Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Points de Vue
Points de Vue
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 112 062
16 novembre 2008

Ligue Africaine des Champions : Al-Ahly cherche un record et Coton Sport veut son premier titre continental

La finale de la Ligue africaine des Champions oppose dimanche soir le club égyptien Al-Ahly aux Camerounais du Coton Sport FC. Avec une seule certitude, celle d’un match très tendu, au stade de Garoua.

Ahly_LogoCOTON_LOGO_2

Ce soir, Camerounais et Egyptiens auront un sérieux point commun. Dans les rues de Yaoundé , ou sur les trottoirs du Caire, ils seront nombreux à être scotchés à leurs écrans de télévision, pour suivre le match retour de la finale de la Ligue africaine des Champions, entre le quintuple champion d'Afrique, l'Egyptien Al-Ahly, et le Camerounais Coton Sport FC, novice à ce stade de la compétition reine en Afrique

Après avoir remporté le match aller au Caire (2/0), Al-Ahly, qui dispute sa quatrième finale consécutive de la Ligue des Champions, a fait un sérieux pas vers son sixième titre dans cette compétition, record absolu sur le continent. Une victoire lui permettrait aussi de se qualifier pour la Coupe du Monde des Clubs au Japon. Il serait ainsi le seul club, dans le monde, à se qualifier 3 fois pour cette compétition de prestige.

Mais l'arrivée au podium n'est pas une mince affaire. Coton Sport a, lui aussi, ses ambitions : Remporter son premier titre continental et mettre fin à la suprématie des Egyptiens qui ont gagné jusqu'à présent toutes les finales contre les Camerounais. Dernier souvenir : La Finale de la CAN 2008 les Pharaons ont battu les Lions Indomptables (1/0).

Plan Morsure de Scorpion : Les Diables Rouges disputent ce match avec l'espoir d'oublier l'humiliation subie lors de la finale de l'année dernière quand ils s’étaient lourdement inclinés 1-3 sur leur pelouse du Caire, face au club tunisien de l'Etoile du Sahel alors qu'ils avaient fait un match nul (0/0) en Tunisie. Pour cela, un psychiatre a été recruté pour aider les joueurs à assumer la pression. Cela intervient au moment où le directeur technique d'al-Ahly, le Portugais Manuel José, s’est dit résolu à jouer l'attaque, histoire de mettre la pression sur les épaules camerounaises.

De son côté, Coton Sport, véritable révélation surprise de cette édition, entend bien rester invaincu à domicile. Il a battu des adversaires de poids comme l'ivorien ASEC Mimosas et le soudanais "al-Marikh", alors qu'il s'est qualifié pour la Finale en humiliant le zimbabween "Dynamos Harare" 4/1 après avoir remporté le match aller 1/0 à Harare. Il veut achever sa belle aventure en inclinant le club du Siècle en Afrique et détenir la Coupe, mais cela nécessite qu'il batte les Red Devils par 3 buts d'écart.

Deux côtés tendus : Ce match est disputé dans un climat psychologiquement tendu : Du côté égyptien, les medias craignent un mauvais arbitrage, rappelant que l'arbitre marocain Abdel Rehim al-Argoun a privé al-Ahly de deux pénalités lors de la dernière finale, perdue contre l'Etoile du Sahel.

Ils font également allusion au fait que Garoua est le village natal de Issa Hayatou, Président de la Confédération Africaine de Football, laissant croire que l'arbitre peut être injuste avec al-Ahly en signe de complaisance vis-à-vis de Hayatou.

Au Cameroun, les medias ont dit que le chargé d’Affaires de l'ambassade d'Egypte à Yaounde, Sherif Raafat, a tenu à présenter ses excuses pour l'accueil glacial réservé a Coton Sport au Caire ainsi que les nombreux manquements qui ont jalonné le court séjour de la délégation camerounaise en Egypte. Il n'y avait par exemple pas de responsable de la Fédération égyptienne de football pour accueillir l'équipe à l'aéroport du Caire.

Il reste à patienter 90 minutes à Garoua pour savoir si al-Ahly va récupérer son trône africain et renforcer ainsi le règne egyptien du football dans le continent noir. Ou bien, si les clubs africains auront des nouveaux rois qui succèderont aux Tunisiens de l'Etoile de Sahel.

