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25 septembre 2008

Les "Subprimes"...Histoire d'une ruse financiére cachée sous une idée humanitaire

Il y a plus d'un an, la crise des prêts hypothécaires à haut risque "Subprime" a frappé l'économie américaine et a conduit à de lourdes pertes pour les banques dans le monde entier. Des pertes qui ont atteint 350 milliards de dollars alors que le Fonds monétaire international (FMI) estime qu'elles s'élèveraient à un trillion de dollars dans les années à venir.

Alors que les observateurs s'attendaient au recul des effets de la crise et au redressement de l'économie mondiale, notamment après la hausse du prix de change du dollar face aux principales devises dans le monde et la baisse des taux de l'inflation, un choc a secoué le monde lundi 14 septembre : l'annonce de la faillite la Banque, "Lehman Brother". Elle intervient au moment où l'administration américaine a réussi à sauver les deux banques de refinancement "Fannie Mae" et "Freddie Mac" en les mettant sous la tutelle du gouvernement, ainsi que la vente de la banque "Bear Stearns".subprime3

Avant de se réveiller de ce cauchemar, les milieux financiers ont recu un autre coup : la décision historique des autorités américaines de nationaliser l'American Insurance Group "AIG", afin de le sauver de la faillite. Une décision qui a bouleversé les marchés financiers, tel un "tsunami" financier. Cela a poussé la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et de la U. S. Federal Reserve Board (FED), à injecter quelque 144 milliards de dollars au secteur bancaire pour lui permettre de répondre aux besoins de liquidités. Ces banques centrales ont pris d'autres mesures visant à maintenir la stabilité du système financier mondial dans le cadre de la crise des "subprime".

Pour savoir comment la crise a eu lieu, il faut suivre l'évolution de la notion des prêts hypothécaires à haut risqué. Ce genre de credits a commencé par une idée simple fondée sur le besoin des millions de pauvres aux Etats-Unis d'un logement au moment où ils n'ont pas les moyens.

Ce besoin simple a poussé les courtiers à proposer des prêts, qui semble, à première vue, très allechants car les taux d'intérêt sont raisonnables pendant les premières années.

Selon cette idée, les établissements qui octroient le crédit déterminent le taux d'intérêt sur le prêt. Un point mal expliqué aux emprunteurs qui souscrivent à ce genre de credits et parfois plusieurs à la fois.

Ces prêts à taux d'intérêt variables sont ensuite revendus à des fonds d'investissement, puis disséqués par les financiers et intégrés, par "petits morceaux", dans des paquets financiers qui renferment également d'autres actifs de credits moins risqués.

Un paquet financier type contient trois catégories d'actifs de credit : Actifs à bas risque qui rapportent peu mais sont très sûrs (majorité du paquet), actifs plus risqués qui sont financièrement plus intéressants et, enfin, une petite portion d'actifs à très haut risque comme les "subprime". En fonction de la place accordée à ces produits financiers, les agences de notation "étiquettent" le paquet par rapport au potential risque qu'il contient. Ces paquets sont ensuite transformés à des titres et mis sur les marchés financiers où ils sont achetés par les banques du monde entier.subprime4

A partir de fin 2006, un important nombre d'emprenteurs ne pouvait pas rembourser leurs banques en raison de l'augmentation brutale des taux d'intérêt, ce qui a poussé ces banques à saisir leurs maisons pour les revendre.

Mais ce qui s'est passé n'a causé que l'effondrement du marché de l'immobilier aux Etats-Unis en raison de la grande hausse de l'offre au moment où la demande était très faible.

Tout d'un coup, les fonds qui ont massivement investis dans les "subprimes" se sont trouvés en difficulté : Premier résultat, en 2007, deux fonds appartenant à la banque "Bear stearns" ferment.

Cela n'était que le début d'une série de réactions qui a touché des banques dans le monde entier : En février 2008, le gouvernement britannique a nationalisé la banque, "NorthernRock" specialisée dans les crédits immobiliers afin de rassurer les clients de la banque après que les images de longues files d'épargnants voulant retirer leurs argents de la banque, aient fait le tour du monde.

En France, la banque "BNP Paribas" a été obligée de fermer plusieurs de ses fonds pour reduire les pertes, alors que la "Société Générale" a annoncé une dépreciation de 2 milliards d'euros en raison des "subprime" au moment ou la banque était en plein scandale de l'affaire Kerviel, qui a causé une perte de 4,9 milliards d'euros.

