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12 août 1999

Touchka..."Le Second Nil" qui permettra aux Egyptiens de sortir de l'étroite vallée

"Le projet de Touchka est la soupape de sécurité pour l'Egypte". C'est ainsi que la revue française "Jeune Afrique" a qualifié le projet qui constitue, selon elle, un véritable plan pour le développement économique et permettra aux Egyptiens de sortir de l'étroite vallée du Nil. Un projet qui abritera sept millions d'habitants qui peupleront les rives du "Second Nil" de l'Egypte.

imagesSelon la revue, un expert français a indiqué qu'il savait que le projet se ferait à condition d'une réelle volonté politique. "Le président Hosni Moubarak en personne tient à ce projet", a-t-il précisé.

"Jeune Afrique" prévoit que les investissements au projet de Touchka vont permettre d'importants revenus à l'Egypte et aux investisseurs.

Le gouvernement va mettre en place des facilités afin d'attirer les investisseurs. Ils pourront par exemple bénéficier d'une exonération fiscale de 20 ans et d'un prix faible pour acquérir des terrains.

Les milieux financiers et les investisseurs internationaux accordent, de plus en plus, un vif intérêt à ce projet. Les Emirats Arabes Unis réfléchissent à acheter des terrains dans la région de Touchka. La
"Kingdom Agricultural Development Compagny" (Kadco), du prince saoudien Walid Ibn Talal, a jeté son dévolu sur 180 mille hectares de terre, dont 42 mille seront destinés à l'agriculture, le reste à des projets de transformation industriels, alors qu'un groupe de 20 ingénieurs et employés mènent une série de tests à Touchka pour le compte de la compagnie en prévision de mettre à exécution son projet.

Aussi, un groupe d'investisseurs Koweitiens a acheté 100 mille hectares, dont il compte cultiver 40%, au moment ou plusieurs hommes d'affaires égyptiens, comme Ahmed Bahgat, Waguih Abaza et Abdel Menem Saoudi, s'intéressent au projet qui mènera à quadrupler la surface habitable du pays de 5% actuellement à 25% de la superficie de l'Egypte.

Conformément aux estimations de la Chambre Américaine de Commerce au Caire, le total des investissements du projet, au cours des 20 prochaines années, s'élèvera à 90 milliards de dollars. Le quart doit être financé par l'Egypte (une somme qui équivaut à un an de Produit National Brut), le reste par le privé.

Dans ce contexte, Henry Jungblut, directeur régional de la société française d'ingénierie "Sogelerg-Sogreah", qui apporte une assistance technique au Ministère égyptien des travaux publiques et des ressources en eaux, dit qu'"en 1997, personne ne croyait à ce projet, ni les experts internationaux, ni les banques, ni la communauté internationale". Mais que lui, personnellement, il avait confiance en la réalisation du rêve égyptien. "Deux ans et demi plus tard, les travaux avancent en effet à un rythme impressionnant", ajoute-il.images2

Et "Jeune Afrique" de dire qu'environ 40 km des 50km du canal principal, baptisé "cheikh Zayed" en hommage à la contribution financière du chef de l'Etat émirati, sont déjà creusés. En même temps, les premiers appels d'offres sont en cours d'examen pour la construction des quatre branches secondaires qui s'étaleront sur 168 km à l'intérieur de la dépression de quelque 80 mille km2.

Dans une étude réalisée pour le compte de Kadco, le cabinet américain d'ingénierie "Arthur Anderson" affirme que "Touchka est une région extraordinairement fertile car c'est un ancien bras asséché du Nil, il n'y a aucune pollution. L'eau viendra directement du Lac Nasser, pure et chargée de ce limon qui ne franchit pas le barrage d'Assouan".

L'objectif du projet de Touchka est de cultiver des produits de qualité, à forte valeur ajoutée. La majeure partie sera exportée vers l'Europe ou vers le Golfe Arabe.

Mais, est-ce que le pari de l'Egypte au projet de Touchka sera concentré sur le secteur agricole ? "Jeune Afrique" affirme que si le Président Moubarak a choisi d'engager, d'ici 2002, 3 milliards de dollars de fonds publics, pratiquement sans soutien international, pour bâtir le canal et la station de pompage, c'est qu'il compte bien voir le secteur privé prendre ensuite le relais.

Dans ce contexte, Mostapha Kadi, patron du Haut Comité Consultatif sur le projet, dit que les lourds investissements, engagés dans la première phase du projet, concernent essentiellement la production agricole. "Mais, à terme, en 2017, on estime que ce secteur ne représentera que 8% des 90 milliards de dollars investis", précise-t-il.

images3Le projet de Touchka, ce sont aussi des usines de traitement et de transformation des fruits et des légumes, des industries de bas, du tourisme et donc des moyens de transport et l'infrastructure afin de faciliter l'établissement d'une région urbaine développée.

Au contraire du projet de Noubarriya, établi au cours des années 80 à l'Ouest d'Alexandrie et qui n'a pas pu attirer les habitants en raison de l'absence des services, le gouvernement égyptien a appris la leçon des erreurs du passé et œuvre pour fonder une communauté intégrale à Touchka. Reste à savoir si ce beau rêve va se réaliser... 

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Commentaires
D
sympa comme article....
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