Palmarès

Al-Ahly

               Mondial des Clubs : Médaille de Bronze en 2006

               Ligue des Champions d'Afrique 1982 - 1987 - 2001 - 2005 - 2006

               et Finaliste en 1983 et 2007

               Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes 1984 - 1985 - 1986 - 1993

               Supercoupe d'Afrique 2002 - 2006 - 2007 et Finaliste en 1994

               Coupe Afro-Asiatique 1989

               Ligue des Champions Arabes 1996

               Coupe des Clubs Arabes vainqueurs des coupes 1995

               Supercoupe Arabe 1997 -1998

               Ligue Egyptienne (33 titres) 1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1954

               1956 - 1957 - 1958 - 1959 - 1961 - 1962 - 1975 - 1976

               1977 - 1979 - 1980 - 1981 - 1982 - 1985 - 1986 - 1987

               1989 - 1994 - 1995- 1996 - 1997- 1998 - 1999 - 2000 - 2005

                2006 - 2007 - 2008

               Coupe d'Egypte (35 titres) 1924 - 1925 - 1927 - 1928 - 1930

               1931 - 1937 - 1940 - 1942 - 1943 - 1945 - 1946 - 1947

               1949 - 1950 - 1951 - 1953 - 1956 - 1958 - 1961 - 1966

               1978 - 1981 - 1983 - 1984 - 1985 - 1989 - 1991 - 1992

               1993 - 1996 - 2001 - 2003 - 2006 - 2007

               Super Coupe Egyptienne 2003 - 2005 - 2006 - 2007 - 2008

               

               Coupe du Sultan Hussein 1923 - 1924 - 1926 - 1927 - 1929

               1931 - 1939

               

               Ligue du Caire 1939 - 1942 - 1943 - 1948 - 1950

               Ligue de la Republique Arabe Unie (Egypte et Syrie) 1961

Coton Sport FC de Garoua

               Champion du Cameroun (8 titres) 1997 - 1998 - 2001 - 2003

               2004 - 2005- 2006- 2007

               Coupe du Cameroun 2003 - 2004

               Coupe de la CAF finaliste en 2003

Article publié sur le site http://magalif.info/articles/2008/11/16/le-roi-ahly/

Publicité
4 novembre 2008

Le Système électoral américain : Compliqué et plein d'absurdités

Le système électoral américain, qui permet d'élire le Président de la plus grande puissance et la plus forte économie mondiale, est le plus compliqué parmi les systèmes électoraux dans le monde bien qu'il paraisse simple.

On pense souvent, comme beaucoup d'Américains d'ailleurs, que les élections présidentielles en cours sont des élections décisives pour élire le Président Américain. Mais ce n'est pas vrai, car il faut attendre jusqu'à début décembre pour déterminer le gagnant des élections qui sont pleines d'absurdités.

Malgré la concurrence entre les deux grands partis, le Démocrate et le Républicain, il existe d'autres petits partis ou candidats indépendants, comme Ralf Nader, qui posent leurs candidatures. Ces partis ou candidats indépendants n'ont pas de rôle dans les élections que la désintégration de voix. Ils donnent un avantage à l'un des deux grands rivaux conformément à ce qu'ils lancent comme idées.

Les candidats indépendants ou des petits partis sont inscrits sur les bulletins de vote dans certains Etats et non pas dans tous, faute de leur incapacité à recueillir les signatures requises, et, par conséquent, il est impossible de gagner les élections en raison du manque de voix de grands électeurs.

En outre, certains Etats mettent en vigueur la pratique dite "write-in", qui permet d’inscrire soi-même un nom qui ne figure pas sur le bulletin. Ce nom doit généralement venir d’une liste de personnes qui ont fait une demande écrite à la commission électorale.

D'autres Etats respectent la libre imagination des électeurs qui peuvent inscrire le nom de leur choix, même si la personne élue est décédee depuis longtemps, sans conduire à la nullité du vote. Donc, pour cela, il n'est pas surprenant que le comité organisateur des élections constate, lors du compte des voix, des noms comme Mickey Mouse, Elvis et Jésus, qui apparaissent régulièrement sur les bulletins de vote américains.

Le mécanisme de vote aux élections présidentielles américaines est très particulier, ce qui rend le système électoral des Etats-Unis unique.