Pour bien saisir l'effet domino qui s'est propagé dans les bourses, il faut comprendre que les sommes d'argent qui sont misées chaque jour par les banques étaient plus importantes de la valeur réelle de leurs actifs. Le vieux slogan "on prête aux riches seulement" est mise en place : la banque qui annonce des bons résultants attire les investisseurs qui pompent d'avantage d'argent. Les banques prêtent les uns les autres et re-injectent ces sommes sur le marché financier.

Avec le début de la crise immobiliere aux Etats-Unis, les réactions des banques qui possèdent des titres contenant des "subprime" étaient similaires aux règles du "Poker" : chaque banque sait combien de titres "chauds" elle possède, mais ignore le contenu du portefolio des autres banques.

Désirant la sécurité, les banques ont refusé de prêter les unes aux autres, ou bien à un taux d'intérêt très élevés, ce qui a fragilisé beaucoup d'établissements dependant de ces prêts interbancaires.subprime_5

Ce phénomène explique comment la faillite de "Lehman Brothers" a mené à la chute des marches financiers. A commencer par l'Allemagne, ou un scandale a éclaté le 18 septembre: A la veille de l'annonce du dépôt de bilan de Lehman Brothers, la Banque d'Etat "KFW" avait viré au moins 300 millions d'euros à la banque que tout le monde savait deja condamnée.

En Asie, le marché a été touché par la panique qui a régné dans une trentaine de banques ayant prêté de l'argent à "Lehman Brothers".

En Grande Bretagne, la Banque "HBOS", l'une des plus grandes banques britanniques, s'est trouvée forcée de fusionner, avec la bénédiction du Premier ministre britannique Gordon Brown, avec sa concurrente et compatriote "Lloyds TSB" pour éviter la faillite.

Ce phénomène survient au moment où certains pays craignent l'impact de l'extention de la crise, comme la Russie où la bourse a préféré de fermer ses portes jeudi 18 Septembre apres deux jours d'énormes pertes.

Face à la crise, les banques centrales n'avaient que deux options : réduire les taux directeurs sur les prêts ou injecter plus de fonds dans les institutions en difficulté (nationalisation) ou aux banques qui rachetent les établissements financier en faillite.

Lorsque la banque centrale baisse son taux directeur, cela aide les banques commerciales à accroître les emprunts de liquidités auprès de la banques centrale et par conséquent leur permettrait de prêter à leurs homologues.

Depuis début 2007, la FED a recouru à la reduction de son taux directeur afin d'encourager les banques à prêter les unes aux autres, passant de 5,25% en Juin 2006 à 2% en Avril 2008. Toutefois, la FED a été forcée en moins de deux semaines à aller plus loin et nationaliser trois des plus grandes institutions financières américaines pour éviter le chaos dans le marché américain, ce qui est une surprise dans une économie qui appelle pour un maximum de liberté économique.subprime_6

Dans ce contexte, le gouvernement américain a approuvé le 17 Mars 2008 la vente de "Bear Stearns" à "JP Morgan" pour 236 millions de dollars, après que la FED avait prêté à "Bear Stearns" plus de 29 milliards de dollars pour éviter sa faillite.

Le 7 Septembre, la FED a sauvé "Fannie Mae" et "Freddie Mac" de la faillite après leur avoir octroyé 200 milliards de dollars d'aide. Mais, dix jours apràs, le gouvernement americain s'est trouvé obligé d'intervenir une autre fois pour sauver la géante americaine d'assurance "AIG" de la faillite : 80% des actions de la société ont été rachetées pour 85 milliards de dollars de la part du Tresor.

En même temps, des établissements financiers moins touchés par la crise ont racheté des concurrents en difficulté, comme "Bank Of America" qui a acquit "Merrill Lynch" le 15 septembre pour 50 milliards de dollars, après que "Merrill Lynch" ait reussi à se sauver une première fois en janvier 2008 en appelant des fonds souverains à investir.

Mais, bien que la FED, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon, aient versé plus de 140 milliards de dollars sur les marchés financiers, ce qui a calmé "temporairement" les marchés, cette procédure ne donne pas de solutions à long terme, compte tenue du nombre des institutions financières ayant besoins d'aides, ce qui menace d'aggraver la crise.

