présenter de candidat aux élections présidentielles de septembre prochain. En plus, Gamal Hanafi a affirmé que les frères Musulmans ne poseront leurs candidatures que dans 35% des circonscriptions pendant les législatives comme d’habitude. "Ce que nous voulons c’est un régime démocratique, juste et honnête", a-t-il précisé.

Abdallah, un musulman laïc du Caire, lui avoue qu’avant cette révolution, il avait peur que les frères prennent les rennes du pays. Mais, après ces trois semaines sur la place, il n’a plus de crainte. "Ils ne sont pas des monstres et même s’ils le sont, si nous souhaitons une vrai démocratie et si la majorité les choisi au pouvoir, il n’y a qu’accepter le choix du peuple…Il faut que l’Occident arrête son hypocrisie et son soutien aux régimes corrompus".

 

Article écrit pour le numéro 46 de la revue Le Courrier de l'Atlas (Mars 2011)

http://www.lecourrierdelatlas.com/emag/2011/NUM046/#/36/

 

 

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