Quand les électeurs américains se rendent aux urnes, beaucoup croient qu'ils vont participer à l'élection directe du Président, mais techniquement, ce n'est pas le cas en raison de la présence du collège électoral, une tradition constitutionnelle américaine qui remonte aux XVIII siècle.

Le collège électoral est le nom donné à un groupe de "grands électeurs" qui ont été élus par les militants politiques et les membres de partis au sein de chaque Etat américain. Le jour des élections, ces grands électeurs, qui ont promis de soutenir un certain candidat, participent au côte populaire.

Les élections présidentielles américaines se déroulent en plusieurs phases. Tout d'abord, les préliminaires où les partis Démocrate et Républicain choisissent, chacun son candidat aux élections.

La deuxième phase (la principale) est celle du vote populaire qui se déroule actuellement. Pendant cette phase, les candidates font leurs campagnes électorales jusqu'à la date des élections, que la Constitution américaine détermine par le premier mardi qui suit le premier lundi de Novembre, tous les quatre ans. Dans ce jour, les électeurs inscrits aux 50 Etats qui forment les Etats-Unis et au District de Colombie (Washington DC) votent pour le Président et le Vice-President.

Normalement, le candidat qui gagne le vote populaire dans un Etat récupère les votes électoraux dans tout l'Etat, selon la règle "winner takes all", car les grands électeurs se sont engagés à voter pour ce candidat.

Le nombre des grands électeurs dans chaque Etat égalise le nombre des membres du Sénat et la Chambre des représentants de cet Etat. Seul, le District de Columbia possède trois grands électeurs même s'il n'a pas de représentation au Congrès.

La troisième phase des élections est la réunion du collège électoral pour élire officiellement le président et le vice-président. Cette réunion a lieu le premier lundi qui suit le deuxième mercredi du mois de Décembre à une année d'élection. Pour être élu Président des Etats-Unis le candidat doit obtenir 270 voix des grands électeurs dont le total s'élève à 538 voix.

La pratique n'a jamais vu les grands électeurs choisissent un candidat différent que celui élu par les habitants de leur Etat. Mais, en théorie, ils peuvent le faire. Dans ce cas, des sanctions sont prévues par la Constitution car ils ont trahi ceux qui les ont élus.

Si aucun candidat pour la Présidence n'obtient la majorité des voix du collège électoral (270 voix), la Chambre des représentants élit le Président. Un vote base sur l'appartenance au parti et dans lequel chaque député à une seule voix.

Si aucun candidat pour le poste de Vice-President n'obtient la majorité des voix du corps électoral, c'est au Sénat de décider le vainqueur.

Le Président de la République et le Vice-President prêtent serment le 20 janvier qui suit les élections.

Les Etats ne sont pas égaux en ce qui concerne le nombre des grands électeurs pour chaque Etat. L'Etat d'Oklahoma dispose de 7 voix au collège électoral, tandis que la Louisianne possède neuf voix, Alabama (9), Oregon (7), Maine (4) Alaska (3) Pennsylvanie (21) Maryland (10) Arizona (10), Rhode Island (4), Massachusetts (12), et Arkansas (6).

L'Etat de Caroline du Sud a 8 voix dans le collège électoral, Michigan (17), Californie (55), Dakota du Sud (3), Minnesota (10), Colorado (9), Tennessee (11), Mississippi (6), Connecticut (7), Texas (34), Missouri (11), Delaware (3) Utah (5), Montana (3), Vermont (3), Nebraska (5), Floride (27), Virginie (13), Nevada (5), Géorgie (15), Washington (11), New Hampshire (4 ), Hawaï (4) Virginie de l'Ouest (5), New Jersey (15), Idaho (4), Wisconsin (10), Nouveau-Mexique (5), Illinois (21), Wyoming (3), New York (31) Indiana (11), Caroline du Nord (15), Iowa (7 ), Dakota du Nord (3), Kansas (6), Ohio (20), Kentucky (8), en plus trois voix pour le district de Columbia où se trouve la capitale Washington DC.