Il semble que les effets de la crise vont toucher les traders et les boursiers et baisser considerablement le pouvoir d'achat. Un important nombre de traders sont menacés d'être en chomage après les énormes pertes subies par les bourses. Yann H., trader de 26 ans, dit que les choses ont changé depuis l'été dernier. "Les choses vont encore empirer et je ne serais pas étonné que Goldman Sachs et Morgan Stanley mettent la clef sous la porte", a dit le trader qui a quitté Goldman Sachs cet été.

Il faut savoir que Goldman Sachs et Morgan Stanley restent jusqu'ici les deux seules grandes banques americaines qui ont pu preserver leur indépendance face à la crise des "Subprime". Ils ont eu le feu vert à un changement de statut qui fera d'elles des "holdings" bancaires régulées par la FED.

L'economiste Alessandro Giraudo, auteur du fameux "mythes et légendes économiques", juge que le chômage menace pas seulement le monde des finances. "La crise actuelle va forcer les acteurs de l'economie à relentir leur activité et prendre moins de risques, ce qui réduira les offres d'emploi".

Les Americains risquent ainsi de devoir payer la récente politique interventionniste de l'administration Bush qui a injecté des centaines de milliards de dollars, comme l'avouait le secrétaire americain au Tresor Henry Polson, alors que dans beaucoup des pays industrialisés, les mesures draconiennes imposées par les banques aux crédits menacent d'affaiblir le pouvoir d'achat des citoyens et les investissement des entreprises en raison du manque de visibilité à l'egard de l'avenir de l'économie mondiale.

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22 septembre 2008

Crise financière mondiale : Va-t-on vers un retour au contrôle de l'Etat sur l'économie ?

Au moment où des signes ont montré la reprise en main de l'économie mondiale, le dollar a repris sa hausse devant les principales devises mondiales.

Mais alors que les taux d'inflation dans tous les pays baissaient, le monde s'est réveillé le lundi 14 Septembre avec la nouvelle de l'effondrement de la Banque "Lehman Brothers", l'une des cinq plus grandes banques d'affaires aux Etats-Unis, dans le contexte des pertes dues aux prêts hypothécaires à un haut risque "subprime" qui a frappé l'économie mondiale au cours de l'été 2007.subprime1

Après que l'administration américaine ait réussi à sauver les banques de refinancement "Fannie Mae" et "Freddie Mac", en les mettant sous la tutelle du gouvernement, et après la vente de la banque "Bear Stearns", la faillite de "Lehman brothers" a violemment secoué les marchés financiers dans le monde tel un "tsunami" financier. Cela a poussé les banques centrales à se précipiter à pomper des milliards de dollars sur les marchés financiers pour éviter l'effondrement total de l'économie mondiale.

Pour la première fois dans l'histoire de l'économie mondiale, la Banque centrale européenne, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la U. S. Federal Reserve Board (FED) pompent, ensemble, quelque 144 milliards de dollars aux banques pour leur permettre de répondre aux demandes de liquidité.

Jeudi dernier, la FED a annoncé qu'elle pomperait 180 milliards de dollars supplémentaires sur le marché financier à travers des accords monétaires (swap) avec la Banque centrale européenne, la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque du Canada.

Ces accords permettent aux banques centrales de prêter l'une à l'autre des liquidités à court terme afin d'assurer la stabilité du système financier dans le pays. Cette initiative a été prise après que la crise financière ait frappé les bourses du monde entier, dont les indicateurs ont temoigné des baisses sans précédent.

Ce qui est remarquable, c'est que monde ait vécu des décennies où la pensée pro-libérale appelait les Etats à céder le contrôle de l'économie aux fonds privés. Mais trois des cinq plus grandes banques américaines se sont effondré causant une secousse aux marchés financiers dans le monde, ce qui a engagé un revirement dans la pensée économique sur l'intervention de l'Etat dans le secteur bancaire.

Aux Etats-Unis, et au moment où les banques centrales ont commencé à traiter avec la crise de la faillite de "Lehman Brother", le marché financier a été surpris par le fait que le géant American Insurance Group "AIG" se trouve au bord de l'effondrement, ce qui a incité les autorités américaines à prendre la décision historique de "nationaliser" le groupe pour éviter sa faillite.

