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20 mars 2003

L'Irak est la "poule aux oeufs d'or" pour l'ONU....mais aussi les Etats-Unis

C'est une grosse erreur de croire que l'Irak est un pays accable par les sanctions imposées depuis des années...

Sur les bords du Tigre et de l'Euphrate s'écoule toujours une crue de richesses, mais pas au profit des Irakiens...Malgré la souffrance du peuple irakien par la pénurie des médicaments et de la nourriture, l'ONU voit l'Irak d'un oeil puisqu'elle considère, depuis plus de 12 ans, une "poule aux oeufs d'or".Georges Malbrunot et Christian Chesnot, deux journalistes français spécialisés dans les affaires du Proche-Orient, ont éclairci cette conception dans une oeuvre publiée en janvier 2003 sous le titre "L'Irak de Saddam, portrait total". Cette oeuvre est une tentative de mettre en relief ce qu'ils qualifient de "gaspillage" des richesses irakiennes dans le cadre du programme "Pétrole contre nourriture", suspendu par l'ONU quelques jours avant l'imminente guerre américaine contre Bagdad...scandale_4

Cette guerre qui ouvrira une nouvelle page de la souffrance du peuple irakien.L'ONU a trait la vache grasse irakienne a travers ce programme qui, selon les observateurs, constitue la plus grande ruse de l'Histoire comme fomente par l'ONU avec le soutien des Etats-Unis.L'Irak réalise des chiffres records dans tous les domaines, au moment ou 1,25 millions d'Irakiens périssent en raison des sanctions qui leur sont imposées. L'ONU voit étrangement que l'Irak est un pays de "sélection", le seul du monde à suivre un programme d'aides humanitaires à ses propres comptes...L'Irak paie...l'ONU encaisse.Dans leur oeuvre, Georges Malbrunot et Christian Chesnot se demandent "Où peut-on recruter un menuisier pour onze mille euros par mois ?

Ou peut-on changer de voiture tous les trois ans, même si elle est en bon etat ? Et dans quel Eldorado, les chiens renifleurs sont mieux nourris que le peuple même ? Ce paradis est naturellement l'Irak...l'employeur est l'ONU qui ne paie pas "de sa poche" son propre personnel en Irak. "Pétrole contre nourriture" est unique dans les annales de l'Organisation internationale...Aucun pays n'a financé les aides qu'il recoit...Un représentant de l'ONU à Bagdad était suffisamment courageux pour dénoncer cette anomalie.Ce diplomate international n'est pas le seul, dans les couloirs de l'ONU, à critiquer "Pétrole contre nourriture"... Plusieurs ont surmonté la timidité qui pèse sur eux depuis 12 ans.       

La question la plus flagrante, posée par les responsables de l'ONU à propos de "la poule irakienne", est  : "Où sont passés les fonds des Nations Unies au Kurdistan ?".Un diplomate européen a l'ONU a indiqué: "Les réserves de l'Irak sont gaspillées...C'est une honte". Quand on lui demande s'il compte soulever la question à son gouvernement...il est affirmatif, "Mais la consigne c'est de se taire", a-t-il ajouté.Le malaise est profond. Il suffit de prêter l'oreille pour capter les critiques de certains diplomates et les déclarations outragées du personnel des ONG, quand ce ne sont pas les confidences embarrassées des agents de l'ONU eux-mêmes.Le mot "aberrant" est présent sur beaucoup de lèvres, mais le gâteau est "succulent" que peu ose mettre les pieds dans le plat. Les deux journalistes n'épargnent pas le régime-Saddam de la destruction qui a touché l'Irak, mais soulignent le paradoxe entre objectifs déclarés et résultats obtenus du "Pétrole contre nourriture".Ils qualifient de "prothèse humanitaire" appliquée conformément à la résolution 986 du Conseil de sécurité et approuvée par l'Irak en 1996 au bout d'un an de négociations.


Selon ce programme, la recette du pétrole irakien échappe au gouvernement irakien: Aucun fonds ne transite sur son territoire ou entre ses mains.Conformément à la répartition des fonds, directement versés sur un compte séquestré ouvert par l'ONU à la Banque Nationale de Paris (BNP) à New York, 71% sont consacrés à l'achat, sur le marche international, des besoins humanitaires au peuple irakien, 25% sont pompes par les indemnités de la seconde guerre du Golfe, 2,2% aux frais de l'ONU, 0,8% au désarmement et 1% de frais bancaires de gestion du compte.3% de la recette pétrolière irakienne sont destinés a l'ONU. Or, l'Irak a exporté, depuis 1996, du brut pour 56 milliards de dollars américains (USD), ce qui signifie un pactole versé par le régime de Saddam Hussein à l'ONU de l'ordre de 1,7 milliards de dollars USD. Au premier regard, le chiffre parait anodin mais la somme, énorme, fait de l'Irak un des premiers bailleurs de fonds de l'ONU.scandale_2       

Par contre, l'Irak a perdu son droit de vote au sein de l'organisation internationale "comme bizarrement incapable de payer son quota au budget de l'ONU"...un quota estimé, en 2003, à près de 2,11 millions de dollars USD! C'est la première fois qu'une mission de l'ONU aussi lourde soit financée en dehors du budget de l'organisation internationale et sans recours a l'aide des Etats membres.Cette absence de contrainte budgétaire a grandement aidé à l'inertie du système. Pour l'ONU, l'Irak est la "vache grasse".Grâce à ces prélèvements, les agences de l'ONU opérant en Irak ont vu leur budget décupler et le personnel humanitaire porte de 200 en 1998 à 1000 actuellement.       

Dans ce contexte, un responsable d'une agence de l'ONU en Irak a indiqué ne pas savoir que faire des fonds consacrés a son agence. Il a qualifié d'"immoral" ce que l'ONU fait en Irak."J'ai supprimé des postes de courriers qui touchaient 600 dollars USD par mois rien que pour passer les télécopies dans les bureaux séparés de 20 mètres", a-t-il dit. "Ils gagnent cent fois le salaire d'un professeur d'université irakien".Les deux journalistes soulignent que le programme humanitaire visant à répondre aux besoins d'un peuple épuisé, est malsain de la part de l'ONU qui s'en sert dans une gestion frauduleuse de l'ONU frise l'indécence... L'ONU a mis en vigueur un programme de déminage des régions kurdes, certainement le plus cher du monde.Scandale       

Pour nourrir 28 chiens renifleurs amenés sur place de juillet 1999 a juin 2000, quelque onze tonnes de viande ont été transportées aux régions kurdes.Chaque quadrupède a eu également droit a un dresseur, un pick-up et deux guides.La facture s'est chiffre a 33 mille de dollars en 11 mois, soit 1248 de dollars pour chaque chien, et dix fois la somme reçue par un Irakien pour la nourriture et l'assistance médicale a travers les aides humanitaires.Le vice-ministre irakien des Affaires étrangères, Riyad al-Qaissy, a raconte, le 28 juin 2001, cette anecdote aux ambassadeurs des 190 membres de l'ONU, un malaise général s'est empare de l'assistance.       

En coulisse de l'ONU, plusieurs diplomates, y compris le représentant de l'Hexagone, ont trouvé remarquable le discours d'al-Qaisy, qui a duré deux heures, car il dévoile la mauvaise conscience de l'ONU qui rend licite les ressources irakiennes de l'or noir.Cela intervient au moment où le monde retient son souffle avec la guerre déclenchée contre l'Irak, sous la conduite des Etats-Unis, qui, selon des certains observateurs, veulent s'emparer des richesses de ce "pauvre" pays de l'Irak.

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