2 novembre 2008

Les Américains vivant au Caire: "Celui qui saura trouver la solution aux problèmes économiques sera le Président"

Elément décisif lors des élections présidentielles américaines de 2004, la carte de sécurité ne détermine plus le futur vainqueur des élections de ce mardi aux Etats-Unis. La situation économique l'a remplacée et est devenue le sujet prioritaire des élections où le Démocrate Barak Obama fait face aux Républicain John McCain.untitled

Depuis plus d'un an, l'économie américaine affronte plusieurs coups douloureux : Crise des prêts hypothécaires à haut risqué (subprimes; baisse des taux de change du dollar par rapport aux principales devises dans le monde, augmentation du prix du pétrole et, également, la crise financière mondiale qui a mené à l'effondrement de plusieurs géantes banques américaines, notamment "Lehman Brothers".

Ces graves crises ont touché la croissance économique américaine de sorte que la croissance du PIB a baissé au cours du troisième trimestre de l'année en cours de 0,3% pour atteindre son pire niveau depuis 2001. Cela a conduit, par conséquent, à la hausse du taux de chômage qui a atteint en août dernier 6,1%, marquant ainsi le taux le plus élevé en cinq ans.

Le citoyen américain est désormais porteur du slogan "tuez-moi et donnez-moi un travail", comme le souligne Nicole Javaly, journaliste de New York qui étudie l'arabe au Caire.

L'électeur américain n'accorde aucun intérêt a l'attitude des candidats à l'égard des questions internationales telles que le Moyen-Orient ou le réchauffement de la planète. Ils ne s'intéressent qu'aux propositions des candidats pour résoudre la crise financière.

Dans ce contexte, Nicole Javaly dit qu'au cours des trois débats entre Obama et McCain, Obama a montré des réactions plus fortes à l'égard de la crise économique que McCain, malgré le manque d'expérience des deux candidats en matière de l'économie. Elle ajoute que McCain a essayé d'éviter de rencontrer Obama dans le 3me débat sous prétexte qu'il se rendrait à Washington pour discuter de la crise économique avec les responsables fonctionnaires. "Mais il est resté à New York jusqu'au lendemain matin, en dépit d'avoir annulé une grande partie de son ordre du jour comme l'a révélé les organisateurs de sa campagne électorale", a-t-elle précisé.untitled6

Pour sa part, Juliet blalack, journaliste californienne qui réside au Caire, voit que le terrorisme et les questions de sécurité ont été mis au second plan dans l'ordre des priorités de l'électeur américain qui est surtout intéressé par assurer son avenir financier et veut obtenir une réponse concluante à ses questions sur la façon de sortir de la crise économique actuelle. Selon elle, il faut lier le coût supporté par les citoyens américains à la guerre en Irak.

De son côté, Abdallah Zihni, egypto-américain, estime que le citoyen américain concentre maintenant son attention sur l'avenir de l'économie et des services sociaux tels que la santé et l'éducation au moment où les indices économiques annoncent une récession. "Les médias américains se focalisent sur les politiques économiques des deux candidates, ce qui prouve le déclin de l'intérêt dans la question de la sécurité", a-t-il indiqué.

Selon Johann Bayer, un des soldats américains qui ont terminé leur service militaire en Irak et étudie actuellement l'arabe au Caire, l'une des raisons du recul du rôle des questions de sécurité dans les élections est que la guerre en Irak est devenue un synonyme de l'échec de l'administration du président George W. Bush. Elle fait également référence à tous les mensonges lancées par les Républicains pour persuader les citoyens américains de l'utilité de cette guerre. "Les Américains ne se sentent pas qu'ils sont menacés par l'Irak ou l'Afghanistan, comme ce fut le cas en 2004", a-t-il-ajouté. untitled3

Et Johann Bayer d'indiquer que la situation économique actuelle aux Etats-Unis renforce les arguments des Démocrates selon lesquels les Républicains ont ruiné le pays à travers leurs politiques économiques et de sécurité.

Toutefois, David Degner, journaliste-photographe de l'Etat de Géorgie et qui appartient à une famille qui vote souvent pour les Républicains, voit que la guerre en Irak et en Afghanistan n'aurait pas d'influence sur le vote aux Etats-Unis. "Ce sujet n'aura d'effet sur le vote que dans les familles qui ont perdu des fils dans la guerre", dit-il.