Les analystes chez "ING FX strategy" croient que l'effondrement des grandes sociétés financières telles que Lehman brothers et "AIG", a bouleversé le marché des prêts entre les banques et les banques centrales qui sont devenues obligées d'intervenir pour remplacer la traditionnelle offre de prêts.subprime8

La décision de la nationalisation de "AIG" intervient au moment où Bush insistait sur les bases solides de l'économie américaine, capable d'affronter l'instabilité des marchés financiers, et ce, même à la suite de l'annonce de la faillite de "Lehman Brothers" la vente de l'entreprise en faillite "Merrill Lynch" à "Bank of America" pour 50 milliards de dollars.

Le Président américain s'est satisfait de dire que les responsables de la FED ouvreraient pour s'assurer de la santé de l'ensemble du systéme financier et que son administration essayerait de réduire l'impact de ses dernières évolutions économiques.

Le chef de l'Executif américain a souligné que le redressement actuel des marchés de capitaux pourrait être douloureuse à la fois pour les investisseurs et pour les travailleurs de ces institutions. Toutefois Bush a exprimé sa confiance dans la flexibilité des marchés de capitaux et sa capacité à traiter, à long terme, avec la correction.

Bush s'est félicité des mesures prises par le Département du Trésor, la Banque centrale et les grandes institutions financières pour maintenir la stabilité des marchés financiers après les crises de "Lehman Brothers", fondé en 1850, et Merrill Lynch,fondée en 1914.

Mais, à la suite de la nationalisation de "AIG", Bush n'a pu qu'exprimer sa préoccupation au sujet des risques posés par la crise financière actuelle sur l'économie américaine. Il a souligné que son gouvernement fera tout ce qui est nécessaire pour ramener la stabilité des marchés et rétablir la confiance des investisseurs.

Dans sa première dclaration depuis le déclenchement de la crise du "Lundi noire", Bush a dit que les marchés financiers sont encore confrontés à de graves défis. Il a affirmé que l'Administration americaine continuerait d'agir pour renforcer la stabilité des marchés, ouvrant ainsi la porte à la possibilité d'une nouvelle ingérence de la part des autorités fédérales.

Concernant l'intervention gouvernementale pour sauver "AIG" au moment ou washington ait refusé de sauver "Lehman Brothers", Bush a déclaré que l'effondrement de "AIG" aboutirait à des fortes troubles sur le marché financier américain et menacerait d'autres secteurs de l'économie.Bush, qui ne lui reste que quatre mois a la Maison Blanche, a été soumis à de très vives critiques pour son silence face à l'une des plus graves crises financières ayant frappé Wall Street depuis la Grande crise économique en 1929.

L'intervention du gouvernement americain pour sauver "AIG", apres avoir sauvé "Bear Stearns" en mars et les deux géants de refinancement hypothécaire "Fannie Mae" et "Freddie Mac", constitue une révision du principe de "la libre initiative", qui est l'un des fondements de la politique économique de Bush.subrime2

L'administration américaine ne s'est pas satisfaite de pomper des milliards de dollars sur les marchés des capitaux. Elle a aussi remis, samedi dernier, un plan gouvernemental, à un coût de 700 milliards de dollars, pour sauver le secteur bancaire aux Etats-Unis. Selon ce plan, qui est en cours de négociation avec le Congrès, le secrétaire au Trésor Henry Paulson sera chargé, en consultation avec le Président de la FED Ben Bernanke, d'acheter les actifs de banques hypothécaires liés à l'immobilier et d'autres actifs, ayant été publiés jusqu'à 17 Septembre, pour assurer la stabilité des marchés financiers.

Ce plan, qui s'étend sur deux ans, donne le droit au gouvernement de fixer la date et le volume des achats dont le prix serait déterminé par les mécanismes du marché de façon qu'il ne dépasse pas le budget du plan. Ce dernier accorde également à Washington une grande marge dans la détermination des institutions financières qui en profiteraient, sans exclure les fonds d'investissement risqué.

Selon le plan, ces actifs seront gérés par des administrateurs du secteur privé sous la supervision du ministère du Trésor qui doit soumettre un rapport au Congrès apres trois mois, puis un autre six mois apres le premier.

Plusieurs membres Démocrates au Congrès ont indiqué avoir l'intention de modifier ce plan, notamment en ajoutant des clauses qui stipulent des procédures au bénéfice des propriétaires victimes de la crise hypothécaire, en particulier ceux qui sont confrontés à la confiscation.

