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14 juin 2002

Selon un expert français, le GNL est l'avenir de l'énergie en Egypte

chatelus_1998L'expert français en matière d'énergie Michel Chatelus a affirmé que le gaz naturel liquéfié (GNL) représente un avenir prospère pour l'Egypte grâce aux réserves qui se situent entre 1200 et 3000 milliards mètres cubes.

Chatelus, professeur de sciences économiques à l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, indique que les réserves de pétrole en Egypte s'élèvent à 400 millions de tonnes (un tonne de pétrole = 7,3 barils), soit moins de 1% des réserves mondiales, alors que la production atteint 750 mille barils/jour.

L'expert français estime que l'Egypte arrêtera ses exportations de pétrole entre 2005 et 2010 si le taux de consommation actuel se maintient. "Les compagnies pétrolières mondiales sont de moins en moins intéressées à parler de pétrole en Egypte mais davantage de gaz", dit-il.

Selon Chatelus, depuis la découverte d'importantes ressources en gaz en Egypte, deux enjeux sont pris en compte. "Tout d'abord, le développement du gaz à l'intérieur du pays, surtout au niveau domestique. Car aujourd'hui, le gaz ne représente encore que 30% de la consommation énergétique contre 60% pour le pétrole...Le problème qui se pose concerne essentiellement le manque de réseaux", précise-t-il. "Le second enjeu est l'exportation du gaz naturel dans le but d'obtenir des revenus qui pourront compenser la diminution des revenus provenant du pétrole".

Et Chatelus de dire que l'Egypte peut exporter, pendant les 5 prochaines années, 10 milliards de m3 de gaz naturel. "Toutefois, l'Egypte affrontera une concurrence farouche sur le marche du gaz naturel. Cette concurrence est due à la présence de la plus grande réserve mondial en gaz naturel au Qatar (15 mille milliards de m3), alors que l'Algérie possède une réserve de 4200 milliards de m3. Dans le même temps, la Lybie se prépare à construire un gazoduc pour exporter son gaz naturel vers l'Italie", souligne-t-il.

Chatelus estime que l'Egypte peut faire face à cette concurrence en s'orientant aux projets de liquéfaction du gaz naturel. "Le GNL pourrait être vendu sur tous les marches sans avoir besoin de gazoducs, dont le cout est haut et les marches sont limites", ajoute-t-il.

Selon lui, les compagnies françaises s'intéressent au gaz naturel égyptien, notamment le GNL. "Gaz de France (GDF) a achète toute la production du GNL a Alexandrie sur les 20 ans à venir", explique-t-il. "De même, Electricité de France (EDF) participe au projet de la liaison électrique dans la Méditerranée, pendant que GDF construit deux grandes centrales de production électrique à partir du gaz naturel, au Golfe de Suez et à Port-Saïd, pour une capacité de 600 mégawatts chacune.

Et Chatelus de dire que le marché du gaz naturel est instable et que les cours varient beaucoup. "Cependant, à l'instar de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), la Russie a crée une sorte d'Organisation de pays exportateurs du gaz naturel, à laquelle l'Egypte a dernièrement adhéré, afin de pouvoir maitriser le prix", a-t-il conclu.

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