En ce qui concerne l'annonce par la mouvance d'al-Qaïda de son soutien pour John McCain, les Américains ont convenu que cette annonce n'aurait aucun effet sur les chances des candidates. Les Américains ne s'intéressent jamais à l'avis d'al-Qaïda sur les questions intérieures des Etats-Unis. Au contraire, ils voient que les deux camps peuvent utiliser cette annonce pour renforcer leurs chances. Le camp d'Obama en bénéficiera en montrant qu'elle soutient les arguments utilisés contre les Républicains, alors que le camp de McCain va la considérer comme un stratagème utilisé par les médias pour affaiblir sa position auprès de l'opinion publique.

Mais, Nicole Javaly estime que si al-Qaida a annoncé son soutien pour Obama et non pas McCain, cela aurait avoir un impact significatif sur le déroulement des élections, car un tel soutien pourrait pousser les électeurs à le lier aux allégations selon lesquelles Obama serait attaché à la gauche américaine qui a été le un symbole de terrorisme aux Etats-Unis aux années 70, outre ses origines musulmanes.

De son côté, David Degner, se demande ironiquement si cette annonce signifie que les Américains doivent voter pour ou contre le terrorisme.

En ce qui concerne l'impact d'une attaque terroriste aux Etats-Unis ou contre des intérêts américains à l'étranger, quelques heures avant l'élection sur les chances des candidats, Abdallah Zihi estime qu'une telle attaque pourrait renforcer la position des Républicains aux élections, car il y a un sentiment répandu chez les Américains que les républicains appliquent de fortes politiques de sécurité, alors que démocrates sont compétents dans les politiques économiques et le recours à des moyens diplomatiques.untitled2

Pour leur part, Juliet Blalack et Nicole Javaly jugent que l'impact d'une telle attaque dépendra entièrement de la réaction de chaque camp.

Toutefois, Johann Bayer estime que ce genre d'attaque terroriste aurait un effet minime. Il souligne que Barack Obama est capable de remporter les élections car les Américains se sentent mal à l'aise à l'égard de la manière avec laquelle McCain a dirigé sa campagne électorale, surtout après avoir choisi Sarah Palin pour le poste de vice-président, outre ses réactions en vue de la crise économique. Ce qui signifie que les Américains n'ont pas confiance en ses jugements ou l'influence de ses conseillers, un problème majeur pendant le règne de Bush.

Concernant l'effet de l'attentat avorté d'assassiner Obama lors du processus électoral, David Degner constate qu'il aurait un effet minime, un avis partagé avec Nicole Javaly, qui souligne que toute personne pourrait être la cible d'assassinat.

Cependant, Juliet Blalack voit qu'un tel attentat pourrait affaiblir la position d'Obama comme il pourrait le renforcer. "D'une part, un tel acte pourrait susciter les inquiétudes des Américains concernant le risque d'élire un président puis le perdre et donc voter pour McCain, mais d'autre part, il attire l'attention vers l'importance du choix du Vice-Président et, par conséquent, une comparaison entre les candidats pour ce poste auquel le Démocrate Joe Biden et la républicaine Sarah Palin sont candidats.C'est une comparaison qui penche en faveur d'Obama en raison de l'expérience dont jouit Biden par rapport à celle de Palin", explique-t-elle.

Pour sa part, Abdallah Zihni estime qu'il faut prendre les menaces d'assassiner Obama au sérieux. Mais, il voit que ces menaces appuient la position d'Obama car elle montrent les problèmes pourraient être soulevés par les supporters de McCain.

Toutefois, Johann Bayer voit ces menaces d'une manière complètement différente. "Ce que j'aime aux Etats Unis c'est la diversité des points de vue, des tendances, et même des degrés de folie, ceux qui ont planifié cet attentat appartiennent à cette dernière catégorie", dit-il.

Johann Bayer souligne que ces menaces sont présentes dans régime politique, du fascisme au communisme et exister dans n'importe quelle communauté, qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes. "certaines de ces tentatives ont réussi, tels que l'assassinat de Martin Luther King et de John Kennedy dans les années 60 et les explosions d'Oklahoma 1995 et les attaques de 11 septembre 2001, et la plupart des attaques sont avortées et ne sont qu'une nouvelle diffusée par les médias", explique-t-il.