L'administration américaine, qui a toujours exigé le libre marché, a appelé les autres pays à suivre les démarches américaines. Mais ces pays n'avaient pas besoin des appels americains. Ils ont déjà commencé à travers leurs banques centrales à intervenir avant de s'ingérer directement pour sauvegarder leurs entités financières.

En Russie, qui s'oriente rapidement vers l'économie de marché, le premier ministre russe Vladimir Poutine a dit que l'économie russe etait assez fort pour dépasser la crise actuelle. Il a ajouté qu'il ne doutait pas que les réseaux de sécurité mis en place au cours des dernières années pourraient achever leur travail parfaitement. Poutine a également souligné que le gouvernement etudiait actuellement la possibilité d'utiliser les outils de la banque centrale ayant un effet à long terme.

Selon Poutine, le ministère russe des Finances a injecté 150 milliards de rubles, tandis que la Banque centrale de Russie a pompé une liquidité de 325 milliards de roubles. Il a ajouté que le ministère des Finances prévoit de doubler la somme injectée sur le marché pour atteindre 350 milliards de roubles.

Pour sa part, le président russe Dmitri Medvedev, a declaré jeudi que la défense du système financier russe, qui fait face à la pire crise en dix ans, est devenue la priorité absolue des autorités russes. Medvedev a donné des instructions aux hauts responsables pour prendre les mesures nécessaires, soulignant que les autorités financières russes possèdent un paquet intégral d'outils pour protéger le système financier du pays. Ces déclarations ont été faites après la suspension des deux bouses "RTS" et "Misks" à la suite de la baisse de leurs indices plus de 6%.

Medvedev a ajouté que la situation des banques russes ferait l'objet d'une attention constante par les responsables russes. Le chef d'Etat russe a proposé d'assurer "immédiatement" 500 milliards de rubles pour soutenir le marché financier à condition que la moitié de ce montant soit tirée du budget de l'Etat.

Le ministre russe des Finances Alexei Kudrin a indiqué que le plafond du budget fédéral mis à la disposition des banques pour une période de trois mois est passé à 1514 milliards de rubles. "La plus grande partie de cette somme sera allouée aux trois grandes banques : "Spirpennek", "VTP" et "Jazibrumbnk", qui seront chargées d'appuyer les petites et moyennes banques et les transactions sur les marchés financiers", a-t-il dit.

Kudrin ajoute que 60 milliards de roubles supplementaires seront octroyés aux trois banques pour financer les éléments du marché financier.

En Chine, qui a enregistré le taux le plus élevé de croissance économique dans le monde, et après que les actions chinoises aient plongé au milieu de la crise de 4,47%, le gouvernement chinois a commencé, par l'intermédiaire du Fonds "Central Huijin investment", a acheter des actions dans les trois plus grandes banques chinoises (Banque de Chine, la Banque industrielle et commerciale de Chine et China Construction Bank) pour soutenir leurs prix sur le marché des actions.

Le gouvernement chinois a également décidé d'abolir la taxe sur l'achat d'actions, qui s'élève à 10%, dans une mesure visant à soutenir les marchés des capitaux.

En Europe, le Président de l'Union européenne les entreprises (Business Europe) Ernest Antoine Siear a appelé à faire preuve d'une extrême prudence face à la crise financière ayant ravagé Wall Street.

Lors d'une conférence de presse, Siear a affirmé que le système bancaire en Europe n'est pas menacé "maintenant" par la crise financière aux Etats-Unis, bien que le risque ne peut pas être exclue.

Siear a souligné la nécessité d'une forte coordination au niveau de l'Union Européenne (UE) afin de soutenir toute grande banque européenne exposée à des problèmes en raison de ses activités financières transfrontalières : "Le faite de laisser l'Etat, où se trouve le siège de la banque, affronter seul la situation serait irréaliste" a-t-il ajouté.subprime_wolf

En Grande-Bretagne, le secrétaire au Trésor britannique Alastair Darling indique que de nouvelles lois seront promulguées pour renforcer les règles régissant le système bancaire britannique. Il a qualifié d'"inévitable" les troubles qui ont touché le marche mondial.

Selon Darling, les organismes de réglementation dans les pays prennent les mesures appropriées pour remédier à cette situation. Il a souligné la nécessité de prendre des mesures au niveau international à travers les banques centrales.

Pour sa part, l'expert en chef à la Banque allemande "Landesbank", Juergen Pfister, estime que la crise financière s'est aggravée de façon spectaculaire. "La crise va sans doute, se refléter sur le système financier mondial", a-t-il affirmé.

