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11 novembre 2007

Les journalistes se choisissent de nouveaux représentants

Ragay_El_MirghanySamedi 17 novembre, les journalistes égyptiens seront invités à élire le nouveau conseil exécutif de leur syndicat et son président. Rencontre avec Ragay El Mirghany, vice rédacteur en chef de la Middle East News Agency (MENA) et candidat à la présidence du syndicat.

Dans le contexte actuel d’offensives répétées contre les journalistes, croyez-vous que le pouvoir laissera un candidat indépendant comme vous remporter les élections ?
Malgré les pressions qui seront peut-être relayées par les rédactions des médias progouvernementaux, le régime ne pourra pas forcer les journalistes à choisir leurs représentants. A la fin, ces élections seront transparentes et les journalistes voteront selon leurs convictions.

Vous travaillez pour l’agence de presse officielle. Comment pouvez-vous vous présenter comme un candidat indépendant ?
Je travaille pour une agence qui ne fait que transmettre l’information, je ne la fais pas. Quand je veux exprimer mes opinions, je peux passer par les médias indépendants, ou de l’opposition. Il n’y a donc pas conflit d’intérêt, selon moi.

Quelles doivent être les priorités du nouveau syndicat des journalistes ?
D’abord, le respect de la liberté d’expression. C’est un droit fondamental et donc non négociable. J’appelle d’ailleurs à la suppression de toutes les lois qui permettent encore d’emprisonner les journalistes pour leurs prises de positions. Mais la liberté d’expression passe aussi par une amélioration de salaires, pour s’assurer de l’indépendance financière des journalistes. Aujourd’hui, l’état prélève 15% des revenus publicitaires des journaux. Je propose de réduire ce taux à 10% et de consacrer les 5% restants à une caisse de soutien aux journalistes.

Ce sont des propositions très politiques…
Il ne faut pas négliger le poids politique du syndicat des journalistes, même si je demanderai aux membres de laisser de côté leurs propres orientations, une fois au sein du syndicat. Car l’important reste la cohérence du syndicat. Si l’on veut redéfinir la relation entre le pouvoir et la presse, et si les journalistes veulent atteindre leurs objectifs, ils se doivent d’être unis.

La cohérence du syndicat est-elle la condition nécessaire pour assurer votre rôle de quatrième pouvoir ?
Je ne crois pas vraiment en cette conception. La presse égyptienne, quatrième pouvoir, c’est une invention de Sadate pour amadouer les journalistes pendant que lui négociait les accords de
Camp David. Je préfère en rester au concept constitutionnel, qui fait de la presse une sorte de pouvoir de contrôle populaire. Les journalistes doivent pouvoir être des observateurs critiques.

Article publié sur le site http://magalif.info/articles/2007/11/11/les-journalistes-se-/

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