En ce qui concerne la personnalité des deux condidats, Juliet Blalack estime qu'Obama est charismatique et rhétorique. "Mais il n'a pas devoilé ses plans sur les mesures qui peuvent être prises pour faire face aux questions soulevées dans l'esprit des électeurs… Sa seule position claire est de retirer les troupes américaines d'Irak", précise-t-elle. Quant à McCain, elle estime qu'il suivra les politiques de Bush, un jugement que partage Nicole Javaly, qui pense qu'Obama réduira le pouvoir exécutif.

Pour Abdallah Zihni, Obama est dynamique et jeune. "Ces idées politiques concernant la classe moyenne aux Etats-Unis attirent les Américains, outre sa tendance à utiliser la diplomatie au lieu des armes pour résoudre les crises.

David Dagner estime que la différence fondamentale entre les candidats, c'est que McCain est comme un "pilote de chasse". "Il est capable de modifier sa position selon les données, alors qu'Obama prend suffisamment de temps pour réfléchir et quand il a un avis il est sûr de lui.

Pour Charles Blake, un Afro-Americain de Washington DC qui étudie l'arabe à l'université Américaine au Caire, la plus importante caractéristique de la campagne électorale d'Obama c'est qu'il n'a jamais recouru à mettre l'accent sur sa couleur. "S'il l'avait fait, il aurait perdu le respect des citoyens américains", a-t-il précisé.McCainPalinButton

Sur l'impact des candidats pour le poste de Vice-President, il y a une quasi-unanimité sur le fait que la sélection par John McCain de Sarah Palin pour être vice-président a affecté sa campagne électorale, car les points de vue et les idées qu'elle avait montré jusqu'ici ne sont pas acceptables pour la plupart des Américains. Mais Joe Biden, choisi par Obama pour le poste de vice-president, jouit d'une meilleure expérience, notamment dans le domaine de la politique étrangère.

Charles Blake souligne que Palin est devenu objet de moquerie aux Etats-Unis en raison de son omniprésence dans les médias. "Même les femmes qui se sont sympathisées avec elle au début, ne la soutiennent plus", précisé-t-il.

En ce qui concerne les chances de remporter les élections pour chaque camp, il y a un sentiment général qu'Obama est le plus proche de la Maison Blanche car les Américains veulent le changement après l'échec des Républicains, pendant huit ans, d'améliorer les conditions de vie des citoyens. Un autre facteur qui aidé Obama : les Démocrates dominant le Congrès et détiennent la plupart des postes des gouverneurs des Etats

Dans ce contexte, Johann Bayer dit que les mensonges lancés par l'administration Bush, outre les restrictions touchant les libertés civiles des Américains, aideront les Démocrates dans ces élections.untitled4

Malgré que tous les sondages d'opinion réalisés jusqu'ici confirment qu'Obama domine déjà la course à la Maison Blanche, David Degner estime qu'il ne faut pas croire en sondages. "La plupart des Américains qui ne veulent pas un président noir ne le déclareront pas de peur d'être accusé de racisme et, par conséquent, ils disent quelque chose pendant les sondages et votent de manière complètement différent pendant les élections", explique-t-il.

La question qui se pose maintenant : Qu'est-ce qui va se passer si McCain remporte les élections à la lumière de la menace des supporters d'Obama de déclarer la "révolte civile" si leur candidat perd ?

Juliet Blalack voit que cette menace ne sera pas appliquée. "En 2004, beaucoup d'Americains avaient dit qu'ils quitteraient les Etats-Unis pour vivre au Canada si Bush gagnait les élections… Bush a gagné et ils sont restés", dit-elle. Johann Bayer partage cette idée. Il dit que les seuls qui peuvent agir comme cela sont des "foux".

David Degner et Nicole Javaly disent que si McCain remporte les élections pour des raisons racistes et non pas pour des raisons objectives, cela signifie que les Américains ont perdu leurs valeurs de justice et d'égalité.

Mais, Charles Blake estime que si McCain remporte les élections, une importante partie des gens sera convaincue que les élections étaient manipulées, ce qui mènerait à des actes de violence. Toutefois, il voit que le plus grand danger résiderait dans les réactions au niveau international. "La victoire de McCain pourrait aggraver la crise économique mondiale" juge-t-il.

Il sera très intéressant de voir qu'est ce que les prochaines 24 heures vont donner avant de savoir le candidat qui sera élu par les Américains pour conduire la plus grande puissance mondiale pour les quatre prochaines années.

Points de Vue
Publicité
Newsletter
Publicité