Pfister voit que l'intervention des banques centrales pour sauver la situation constitue un "équilibre difficile". "Cette procédure vise à préserver la stabilité du marché financier, ce qui est le rôle de l'Etat, mais les bailleurs des taxes ne comprennent pas pourquoi ils doivent assumer le coût de la correction des erreurs des directeurs des institutions financières ou sauver les actionnaires à travers leurs argents.

Cela arrive au moment où le gouverneur de la Banque centrale italienne Mario Draghi, juge que l'actuelle crise financière mondiale est la "plus difficile des temps modernes". "Il faut adopter des mesures monétaires, fiscales et législatives d'une manière tres organisée pour rétablir l'équilibre fiscal au niveau international" a-t-il precisé.

La crise a également touché la course à la Maison-Blanche.Le candidat démocrate aux élections présidentielles Barack Obama a rejeté la responsabilité de la crise financière aux politiques poursuivies par l'administration Bush. Il a considéré l'effondrement de Lehman Brothers et Merrill Lynch comme la plus grave crise financière que connaît le pays depuis la Grande Dépression à la fin des années 20 au siècle dernier.

Obama a dit que son adversaire républicain aux presidentielles n'etait pas responsable de la crise financière. "Il croit à la même philosophie économique adoptée pendant les huit dernières années", a-t-il precisé.

Pour sa part, le sénateur Joseph Biden, candidat démocrate au poste de vice-président, estime que les politiques économiques adoptées par les républicains au cours des dernières années ont conduit à detruire la classe moyenne. Dans des déclarations faites a l'émission "Good Morning America", Biden a dit que le plan économique proposé par Obama visent à réduire les impôts sur la classe moyenne et les augmenter pour les Américains qui gagnent 250 mille dollars et plus par an.

Biden a noté que l'actuel gouvernement des Etats-Unis exempte les riches des impôts et laisse la classe moyenne lutter pour vivre. Pour sa part, le candidat républicain a la présidentielle John McCain appelle à une reconstruction complète du secteur financier en difficulté.

McCain a exprimé son soutien au refus par le gouvernement américain d'intervenir pour sauver Lehman Brothers ou de prêter des fonds a Merrill Lynch. McCain a souligné l'importance de maintenir le statut des Etats-Unis comme le principal marché financier au monde, en soulignant que ce serait une priorité de son administration. McCain a dit qu'il fallait mener une réforme majeure de "Wall Street".

Les declarations et les réactions formulées soulèvent une importante question : Le monde est-il en train de voir le retour du contrôle par l'Etat de la production et de l'économie ?

Dans ce contexte, Jacques Genereux, professeur à l'Institut d'études économiques à Paris, voit que ce qui se passe actuellement n'est pas un retour du rôle de l'Etat. "Le rôle de l'Etat, même aux Etats-Unis, n'a jamais disparu, mais au contraire il était en hausse", dit-il.

Selon Genereux, la nature du rôle lui-même a changé. "Au lieu que l'Etat assume la production et la distribution, Il a accordé la liberté aux entreprises et s'est satisfait du contrôle", a-t-il dit. "Mais quand une crise se produit sur le marché l'Etat se précipite pour sauver la situation.

Liem Hoang Ngoc, chercheur au Center for Economics à l'Université de la Sorbonne, est d'accord avec cette opinion. Il confirme que les Etats-Unis n'ont jamais renoncé à leur rôle de "gendarme de l'économie" dans le pays. "On a déjà vu dans le passé le gouvernement fédéral mettre son idéologie entre parenthàses pour soutenir des banques et des entreprises en difficulté.Ce n'est pas la fin du libéralisme, cette intervention est avant tout pragmatique", ajoute-t-il.

De son côté, Alan Greenspan, ancien président de la FED, met en garde contre la faillite d'autres institutions économiques americaines au cours de la période à venir. Il a dit n'avoir jamais vu un climat financier comme celui qui prévaut actuellement aux Etats-Unis. Il a critiqué la manière avec laquelle le gouvernement americain reagit à la crise. "Il ne faut pas que le gouvernement protège toute entreprise americaine en faillite", a-t-il affirmé.

Pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia, l'intervention des gouvernements était nécessaire parce que la crise touche la structure du système financier et non pas la liberté économique.

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